NiKolaï veut «doper» ses forces de l'ordre...

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NiKolaï veut «doper» ses forces de l'ordre...

Messagepar Léa » Samedi 10 Sep 2005 17:51

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Sarkozy veut «doper» ses forces de l'ordre

Il promet des pistolets à décharge électrique.

Après le Kärcher, le dopage. Après le flash-ball (balles en caoutchouc), le pistolet à décharge électrique. Le ministre de l'Intérieur a défouraillé son arsenal devant les préfets. Il leur a demandé de «mettre le paquet» alors que les faits de violences aux personnes ont progressé de 3,83 % durant les huit premiers mois de 2005 par rapport à 2004. «Dopez vos GIR (groupe d'intervention régional, ndlr) si c'est nécessaire», leur a-t-il lancé en faisant allusion à ces équipes mixtes de policiers, gendarmes, douaniers, agents du fisc et de l'Urssaf, créées il y a trois ans.

Selon Sarkozy, «les Français en ont assez des "petites terreurs" qui leur rendent la vie insupportable, qui ne vivent que de magouilles et de trafics [...]. Ils en ont assez des familles à problèmes que tout le monde connaît mais que personne ne veut voir[i]». En 2002, il disait déjà la même chose : «[i]C'est une injure à la France qui travaille de laisser des individus qui n'ont jamais exercé la moindre activité professionnelle se pavaner dans des voitures de luxe.» Après l'artillerie des flash-balls déployée à son arrivée place Beauvau, en 2002, Sarkozy a indiqué vendredi que «plusieurs centaines[i]» de Taser X26­ pistolet paralysant non létal qui tétanise l'adversaire en lui envoyant une décharge­ allaient être livrés en 2006. Pasqua avait déjà ses voltigeurs à moto ([i]responsables de la mort de Malik Oussékine en 1986) ; Sarkozy veut équiper les policiers dans les quartiers sensibles avec des «motos de petite cylindrée très maniables» pour favoriser «la réactivité face à des délinquants qui savent parfaitement utiliser l'environnement urbain

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Messagepar bakou » Samedi 10 Sep 2005 19:10

Au lieu de les doper, il ferait mieux de les cadrer un peu plus (la source est foireuse mais le texte mérite d'être lu !)... :evil:
Trois gardiens de la paix suspendus à Paris

Christophe Cornevin
[le Figaro - 09 septembre 2005]

Le préfet de police de Paris, Pierre Mutz, vient de suspendre trois gardiens de la paix soupçonnés de violences après un contrôle qui a mal tourné.
Affectés au commissariat du XXe arrondissement, ces fonctionnaires procédaient le 25 août dernier à des vérifications d'identité vers la porte de Montreuil lorsque Saïd T., un délinquant de 19 ans, les insulte. Sans autre forme de procès, les agents l'embarquent menotté dans leur voiture.
Mais, au lieu de se rendre au poste pour dresser une procédure, ils filent vers le bois de Vincennes. Dans un premier temps, histoire d'infliger une «leçon» à Saïd, ils pensent l'abandonner sur place afin qu'il rentre à pied.
Pendant le trajet, le jeune homme leur fait des excuses. Ce qui ne l'empêche pas d'être, selon ses dires, roué de coups. Les policiers nient les violences bien que leur victime se soit vu délivrer trois jours d'arrêt de travail. Ramené à Paris, Saïd aurait enfin été éjecté de la voiture de patrouille alors qu'elle remontait une rue du XXe.
Saisie d'une plainte le 28 août, l'Inspection générale des services (IGS, «police des polices») a mené une enquête éclair débouchant, dès le 1er septembre, sur le placement en garde à vue des trois hommes. «La séquestration arbitraire ne fait guère de doute», affirme une source proche du dossier. Vendredi dernier, les policiers ont été mis examen pour
«violences en réunion par dépositaires de l'autorité publique».
Leur suspension intervient alors que trois autres policiers, affectés au commissariat Saint-Denis, viennent d'être suspendus pour des viols présumés de prostituées en usant de leur carte tricolore.
Leur patron, le commissaire Xavier Paldacci, âgé de 47 ans et en poste depuis août 2002, a écopé de la même sanction à titre conservatoire, le temps que soient démêlés certains faits survenus au sein du commissariat.
Dès juin 2004, six policiers avaient été écroués pour des soupçons de viols. La semaine dernière encore, trois autres, de ce même commissariat, ont aussi été suspendus pour avoir ouvert le feu à plusieurs reprises sur un campement de Roumains. La fusillade avait été déclenchée
après une soirée arrosée
.
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Messagepar Léa » Samedi 10 Sep 2005 22:58

