Lorsque le mouvement anarchiste français s’est marginalisé après la Deuxième Guerre mondiale, « loin de toute insertion sociale[...], “l’affinité” est devenue purement idéologique et le “fédéralisme”, de vaste processus social qu’il était dans le syndicalisme et la pensée initiale du mouvement libertaire, s’est transformé en notion organisationnelle, magique et obscure, objet d’interminables discussions, chargée de régler – fédéralisme du pauvre – les seules relations des quelques dizaines de groupes anarchistes que comptait alors le pays ».
Ce n’est évidemment plus ce qui est recherché aujourd’hui. Pour qu’un autre monde soit possible, il a besoin des propositions subversives, impertinentes, radicales, émerveillées avancées par tous les peuples de l’anarchie. C’est bien ces propositions, ces passions et ces énergies qu’il nous faut fédérer, si nous voulons devenir un levier de la transformation sociale et une maquette de l’économie future.
Le monde ne se compose pas d'anges révolutionnaires, de travailleurs généreux d'une part, de diables réactionnaires et de capitalistes cupides de l'autre.