Une future nouvelle section ?

Sommier théorique et affinités idéologiques !

Re: Une future nouvelle section ?

Messagepar NOSOTROS » Jeudi 22 Avr 2010 15:55

Rien à rajouter, complètement d'accord !

(si ce n'est que - concernant le communisme j'ai la même position que toi même si aujourd'hui je l'exprime différement: je me considère comme anti-marxiste-léniniste (ce que la plupart des gens assimilent au communisme en fait). L'idée du communisme (en tant que mise en commun des choses) ne me déplait pas, mais les "partis communistes" si ... mais tout ceci n'est qu'une question de mot)


PS :
Et puis même les communistes dans le sens "pur" du terme pareil. les dernier-e-s qui se disent communistes dans le vrai sens c'est les appelistes non ?


Non, eux c'est des épiciers ! :-)

PS 2 :

La FAI a collaboré avec les phalangistes en 36, que les anars ont défoncé les cocos en 36 à Madrid pour la livrer au fascistes


On croit rêver !!!

C'est exactement l'inverse qui s'est passé ! (notamment les communistes attendant que les anars se fassent trouer la peau en montant seuls à l'assaut des casernes de barcelone pour ensuite sortir de leur planque une fois le terrain dégagé !)

Le Komintern n'est pas mort !

Quant à l'abstention jeu du fascisme, c'est fort : ils semblent oublier que Hitler est arrivé aux pouvoir par les urnes, et que les ouvriers allemands, pourtant nombreux et disciplinés n'ont pas levé le petit doigt pour s'y opposer !!! C'est vraiment des sacrés révisionnistes quand même !
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Re: Une future nouvelle section ?

Messagepar Lambros » Vendredi 23 Avr 2010 13:05

Je sais bien, nos camarades fascistes rouges, qui nous ont quand même dit que drapeau noir et drapeau brun c'était pareil, se réclament de Louise Michel et de bakounine (aussi et surtout de Staline mais bon) : http://union-activistes.over-blog.com/
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Messagepar goldfax » Vendredi 23 Avr 2010 13:34

Bon... Le portrait de Lénine en tête de page, ça veut tout dire...
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Messagepar NOSOTROS » Vendredi 23 Avr 2010 15:23

Oui et je ne sais pas si tu as vu les autres : staline, ho chi minh ou encore mao ...

C'est la foire des têtes à claque !

(Ceci dit ca fait vraiment blog de collégiens qui se la pêtent et jouent la provoc à dix balles pour faire peur à papa et à la voisine ...)
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Messagepar Malval » Vendredi 23 Avr 2010 17:08

Lambros a écrit:http://union-activistes.over-blog.com/

C'est ridicule et flippant à la fois. Mais ça part d'un bon sentiment :D
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Re: Une future nouvelle section ?

Messagepar goldfax » Samedi 24 Avr 2010 14:43

NOSOTROS a écrit:Oui et je ne sais pas si tu as vu les autres : staline, ho chi minh ou encore mao ...

C'est la foire des têtes à claque !

(Ceci dit ca fait vraiment blog de collégiens qui se la pêtent et jouent la provoc à dix balles pour faire peur à papa et à la voisine ...)


Je pars du principe que celui qui commence à me parler de Marx, il n'a rien compris. Et celui qui me parle de Lénine, je préfère ne pas continuer à discuter avec lui.
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Messagepar Lambros » Samedi 24 Avr 2010 18:56

L'Union Active, c'est un couple dont l'âge se situe entre 40 et 45 ans...
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Re: Une future nouvelle section ?

Messagepar Lambros » Samedi 24 Avr 2010 19:01

Vous avez vu l'article sur Staline en bas de page? Pour info, la Cellule anarchiste communiste, c'est un gars qui voulait venir à la CNT-AIT... Et bruce Wayne; c'est un compagnon clermontois, pardon un "anarchiste bobo bourgeois" !
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Re: Une future nouvelle section ?

Messagepar NOSOTROS » Dimanche 25 Avr 2010 19:45

Alors c'est pathétique ...

Pour le reste, heureusement tout le monde à le droit d'évoluer, même un stalinien... (je suis la tendance anacho chrétienne de la CNT AIT :-) )

mais il va falloir qu'il le démontre de façon effective (mais pas maso ...) :-)
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Re: Une future nouvelle section ?

