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Cahiers 39 et 44 sur les banlieues...

MessagePosté: Dimanche 05 Nov 2006 12:52
par Paul Anton
:arrow:

Quelques réflexions sur la révolte des banlieues d’Automne 2005

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Les textes dans ce cahier bien qu’émanant de plusieurs personnes démontrent une relative unité d’analyse sur la problématique des banlieues lors de la révolte de l’automne 2005. Néanmoins, certains de ces textes exposent des regards et appréciations différentes. Il faut éviter de tirer des conclusions hâtives tant la situation apparaît complexe dans son origine et devenir. Ce dernier nous dira si c’est le signe avant-coureur d’une révolte plus profonde et générale contre le système social et d’une crise du fordisme en place. Un nouveau cycle de lutte se présage-t-il ? La lutte au cœur de l’habitat n’est pas opposable à la lutte salariale. L’une et l’autre expriment ou prolongent ce qu’elles ont de commun : l’oppression, l’exploitation, l’exclusion, la paupérisation, la précarité, etc. Tous ces aspects sont liés au système social basé sur l’existence des classes sociales. Le lecteur observera que l’anarcho-syndicalisme de la CNT-AIT n’entend pas se limiter à l’entreprise, mais bien d’agir dans l’ensemble du champ social : convaincu qu’un changement global de société est vital ! A nous de suivre l’exemple de nos compagnons et compagnes de Toulouse qui le portent au cœur des cités. Ce qui prouve que la méthodologie de l’anarcho-syndicalisme est opératoire au-delà de l’entreprise.

Le cahier:

http://perspectivlibertaire.free.fr/spi ... eues05.pdf

la couverture:

http://perspectivlibertaire.free.fr/spi ... es05NB.pdf

Des bouclages de février aux émeutes de novembre 2005 : Toulouse, une année en banlieue

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De février à mars 2005, conformément au « plan 25 quartier » du gouvernement, le quartier de la Reynerie a Toulouse a été ‘bouclé’ par les forces de l’ordre - faisant suite à une pression policière commencée quelque mois avant. Comme résultat de cette stratégie de la tension, quatre jeunes sont arrêtés en mars et inculpés malgré l’invraisemblance des accusations portées à leur encontre. Un comité de soutien aux quatre interpellés se met en place. (Trois ont été libérés depuis). En novembre, la révolte des quartiers dans le pays se propage au quartier du Mirail, conjuguée avec des actions de solidarité en centre-ville. Cette brochure raconte ces évènements, a travers soit des articles tirés de notre journal, « Le Combat Syndicaliste » et publiés entre Avril 2005 Et janvier 2006, soit des tracts du comité de soutient aux quatre interpellés de la Reynerie.

Le cahier:

http://perspectivlibertaire.free.fr/spi ... ulouse.pdf

La couverture:

http://perspectivlibertaire.free.fr/spi ... ulouse.pdf

MessagePosté: Mardi 07 Nov 2006 18:27
par soleilnoir
Je me suis perdu dans un cours de philo aujourdhui à la fac et la question des banlieues a été évoqué.....

bien sur j'y est mis mon grain de sel et l'"horrification" (je reprends les termes du prof) de mon amalgame entre une révolte populaire légitime et une violence barbare illégitime l'a profondément retourner....

Quid de la légitimité :?: :?: :?:

:D

ha ! les républicains "éclairés" .....
:lol:

MessagePosté: Dimanche 12 Nov 2006 13:00
par Léa
soleilnoir a écrit:ha ! les républicains "éclairés" ..... :lol:

... Des Lumières :lol: :lol: :lol:

MessagePosté: Vendredi 19 Jan 2007 14:02
par michel
http://redforum.propagande.org/phpBB2/v ... &start=105

1- concernant l'AIT sur toulouse et leur pseudo travail sur les quartiers, je vais faire un petit point chronologique et explicatif :

