il y a 11 ans, la cnt-f exclue de l'ait.....

Sommier théorique et affinités idéologiques !

il y a 11 ans, la cnt-f exclue de l'ait.....

Messagepar peyo » Mardi 25 Déc 2007 17:38

souvenirs, souvenirs......

Le 20e Congrès de l’AIT s’est tenu à Madrid en décembre 1996 . Alors que beaucoup de sections espéraient voir un congrès constructif nous permettant de mettre en place une structure forte capable de pouvoir s’opposer au capitalisme mondial, nous avons assisté à une véritable parodie nous entraînant dans un grand bond vers le passé au lieu de nous tourner vers le nouveau millénaire. Ainsi, en total contradiction avec ses propres statuts, l’AIT a exclu deux sections : la section italienne USI dite secteur Rome et notre Confédération. Il nous a semblé important de faire un travail explicatif, en accord avec le Bureau confédéral, relatant notre exclusion lors de ce terne congrès et d’expliquer les positions de la CNT en matière de relations internationales suite à cette rupture unilatérale. Ces quelques pages sont un premier éclairage.
Madrid 1996 XXe Congrès de l’AIT, rappel des faits

Le congrès de Madrid s’est tenu les 6, 7 et 8 décembre 1996 . Les sections de l’AIT présentes étaient : les deux CNT (France), les deux USI (Italie), la SF (Angleterre), la NSF (Norvège), la FORA (Argentine), la WSA (États-Unis) et la FAU (Allemagne). Etaient absentes : la COB (Brésil), l’ASF (Australie) et la RRU (Japon). Quant aux invités, s’était déplacée une partie des pays demandant leur adhésions comme le Chili, l’Irlande, la République tchèque, la Slovaquie, la Bulgarie, la CEI, la Colombie. La section du Nigeria n’ayant pu obtenir de visas n’était pas présente. Tout de suite le secteur " Bordeaux "- entendre la scission française - attaque demandant à inverser l’ordre du jour : mettre en premier la question de la CNT française. Il faut souligner que les points précédant celui-ci concernaient uniquement la vérification des mandats, des trésoreries ainsi que le compte rendu d’activité de chaque section. Il est en effet paradoxal de vouloir trancher les litiges sans savoir qui peut prendre part au débat et sans avoir les informations permettant de se prononcer. C’est avec ces arguments que certaines sections repoussent la proposition de la scission française qui, avec sa finesse habituelle, réitérera sa demande à plusieurs reprises. Chaque section effectue son rapport d’activité, le notre étant le plus conséquent. La journée s’achevant la section anglaise de Solidarity Federation, soucieuse de pouvoir se prononcer sur le cas de la CNT française en toute connaissance de cause demanda à rencontrer des compagnons de notre Confédération et de la scission de façon informelle. Nous sommes les seuls à avoir répondu à cette invitation. Là, les camarades de SF nous ont expliqués que notre participation aux comités d’entreprises posait problème... désinformation ? Nous avons tôt fait de les rassurer sur ce point : nous ne participons pas aux CE que nous considérons comme un lieu de collaboration de classes.

La reprise du congrès, le lendemain se faisait sur les cas de la France et de l’Italie. la NSF (Norvège) demandait d’entrée notre exclusion arguant de notre participation aux élections et donc étant en oppositions aux principes de l’AIT. De plus, les Norvégiens nous reprochaient d’avoir organisé en février 1993 un congrès de scission. Selon les chiffres liés aux cotisations AIT, les syndicats présents à ce congrès représentaient 80 % des adhérents contre 20 % qui rejoignirent la scission. Qui a fait scission ? ! Nos camarades allemands de la FAU, faisant preuve du même pragmatisme que les Anglais, proposaient, comme le précisent les statuts de l’AIT, la création d’une commission d’information composée de différentes sections et du secrétariat de l’AIT. Ainsi cette commission rencontrant les diverses parties, pouvait avoir l’information nécessaire et produire un rapport à partir duquel un référendum aurait été organisé. Il est important de souligner que lors de plénums précédents la NSF avait déjà fait cette proposition : toutes les sections avaient accepté sauf la scission française. Suite à cette intervention de la FAU, les interventions reprennent dans une atmosphère chaotique et tumultueuse qui ont entraîné trois faits importants : Les Italiens de l’USI dite Rome dont le cas devait être examiné après le nôtre, dénoncent l’ambiance de procès politique qui domine le congrès et décident, dégoûtés, de quitter la salle après une intervention poignante. Les militants de l’USI dite Prato Carnico expliquent qu’aux vues de nos interventions, il semble qu’ils n’ont pas suffisamment d’informations et qu’ils s’abstiendront sur le cas français. La présidence qui était tenue depuis le début des débats par les Anglais, écœurée par ce foutoir sans nom, préféra démissionner, ses interventions pour rétablir un ordre de travail étant ignorées.