Messagepar Lambros » Jeudi 29 Avr 2010 20:51

Marrez-vous, encore les stalinistes qui nous ont menacé de mort; le 4e article sur les anars :D
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Messagepar goldfax » Vendredi 30 Avr 2010 16:31

Lambros a écrit:Marrez-vous, encore les stalinistes qui nous ont menacé de mort; le 4e article sur les anars :D


Faites attention aux piolets alors... :lol:
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Messagepar Malval » Vendredi 30 Avr 2010 18:22

C'est marrant mais, en trainant de liens en liens, on trouve un commentaire (où il est cité des agressions d'handicapé-es par des fafs sur Clermont) sur un blog anti-fasciste breton (sic), signé Union-Activistes qui, dans un passage, dit ceci :

Face a cela, nous communistes libertaires , autonomes , antifascistes en général devons nous regrouper a travers tout le pays pour mettre en place des groupes mobiles d’actions de Résistances et Répressions contre leurs actions – Chacun doit s’investir pour réagir rapidement et se déplacer dans ces villes ou des exactions sont commises .


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Re: Une future nouvelle section ?

Messagepar solf » Vendredi 14 Mai 2010 9:02

Lambros a écrit:
On a une réu bientôt, et il est prévu qu'on y écrive une première mouture de statuts, comme nous l'ont conseillé les compagnons de Toulouse. On enverra tout ça aux compagnons de Toulouse, Caen et Paris pour débuter !


Salut compagnon,

Je ne comprends pas très bien pourquoi tu veux écrire des statuts ?
Pour adhérer à la CNT-AIT tu as besoin d'adhérer aux statuts de la Confédération, nul besoin d'en écrire en particulier. Tu peux trouver les statuts de la Confédération sur le site de l'ancien syndicat de Montpellier: http://www.cnt-ait-montpellier.org/Fran ... ravail.htm
Une fois que tes compagnons et toi vous sentez prêts d'adhérer à la CNT-AIT, ou même avant si vous avez besoin d'informations ou voulez rencontrer des gens, il vous suffit de contacter le syndicat le plus proche de chez vous ou le secrétariat confédéral. Ensuite pour adhérer, c'est l'union régionale à laquelle vous êtes rattachés (il faut que je vérifier les accords de congrès pour savoir à quelle UR Clermont appartient, j'ai un doute là, parce qu'il me semble que le 63 est dans l'UR Centre, ce qui vous amène à contacter le syndicat du Mans) qui peut valider votre syndicat en attendant qu'un congrès le fasse.
Dans tous les cas, le mieux à faire est de contacter le secrétariat confédéral, c'est le syndicat de Bordeaux qui a le mandat, pour lui demander des informations, notamment une copie des statuts et votre UR de rattachement, ou de voir quel est le syndicat qui est le plus proche géographiquement.
Ensuite n'hésite pas à aller sur le site confédéral (http://www.cnt-ait-fr.org/) pour voir notamment les adresses des syndicats et demander à recevoir le journal national.

En espérant entendre bientôt la bonne nouvelle de la création d'un nouveau syndicat.

PS: l'adresse du syndicat de Bordeaux
CNT-AIT, Bordeaux
8, place Louis Barthou
33000 Bordeaux
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Re: Une future nouvelle section ?

Messagepar Lambros » Vendredi 14 Mai 2010 11:13

Ah ok. En fait on a écrit un courrier aux compagnons de Caen, Paris et Toulouse, qui vont être postés aujourd'hui. j'en envoie un à Bordeaux aussi du coup... Et en fait on a pas de statuts, juste un texte de présentation (tout sera dans le courrier)
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Re: Une future nouvelle section ?

Messagepar solf » Vendredi 14 Mai 2010 14:01

J'ai pu revoir les accords de congrès, et Le Mans était vraiment bizarre. Il me semble donc que la région à laquelle Clermont appartient est l'union régionale Rhônes-Alpes, ce qui fait plus près. Du coup tu ferais bien de contacter aussi le syndicat de l'Isère.
Pour ce qui est d'envoyer un courrier à Caen, Paris et Toulouse, si tu veux, mais ça n'est pas utile (à part mettre certains syndicats au courant de tes démarches) ou alors tu l'envoies à tous les syndicats de la Confédération, ce qui risque de faire cher. Le mieux que tu ais à faire est d'écrire au secrétariat confédéral qui t'indiquera la marche à suivre.