En déc. 98 Habib s'est fait dessoudé par les schmits, suite à ça ça a été le feu au Mirail, modestement on a suivi l'affaire (participation aux manifs, réunion avec le 9 bis (asso des potes d'Habib) et informations sur les droits et notamment la question des comparutions immédiates ; par la suite concert de soutien au Clandé avec le groupe Fez et gestes (copains de bahut d'Habib).... A cette époque qques individus de l'AIT commençaient à habiter le quartier du Mirail, mais on les a pas vus. Qques mois plus tard, l'AIT sort une brochure sur ce qui s'est passé à la Reynerie en 98 (analyse des émeutes, etc... d'ailleurs assez bien faîte), mais pas de travail militant pour autant. L'année suivante, à qques uns nous avons commérer sa mort et fait un peu de battage... La même année dans le cadre de la journée internationale contre les violences policières, nous avons organisé une manif, qui partait du lieu où Habib était mort pour finir à la cité. Très peu de militants étaient présent, par contre la soeur d'Habib était là avec qques jeunes du quartier. A notre arrivée à la Reynerie, bcp de jeunes du quartier nous attendaient (avec le 9 Bis) et pour nous ça été un vrai succès, mais là encore pas d'AIT. En 2005, avant les émeutes, sur le Mirail la tension était forte, des jeunes ont été inculpés et un collectifs des mères des inculpés s'est crée avec la présence de l'AIT, qui a fait un vrai boulot... Puis la révolte de nov. 2005 arrive et là, l'AIT est présente, mais n'a aucun écho auprès de la population du quartier, pas plus que nous d'ailleurs, sauf les contacts qu'ont pouvait avoir les uns et les autres individuellement. Par contre, à plusieurs on a eu envie de manifs tous les soirs tant que durerait le couvre feu. Lors de ces rassemblements en ville qui partaient en manifs sauvages, systématiquement, l'AIT a tout fait pour casser la dynamique et précision de suite c'était loin d'être tranquille au niveau de la pression policière, car les RG étaient très chauds, genre à se coller à qques centimètres de la gueule de manifestants cagoulés essayant de déclencher. la BAC était systématiquement présente plus des dispositifs pas si légers que ça de CRS. Pour l'anecdote une des manifs du soir les plus chaudes, on a quand même vu un des personnages historique de l'AIT remonter la manif à contre courant dans sa bagnole en disant aux jeunes qu'il fallait ne pas continuer et ne pas aller à l'affrontement... sic...
Comme nous, ils étaient aussi présents lors des procès en vu d'organiser la solidarité (là je suis lucide nous concernant, on a pas pu faire ce qu'on voulait notamment aider correctement les familles à payer les amendes super élevées). Mais, nous militants toulousains de longue date ne pouvons laisser dire que l'AIT a fait un gros travail sur les quartiers, c'est faux et il s'agit bcp plus d'une façade et encore une fois ils ont pris le train très très en retard. Alors, ils se servent du fait que certains d'entre eux habitent la téci, pour faire les malins, mais c'est surtout nous que ça a fait rire...

MessagePosté: Vendredi 19 Jan 2007 16:11
par Dan
c'est bien ecrit, t'es sur que ca vient du redforum? :roll: :lol:

ya des toulousains sur ce forum (ici)?

MessagePosté: Vendredi 19 Jan 2007 18:10
par Electron libre
Les compagnons toulousains me corrigerons si nécessaire.

Les grèves de 1995 avaient amené nos compagnons toulousains à la conclusion qu’il fallait faire un travail de présence anarchosyndicaliste dans les quartiers et banlieues de la ville.

Depuis le premier mai 1995 ils ont organisé huit rassemblements du premier Mai au Mirail Bellefontaine .

En 1998 ils ont participé aux manifestations de la Reynerie suivant la mort de Habib. Une brochure écrite par la CNT-AIT relate ces évènements, de nombreux témoignages et les procès qui ont suivi.

Une feuille de quartier “Un autre futur dans les quartiers” multilangues (arabe, portugais, espagnol, français) est également distribuée dans les boites aux lettres depuis 1995. De nombreux communiqués et textes d’analyses d’habitants de la Reynerie de la CNT-AIT ont été reproduit dans la presse locale et dans le “Combat Syndicaliste CNT-AIT de la Région Midi Pyrénées ”.

A l’heure actuelle ils continuent de soutenir des prisonniers incarcérés depuis les émeutes de mars 2005 à la Reynerie, puis celles de novembre 2005. Un comité de soutien aux prisonniers a également été crée dans cette optique. Et les militants de la CNT-AIT ont aidé à la réalisation de deux manifestations devant la prison de Toulouse-Seysses en soutien aux prisonniers dont 80% sont issus des banlieues.