Tout de suite la CNT espagnole s’est proposée pour reprendre la présidence. Elle a coupé court au débat et proposé de passer au vote entre la proposition allemande (la création d’une commission d’information) et celle de la NSF (exclusion de notre Confédération). La NSF soutint sa motion et la FAU la sienne, précisant que quel que soit le résultat, elle continuerait à travailler avec nous. Solidarity Federation s’abstînt ce qui conduisit la présidence à les interpeller (une présidence neutre ! !) et à leur dire qu’ils ne respectaient pas leur mandat. SF répondit donc en lisant son mandat (pour la troisième fois) et que compte tenu du fait que nous ne participions pas aux CE (son mandat portant sur ce point), ils ne demandaient pas nôtre exclusion, et garderaient des liens avec nous. La CNT espagnole vota pour la motion de NSF. La présidence demanda à l’USI Prato Carnico de voter. Un compagnon de Prato Carnico souligna, à juste titre, que la question de l’USI n’ayant pas été encore traitée, pour savoir laquelle des deux sections est reconnue en Italie, ils ne pouvaient pas voter. La présidence réintervient pour exiger qu’ils lisent leur mandat. Un autre membre de Prato Carnico vota alors pour la motion de NSF. Un violent débat éclata alors au sein de la section Prato Carnico. La présidence s’emportait et demandait à la scission française de voter sur son propre cas, la salle éclata de rire et on passa au suivant, était-ce vraiment de l’humour ? La WSA et la FORA ne prirent pas part au vote. Résultat des votes : 2 sections ont voté pour notre exclusion et une contre, 3 se sont abstenues ou n’ont pas pris part au vote. Le vote de l’USI Practo Carnico nous semble à l’image de ce procès, délirant. La fin du congrès fut pour nous l’occasion de nouer des liens avec des (futures) sections qui dans une large majorité se demandèrent où elles étaient tombées.
Réflexions autour d’une logique liquidatrice

Chacun sait à la CNT-F que l’AIT est aujourd’hui une organisation syndicale internationale modeste et ceci à l’image d’une énorme majorité de ses sections. Chacun à la CNT-F est également attaché au sigle de l’AIT dont la renaissance à Berlin en 1922 marquait la volonté de revenir aux pratiques de la Ire Internationale, ceci face et contre les internationales réformistes et marxiste qui avaient alors le vent en poupe. Aussi si l’on analyse le congrès de Madrid de 1996 doit-on se garder de tout sentimentalisme, partir des faits pour comprendre la dramatique logique politique de ce congrès afin de dégager une connaissance objective des contradictions présentes au sein de notre internationale syndicale.
Le congrès en chiffres

10 sections dont deux pour l’Italie et pour la France (nous ne tenons pas compte des nouvelles sections ayant adhéré suite à Madrid). La réalité des sections sur le terrain que ce soit sur le plan numérique mais également sur le plan de l’activité concrète est significative. Ainsi nous avons des groupes de propagande en faveur de l’anarchosyndicalisme aux effectifs modestes mais à l’activité indéniables : la WSA (États-Unis) qui a une politique de réseau international prépondérante , on leur doit (notamment) la première section sur le continent africain. La FAU qui continue son développement malgré la difficulté d’un passé où le syndicalisme a toujours été synonyme de collaboration de classe et de cogestion. Les camarades allemands font également preuve d’une intense activité dans le développement des idées anarchosyndicalistes dans les pays de l’Est. La SF anglaise, également petite, travaille activement à la future construction de syndicats. La section italienne dite Rome, la plus importante au niveau numérique présente un travail syndical indéniable et un poids certain dans les luttes. Un certain nombre de nouvelles sections ayant adhéré suite au congrès de Madrid se retrouvent dans ces caractéristiques et ces stratégies : Organise (Irlande), Solidaridad Obrera (Chili). L’autre facette des chiffres, c’est la déconfiture de la CNT espagnole : 200 000 adhérents en 79-81, 3 000 aujourd’hui et une activité essentiellement attachée à récupérer le patrimoine historique de 1936. La section norvégienne ou les Amis de l’AIT ressemblent plus à des clubs anarchistes de part leur activités (inexistantes) et leur effectifs (moins de 10). Quant à la scission française, 120 membres, un travail pour sauver les ours du Somport et une participation symbolique au mouvement de décembre 1995 résume le néant de cette prétendue section. La conséquence numérique de ce congrès est que deux des plus grosses et des plus actives sections de l’AIT, l’USI Rome et notre Confédération, soit un pourcentage énorme des maigres effectifs de l’Internationale en ont été exclues.