PS: adresse du syndicat de l'Isère
CNT-AIT, Isère SII
BP 223,
38405 St-Martin-d'Hères Cedex
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Re: Une future nouvelle section ?

Messagepar NOSOTROS » Vendredi 14 Mai 2010 15:09

Ami bureaucrate qui veille, bonjour. Si vraiment tu veux respecter les "accords de congrès", en ce qui concerne le découpage régional, l'auvergne est suivie par la zone midi pyrénées selon les accords de Congrès ... (la franche comté quant à elle est de la compétence de la région Paris / Nord au passage ... Mais le respect des accords de congrès, c'est seulement quand ç nous arrange n'est ce pas ?)

Et selon les statuts, la création de nouveaux syndicats est de la compétence et la responsabilité des Union Régionales.

Bien essayé quand même !

[pour éclairer la lanterne des lecteurs du forum : il y a de fait deux modes de conception de l'organisation dans la CNT AIT en France aujourd'hui. Une centraliste, à laquelle fait référence solf, et dont l'activité est très réduite si ce n'est chercher constamment à paralyser l'activité de l'autre (et le message de Solf en est une belle illustration) et une fédéraliste (cf l'article fédéreseau dans le dernier Anarchosyndicalisme) et qui développe ses activités (même si cela reste modeste) aussi bien sur le terrain de
l'entreprise que des villes/quartiers. Ce forum, le site http://cnt-ait.info sont des outils du réseau fédéral, au même titre que Anarchosyndicalisme.

Pour avoir une idée des divergences entre les deux conceptions, on peut se rendre sur le site http://cnt-ait-fr.org, et comparer en terme de contenu, c'est très illustratif.
Dernière édition par NOSOTROS le Vendredi 14 Mai 2010 15:22, édité 2 fois.
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Re: Une future nouvelle section ?

Messagepar douddu » Vendredi 14 Mai 2010 15:15

Bonjour solf ,

Content devoir que tu veilles sur ce forum pour nous expliquer la "marche a suivre" !

Les statuts dont parlait lambros ne sont évidemment pas les statuts de la CNT AIT dans son ensemble mais bien un "texte de présentation" de son groupe ....Je crains également que la marche a suivre que tu proposes ne suffise pas au souhait légitime d'un fonctionnement plus horizontal et transparent ........Même si tu l'estimes " cher"

Et c'est vrai qu'en terme d'investissement militant c'est plus lourd que le classique coup de tampon .

Mais constatons que ces efforts militants permettent l'organisation rapide de la solidarité internationale et le développement des tactiques et finalitées anarchosyndicalistes sur le terrain . Il est clair que ces deux points dépassent largement le souci du maintient des rouages bureaucratiques que l'ensemble de la CNT- AIT reconnait comme obsolétes , et c'est le cas pour la partie des statuts ,datant de 1946 , qui concerne le fonctionnement de l'organisation et auxquels tu fais allusion .

Par ailleurs les outils collectifs ( a l'exemple de ce forum auquel tu nous fais maintenant l'honneur de participer ) ainsi apparus a la faveur de toute cette réflexion clairement assumée dans l'organisation , par les débats sur le réseau et le fontionnement horizontal , sont un véritable plus pour la lutte sociale et révolutionnaire ( et on ne peut certainement pas en dire autant lorsqu'on assiste a la faillite permanente des anciens shémas pyramidaux ...) .
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Re: Une future nouvelle section ?

Messagepar rouge63 » Vendredi 14 Mai 2010 18:29

Du coup je voulais juste savoir, vu que je fait partis de ceux qui aident à monter le syndicat sur Clermont, à quel moment nous pourrons commencer à fonctionner de manière autonome ? Devons-nous attendre l'acceptation des autres sections ? D'un côté je comprend que n'importe qui ne peux pas monter un syndicat appelé CNT-AIT sans en refférer aux autres syndicats, mais étant donné que nous avons envoyé le texte de présentation et notre premier tract à trois sections, je pensais qu'on pourrait être reconnu rapidement.
Enfin je sais pas, c'est pas facile de savoir si les autres sont d'accord ou pas, si nous avons les bonnes bases, si notre fonctionnement convient etc ...
Donc j'aurais grandement aimé un éclaircissement de la part de ceux qui sont syndiqué.

Salutations anarchosyndicalistes.
Il ne s’agit pas de faire l’anarchie aujourd’hui, demain, ou dans dix siècles, mais d’avancer vers l’anarchie aujourd’hui, demain, toujours.
(Errico Malatesta)
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Re: Une future nouvelle section ?