Viols, vols, violences : neuf enquêtes visent des policiers du commissariat de Saint-Denis

LE MONDE | 08.09.05 | 14h28 • Mis à jour le 08.09.05 | 14h28(

Le commissariat de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) vit des jours sombres. Neuf enquêtes judiciaires, confiées à l'inspection générale des services (IGS), visent des policiers qui y sont affectés : quatre pour violences, deux pour atteintes à la probité, deux pour viols et une pour violences avec arme.

En juin, un gardien de la paix a été suspendu et écroué en raison de sa double activité : il aidait sa femme à tenir une boutique de téléphonie où ils débloquaient et vendaient des portables volés. Mais les instructions les plus récentes ont quelques jours à peine. Les 2 et 3 septembre, le parquet de Bobigny a ouvert deux informations judiciaires. La première implique trois fonctionnaires qui ont pénétré dans un camp de Tziganes, dans la nuit du 21 août, et tiré des coups de feu sans raison valable.

La deuxième concerne des viols sur des prostituées. Neuf policiers sont mis en cause dans deux séries d'agressions sexuelles commises en 2003. La hiérarchie n'est pas épargnée, sans être directement impliquée : le commissaire divisionnaire, Xavier Paldacci, a été suspendu début septembre. Une mesure rare, qui montre le caractère exceptionnellement grave des dysfonctionnements dans l'un des plus importants postes d'Ile-de-France.

Il est reproché au commissaire de ne pas avoir signalé à ses supérieurs les graves abus commis par certains policiers. Le 2 juin, le parquet de Bobigny a saisi l'inspection générale des services (IGS) à la suite de dénonciations internes contre des fonctionnaires. Le 1er septembre, trois gardiens de la paix ont été placés en garde à vue. Ils ont reconnu avoir eu des relations sexuelles non consenties au cours de l'été 2003. Ils avaient embarqué les jeunes femmes à bord de leur voiture de service pour abuser d'elles, indique-t-on de source proche de l'enquête.

Le 19 novembre 2003, le commissaire avait convoqué les policiers impliqués. En l'absence de plaintes des prostituées, il leur avait proposé de reconnaître au moins une fellation, en échange d'une promesse de clémence. Mutés au service des plaintes du jour, ils se sont vu notifier une simple mise en garde et une baisse d'un point de leur notation individuelle. "Il a voulu régler le problème à l'ancienne, en petit comité" , résume un commissaire proche de l'enquête.

Mais cette solution "à l'ancienne" a fait long feu. Au fil de ses investigations, l'IGS est parvenue à la conclusion que le plus haut gradé du commissariat avait couvert certains de ses fonctionnaires. "Il est à noter que M. Paldacci n'a pas dénoncé ces faits en janvier 2004, quand l'IGS a enquêté sur six fonctionnaires du commissariat de Saint-Denis qui, toujours en 2003, avaient eux aussi imposé des relations sexuelles à des prostituées" , écrit la "police des polices" dans une note de synthèse.

En effet, des faits similaires, survenus à quelques semaines d'intervalle en 2003, avaient déjà fait l'objet d'une vague de mises à pied en 2004. Six gardiens de la paix, âgés de 24 à 29 ans, avaient été mis en examen après avoir racketté et violé des prostituées étrangères (Le Monde du 26 juin 2004). Trois d'entre eux ont été révoqués. A l'époque aussi, l'IGS avait été saisie après des signalements de collègues, excédés par ces pratiques.

Les problèmes du commissariat, où travaillent près de 200 fonctionnaires, ne se résument nullement à la seule personne de M. Paldacci. "Il sert de fusible à bon compte , explique Francis Langlade, adjoint au maire (PCF) de Saint-Denis. On lui a savonné la planche en le laissant totalement seul à la tête de ce commissariat, qui se trouve dans une situation dramatique."

