HS :
Compagnon Lambros ( là je suis bien hein ? ) comment veux-tu réussir à convaincre frigouret ( même si c'est un client difficile ) si tu l'envoies ch**er tout le temps ?
Bon j'avoue qu'il est têtu et, il doit rester sur un autre forum une dizaine de pages d'échanges que j'ai eu avec lui sans qu'il bouge d'un poil sur ses positions. Mais parfois les graines mettent du temps à germer.
Et d'ailleurs d’après ce que j'ai compris de son activité, il ne fait que s'exploiter tout seul avec son échelle et son pot de peinture. C'est déjà ça.
Ensuite, l'ami frigouret, va tout de même falloir à un moment donné que tu lâches un peu ces histoires de "marché libre" avec ou sans contrainte étatique.
Le marché libre n'existe pas ce n'est qu'un esclavage déguisé.
Bon on va laisser mûrir encore.
fin de parenthèse et du HS
Sinon j'aimerais bien trouver une convergence avec les gens qui sont actuellement tes collègues de luttes dans ce squat de "Gantanamo" auvergnat.
Mais même si je ne suis pas opposé à ce genre d'expérience dans le principe ( les gens font bien ce qu'ils veulent et peuvent s'ils ne nuisent pas aux autres) je ne crois pas que l'issue vienne en prenant ce chemin.
Les squats, le trip de la collectivité restreinte ne fonctionne pas longtemps et, je vais même jusqu'à dire que dans ces milieux fermés les rapports de domination et de force sont très vite reproduits.
Ma compagne a vécu plusieurs années en communauté et ça a été confirmé.
Il y a aussi à une échelle plus importante l'exemple de Marinaleda en Espagne qui elle est intéressante même si la micro économie qui y est pratiquée dépend grandement de ce qui se passe autour. Et puis sans l'accord du propriétaire qui avait accepté de donner une partie de sa Terre, Marinaleda n'aurait pas pu exister.
Je ne crois pas qu'un bouleversement d'ampleur puisse partir de ce genre de cas isolés parce que du simple fait de l'environnement extérieur, l’expérience est déjà pervertie.
Je crois d'ailleurs me souvenir que tu racontais que le maire de Marinaleda avait un comportement de bureaucrate.
Et puis quand on trouve son petit coin près du feu, on n'a sans doute pas trop envie de changer de maison .
Bref, il me semble que si une réaction en chaîne prend forme, elle devra impliquer l'immense majorité des gens dans un mouvement commun dans l'espace et le temps.
Alors effectivement on pourra parler de "convergence" mais si les points de départs pourront avoir des visées revendicatives, il faudra que la conscience générale dépasse le corporatisme pour trouver des actions qui arrangent tout le monde et pas qui les montent les uns contre les autres comme cela se passe actuellement pendant les grèves ici ou là.
Il faudra au contraire ouvrir les barrières pour laisser les gens utiliser librement les transports en commun, distribuer la nourriture , utiliser les stocks disponibles et les répartir pour la collectivité ( il y a des milliers de voitures neuves invendues qui sont détruites régulièrement chaque année par exemple , et on peut très bien les faire fonctionner à l'huile de friture par exemple aussi , et en attendant que les chercheurs trouvent un moyen de les faire avancer à l'eau ) etc etc...
Finalement il suffira de commencer à partir de ce qui existe dans tous les domaines mais en supprimant les échanges financiers.
Et si un tel processus s'enclenche, si la gratuité s'organise , alors très vite l'argent va perdre sa valeur pour devenir inutile.
Et comme l'Etat ne peut pas vivre sans finance, il s'effondrera de lui-même.
Qui a dit que c'était compliqué ?