UNITE AVEC LES ORGANISATIONS SYNDICALES ?

Sommier théorique et affinités idéologiques !

UNITE AVEC LES ORGANISATIONS SYNDICALES ?

Messagepar NOSOTROS » Lundi 26 Juil 2010 11:04

Sur un autre sujet, un début de polémique a surgit à propos de la signature d'une organisation qui se réclame entre autre de l'anarchosyndicalisme (la CNT vingole spour être clair), avec d'autres syndicats d'orientation différente. (etnotamment avec Solidaire, fédération qui regroupe plusisuers syndicats dont des syndicats de police, des douanes, etc ...)

Le ton étant plutôt polémique, je propose d'essayer de reprendre la discussion en l'élargissant à la question de savoir si la place des anarchosyndicalistes est au côté des autres syndicats (réformistes) ou pas. cette question risque d'être d'une actualité brûlante dans la perspective de la rentrée.

Ci dessous je copie cole deux textes qui présentent le point de vue de la CNT AIT sur la question.

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L’unité, avec qui ?
http://www.cntaittoulouse.lautre.net/ar ... sommaire_1


Nous avons déjà souligné la contradiction insoluble entre ceux qui poursuivent des problématiques électoralistes et ceux qui veulent pratiquer l’action directe. Leur cohabitation est impossible dans une lutte. Il n’y a rien à discuter. Nous récusons tous les partis politiques, des plus grands aux plus groupusculaires car, par définition, ils aspirent à prendre le pouvoir et donc à exploiter la population. C’est pourquoi, nous affirmons qu’il n’y a aucune possibilité, même ponctuelle, d’accord, d’alliance ou de signature avec eux. A chaque lutte d’envergure, “la question de l’unité” se pose. On voit tantôt refleurir les cartels d’organisations syndicales (derrière lesquelles pontent le nez les organisations politiques), tantôt les coordinations plus ou moins autoproclamées.

"L’unité syndicale", constitue souvent la 1ère manœuvre de division : loin d’élargir l’action, elle est une étape classique de reprise en main et de contrôle des mouvements de lutte apparus à la base. Ainsi, lors des dernières luttes dans la fonction publique, la reprise en main a consisté pour une grande part à réunir tous les petits mouvements épars sous la houlette de l’encadrement syndical et politique traditionnel. C’est-à-dire à opérer la jonction des forces vives de la lutte avec les professionnels de l’inertie. Notre expérience de terrain nous amène à penser que le plus efficace, c’est de faire l’unité loin des appareils, dans les structures qui regroupent tous les individus (syndiqués ou pas) en accord avec les buts que poursuit la structure en question.



(voir également :

- Le syndicalisme doit-il être non-idéologique ?
http://www.cntaittoulouse.lautre.net/ar ... sommaire_1

et

Les syndicats réformistes sont-ils un "mal nécessaire" ?
http://www.cntaittoulouse.lautre.net/ar ... sommaire_1)


Non à l’unité oui à la solidarité
http://anarsonore.free.fr/spip.php?article4


Non à l’unité oui à la solidarité

Face à la violence du capitalisme, devant la répression tous azimuts organisée par le pouvoir, mais aussi pour soutenir des luttes qui seront inéluctablement de plus en plus dures et qui connaîtront tous les moments difficiles que l’on peut imaginer, la "question de l’unité" va se trouver posée, y compris dans nos propres rangs. Or, la soulever dans ces termes, c’est évidemment orienter la réponse, c’est l’enfermer dans une fausse évidence.

Une opposition possible et raisonnable.

Déjà, sous la bannière de l’antisarkozysme, commencent à paraître des appels à l’unité. Même ceux qui sont issus d’un syndicalisme qui se voudrait apolitique ont un goût de déjà vu politicien et, en cela, ces textes sont les précurseurs des manoeuvres à venir. Ainsi, dans l’appel du Comité national de "Solidaires" en date du 7 février 2008 (que nous reprosuisons en annexe, au verso) peut-on lire qu’"Il s’agit de construire au niveau national un mouvement d’ampleur contre la politique de Sarkozy et Fillon".

Elaborées par des états-majors proches de l’opposition politicienne, ces déclarations, malgré leur dureté de ton, sonnent comme une invitation à rejoindre une opposition possible et raisonnable. En suggérant, comme une autre fausse évidence, que d’abord et avant tout il faut en finir avec ce gouvernement et qu’ensuite et ensuite seulement on verra bien, ils participent finalement à la mystification générale qui depuis 2002 nous a conduit là où nous en sommes. Historiquement d’ailleurs, ce genre de discours a toujours été la voie royale de processus qui, constitués en réaction à une situation, font rentrer dans un moule toutes les volontés de contestation.

