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MessagePosté: Mardi 14 Fév 2006 3:44
par tomatok
Léa a écrit:Je boude, et je m'en vais de ce pas (virtuel) faire ma propre charte.... :roll: je réfléchi juste dans quelle ville.... Puis rien que pour emmerder tout le monde, je choisirai le nom d'un village, pour changer, tiens :lol:


si je puis me permettre, sur la route de toulouse quand on part de paris il existe 2 petits villages dans lesquels je te conseille d'aller faire ta nouvelle charte : l'un des bled s'appelle chirac, et l'autre s'appelle arnak la poste. (véridique !!) :lol: :lol: manque plus que ces deux bleds se constituent en communauté de commune et tu pourras faire ta charte de chirac arnaque la poste :lol: :lol:

:arrow: ok I go dehors...

MessagePosté: Samedi 03 Juin 2006 18:35
par Paul Anton
...

Il y a un bon article dans le dernier numéro d'Espoir à propos de cette charte rancie.

MessagePosté: Dimanche 16 Juil 2006 23:15
par Paul Anton
:arrow:

LA CHARTE D’AMIENS EST MORTE...


La « charte d’Amiens » est le nom du texte adopté lors du congrès de la CGT en octobre 1906. C’est depuis et de façon invariable devenu le texte de référence des syndicalistes révolutionnaires.


La charte d’Amiens est morte... très jeune. Elle n’avait qu’à peine 8 ans.

Depuis, se revendiquer de la charte d’Amiens, c’est se revendiquer d’un mythe. Certains « anarchistes » et autres « syndicalistes révolutionnaires » essayent régulièrement de réanimer le cadavre ? Quel peut bien être leur intérêt dans cette entreprise ?

Un texte de compromis historique ?

Les syndicalistes révolutionnaires oublient souvent de rappeler que ce texte est avant tout un texte de compromis entre les tendances anarchistes et réformistes (parlementaristes) de la CGT. Si, pour faire plaisir aux premiers, la Charte établit le principe de grève générale expropriatrice il assure surtout une bienveillante neutralité du syndicat envers les partis politiques qui, pour reprendre les termes de la Charte « en dehors et à côté, peuvent poursuivre en toute liberté la transformation sociale ». Alors que la CGT « apolitique » ne se donnera jamais les moyens de donner vie au principe de grève générale, les partis politiques sauront utiliser toute leur « liberté » ainsi garantie pour renforcer leur pouvoir sur le dos des travailleurs.

La neutralité politique à vécu ...

Dès 1922, à la re-création de l’AIT, l’apolitisme de la Charte d’Amiens était dénoncé pour ce qu’il était : une trahison contre la classe ouvrière, qui, sous couvert de « neutralité » consistait en fait à subordonner les travailleurs aux intérêts des partis politiques, dont il était évident après les épisodes de l’Union sacrée en 14, de la contre révolution en Allemagne et de la contre révolution bolchevique qu’ils étaient en opposition totale.

Nous ressortir la Charte d’Amiens aujourd’hui n’est pas anodin. Alors que tout le monde constate la perte de la mémoire militante et le règne de la confusion spectaculaire, on réexhume opportunément la vieille momie syndicaliste révolutionnaire, comptant ainsi nous refourguer sous les bandelettes quelques cadavres politiques décomposés depuis la chute du mur de Berlin. Cette régression permet en effet de trouver « normal » et « naturel » la collaboration avec des organisations politiques, voire d’ouvrir l’organisation « syndicaliste révolutionnaire » aux militants des partis et organisations politiques. Cela permet de créer des proximités (qui a dit des connivences ?) dans l’objectif d’une hypothétique refondation syndicale avec d’autres forces d’extrême gauche voire de gauche ... (cf. l’article sur le réveil des chats noirs de Politis http://www.politis.fr/article1293.html)

Syndicats vs classe

Aujourd’hui, il est temps d’en finir définitivement avec ces conceptions héritées d’un passé mythique. La Chartes d’Amiens clamait, et la Charte de Paris de la CNT avec elle - que « le syndicat, aujourd’hui groupement de résistance, sera, dans l’avenir, le groupement de production et de répartition, base de la réorganisation sociale ». Ce projet, rien moins que totalitaire - du Grand Syndicat s’apparente à celui du Parti unique ... Il s’agit d’une énième avant garde, dont on sait comment cela finit ...

Aujourd’hui, 100 ans après, la CGT et ses avatars sont devenus les partenaires obligés de l’Etat pour construire le spectacle de la contestation inutile. Quand au "mouvement anarchiste" il est partagé entre ceux qui vendent de l’anarchisme mais qui proclament ne pas être anarchistes et ceux qui défendent encore un projet de société.

Ce projet de société c’est le communisme anarchiste. Ce projet, qui rejoint l’anarchisme ouvrier globaliste de la FORA, appelle à un dépassement du syndicalisme. En effet, le syndicalisme étant un mode d’organisation dont la forme est structurée par le capitalisme (comme une empreinte en creux), il ne peut abolir le capitalisme sous peine de s’abolir lui-même. Donc s’il venait à gérer la société future, il reproduirait fatalement le capitalisme, les structures ayant toujours tendance à privilégier leur propre survie. (cf. à ce propos les textes sur la résistance au travail en Espagne révolutionnaire parus sur le site http://mondialisme.org)

Cette réflexion, mêlée et enrichie avec d’autres apports convergents (communisme de conseil, situationnisme, etc ...) amène aujourd’hui des syndicats CNT AIT à développer le concept d’autonomie populaire.