Messagepar Lambros » Vendredi 14 Mai 2010 19:28

Je participe aussi à la création. Un courrier vient d'être envoyé aux sections de Toulouse, Caen, Paris et Bordeaux. Le fait est que ça fait presque un an que l'idée traîne, d'où la certaine motivation ! Tout est prêt, et le site des anars clermontois annonce même la création, avec une page réservée... Avant de la compléter, on attend l'accord du secrétariat. http://anarsixtrois.unblog.fr/cnt-ait/
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Re: Une future nouvelle section ?

Messagepar NOSOTROS » Samedi 15 Mai 2010 1:33

Salut !

Heureusement qu'il n'y a pas besoin d'attendre l'autorisation d'un bureau central pour faire quoique ce soit ... (ce fonctionnement, centraliste, est l'anti-thèse du fédéralisme anarchiste, qui met au centre la liberté et l'autonomie des groupes).

Maintenant effectivement la question c'est comment on se reconnait mutuellement comme faisant partie d'un même ensemble (appellé ici CNT-AIT) ?

La simple déclaration de foi, après lecture solennelle de statuts, ne saurait suffir ! C'est d'ailleurs bien le problème qui a paralysé la CNT-AIT ces dernières années et contre lequel les syndicats de Toulouse, Caen et Paris ont décidé de réagir (mais j'y reviendrai) : des "groupes" qui se contentaient d'annoncer leur accord avec des statuts, mais ne les faisaient pas vivre. Comme le dit bien ci-dessous le texte "militer en réseau fédéral" le préalable à toute participation dans une organisation anarchosyndicaliste, c'est d'avoir au minimum une activité réelle préalable. Par réelle, nous n'entendons pas de trucs spectaculaires, ni forcéments intenses. Mais qui aillent au delà que d'envoyer un chèque de cotisation annuelle (et encore pas toujours ...) et de recevoir des cartes tamponnées pour y coller de jolis timbres de couleur et se rendormir jusqu'à l'année suivante...

Bref la démarche que nous proposons, c'est effectivement celle que vous avez adopté : commencer par avoir une activité de terrain, échanger, discuter, confronter, apprendre à se connaître, vérifier que nous partageons mutuellement des positions politiques.

Quant à l'utilisation du sigle, il est d'une part no copyright, et d'autre part, en ce qui nous concerne c'est la confiance et l'ouverture qui est à la base de notre démarche.

Pour approfondir sur ces question, plusieurs textes :

- Federéseau, paru dans le dernier numéro d'anarchosyndicalisme
http://www.cntaittoulouse.lautre.net/ar ... 61&lang=fr

- Fédéralisme et réseau (que je copie colle ci après)
http://cnt-ait.info/article.php3?id_article=525

- Militer en réseau fédéral (idem)
http://cnt-ait.info/article.php3?id_art ... ode=calcul

=======================


Fédéralisme et réseau

La coordination de ses activités est un problème fondamental pour tout groupe humain.

Au cours de l’histoire, différents modèles d’organisation ont émergé, mais, quelles qu’en soient les variantes, c’est un modèle hiérarchisé et centralisé qui domine actuellement la planète.

Ce modèle est en parfaite adéquation avec une société d’exploitation dans laquelle une poignée de dirigeants impose à la masse des plus faibles le maintien de ses privilèges en utilisant simultanément la violence physique (suivant les cas : guerres, famines, bavures policières, prisons, licenciements, camps, misère...) et la violence idéologique (médias, enseignement, "intellectuels" aux ordres, religions, publicité...). Du sommet de l’état à la cellule familiale en passant par les entreprises et les administrations, ce même modèle est tellement présent qu’il est inconsciemment intériorisé par les individus qui finissent par le trouver "naturel". Cette pression est tellement forte que même ceux qui aspirent à changer la société peuvent le reproduire.