"Vous faites le jeu du pouvoir"

Refuser de s’inscrire dans un manichéisme aussi simplet, refuser de se situer uniquement "pour" ou "contre" Sarko, refuser ce "tous ensemble" présenté comme "la" solution, c’est s’exposer à un rejet violent : "Vous faites le jeu du pouvoir", nous crache-t-on déjà à la figure. Vraiment ? Voyons ça de plus près.

Tout d’abord, Sarkozy n’est pas "le pouvoir", tout le pouvoir ; c’est simplement le quidam qui, en ce moment, dans un petit pays du monde, est l’incarnation du pouvoir politique. Que son agitation soit franchement nuisible et exécrable, point de doute. Mais que le véritable pouvoir soit ailleurs, point de doute non plus. Au fond, et tout le monde le sait, il est entre les mains de ceux qui détiennent, ici et ailleurs, le capital. Il est prêt à remplacer un petit président par un autre, plus respectable ou plus bouffon, selon ses intérêts.

Le prétexte éculé d’urgence

Deuxièmement, si nous revendiquons le débat, la discussion, et bien sûr aussi la critique dans toute sa force, sa permanence et sa vivacité, ce qu’on nous oppose ici est d’un tout autre ordre et a un tout autre sens. Ce rejet injurieux de la différence est l’indice que ces appels à l’unité ne s’inscrivent pas seulement dans une perspective d’action unitaire mais bien dans une pensée unique. Il est l’aveu que toute divergence est conçue comme dangereuse. Or, faut-il rappeler qu’une communauté humaine qui ne tolère aucune différence, ça s’appelle une société autoritaire, quand ce n’est pas purement et simplement une dictature ? Faut-il rappeler que "demain" se prépare "aujourd’hui" ? Aussi, plutôt que de participer, sous le prétexte éculé "d’urgence", au énième replâtrage de la société actuelle, nous préférons quant à nous poser les prémices de l’humanité libre à laquelle nous aspirons.

Un peu de bio-diversité sociale

Les périodes de tension comme celles que nous vivons sont porteuses de conflits dans les lieux de production, elles sont propices à un renouvellement des formes de lutte et, avec elles, des modes de pensée. Elles ouvrent potentiellement sur un réveil de "l’utopie" dans la classe exploitée, sur l’émergence de nouvelles perspectives.

Cette bio-diversité sociale émergente, les cartels institutionnels qui appellent à l’unité n’aspirent qu’à la stériliser. Ils ne perdent pas de vue que leur véritable fonction sera de ramener tout le monde au bercail de la routine capitaliste une fois les escarmouches finies. Car au fond, ce que les dirigeants de la pensée unitaire craignent sûrement plus que Sarkozy, c’est une révolution.

Or, face à l’oppression générale que nous vivons, tous ceux qui ont besoin de solidarité sont ou peuvent devenir des révolutionnaires, tous ceux qui sont solidaires des victimes de ce système, sont ou peuvent devenir des révolutionnaires. C’est pourquoi si l’unité participe de l’intégration au système, la solidarité appartient au processus révolutionnaire. Elle est en fait la véritable condition d’une démarche collective, un acte basique de l’existence que tout le monde peut pratiquer à son niveau et qui respecte l’autonomie de pensée et d’action de chacun, individu ou entité collective. Elle dépasse les organisations politiques et syndicales, c’est pourquoi celles-ci veulent toujours la scléroser dans des termes d’unité et de frontisme.

En conséquence, nous appelons, en ce qui nous concerne, non à l’unité mais à la solidarité. Nous appelons chacun à garder son autonomie de pensée, d’expression et d’action. Nous appelons à la solidarité avec ceux qui subissent la répression que nous partagions ou pas leur point de vue, que nous pensions ou pas que leur tactique est erronée. Qu’ils soient militants syndicaux passant à l’action directe, qu’ils soient citoyens pris en flagrant délit de protection d’enfants, qu’ils soient présentés par les médias de la mouvance anarcho-autonome comme "détenteurs de fumigènes", ils sont tous, à leur façon, des résistants. Résistants à l’esclavage salarié, résistants aux rafles, résistants à la résignation. En tant que tels, ils ont notre sympathie, c’est certain. Mais ce n’est pas pour autant que nous scellerons des alliances politiques, citoyennes ou syndicales avec leurs mouvements respectifs, ou que nous nous priverons de tirer des bilans critiques de telle ou telle position idéologique ou stratégie. Et cela parce que, bien au-delà de la problématique de la répression, ce qui est posé, de façon concrète, c’est la nécessité d’un autre futur.