On est donc ici bien loin de la Charte d’Amiens ou de Paris et des statuts actuels de la CNT. Certes, on peut décréter le texte obsolète et donc aboli. Mais est ce bien important ? Ce qui compte, c’est le processus d’élaboration d’un nouveau référentiel anarchosyndicaliste idéologique et pratique, adapté à la réalité sociale actuelle. Ce processus doit être ouvert tout en étant cohérent, pour être opérationnel. Il doit se nourrir des réflexions et des expériences pratiques de tous ceux qui souhaitent y participer (la participation n’étant pas fondée sur un label ou l’appartenance - ou non - à une organisation - mais sur une volonté constructive et un minimum de clarté tant sur les objectifs que sur les moyens et sur leur articulation).


Tiré du bulletin Espoir numéro 4

MessagePosté: Samedi 24 Mar 2007 21:17
par Léa
C'est bon, je viens de comprendre l'utilité de la charte d'Amiens :lol:
La CGT appel à voter pour MGB (PCF) pour la campagne 2007 :lol: C'est vrai, qui ne s'en serait pas douté :twisted: :lol:
Mais bon, au regard des célébrations qui avaient été faites sur les 100 piges de la charte d'Amien l'année dernière :roll:

MessagePosté: Dimanche 01 Avr 2007 19:06
par Laguigne
Les Vignoles vont pt'et appeler à voter Bové alors

MessagePosté: Dimanche 01 Avr 2007 19:17
par Invité
C'(est déjà le cas :

l'ancien sevcrétaire confédéral est sur la liste des signataires (en affichant clair et net la couleur Vignoles) de la pétition qui demandait à Bové de se présenter

Et d'autres personnages (sur toulouse par exemple) disent haut et clair qu'ils voteront Bové ...

MessagePosté: Lundi 02 Avr 2007 10:28
par p'tit écolier
de là, à affirmer que les vignoles vont appeler à voter Bové, faudrait peut-être pas pousser. Que des couillons vignolesques se soient affichés clairement pour Bové, ca doit aussi en faire chier pas mal au sein des vignoles.

MessagePosté: Lundi 02 Avr 2007 10:45
par Paul Anton
Au fait, sur la charte d'Amiens:

http://perspectivlibertaire.free.fr/spi ... p?article7

Pour les vignoles: ils sont de plus en plus mal au point.
Je pense que le bilan s'impose quinze après la scission.

MessagePosté: Lundi 02 Avr 2007 18:36
par lucien
p'tit écolier a écrit:Que des couillons vignolesques se soient affichés clairement pour Bové, ca doit aussi en faire chier pas mal au sein des vignoles.
Suis ben d'accord avec p'tit écolier.

MessagePosté: Lundi 02 Avr 2007 19:27
par tomatok
p'tit écolier a écrit:de là, à affirmer que les vignoles vont appeler à voter Bové, faudrait peut-être pas pousser. Que des couillons vignolesques se soient affichés clairement pour Bové, ca doit aussi en faire chier pas mal au sein des vignoles.

+1

MessagePosté: Lundi 02 Avr 2007 22:12
par Federica_M
C'est vrai : les vignoles n'appelent pas à voter Bové (ils ne sopnt pas non plus complètement crétins)

Mais que certains de leurs militants les plus en vue et de ceux dont l'opinion est écouté dans l'organisation annoncent haut et fort leur choix n'est pas non plus anodin ...

MessagePosté: Dimanche 03 Juin 2007 10:53
par Paul Anton
"En matière d'élections politiques, la CNT ne donne aucune consigne de vote ou d'abstention"

Tract du 1er mai 2007.

...

Revenons au sujet.

Le mieux est de se faire une idée en feuilletant ce cahier :

Textes fondateurs

Image

En 1922, a Berlin, des militants anarcho-syndicalistes refondent l’ait (association internationale des travailleurs, ou Première Internationale), à laquelle adhère, dès sa création en 1926, la CGT-SR (Confédération Générale du Travail—Syndicaliste Révolutionnaire), qui se dissoudra en 1939. Après la seconde guerre mondiale, les militants de l’ancienne cgt-sr recréent leur organisation, qu’ils nomment cnt, en hommage a sa consœur espagnole. Cette brochure présente les textes adoptés par ces organisations lors de leur constitution, ainsi qu’un texte de synthèse de Pierre Besnard, alors secrétaire de l’AIT, sur les rapports entre anarchosyndicalisme et anarchisme.

http://perspectivlibertaire.free.fr/spi ... dateur.pdf

Je précise que beaucoup d’aspects théoriques de ce cahier ne correspondent plus à la phase historique actuelle. Cependant, ce point de vue de Pierre Besnard n’est pas faux : "l’anarcho-syndicalisme, comme toute doctrine vraiment sociale, est essentiellement expérimentale". ce qui renvoie également à ce sujet: http://cnt.ait.caen.free.fr/forum/viewtopic.php?t=677