Il est nécessaire de distinguer deux choses : d’une part la méthode bureaucratique qui permet de réussir arithmétiquement les exclusions et qui est synonyme de faiblesse, de peur de voir un quelconque pouvoir s’échapper, et d’autre part les orientations qui se dissimulent derrière ces exclusions.
L’exclusion du point de vue arithmétique et ses causes

Si depuis quatre années, la scission végète en France, son activité fonctionnelle n’a jamais cessé au niveau international. Alors que tous nos efforts étaient tendus pour nous construire en France dans le mouvement social, notre action internationale s’est limitée à des initiatives de solidarité à des luttes - Bangladesh, Chiapas, mineurs chiliens - Par contre, la scission a eu comme unique activité de nous calomnier auprès des sections de l’AIT sur des points précis. Nous avons été présentés comme recourant systématiquement aux comités d’entreprises, comme étant des agents de la SAC suédoise et de la CGT espagnole. Dans la plus pure tradition policière, des dossiers ont été constitués contre nous, traduits en espagnol et envoyés à toutes les sections. Ils n’ont trouvé d’écho qu’auprès de la CNT espagnole, de la NSF et des " Amis " de l’AIT. Il est important de connaître ce qui fonde l’unité de vue entre la CNT espagnole, les Norvégiens et la scission française. Il faut cependant se garder d’avoir une approche globale de la confédération espagnole qui ne saurait se réduire à la représentation présente à Madrid, de nombreux syndicats ne partageant pas les positions sectaires de leurs représentants comme la CNT en exil par exemple.
L’exclusion du point de vue des orientations syndicales en présence

Quand en février 1993, la CNT française s’est scindée, cette rupture s’est réalisée sur la base de divergences fondamentales quant à la nature de l’anarchosyndicalisme à reconstruire. Contre une minorité qui proposait de ne s’organiser que sur la base territoriale, nous revendiquions le fondement organisationnel du syndicalisme révolutionnaire : présence sur le plan territorial (union locale) et dans les entreprises (syndicats, fédérations d’industries). Face à ceux qui proposaient de fonctionner sur les mêmes bases que les groupes politiques (spécifiques et réformistes), nous entendions maintenir notre présence dans les entreprises et les quartiers. Parallèlement, nous souhaitions un syndicat ouvert aux travailleurs. En cela, nous nous situons dans la lignée de Bakounine au sein de la Ire Internationale, de Pelloutier/Pouget dans la CGT du début du siècle, continuant à croire que le syndicat anarchosyndicalistes transforme ceux et celles qui le rejoignent en militants et militantes révolutionnaires. De ce point de vue nous nous opposons à ceux qui conçoivent l’adhésion d’un strict point de vue idéologique. Enfin, en 1993, nous affirmions la pratique de l’unité d’action dans le cadre d’un conflit, ce qui n’exclut en rien notre liberté de pensée et d’action. Sur ce point nous sommes en totale opposition avec ceux qui se réfugient dans une tour d’ivoire et laisse le champ libre aux réformistes. En quatre ans, nous avons mis en pratique cette orientation sans renier nos principes et nous avons rencontré un écho auprès de jeunes précaires, des lycéens, des étudiants, des immigrés, des travailleurs du privé et du public. Quand à la scission, ses principes on donné le résultat que l’on sait : 120 adhérents et une activité nulle. Le constat que l’on peut faire après le congrès de l’AIT, est que les mêmes divergences que celles que nous avons connu en France existent au sein de l’Internationale. La scission de l’USI en Italie avait confirmé ce point. Le vote de Madrid est paradoxalement positif car l’orientation de la scission française n’a été partagée que par la section norvégienne et une partie de la CNT espagnole : des sections qui végètent, qui stagnent, qui reculent ou qui doivent faire leur révolution interne (CNT espagnole). Les sections modestes, mais actives de l’AIT, nous ont soit soutenu soit se sont abstenues. Pourquoi une nette majorité ne s’est elle alors pas clairement dessiné en notre faveur ? Le travail de sape opéré par la scission a joué : nous avons été systématiquement présentés comme des électoralistes, comme des partisans de la collaboration de classes voir pire comme des fascistes ou des " jaunes ". Cette poudre aux yeux a masqué le vrai débat au sein de l’AIT entre les positions passéistes de certains et un anarchosyndicalisme tourné vers l’avenir que nous représentons.
Arithmétiquement battu, politiquement vainqueur.