XYZ

Tiré de Anarchosyndicalisme ! n° 105, journal de la CNT AIT de Midi pyrénées
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Re: UNITE AVEC LES ORGANISATIONS SYNDICALES ?

Messagepar goldfax » Lundi 26 Juil 2010 16:10

Y'a comme un doublon, m'sieur le modérateur...

Sinon, vaste problématique...
Pour moi, le principe est de sortir, de toute façon, des syndicats et autres chapelles. Sans pour autant renier nos idées, cela va sans dire. Le moule étriqué des orgas et des syndicats ne convient plus à la période que nous vivons. Je pense que nous devons repenser notre façon d'agir avant tout et d'être clair, non seulement pour nous-même, mais aussi vis-à-vis de ceux que nous interpellons. Parce que ce n'est pas toujours clair pour eux.
La première question à se poser, à laquelle ce forum a déjà de nombreuses fois répondu, mais auquel très peu (ceux qui n'ont pas Internet ou qui ne savent pas que ce forum existe) ont recours, est: que voulons-nous, qui voulons-nous être (des hommes et des femmes libres, pour ceux qui ne le sauraient pas encore ici), pourquoi ?
Le problème, dans la question qui est posée, c'est qu'on se retrouve une nouvelle fois dans une problématique strictement militante: on s'adresse à l'autre orga, aux autres orgas. A part les nouveaux venus dans l'AIT, c'est le genre de question qui a été débattue en large et en travers et qui retournera sur les même conclusions. C'est un peu le serpent qui se mord la queue, en fait.
La question des moyens de parvenir à nos fins devrait être posée autrement, je pense. Je n'ai pas la solution miracle sous la main, mais il me semble qu'il y a des réflexions à mener largement dans ce sens.
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Re: UNITE AVEC LES ORGANISATIONS SYNDICALES ?

Messagepar douddu » Mardi 27 Juil 2010 17:06

Oui,

Une revolution se sociale se caractérise par le dépassement des institutions du Pouvoir et un réinstitutionnalisation collective , elle implique dons une unité qui est par définition consubstancielle d'une perpective commune . Bien sûr, cette unité n'a rien a voir avec " l'unité syndicale" expression de choix dans la foire des contresens .

Notons comment le concept de convergence est employé également a contresens par justement les partisans de "l'unité syndicale ". Sur le plan mathématique la convergence est singuliére et les paralléles ne sont jamais convergentes . Ce qui est proposé au travers des "convergences de l'unité syndicale " n''est en réalité qu' un empilement .

Les militants de la CNT-AIT ont déjà posé comme début de réponse la notion de comités de lutte au fonctionnement horizontal , mais c'est insuffisant concernant la perspective .
Clairement , que l'on évoque la perspective ,la convergence ou l' horizon , la question du devenir est donc bien fondamentale ,
qui voulons-nous être ?

mais en pratique , pour ceux qui en ont une idée, la question est aussi et surtout , de savoir comment adapter cette idée a un contexte et comment faire pour ne pas ainsi la dénaturer .
douddu
 

Re: UNITE AVEC LES ORGANISATIONS SYNDICALES ?

Messagepar goldfax » Mercredi 28 Juil 2010 15:19

douddu a écrit:Les militants de la CNT-AIT ont déjà posé comme début de réponse la notion de comités de lutte au fonctionnement horizontal , mais c'est insuffisant concernant la perspective .
Clairement , que l'on évoque la perspective ,la convergence ou l' horizon , la question du devenir est donc bien fondamentale ,


Tout à fait. C'est, je pense, ce sur quoi on insiste encore trop rarement: le "pour quoi" et le "pourquoi" des luttes. Il ne s'agit pas de s'emballer dans des discours romantiques révolutionnaires, mais de poser notre idéal de société. Au fond, on a peur, parfois, de dire: "Ce que nous voulons, c'est ça, ça et ça; puis ce n'est ni ça, ni ça, ni ça !" Forcément, il n'y aura jamais de monde parfait. Mais donner un horizon (comme tu le dis), une cible à nos luttes (une utopie ?), c'est aussi, en grande partie, prodiguer de l'espoir. Et par les temps qui courent, on a besoin d'espoir ! Qu'on soit militant ou pas ! On ne parle jamais assez de notre utopie. Mais il ne faut pas non plus en parler trop, au risque de tomber dans la religiosité.
Je pense que nous ne devons pas nous enfermer dans des logiques militantes, mais dans des logiques qui dépassent les clivages, tout en restant fidèles à nos principes révolutionnaires. C'est ce qui fait notre force. Mais aussi notre faiblesse, parce que ceux qui nous prennent pour des "sectaires" ne comprennent pas le fond de notre pensée ou alors ce sont de pauvres types manipulateurs qui ne valent pas mieux que la politichiennerie ! Le but du jeu, ensuite, est de nous tenir au mieux dans le rapport de forces, pour ne pas laisser piétiner nos idées et nos espoirs.