LE FEDERALISME

Même s’ils n’échappent pas toujours à cette critique, il faut reconnaître qu’un des efforts constants des anarcho-syndicalistes et plus généralement des libertaires est de récuser ce modèle et de proposer des modes d’organisation qui permettent de conjuguer réflexion et action collective, progrès social et respect de chaque individu. Depuis plus d’un siècle, ils proposent en alternative le fédéralisme, c’est-à-dire un système qui repose sur la libre fédération entre elles des entités qui composent une société. Ce principe très général a déjà reçu des applications réellement intéressantes et sur une grande échelle à certaines périodes historiques -la Révolution espagnole pour n’en citer qu’une-, mais il mérite d’être approfondi, affiné, d’autant qu’il peut se décliner de façons très diverses. Une des questions qui se posent d’après nous aux anarcho-syndicalistes d’aujourd’hui est d’assurer une meilleure application de ce principe dans leur propre façon de s’organiser. En effet, les cadres organisationnels sur lesquels reposent habituellement leurs mouvements se sont figés voici plus de cinquante ans et sont de ce simple fait en-dessous de ce qu’ils pourraient être par rapport à l’évolution des concepts et des besoins. Pour nous, il ne s’agit nullement de "rénover" l’anarcho-syndicalisme au sens que ce mot a pris dans le vocabulaire politique (dans lequel "rénover" veut surtout dire vider une théorie de sa substance pour ne garder qu’une partie de son décorum), mais au contraire de régénérer les notions de base avec la volonté de donner aux idées et aux pratiques anarcho-syndicalistes la plus grande expansion. Loin des concessions que certains sont périodiquement tentés de faire pour être "reconnus" par la société dominante, pour "peser" sur elle, il s’agit pour nous au contraire de développer les moyens d’organisation qui permettraient de porter d’avantage la révolution dans son cœur.

LE RESEAU

Un des concepts que l’anarcho-syndicalisme peut utiliser pour pratiquer le fédéralisme est celui du réseau. Nous allons essayer dans ces quelques lignes d’apporter des éclaircissements sur ce que nous entendons par ce mot.

1_ Tout d’abord, qu’entendons-nous par organisation en réseau ?

L’objectif du fonctionnement en réseau pour une organisation anarcho-syndicaliste est de favoriser un mode d’organisation qui garantisse à chaque syndicat sa totale liberté d’expression et d’action tout en potentialisant la solidarité avec les autres.

La liberté d’action et d’expression (l’autonomie) de chaque syndicat, fonctionnant en assemblée générale de syndiqués, implique qu’aucune autre structure à quelque niveau que ce soit ne puisse avoir le moindre pouvoir de décision à la place du syndicat, même pour des tâches qui seraient qualifiées de "techniques". Ce qui n’est pas incompatible, loin s’en faut, avec le débat, la concertation, l’échange d’information, le partage de moyens.

La solidarité entre syndicats est une démarche volontaire et non une contrainte imposée par une majorité, quelle qu’elle soit. Elle résulte d’une proposition ou d’une demande d’aide d’un ou de plusieurs syndicats et de l’accord de tout qyndicat jugeant cette proposition recevable.

Ainsi, une confédération anarcho-syndicaliste fonctionnant en réseau serait constituée d’un ensemble de syndicats se reconnaissant dans un certain nombre de principes généraux communs, issus de débats ouverts et permanents. Toute autre structure regroupant des syndicats, à tout niveau, serait alors une instance de concertation, d’information, mais jamais une instance de décision. La cohérence de la confédération serait le produit de deux facteurs et de rien d’autre : la cohérence des relations entre les syndicats et leurs actions sur le terrain.

On le comprend aisément, ce type de fonctionnement génère une confédération dynamique. La réalité de la confédération est la résultante de l’action réelle et de l’inter-réaction des syndicats. Le réseau ne garantit pas contre toute prise de pouvoir, mais il limite fortement la prise de pouvoir car il n’existe alors aucun autre lieu de décision que le syndicat.

2 _ Le réseau s’oppose-t-il au fédéralisme ?

Très souvent, les militants libertaires ont une image partielle et déformée du réseau. Celle-ci provient d’une part de la période des années 70/80 pendant laquelle des groupes dits "autonomes" ont mené des expériences souvent forts critiquables (positionnement politique obscur, dérive autoritaire...). Même s’ils n’ont pas fait référence directement à ce concept, on parle parfois de ces groupes en terme de réseaux. Les critiques qu’on peut leur faire ne tiennent pas à leur pratique restreinte du réseau mais bien à leur manque d’analyse et d’objectifs politiques. D’autre part, le mot "réseau" est souvent utilisé pour décrire des relations cachées, semi-clandestines, entre des personnes ou des groupes. Il est clair que ces rapports occultes introduisent des possibilités de manipulation dans toute une organisation. Des militants qui échangent périodiquement des informations, des idées (quelle que soit la forme utilisée : déplacements, "tournées des popotes", téléphone...) constituent un réseau. En soi, de tels échanges n’ont rien de choquant, et d’ailleurs, ils sont peut-être inévitables. Ce qui est très critiquable, c’est l’utilisation qui peut en être faite (travail de sape, construction artificielle d’un rapport de force interne...). Or, cette utilisation ne découle pas du réseau mais de son caractère caché. En officialisant le réseau, en le mettant "sur la table", en rendant accessible les informations qui y circulent à tout adhérent, on ne garde que l’aspect dynamique du réseau en neutralisant les aspects pervers évoqués ci-dessus.

