Lambros a écrit:Non, il reste salarié. Il émerge très très haut, mais a dit que dans sa branche (c'est un "génie"), il pourrait nous faire une formation quand on veut. De toutes façons, vu le racisme qu'il a vécu et vit encore... et on a réussi a le faire évoluer sur certaines attitudes (sexisme par exemple).
Pour la compagne, elle payera pas de sa poche, donc ça me va.
Le workfare, c'est utiliser des chômeurs-euses GRATUITEMENT s'illes refusent, on leur coupe les aides, donc illes crèvent. Holland and Barret a du annuler ses contrats workfare sous la pression. Et ça aussi, ça me va très bien
Sans vouloir te faire c... , tout cela ne règle pas la question globale et, pour moi, ça alimente l'illusion que le système peut encore aller dans le sens social positif à condition qu'on le lui "demande" fermement.
Je ne crois pas ce ce soit le cas.
Ce n'est donc pas forcément bon pour une progression de la conscience individuelle et collective.
Tant mieux, bien sur, pour la compagne que vous connaissez et qui ne payera pas.
Mais qui va payer ? les actionnaires, les patrons ou bien ceux qui bossent pour eux ?
Pour Workfare, c'est bien que les chômeurs puissent refuser de travailler gratuitement pour cette compagnie mais qui va continuer à payer leurs aides ?
Les actionnaires, les patrons ou ceux qui bossent pour eux et en bavent déjà assez ?
Poser la question c'est y répondre.
Quant au génie pour qui vous avez réussi à faire obtenir des papiers, quelle garantie as-tu que son gros salaire ne lui permettra pas de monter sa boite dans laquelle il sera obligé aussi d'exploiter ses salariés ou de délocaliser pour que son entreprise reste à flot en faisant des bénéfices financiers ?
N'avez vous pas finalement permis au système de disposer d'un nouvel exploiteur potentiel ?
Ce que je dis sous-entend qu'il n'y a pas grand chose à faire.
C'est vrai.
Ce que je dis annihile quelque part l'illusion qu'il est possible de combattre positivement dans le quotidien alors que ces luttes sont directement préhensiles et qu'on a l'impression d'avancer, de servir à quelque chose.
C'est vrai.
Cela augmente encore d'un cran l'impossibilité qu'une frange organisée, même anarchiste, puisse avoir une influence quelconque sur un déferlement révolutionnaire.
C'est vrai et cela peut décourager.
Mais cela remet à plat la situation telle quelle est : dépendante d'un sursaut conscient spontané et global qui va immédiatement mettre en place un système non-marchand.
Et tout cela nous dépasse de très très loin.
Le seul point, peut être positif, c'est que j'entends de plus en plus les gens "lambda" autour de moi dire qu'ils sentent venir une révolution.
A eux donc de la faire et, surtout qu'ils comprennent eux-mêmes comment procéder pour qu'elle aboutisse.