MessagePosté: Vendredi 19 Jan 2007 18:11
par douddu
Qques mois plus tard, l'AIT sort une brochure sur ce qui s'est passé à la Reynerie en 98 (analyse des émeutes, etc... d'ailleurs assez bien faîte


En 2005, avant les émeutes, sur le Mirail la tension était forte, des jeunes ont été inculpés et un collectifs des mères des inculpés s'est crée avec la présence de l'AIT, qui a fait un vrai boulot...


au niveau de la pression policière, car les RG étaient très chauds, genre à se coller à qques centimètres de la gueule de manifestants cagoulés essayant de déclencher. la BAC était systématiquement présente plus des dispositifs pas si légers que ça de CRS. Pour l'anecdote une des manifs du soir les plus chaudes, on a quand même vu un des personnages historique de l'AIT remonter la manif à contre courant dans sa bagnole en disant aux jeunes qu'il fallait ne pas continuer et ne pas aller à l'affrontement... sic...


Merci . 8)

Il faut rajouter que pendant 10 ans nous avons organisé le premier mai a la reynerie , que nous étions les seuls a le faire, pendant que les autres "militants toulousains " léchaient systématiquement le fion des syndicats pourris .

Ce pemier mai 2006 nous avons organisé un "rallye de la liberté " de Mirail Reynerie a la prison de Seysses . (deux a trois cent personnes sur 20 Kms AR , alors que le premier mai dit unitaire faisait un gros bide )

Aprés avoir soutenu pendant 10 ans que nous n'existions pas on passe a un nouveau concept dans le milieu boboido-militant celui de "l'activité de façade" .

Ou comment opérer un repli dans la langue de bois de nos petits politiciens .

MessagePosté: Vendredi 19 Jan 2007 18:43
par douddu
Et les militants de la CNT-AIT ont aidé à la réalisation de deux manifestations devant la prison de Toulouse-Seysses en soutien aux prisonniers dont 80% sont issus des banlieues.


Il y a eu le 01/05/2004, le 12/10/2004, et le 01/12/2006

A chaque fois c'est entre 20 a 40 Kms AR . Et on s'est surtout aidé nous mêmes .

Nous organisons également un "salon" devant la prison . Tables de presse et boisson chaudes a la prison les veilles de Noel . Cette année le salon n'a été fréquenté que par l' AIT et les familiers des prisonniers , 200 personnes, c'était le 23 décembre 2006 . Sur le redforum et cie, ils en étaient certainement a voir comment ils pourraient expliquer comment nous sommes passé d'une orga qui n'existe pas a une orga qui développe une 'activité de façade" .

La question a poser concernant les prisons .

Est ce que ailleurs cela se fait ou pas ?
Par exemple a Paris et Lyon là où c'est farci de libertaires et de vignolles que font ils ?

Idem pour les banlieue : Quelle est leur activité spécifique ?

RQ : Pour utopia , même son de cloche, "on a tout misé sur Utopia" c'est "un coup de pub" . Bien sûr !

Le probléme de tous ces guignollesques ?

"On peut mentir tout le temps a une personne, on peut mentir une fois a tout le monde, mais on ne peut pas mentir tout le temps a tout le monde " WC .

MessagePosté: Dimanche 21 Jan 2007 0:29
par Paul Anton
michel a écrit:http://redforum.propagande.org/phpBB2/viewtopic.php?t=16582&postdays=0&postorder=asc&start=105

1- concernant l'AIT sur toulouse et leur pseudo travail sur les quartiers, je vais faire un petit point chronologique et explicatif :