Enfin, pour certains militants, le réseau évoque inévitablement ... la pagaille. Or, un réseau, comme tout mode d’organisation, peut-être plus ou moins fortement structuré. Par exemple, rien ne s’oppose à ce que, dans un réseau, des protocoles fixent par consensus les modalités de circulation de l’information.

De fait, contrairement aux idées reçues, le réseau non seulement ne s’oppose pas au fédéralisme, mais il en constitue une des formes possibles. Il ne fait pas obstacle à la solidarité et il favorise l’échange car il est débarrassé des lourdeurs du passage obligé par des instances souvent difficiles à réunir pour diverses raisons. A la norme, édictée périodiquement par un congrès ou une instance après un débat plus ou moins formel, le réseau oppose la dynamique du débat permanent conduisant à un consensus qui seul permet l’action concertée efficace.

ANARCHO-SYNDICALISME & RESEAU

A partir d’une analyse de la société de classe actuelle et de ses fonctionnements (formes de domination, rôle du spectacle de la contestation, lutte des classes...), l’anarcho-syndicalisme définit des stratégies pour combattre et abattre le totalitarisme capitaliste et étatique (position idéologique de rupture avec le système, rejet des structures collaborant avec le pouvoir ou défendant un mode d’organisation autoritaire et hiérarchique, action directe, solidarité de classe, ...) et pour organiser la société future (autogestion, communisme libertaire...). Les moyens à utiliser doivent répondre à la réalité présente et être conformes aux objectifs à atteindre. C’est pourquoi le fédéralisme doit être une constante de nos organisations et le réseau peut se révéler une façon utile de le pratiquer.

Paul

A TITRE D EXEMPLE

Imaginons qu’un syndicat propose une action commune pour dénoncer le rôle joué par Attac dans la récupération des luttes par le pouvoir. Un syndicat émet cette proposition et le fait savoir aux autres. Chaque syndicat intéressé en discute en interne et lors de rencontres entre syndicats ou entre militants, puis se prononce. S’il est d’accord sur le principe, il énonce ce qu’il compte entreprendre, ce qu’il met à la disposition des autres, ce qu’il propose comme idée d’action, pour être un des acteurs de cette démarche. Le succès de cette action ne dépend que du nombre et du travail effectif des syndicats ayant répondu favorablement à cette proposition et ayant effectivement réalisé des actions dans ce sens.

Si un syndicat n’est pas d’accord, il ne participera pas à cette action. Il se posera la question : doit-il laisser les autres faire cette action qu’il n’approuve pas ? Doit-il la combattre car elle s’oppose, d’après lui, aux principes de bases de l’anarcho-syndicalisme ? Dans ce cas, il peut choisir la forme qui lui semble la plus adaptée : proposition de poursuite du débat sur le fond, arrêt de sa collaboration avec les syndicats menant cette action, retrait de la confédération...


=============================

Militer en reseau fédéral

lundi 19 janvier 2004

En ce début du troisième millénaire, quelle est, pour l’anarchosyndicalisme sur le plan national la forme d’organisation la plus adaptée à sa réalité actuelle, à la situation générale dans laquelle il évolue et qui lui permette le meilleur développement ? Ce texte, est une contribution individuelle à ce débat.

MAIS QU’EST-CE QU’UNE ORGANISATION ?

Toute organisation repose sur un pacte entre des entités afin d’atteindre un but et suppose un mode de gestion de ce qui est mis en commun.