Une exclusion dans de telles conditions aussi bureaucratiques et faibles politiquement parlant, ne pouvait que renforcer notre combativité et notre référence à l’AIT. Pour l’heure, la CNT française ne reconnaît pas son exclusion et développe un travail internationaliste en référence permanente à l’esprit de l’AIT. Depuis Madrid, notre activité a été intense : au niveau des contacts noués avec des organisations syndicales dans le monde entier : Canada, Indonésie, Népal, Pakistan, Taiwan, Nicaragua etc. Au niveau du travail de terrain, nous avons modestement participé à la lutte pour la défense du site Renault de Vilvorde en Belgique. Notre Confédération s’est également largement impliquée dans la solidarité avec le mouvement social sud-coréen au début de l’année 1997 et, là aussi , des liens se sont créés notamment avec la centrale syndicale illégale KCTU. De plus, la CNT a activement participé à la marche européenne contre le chômage qui s’est achevée le 14 juin à Amsterdam. Marche dont nous espérons qu’elle sera la première étape de la construction d’une Europe sociale où ceux qui ont vendu les travailleurs de Vilvorde - les syndicats réformistes français et espagnols - n’auront pas leur place. Notre travail internationaliste se retrouve aussi dans la solidarité avec les peuples soumis au poids du colonialisme français en Guyane, en Kanakie ou encore à La Réunion. Nous avons également eut de nombreuses discussions avec des sections membres de l’AIT qui ont cherché à faire toute la lumière sur les nombreuses accusations dont nous étions victimes. Ces discussions, formelles ou non, avec Solidarity Federation, la FAU, Organise et des membres de la CNT espagnole ont été riches en enseignements. La manipulation, les mensonges, le bureaucratisme des événements de Madrid sont des données que toutes les sections que nous avons rencontrés reconnaissent et regrettent. Elles regrettent surtout leur attentisme face aux manœuvres de la scission française et aux magouilles exercées pendant le congrès. Elles regrettent aussi que le poids historique de la CNT espagnole lui permette encore d’exercer une influence exagérée sur les orientations de l’Internationale. Nous pensons que le passé glorieux de certaines sections ne doit en aucun cas entraver le débat et servir les desseins de groupes aussi minoritaires et insignifiants que la scission française. Lors de la scission de 1993, nous savions que c’est sur le terrain social que nous construirions notre Confédération. Depuis, nos pratiques ont permis un réel développement. Décembre 1996 marque une date décisive dans l’histoire de l’AIT, non pas que les procédés bureaucratiques resteront dans les annales, mais ce congrès montre que deux orientations sont en présences : une conception dogmatique tournée vers le passé, celle de la scission française et de ses alliés d’un temps, et la nôtre tournée vers le monde du travail, vers le mouvement social. C’est sur cette base avec toutes les sections vivantes de l’AIT et avec les forces syndicales qui existent hors d’elle, que nous forgerons le renouveau international de l’AIT.
peyo
 

Messagepar NOSOTROS » Mardi 25 Déc 2007 22:53

Le congrés de madrid ça a été surtout l'ouverture de l'AIT à l'Est, moins de 10 ans après la chute du mur de Berlin ainsi que le renouveau en Amérique latine, confirmé par le congrès suivant en 2000.

Sinon sur les effets de mache des Vignoles, tout le monde de souvient des délégués des Vignoles, la bouche en coeur, jurant que JAMAIS les Vignoles ne s'étaient présentés aux élections de CE et aue jqmqis ils ne le ferqient (alors qu'on apprendra quelques années plus tard que cela faisait au moins deux ans avant le congrès qu'il y avait des élus au CE de la COMATEC ...)

La presentation faite ici du congrès est partisane (venant de Peyo on ne s'attendait pas à moins). Par exemple le coup du changement de l'ordre du jour : quand on sait que c'est les Vignoles, utilisant leur relations au sein de l'Exil, qui ont essayé de fair echanger l'OdJ de façon à faire commencer par les bilans d'activités pour essayer de faire du bluff sur les sections, notamment en poussant en avant l'exemple de la Comatec (sans mentionner les élus au CE toutefois ... Les Vignoles voulaient empecher toute discussion sur les principes de l'anarchosyndicalisme, pour concentrer toute la discussion sur le theme "tout est bon pour se developper, ce qui compte c'est d'augmenter le nombre d'adhérent". Bref "la fin justifie les moyens" ...

On voit bien à la lecture de ce texte que tout l'argumentaire tient dans "nous avons des activités, eux aucunes" Ce qui d'une part était faux, et d'autre part, en ometant de présenter dans le bilan ce qui était motif d'exclusion immédiate (la SF et la FAU avait un mandat pour voter contre les Vignoles s'ils se PRESENTAIENT aux élections de CE ... or ils ont caché qu'ils avaient des élus ...) le minimum requis d'honneteté et d'éthique n'était pas atteint ...

Finalement que des politiciens menteurs pareils n'aient pas été reconnus membres de l'AIT (1) ça montre que l'Internationale est saine ...

(juste une anecdote : les vignoles - tels des antibloqueurs modernes - critiquent la légitimité du vote du fait du faible nombre de participants aux votes ... Il faut savoir que les délégués de la WSA avaient été emmenés au bar par des gars des vignoles pour ne pas être présents dans la salle au moment du vote ... De meme le vieux compagnon de la FORA avait été soigneusement "encadré" par des fils d'espagnols qui tenaient les cordons de la bourse de l'exil ...)

Finqlement, c'est intéressant que Peyo nos ressorte ce texte écrit par la délégation Vignoles (peyrault / Marseillan) de retour de madrid. Ca permet effectivement de faire le point.

- Tous les groupes qui soutenaient les Vingoles en 96, et dont ils vantaient le dynamisme, se sont écroulés d'eux même (WSA, Organise, ...). Les individus qui maintiennent une activité politique ne sont pas spécialement dans la ligne Vignoles mais plutot dans la notre (irlande) et en tout cas maintiennent de bonnes rlations avec nous (les restes du WSA).

- Les sections qui les soutenaient soit on changé d'avis (SF) soit sont maintenant partagées sur la question (FAU).

- Les nouveaux groupes qui ont adhéré en 96 sont tous farouchement anti Vignoles (tcheques, russie).

- L'AIT a connu un vrai renouveau en 2000 (serbie, Brésil, Fora), permis par la clarification du projet politique et le rejet du tacticisme réformiste.