En déc. 98 Habib s'est fait dessoudé par les schmits, suite à ça ça a été le feu au Mirail, modestement on a suivi l'affaire (participation aux manifs, réunion avec le 9 bis (asso des potes d'Habib) et informations sur les droits et notamment la question des comparutions immédiates ; par la suite concert de soutien au Clandé avec le groupe Fez et gestes (copains de bahut d'Habib).... A cette époque qques individus de l'AIT commençaient à habiter le quartier du Mirail, mais on les a pas vus. Qques mois plus tard, l'AIT sort une brochure sur ce qui s'est passé à la Reynerie en 98 (analyse des émeutes, etc... d'ailleurs assez bien faîte), mais pas de travail militant pour autant. L'année suivante, à qques uns nous avons commérer sa mort et fait un peu de battage... La même année dans le cadre de la journée internationale contre les violences policières, nous avons organisé une manif, qui partait du lieu où Habib était mort pour finir à la cité. Très peu de militants étaient présent, par contre la soeur d'Habib était là avec qques jeunes du quartier. A notre arrivée à la Reynerie, bcp de jeunes du quartier nous attendaient (avec le 9 Bis) et pour nous ça été un vrai succès, mais là encore pas d'AIT. En 2005, avant les émeutes, sur le Mirail la tension était forte, des jeunes ont été inculpés et un collectifs des mères des inculpés s'est crée avec la présence de l'AIT, qui a fait un vrai boulot... Puis la révolte de nov. 2005 arrive et là, l'AIT est présente, mais n'a aucun écho auprès de la population du quartier, pas plus que nous d'ailleurs, sauf les contacts qu'ont pouvait avoir les uns et les autres individuellement. Par contre, à plusieurs on a eu envie de manifs tous les soirs tant que durerait le couvre feu. Lors de ces rassemblements en ville qui partaient en manifs sauvages, systématiquement, l'AIT a tout fait pour casser la dynamique et précision de suite c'était loin d'être tranquille au niveau de la pression policière, car les RG étaient très chauds, genre à se coller à qques centimètres de la gueule de manifestants cagoulés essayant de déclencher. la BAC était systématiquement présente plus des dispositifs pas si légers que ça de CRS. Pour l'anecdote une des manifs du soir les plus chaudes, on a quand même vu un des personnages historique de l'AIT remonter la manif à contre courant dans sa bagnole en disant aux jeunes qu'il fallait ne pas continuer et ne pas aller à l'affrontement... sic...
Comme nous, ils étaient aussi présents lors des procès en vu d'organiser la solidarité (là je suis lucide nous concernant, on a pas pu faire ce qu'on voulait notamment aider correctement les familles à payer les amendes super élevées). Mais, nous militants toulousains de longue date ne pouvons laisser dire que l'AIT a fait un gros travail sur les quartiers, c'est faux et il s'agit bcp plus d'une façade et encore une fois ils ont pris le train très très en retard. Alors, ils se servent du fait que certains d'entre eux habitent la téci, pour faire les malins, mais c'est surtout nous que ça a fait rire...


Ah, les ragots des gauchistes.... :shock: :shock:

MessagePosté: Lundi 22 Jan 2007 23:52
par Federica_M
Moi je trouve que ce message de nos amis redskins est très vrai et très juste : oui c'est vrai l'AIT n'est pas présente ni à la reynerie ni nulle part. L'AIT n'existe pas ! Elle ne fait rien, n'existe pas. Ce forum n'existe pas. C'est un robot qui écrit tout seul ce message. C'est un peu comme le Fight Club. Le quoi ? de toute façon ça n'existe pas.

Pas comme ceux qui sont des vrais de vrais et qui parlent de la téci ... Zyva toi ! C'est quoi ton indicatif scanner déjà ?

MessagePosté: Dimanche 03 Juin 2007 10:19
par Paul Anton
Je ne l'ai pas encore ouvert ce livre. Mais je pense qu'il peut nous aider à enrichir notre analyse sur les banlieues ...

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Présentation de l'éditeur
Nous vivons dans un monde en crise. Cette crise est devenue une réalité chronique au point de surdéterminer l'horizon de pensée et l'action de manière incontournable. Affrontements violents de mouvements politiques et d'idées, terrorisme... font partie de notre univers quotidien. La quête de solutions doit tenir compte tout à la fois: de la démesure des attitudes, des fissures dans les structures de la société, des blessures dans l'âme des peuples. Cet ouvrage de psychologie politique permet de comprendre les forces et les mécanismes de ces cycles discontinus. Que penser de la crise ? Quels sont les aspects psychologiques en jeu ? La mondialisation provoque-t-elle une accélération des crises ? Peut-on les prévenir et les éviter ? Comprendre une crise suppose un regard multiple et transversal elle est le résultat d'une fragilisation identitaire, de dérégulations sociales, de problèmes économiques. Le psychique et le social, le collectif et l'individuel entrent en jeu. Autant d'approches réunies dans cet ouvrage. Un livre qui aide à mieux comprendre l'univers complexe dans lequel nous vivons.

Biographie de l'auteur
Alexandre Doma est professeur de psychologie sociale et politique à l'Université de Caen. José Manuel Sabucedoest professeur de psychologie sociale à l'Université de Santiago de Compostela.