D’un point de vue anarchosyndicaliste, le pacte est librement consenti, modifiable aussi souvent que nécessaire. Il est théorico/pratique puisqu’il repose à la fois sur une théorie, une philosophie (l’anarchosyndicalisme) et sur une pratique (l’anarchosyndicalisme) qui ne doivent faire qu’un. Les entités concernées sont des structures fonctionnelles, de véritables cellules vivantes, qui conservent toujours leur liberté : les syndicats et les unions régionales de syndicats. Le but essentiel à atteindre est de réaliser une société libertaire. Cet objectif ne peut être atteint que par une politique de rupture avec tout "l’establishment". La résistance au quotidien se situe elle-même dans cette perspective. Le mode de gestion est de type fédéraliste. Il repose habituellement sur des assemblées générales ou des réunions de militants mandatés (pour la réunion en question ou pour des tâches précises sur des périodes plus longues). Ce qui est en commun à l’ensemble des syndicats est essentiellement de l’immatériel (idées, sigle, pratique de la solidarité, titres de journaux,...).

Il résulte de ce qui précède que plusieurs formes d’organisation anarchosyndicalistes sont possibles. D’ailleurs, la CNT espagno-le, la CGT-SR (France, années 30) ou la FORA (Argentine) ont eu des pratiques organisationnelles assez différentes, mais toutes reconnues par le mouvement anarchosyndicaliste international.

STRATEGIE ORGANISATIONNELLE...

Globalement, nous vivons encore actuellement sur une conception de l’organisation, héritée du XIXème siècle, qu’on pourrait qualifier de mécaniste (un rouage entraîne les autres, le flux "monte" et "descend" en suivant ces rouages). L’objectif de ce texte est de commencer à préciser ce que pourrait être une confédération anarchosyndicaliste utilisant un autre modèle organisationnel, celui du réseau. Dans cette perspective, la stratégie est avant tout de potentialiser, de rendre plus efficace l’action que le syndicat (en tant qu’entité fonctionnelle) mène là où il se trouve, et qui se concrétise par des actions de réflexion et de propagande et de résistance et d’impulsion. La conf-réseau postule donc nécessairement que chacune de ses unités ne commence à exister qu’à partir du moment où elle est fonctionnelle, c’est à dire qu’un travail militant de terrain se fait.

Il existe plusieurs possibilités pour qu’une organisation nationale rende plus efficace le travail militant des syndicats. Classiquement, par exemple, elle produit et met à disposition de ces derniers des affiches, des tracts rédigés et imprimés nationalement. Selon notre conception, puisqu’une conf-réseau regroupe des syndicats qui cherchent à avoir une réelle autonomie de réflexion, de décision, de gestion, de réalisation et d’action, le rôle de la structure nationale est tout autre. C’est d’aider les syndicats à devenir aussi autonomes que possible dans tous les domaines, de la conception du matériel de propagande à la réalisation pratique. Evidemment, tout cela n’irait pas sans poser des problèmes nouveaux, à la fois. Mais il existe des solutions.

... & QUESTIONS PRATIQUES

Une des questions que l’on peut se poser est de savoir comment se fera la mutualisation puisqu’il n’y aura plus de centralisation. Dans une conf-réseau, si un syndicat a une idée (de lutte, d’affiches, de texte ...), Il la communique à tous les autres syndicats membres (par bulletin, circulaire, internet...). Si certains d’entre eux trouvent l’idée tout à fait à leur goût, soit ils s’adressent directement au syndicat qui a lancé l’idée pour la mettre en pratique ensemble, soit ils prennent l’idée à leur compte et l’affaire est réglée. Dans le cas où des syndicats la trouvent correcte mais améliorable, ils transmettent leur nouvelle proposition. Au "pire", si une idée ne supplante pas l’autre ou si la synthèse ne se fait, il y a plusieurs versions de la réalisation (de l’affiche, du tract..) ce qui, en soi, n’est pas gênant Si des syndicats trouvent l’idée médiocre mais compatible avec l’anarchosyndicalisme, ils peuvent exprimer leur opinion s’ils l’estiment utile, mais ils ne bloquent rien du tout. Enfin, si des syndicats la trouvent incompatible avec l’anarchosyndicalisme, ils le manifestent et l’argumentent. Le syndicat qui est à l’origine du projet et ceux qui étaient éventuellement intéressés peuvent se rétracter (s’ils estiment qu’ils ont été maladroits, qu’ils se sont trompés ...) ou persister, ce qui, suivant la gravité qu’accorderont au sujet les uns et les autres, peut donner lieu à un conflit.