- Quant à la CNT espagnole annoncée comme moribonde en 96 par les Vignoles, elle va bien merci, et sa politique reste viscéralement anarchosyndicaliste (elle n'est pas prêt de faire sa révolution "syndicaliste révolutionnaire" - c'est à dire de se desidéologiser - comme les vignoles l'appelaient de leur voeux en 96 ... cf le compte rendu de la lutte mercadona en 2006 ou drnierement la greve des nettoyeurs du metro de madrid où les travailleurs en greve s identifient non avec un badge CNT mais avec un A anarchiste ...)

- Au contraire, les alliances internationales des Vignoles n'ont jamais été probantes depuis 96 : après avoir caressé l'espoir de faire une AIT-bis avec la CGT espagnole, la SAC voire les IWW, le projet s'est cassé la gueule.

Plusieurs rencontres ont été organisées dans ce sens , mais les dernieres en Allemagne (Essen I 02) ont débouché sur un constat de vide absolu

La CGT-e d'abord à qui, de par sa pratique de syndicat alternatif et sa realité de plusieurs dizaines de milliers d'adhérents, on ne peut pas facilement bourrer le mou sur les chiffres, a décider sagement de ne pas pratiquer l´exclusive en France et de rivilégier ses contacts avec SUD (dont elle est le pendant en espagne). les vignoles n´ont pas accepté d´etre ravalés au rang de vassaux de second niveau, d´où un petit froid dans les relations ...

La SAC ensuite dont le souhait n'est pas vraiment de monter une AIT bis mais de réintégrer l'AIT ... Sa politique a toujours été de soutenir (y compris financièrement) les scissions de l'AIT, cependant pas jusqu'au point de voir disparaitre l'Internationale ... Ils laissent leur jeunes s´acoquiner avec les Vignoles, sachant que ´ca leur passera ...

Enfin les IWW aussi ont jugé plus prudent d'avoir une politique de relations non exclusives en France (et ailleurs) et surtout développent leur propre réseau international (ils se sont dotés récemment d'un secrétariat intrenational avec des fonds propres), ce qui leur donne plus de liberté d'action ... d´autant plus que les batailles de tendances sont rudes en ce moment au sein des IWW, victimes d´entrisme de la part de sectes marxistes ...

De guerre lasse, se retrouvant seuls dans la galère (2) les Vignoles ont décidé d'animer eux aussi leur propre réseau, notamment en direction de l'afrique francophone.

Ils ont donc organisé un rassemblement international le premier mai dernier a paris.

Ce rassemblement n´a pas été le succ@s espéré. On était loin du remake du coup du organisé le premier mai 2000 à paris. Beaucoup moins de participanst et une couverture dans les medias militants insignifiantes en 2007, alors qu'en 2000 l'évènement avait été relayé absolument partout. Meme la fidele FAU allemande a été divisée sur le fait de participer en 2007, et seule la poignée des supporters inconditionnels de Cologne et Bonn est venue en pelerinage, comme chaque année. Le forum mis en place avant l'evenement était sans activité et reste inactif ...

Pour parachever lidée qu on peut se faire des retombées de cet évènement qui a couté très cher, il suffit de lire les comptes rendus (3) parus sur les sites des invités argentins (2 lignes où il est question d'une rencontre avec des anarchistes de la CNT , par contre un article entier sur la discussion avec SUD ...) ou encore le compte rendu fait par les invités d'Afrique du Sud (où il est dit que certaines mauvaises langues - pourtant participant à ce rassemblement - remarquaient qu'il s'agissait d'un coup de bluff des Vignoles pour essayer de se donner une certaine prestance internationale, car il ne reste plus que ça ... par ailleurs le délégué analyse que la plupart des organisations présentes étaient politiquement ... surprenantes . Compte rendu sur Libcom)

Quoiqu'il en soit, 11 ans après, la CNT française (c'est à dire la CNT-QIT) et l'AIT ont été données 100 fois mortes. Mais bon, elles sont encore là, n'en déplaise à Peyo et ses amis :-)


(1) Contrairement à ce qu'affirme les Vignoles, formellement personne n'a été exclu de l'AIT : la partie de la CNT qui refusait le compromis avec les institutions (refus des élections profesionnelles) et refusait les alliances avec les partis politiques a été reconnue comme section française de l'AIT, et tous les anarchosyndicalistes ont été invités par le Congrès à la rejoindre. Ce que certains ont fait et que d'autres font encore ...

(2) A l'issue de la rencontre intrenationale organisée le premier mai dernier, seuls les Vignoles et la scission Romaine de l'USI du mytho martelli (voire leur site internet pour comprendre ...) ont signé un texte pour la crátio d'une nouvelle internationale ... wouarf wouarf wouarf ...