A Saint-Denis, un Comité pour les droits, la justice et les libertés a vu le jour il y a quatre ans pour dénoncer les violences policières. Le comité fait le constat de violences physiques et verbales répétées, d'un accueil déplorable au commissariat. "On en a assez de subir la même fin de non-recevoir depuis quatre ans, explique Françoise Davisse, membre du comité. Tout le monde ­ la justice, la hiérarchie policière, le ministère de l'intérieur ­ devrait reconnaître qu'il existe ici un problème grave dans les pratiques policières."

A quatre reprises déjà, le député (PCF) de Seine-Saint-Denis, Patrick Braouezec, a saisi la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) pour des faits de violence commis dans la commune.

Pour Olivier Damien, secrétaire général adjoint du Syndicat des commissaires et des hauts fonctionnaires de la police nationale (SCHFPN), la question de l'encadrement déficient dans le département se pose de nouveau, après ces enquêtes. "Est-ce seulement un problème de commandement ou un problème plus structurel ? , s'interroge-t-il. Un service qui n'est pas suffisamment encadré dérive."

Piotr Smolar - Article paru dans l'édition du 09.09.05


N'oublier pas de vous renseigner sur les métiers de la Poliche, en ce moment ils recrutent même dans les quartiers sensibles... :twisted:
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Messagepar Léa » Dimanche 11 Sep 2005 14:20

La Commission de déontologie de la sécurité n'a plus un sou

LE MONDE | 08.09.05 | 14h28

La commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) dispose de 500 euros pour boucler son exercice 2005, hors paiement du loyer et des salaires. Cette situation surréaliste est la conséquence d'un gel de crédits imposé en janvier à cette autorité administrative indépendante, dont la vocation est de "veiller au respect de la déontologie par les personnes exerçant des activités de sécurité sur le territoire de la République".

Le budget de 545 005 euros dont elle a été dotée pour cette année a été amputé de 100 000 euros ­ soit de près de 20 % ­, ce qui lui cause des problèmes inextricables pour assurer son rôle de vigie. Elle ne peut plus payer les frais de déplacement à Paris de policiers mis en cause, ainsi que les missions en province, essentiellement pour procéder à des auditions en prison.

La situation n'a pas l'air d'émouvoir le gouvernement. Premier président honoraire de la Cour de cassation, Pierre Truche, le président de la CNDS, a alerté dès janvier le directeur des services administratifs et financiers des services du premier ministre. Puis il a écrit au directeur du budget, le 23 mai ; hélas ! celui-ci n'a pas trouvé le temps de lui répondre. Enfin, le 5 juillet, Pierre Truche a adressé un courrier au premier ministre, Dominique de Villepin. La veille, la CNDS avait décidé de renvoyer toutes les auditions prévues à partir de septembre. "On n'a même pas eu d'accusé de réception", soupire Pierre Truche.

Le président de la CNDS a donc décidé de rédiger une nouvelle lettre, envoyée le 5 septembre à l'ensemble des députés, auxquels revient le droit de saisir la Commission. Il les alertait sur le "retard préjudiciable à l'examen de l'ensemble des dossiers" et sur "l'affaiblissement d'une institution indépendante au service des citoyens".

La CNDS est victime de son succès. L'année 2004 a été marquée par une nouvelle hausse du nombre d'affaires signalées par des parlementaires de tous bords : 97, contre 73 en 2003 et 40 en 2002. Cette année, la barre des 120 dossiers devrait être franchie, selon M. Truche. "Il faut savoir ce qu'on veut pour la CNDS, explique-t-il. La loi dit que nous sommes indépendants, mais cette affaire montre le contraire." Et M. Truche de poser la question qui fâche : celle de l'autonomie budgétaire de la Commission.


Piotr Smolar
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Messagepar goldfax » Dimanche 11 Sep 2005 16:14

De toute façon, faut pas rêver, y'aura toujours plus de fric pour les condés, les mirlifleurs et leur fusées à la con que pour l'éducation et d'autres choses bien plsu utiles !... De toute façon, nous vivons dans une société hyper-sécuritaire. Nous pourrons y faire quelque chose lorsque nous aurons commencé à prendre notre destin en main ! :evil:
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