Les arguments économiques qu’on peut opposer à cette démarche (il est moins cher, à l’unité, de tirer une affiche à un grand nombre d’exemplaires, par exemple) ont été vrais. Ils le sont beaucoup moins maintenant (du fait des nouvelles technique d’impression et de communication). La CNT-AIT dispose d’ailleurs d’une importante expérience dans ce domaine depuis des années (par exemple avec son réseau de presse). Par rapport aux inconvénients qu’entraînent une organisation centralisée (en particulier les possibilités de prise de pouvoir), le faible "surcoût" économique éventuel du fonctionnement en réseau n’est pas un argument recevable.

Beaucoup d’autres questions qui se posent (par exemple, la gestion des contacts extérieurs, les besoins en matière de solidarité...) peuvent recevoir des réponses du même type.

LA GESTION DU RESEAU

Les questions qu’une conf-réseau aura à résoudre pour se gérer elle-même sont au moins de 3 types :

1) Qui entre dans la conf-réseau ?

On peut penser que le minimum sera l’activité réelle préalable. Un individu, un groupe d’individus qui se reconnaissent dans ce qu’est la CNT-AIT commencera par militer avant de constituer un syndicat. En pratique, il se greffera sur un des syndicats constitutifs du réseau, pour pouvoir bénéficier de l’infrastructure, vérifier l’adéquation des idées des uns avec celles des autres ... Ce n’est que quand les choses sont un peu solides qu’un nouveau syndicat peut se constituer. Ce travail peut prendre, en fonction des réalités locales, des formes très diverses. Il doit cependant exister d’une façon ou d’une autre et c’est une des bases sur lesquelles se fait l’appréciation par le réseau. Si le constat est positif, avalisé par lui (dans une réunion nationale du réseau par exemple), l’adhésion se ra avalisée .

2) Qui reste dans la conf-réseau ?

Pour qu’une confédération soit un organisme vivant, il faut que, lorsqu’une unité n’a pas le potentiel minimum pour continuer à fonctionner, elle disparaisse en tant que structure. Dans une logique de réseau, il n’y a aucun intérêt à garder des coquilles vides (il y a même des inconvénients). Le (les) militant(s) qui n’a plus d’activité réelle sur place se greffe sur un autre syndicat et vient le renforcer au lieu de rester isolé et de faire semblant. Dès que les forces le permettront à nouveau, le redéploiement aura lieu. Pour rester dans le réseau en tant que syndicat, l’activité de terrain (et les cotisations) doivent être validées périodiquement par l’ensemble du réseau. La participation à la vie du réseau, c’est-à-dire l’échange permanent avec toutes les autres unités fonctionnelles, doit être effective.

Bien sûr, le conflit peut surgir et le "gentleman agreement" sur lequel repose ce qui vient d’être écrit ci-dessus risque d’être mis à mal. Comment de tels conflits peuvent-ils être traités dans une conf-réseau ?

3) La gestion des conflits

Imaginons que le syndicat A ne soit pas d’accord (pour les raisons les plus diverses) avec le syndicat B. La première chose qu’il peut faire est bien sûr de discuter pour tenter de s’entendre. Si la situation est bloquée, il peut couper toutes ses relations avec B. Si les autres syndicats pensent et font comme A, alors B est rapidement mis hors du réseau, sans autre forme de procès. S’ils trouvent que c’est A qui a tort de se comporter ainsi et que c’est lui qui empoisonne les autres, ils coupent les ponts avec lui, et c’est A qui se trouve de fait rapidement hors circuit. Enfin, si les syndicats trouvent que le conflit entre A et B n’a pas de réelle importance, ils peuvent essayer de faire entendre raison à l’un ou/et à l’autre. Si A et B restent figés, et bien tant pis, il n’y aura pas d’échanges directs entre ces deux-là mais cela n’empêchera pas le réseau de continuer à fonctionner même si cela devient un peu "boiteux". Le réseau ne résoudra probablement pas tous les problèmes. Mais il pourrait dynamiser l’action des anarchosyndicalistes. Pour finir, soulignons, qu’au sens où on l’entend ici, il est tout à fait transparent pour ses membres, puisqu’il identifie clairement les unités fonctionnelles (des syndicats actifs), les procédures (la façon dont les syndicats communiquent entre eux), les contenus (ce qu’ils communiquent) et le degré de liberté et d’autonomie de chacun. La réflexion est loin d’être finie et le débat reste ouvert.

# Francesito
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