(3) je mettrai les liens quand je serai de retour a la casa.
Capitalismo delenda est
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Messagepar Laguigne » Dimanche 20 Juil 2008 19:44

Petite précision de mémoire (la flemme de fouiller dans les archives et tu ne mérite pas l'effort)bien que je ne fus présent a ce congrés. L'Interco 76 est adhérante a la CNT-AIT dite des "Vignoles" de Septembre 94 a Mars 96. Elle adhère a la CNT-AIT dite de "Bordeaux" ou du "Sud" en Juin 96 (je n'ai pas le souvenir si nous avons règlés ces 2 mois de gel a l'une ou l'autre). Une déléguée de l'Interco est mandatée au congres AIT de Décembre afin de faire part de cette expérience et cette évolution. Concernant la participation aux élections de délégués du personnel et comité d'entreprise, un témoignage de l'un des militants (moi en l'occurrence) est restitué.

Durant le l'automne 94, puis au printemps 95, 2 stages de formations sont proposés aux bourses de travail d'Amiens et Beauvais. Ces deux journées se ressemblent en tout points. Dans une ambiance froide et formelle, les 2 mêmes animateurs, des mandatés récurrents dans les instances confédérales (aujourd'hui organisés tout deux autour de la revue Courant Syndicaliste Revolutionnaire) balayent en moins d'une heure les questions de pratiques dans les petites entreprises, l'artisanat, l'interim, le travail saisonnier et l'intermittence salariale par quelques lieux communs alors que la quasi totalité des participants sont placés dans ces problématiques. Les questions de l'élargissement des préoccupations liées a la précarité sont ignorées pour ceux qu'il en est de l'économique (logements, stagiaires, monoparentalité, assurance chômage...), renvoyées avec dédain aux orgas politiques pour ce qu'il en est de "la vie sociale" (popérisation affective, intellectuelle, culturelle...) ou reliées à la simple solidarité de classe (sexisme, racisme...). Sans suis a chaque fois un long cours magistral sur la nécessité et la pratique de mandatement non seulement de délégués syndicaux (obligation absolue...) mais aussi de délégués du personnel, aux comités d'entreprise et d'hygiène et de sécurité dans les entreprises du privé selon le contexte et le rapport de force possible vis a vis des patrons et des autres orgas syndicales. L'exemple de la COMATEC est dépeint lors du second stage en précisant que certains "orthodoxes" "âgés" (bonjour l'exploitation du clivage générationnel...)et minoritaires encore présent aux Vignoles lancent des débats stériles. Le rapprochement en vue du recrutement des délégués déjà présent dans les entreprises est vivement recommandé avec conseils opératoires. La double appartenance a deux confédérations est offerte comme possible. La participation prudhommale est évoquée, pour être écartée par manque de "contexte favorable". Celle dans la fonction publique aussi, non seulement pour des raisons de stratégies et tactiques politiques (surtout pas éthiques) mais aussi (surtout?) parce que "le terrain est occupé par SUD". Ces questionnements sont ceux des animateurs uniquement, lorsque les participants soulignent une volonté de cohérence axiologique, le renvoi aux orgas politiques (nomment FA et OCL) ou a des groupes affinitaires est accordé avec une bienveillance teintée de suffisance.
Outre l'abhération du réel social, (les participants à ces stages ont tous entre 20 et 30 ans, sont en situation salariale précaire ou fonctionnaires, sont mues par des aspirations axiologiques et un fond anti-syndicaliste et la méthode pédagogique austère et autoritaire est a des années lumières des pratiques d'éducation populaire) la ligne stratégique et l'option d'exploiter un possible cantonné au capitalisme est évident.
Lorsqu'en 96 nous portons aux instances confédérales, si prompte a nous envoyer matériels et consignes, nos interrogations, notamment sur ce point, nous ne recevons aucune réponses et elles ne passerons pas dans le bulletin interne. Les camarades organisés également a la FA nous parlent (dans le cadre de la FA et non dans celui de la CNT) de pluralité des tactiques, de consensus et de lutte de tendances dont la FA doit sortir victorieuse. Ces interrogations diffusées dans les unions locales restent souvent sans réponses, a moins que certains assument ces pratiques réformistes ou nient notre vécu.
Sur ce point, c'est ce témoignage retransmis par une compagne qu'on entendu les délégués à ce congrès. Il explique peut-être en partie l'abstention de certaines sections prise entre deux témoignages contradictoires.

Je laisse les procès en diffamation aux hypocrites qui ont du temps a perdre avant l'effondrement de Babylone, je préfère prendre le mien pour l'Amour et la Révolution!
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Messagepar wiecha » Lundi 21 Juil 2008 0:03

Je suis contente de redécouvrir ce texte: lorsqu'on me l'avait présenté la première fois, c'était juste après cette fameuse réunion de l'AIT. Militante fraichement émoulue, je sortais de l'UNEF ID et j'étais totalement ébouie par en vrac: les révolutionnaires espagnols en chair et en os, le service d'ordre qui avait mis la patée aux socialos , notre règne incontesté à la fac de Nanterre et nos descentes au local de l'UNI ( ils étaient trois ou quatre les malheureux...), et puis aussi ces quelques actions avec les prolétaires immigrés de la COMATEC, actions ou l'on était invité que lorsqu'on était "fiable ", parce qu'attention, c'était du sérieux.