douddu a écrit:
qui voulons-nous être ?

mais en pratique , pour ceux qui en ont une idée, la question est aussi et surtout , de savoir comment adapter cette idée a un contexte et comment faire pour ne pas ainsi la dénaturer .


Je n'ai pas de réponse. Et je pense qu'elle se résoudra dans les luttes, aussi bien contre nos adversaires que contre nos "alliés" potentiels, qui sont censés partager des principes fondamentaux. La réponse est en partie dans le projet communiste libertaire, mais comme les interprétations sont différentes d'une orga à un autre, voire au sein même d'une orga, la question reste compliquée.
Lorsque je parle d'alliés, je n'ai pas d'idée claire. Vu l'état des différentes orgas anars, à l'heure actuelle, on peut toujours se gratter. Je pense qu'à terme, une refondation des orgas libertaires est plus que nécessaire, afin qu'un mouvement libertaire puisse véritablement exister et ne pas ressembler à ce que nous observons de jour en jour, c'est-à-dire des orgas où les militants adhèrent à des syndicats réformistes, copinent avec des partis qui gèrent le capitalisme, etc.
Là où je veux en venir, c'est que la CNT-AIT toute seule restera isolée, d'autant plus si les autres orgas pratiquent la ségrégation anti-"sectaire" (que je trouve bien ridicule, puisque le fonctionnement de l'AIT est loin d'être sectaire... M'enfin, je prêche un convaincu...), eh bien, l'AIT n'aura aucune chance dans les rapports de force. Sa chance, elle la tiendra le jour où elle sera à l'initiative de discussions concrètes avec d'autres orgas, où elle maîtrisera son devenir, à la condition que tout le monde y mette de la bonne volonté. Ce ne sera pas facile, et ne le sera jamais. Et le principe ne sera pas d'aspirer des militants ou des sympathisants d'une autre organisation, mais de conjuguer nos forces et nos idées, de les confronter, de réaliser une sorte d'alliance tout en restant fidèles à nos particularités idéologiques, principielles, etc. Il y a une logique de confrontation forte (je la comprends et la partage la plupart du temps) qui mériterait d'être atténuée pour laisser libre cours à une discussion plus sereine. C'est sûr, si on cherche des poux sur la tête du voisin, on en trouvera toujours. Et vice versa. L'objectif est de trouver un moyen de nous entendre avec les autres libertaires, en gardant notre esprit critique solide, en conservant une démarche constructive.
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Re: UNITE AVEC LES ORGANISATIONS SYNDICALES ?

Messagepar Lambros » Jeudi 29 Juil 2010 1:06

Je sais pas si ça vous plaira, mais on a trouvé un slogan sur l'unité syndicale et ses suites logiques...

Ni intersyndicales
Ni dialogue patronal
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Re: UNITE AVEC LES ORGANISATIONS SYNDICALES ?

Messagepar goldfax » Jeudi 29 Juil 2010 10:30

Ce ne sont pas des slogans qui changeront le monde. :twisted:
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Re: UNITE AVEC LES ORGANISATIONS SYNDICALES ?

Messagepar NOSOTROS » Jeudi 29 Juil 2010 10:45

et ben moi j'aime bien, na !
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Re: UNITE AVEC LES ORGANISATIONS SYNDICALES ?

Messagepar goldfax » Jeudi 29 Juil 2010 13:11

Je ne dis pas que je n'aime pas. Je dis que ce ne sont pas des slogans qui vont changer le monde. :twisted: :twisted:

Tu régresses, l'ami... Il ne manquerait plus qu'on te retrouve dans un arbre. Back to the trees ! qu'ils disaient... :lol:
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Re: UNITE AVEC LES ORGANISATIONS SYNDICALES ?

Messagepar Lambros » Jeudi 29 Juil 2010 18:34

Merci Goldfax, moi qui croyait qu'en gueulant ça on détruirait le capitalisme je suis déprimé :wink:

C'était juste un slogan qui pourrait résumer la position de la CNT-AIT, à utiliser en manifs, genre le 7 septembre... Nous en tout cas ça sera notre leitmotiv de futures mobilisations je pense
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