TOULOUSE:APRES LA TUERIE

Les luttes en France...

Re: TOULOUSE:APRES LA TUERIE

Messagepar douddu » Samedi 24 Mar 2012 15:33

salut ,

reflexions de la CNT AIT landes



Au risque de se faire moquer en se faisant traiter de non-violents, on
pense que la vie humaine est la chose la plus précieuse. Encore
davantage celle d'êtres humains sans défense comme le sont les enfants
du monde entier.

Deux choses nous paraissent comparables :

- un individu vulnérable radicalisé par une idéologie d'aspiration à la
prise de pouvoir par la terreur, sur une base religieuse ou autre,
portant atteinte à la vie humaine d'innocents (dont des enfants) comme
symboles militaires, religieux ou autres ;

- un pouvoir central, qui se qualifie de « légitime » [1] portant
atteinte à la vie humaine dans l'exercice de sa domination, en vue de se
maintenir ou d'imposer sa domination, sa raison d'État ou de briguer des
suffrages.

Il est à peu près communément admis que la légitime défense se
caractérise ainsi :

La légitime défense permet à une personne, un groupe ou un peuple de se
défendre en usant de la force, sans qu'on puisse le lui reprocher d'un
point de vue d'acte juste.

Certaines conditions sont à définir pour qu'on puisse parler de légitime
défense :

+ être nécessaire : il ne doit pas y avoir d'alternative,
+ être proportionnée à l'attaque,
+ correspondre à une nécessité impérieuse.

La violence doit être utilisée pour se défendre immédiatement. Il n'y a
pas de légitime défense lorsque la riposte a lieu alors que l'agresseur
ne présente pas ou plus de menace imminente, que la réaction de défense
est disproportionnée ou que la violence vise à prévenir une agression
future et incertaine.

Dans ces guerres sur un territoire que se livrent par la terreur des
protagonistes, le déploiement d'une force gigantesque en nombre et en
technologie face à un individu solitaire, sur le point d'épuiser ses
munitions, constitue une disproportion qui cache mal la décision quasi
unipersonnelle délibérée d'une exécution sommaire et arbitraire sans
jugement, en dehors de procédures de bon sens. Il s'agit bien de
décision préméditée de liquider sur ordre.

On se souvient, en Grande Bretagne, de tirs gouvernementaux sur un
innocent en pleine rue. Bien entendu, dans le cas où l'horrible
culpabilité est avérée, la justification de l'arbitraire prend de la
force aux yeux de ceux qui la pratiquent.

Un ex-cadre d'une force d'intervention officielle a déclaré qu'en 64
interventions vécues, il n'y a jamais eu mort d'hommes dans son
expérience. Ce qui prouve simplement que si un corps étatique en a
l'ordre ou le décide, c'est possible et encore plus de nos jours avec la
technologie.

On a assisté ces dernières années à des exécutions sommaires pratiquées
par ceux prétendant défendre et promouvoir les valeurs démocratiques et
humanistes, dans leurs discours. Parfois même les circonstances sont
restées obscures à l'égard d'adolescents morts, ou de personnes victimes
de violences étatiques autour de manifs. Et ne parlons pas des pays en
état de conflits ou de guerre civile.

Ces tendances se répètent avec persistance et dépassent largement le
cadre de bavures. Elles prennent, depuis un certain temps, l'allure de
pratiques systématiques et deviennent un danger public pour les peuples,
embryon d'un état de guerre, bras armé de l'État contre bras armé de
groupes ou individus violents [2] , extrêmement nuisibles contre les
peuples en renforçant les moyens d'asservissement des exploités car
propices à des mesures extrêmement autoritaires dans la vie quotidienne.

On n'ira pas jusqu'à se demander, si à un certain point, un jour, de
petits groupes « officiels » seraient capables de se livrer à ne pas
intervenir devant un attentat imminent, tout en ayant connaissance de
risques sérieux et prouvés par plusieurs sources. En vue de provoquer la
peur des peuples et de justifier, aux yeux de l'opinion publique, de
mesures encore plus autoritaires. Ou sinon, de simplement naviguer sur
cette peur, une fois l'attentat qui a échappé à leur attention est
commis, pour en tirer des bénéfices politiciens et prendre de nouvelles
mesures immédiates. Et surenchérir sur celles qui existent déjà.

Il est grand temps, semble-t-il de réveiller, à cet égard, le maximum de
vigilance publique et on sait que ceux qui le peuvent s'y emploient, là
où ils le peuvent.


--
<interco.landes@free.fr>
Syndicat inter-corporatif anti-autoritaire des Landes


[1] Pour être légitime dans une démocratie digne de ce nom, la majorité
réelle doit décider.

[2] Qui fabrique et vend des armes de mort en faisant de la valeur
ajoutée et en exploitant autrui ?
douddu
 

Re: TOULOUSE:APRES LA TUERIE

Messagepar elquico » Mardi 27 Mar 2012 8:46

Il y avait ordre de l'abattre et cela me fait penser à la peine de mort;un des arguments majeurs de son abolition a été que l'on ne pouvait condamner à mort quelqu'un sous prétexte qu'il ait tué sans se contredire.Je crois que l'abattage gratuit que ce soit dans la guerre ou ailleurs par qui que ce soit reste moyennageux.Il ne peut y avoir de polémique là dessus,juste mettre en oeuvre autre chose et s'en éloigner,et regardons ce qu'à donné la révolution en Espagne que nous prenons comme modéle,le meurtre appelle le meurtre.
elquico
 
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