Et puis, il y avait eu un incident qui m'avait un peu ennuyée: à la réunion de la FAU Nanterre, quelques jours après ce congrès dont je ne savais rien, un camarade pour qui je n'avais pas spécialement de sympathies mais qui était à toutes les réunions, avait été pris à partie et prié de quitter les lieux. Après beaucoup de questions, j'avais alors appris l'existence de la "scission " et le fait que ce camarade avait eu le tort de rester discuter "pendant le repas de midi " avec les gens de la scission alors que l'"exclusion " venait d'être prononcée.

Bon j'avoue que le sujet ne me passionnait pas, et que je ne voyais aucun problème particulier à la CNT qui justifie les accusations portées: il y avait une formidable effervescence, et aussi une certaine ouverture d'esprit que je n'avais pas rencontré ailleurs dans le milieu;à la même époque, par exemple, je m'étais fait bien insulter par la FA et d'autres juste parce que je pensais que face au Front, il fallait voter. C'était con, mais tout aussi con de regarder les gens de haut quand ils font l'effort de s'interroger.

Mais évidemment, avec le recul quand je repense à ce qu'on m'a sorti comme billevesées sur cette fameuse scission...

- le motif de la scission ? Les élections n'étaient qu'un prétexte, en vrai c'était parce que les autres ne voulaient pas accepter les étudiants qui pour eux étaient tous des bourgeois ( évidemment, j'étais étudiante et pauvre , alors l'argument avait porté )

- aller me renseigner et discuter avec la scission ? Un je devais faire attention, car à Toulouse ils avaient démoli physiquement des camarades et à Paris ceux qui avaient tenté de causer, s'étaient pris des crachats. Je voulais y aller quand même, peut-être qu'ils n'étaient pas tous comme ça ? Oui, mais aller discuter avec des gens qui avaient violenté très gravement des camarades, est que ça ne me posait pas problème ? Bah oui, vu comme ça, ça posait problème.

- la COMATEC: mais le principal problème ce n'était pas qu'il y ait participation aux élections, mais que la scission voulait faire "un syndicat anarchiste et pas de l'anarchosyndicalisme » , et donc le fait que la majorité des adhérents Comatec soient musulmans revendiqués était pour eux insupportable.

La suite de l'histoire: et bien il y eut pas longtemps après un moment ou il a bien fallu avouer publiquement que la COMATEC ne "fonctionnait pas comme les autres syndicats ", qu'il y avait eu besoin d'un "coordinateur " non pas pour le "diriger " mais pour permettre que les travailleurs immigrés prennent conscience petit à petit de nos principes pas faciles à assimiler, sans faire de grosses bêtises en attendant. L'aveu n'était pas spontané mais faisait suite au départ du dit "coordinateur " avec la caisse, mais aussi une bonne partie des ouvriers.....

Et puis, ma foi, les étudiants sont devenus profs de fac, ou profs tout court, et ont continué à squatter tous les "postes de coordination ", commissions diverses et variées, international, pendant que les camarades qui étaient dans le privé par exemple n'avaient déjà que trop peu de temps pour monter leur section.

Et puis, petit à petit à force de "devoir être partout ou il y a du monde parce que sinon comment recruter et faire passer nos idées ", l'ordre du jour de l'Union Régionale qui aurait du être de voir quel ou quel syndicat avait besoin d'un coup de main en priorité, est devenu le même que celui de la LCR: participation à la manif de ceci ou de cela, avec éventuellement une action spectaculaire pour montrer que nous, on est les radicaux. Puis participation aux réunions "unitaires ", parce que ça ne sert à rien d'être aux manifs si on ne les prépare pas ...

La suite de l'histoire, je ne l'ai pas vu de l'intérieur. Je suis partie pas vraiment sur une base théorique formulée, mais parce qu'il y avait le mouvement des chômeurs, et qu'à l'époque la voie choisie par la CNt a été de s'allier avec les bureaucraties du mouvement social, concrètement ça se traduisait par des actions bidon pendant que l'autonomie multipliait les coups d'éclat, avec leurs défauts mais aussi leur énergie assez formidable.

Alors que reste-t-il de tout ça , à la relecture de ce texte ?

J'ai énormément appris à la CNT dans ces années là, il y avait réellement un bouillonnement qui a formé des dizaines d'entre nous, alors jusqu'à y'a pas longtemps, j'avais pas spécialement de rancoeur, j'étais juste un peu triste que le rêve qu'on portait ait abouti à ces cortèges clairsemés, à ces premier mai fossilisés, à cette signature paumée dans tous les appels signés par tout ce que la terre compte d'"orgas du mouvement social"

N'ayant pas après tout trouvé LA solution d'organisation, et ayant une conception assez pragmatique et évolutive de l'efficacité d'une stratégie selon le moment, je m'étais toujours dit qu'il pouvait très bien localement y avoir des expériences utiles et passionnantes dans cette orga comme dans d'autres et que des liaisons horizontales entre les bases de différentes orgas pouvaient se faire.

Seulement, depuis quelques années, la direction de la CNT est allée un peu plus loin que le suivisme sans recul, que la course après SUD.

Quand on prend la responsabilité de se revendiquer d'une certaine histoire des luttes, qu'on inscrit ostensiblement son action dans le cadre d'un courant dont on s'approprie les symboles , il y a un minimum.

Que des groupes trotskystes ou léninistes s'allient avec la gauche communautariste et interclassiste des Indigènes, par exemple, n'a rien de choquant. Je peux ne pas être d'accord, mais la théorie des "idiots utiles " , du "front unique " sont des postulats clairement assumés dans ces courants.

Mais oser le faire quand on s'affiche rouge et noir, c'est excessivement plus grave, c'est engager l'ensemble du mouvement.C'est se foutre ostensiblement de la gueule de tous ceux qui à un moment ou à un autre ont contribué à la construction d'une organisation et n'ont même pas jugé utile de claquer la porte bruyamment et de déballer le linge sale, parce qu'on peut avoir des désaccords, mais faire partie d'un même courant d'idées et de pratiques.
wiecha
 
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La fidelité de la FAU-AIT

Messagepar wildcat » Jeudi 31 Juil 2008 5:56

NOSOTROS a écrit:(...) Meme la fidele FAU allemande a été divisée sur le fait de participer en 2007, et seule la poignée des supporters inconditionnels de Cologne et Bonn est venue en pelerinage, comme chaque année (...)


Nosotros, tu est mal informé. La FAU n'a pas-du-tout éte divisée de participer en 2007. Les plus de 30 participants allemands à la conference venait de Aix-la-Chapelle, Berlin, Bonn, Bielefeld, Duisburg, Düsseldorf, Francfort, Moers, München, Leipzig et quelques syndicats plus, je crois 12 en total. En plus, c'est pas une question de "être divisée" par ce-que la participation dans des conference (i99, i2007) c'etait toujours la decision en cadre de la autonomie des syndicats et pas une decision de la organisation a niveau nationale, sauf le i2002 qui était organisée par la FAU. Au-delà la position des participants allemands ètait sans équivoque: On va participer, s'informer, discuter mais ont ne vas pas participer dans aucune décision.

Les "supporters inconditionnels" de Cologne ca éxiste pas, par-ce que la FAU depuis quelques années n'a pas un syndicat a Cologne. Peut-être tu le confendre avec un petit groupe qui s'apelle EDUCAT (Maintenant Anarchosyndikat Bonn/Köln) et qui consiste en 5 militants a Bonn et un autre à Cologne. Ils etait aussi present a Paris mais je crois c'etait pour participer dans un gig de "Tommy in the Slaughterhouse" ;-)

Je sais il y a de positions bien different dans de conflit, mais il faut resptecter les faits.
wildcat
 
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Messagepar NOSOTROS » Jeudi 31 Juil 2008 9:56

Wildcat : tu es qui ? Ah oui : vous avez demandé la police, veuillez ne pas quitter ... (on se comprend ...)

la FAU depuis quelques années n'a pas un syndicat a Cologne.


Tu as raison, j'aurai du dire Bonn ... l'ancienne capitale administrative, proche du pouvoir ... (là aussi on se comprend ...)

Sinon tout ceci ne change rien sur le fond, et je maintiens ce que j'affirme ... l'AIT n'est pas si grande ...

Mais tu as raison sur un point :

les syndicats de la FAU Aix-la-Chapelle, Berlin, Bonn, Bielefeld, Duisburg, Düsseldorf, Francfort, Moers, München, Leipzig décident, en toute indépendance, de consacré des mlilitants, du temps et de l'argent pour venir à Paris pour rencontrer les Vignoles, mais n'ont aucun moyen pour nous envoyer un courrier ou un mail pour proposer qu'on en profite pour se rencontrer. Et c'est nous les dogmatiques sectaires. Mais oui ...

Remarque nous n'étions pas disponibles : nous avions des luttes en cours, pas le temps d'aller à l'internationale des mythomanes skinheads ... (cf les photos du grrrrrrrand meeting international du 30 avril, qui a quand même rassemblé au moins 150 personnes, dont une bonne part bien imbibée de bière ! :-) )

A ce propos, quel est le rapport que ces syndicats ont fait du retour de cet évènement planétaire ? Ca m'intéresserait de le lire ... Parce que sur internet, on a vu que très très peu de compte rendus de délégations internationales : 2 lignes des argentins, un article de zabalaza qui fait l'écho de certains quand au côté factice des rencontres (sur l'afrique notamment) et c'est à peu près tout.

Comme tu dis, il faut s'en tenir au fait :

il est vrai que ceux que tu nommes péjorativement les 5 d'Edukat (la FAU est une organisation de masse rapportée aux quelques 40 millions de travailleurs en allemagne ...), quand ils passent en France, ils nous font le plaisir de venir nous rencontrer. Et les échanges sont toujours intéressant et fructueux.

je t'embrasse mon "pussah-cat" ! :-)
Capitalismo delenda est
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Messagepar lucien » Vendredi 01 Aoû 2008 0:54

Je constate que ce forum est consulté par pas mal de monde !
Le monde ne se compose pas d'anges révolutionnaires, de travailleurs généreux d'une part, de diables réactionnaires et de capitalistes cupides de l'autre.
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