Urgent : Emmaüs expulse ? Rassemblement ce soir 18 heures

Les luttes en France...

Urgent : Emmaüs expulse ? Rassemblement ce soir 18 heures

Messagepar Léa » Lundi 05 Sep 2005 15:04

Emmaus, Après avoir participé à la manif du samedi du 3 septembre en soutien aux Mal-LogéEs, voilà le revers de la médaille version Abbé Pierre : Au Royaume des aveugles, seuls les borgnes sont rois...

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RASSEMBLEMENT A 18h 20 rue Laumiere, Métro : Laumiere

Urgent : Emmaüs expulse ?

Nous sommes des familles, avec ou sans-papiers, en attente d'un logement .


Depuis plusieurs mois ou plusieurs années nous vivons dans un hôtel social appartenant à Emmaüs-France. Cet hôtel, contrairement à beaucoup d'autres n'est pas insalubre et nous avons la possibilité d'y faire à manger.

Emmaüs-France a pris il y a quelques mois la décision étonnante de fermer cet hôtel : plus étonnant encore, aucune proposition de relogement , ou même d'hébergement décent ne nous a été faite.

Dans un premier temps, on nous a proposé des chambres d'hôtel ou des places de foyer : ces propositions principalement localisées en banlieue, alors que nos enfants sont scolarisés à Paris : certaines chambres d'hôtel étaient insalubres, et on a même demandé à une mère de famille isolée d'accepter une place dans un foyer ou les résidents étaient exclusivement masculins. Aucune garantie de financement de ces hôtels et foyers ne nous était apportée

Collectivement nous avons refusé ces solutions d'autant plus inacceptables de la part d'une association qui a fait du droit au logement pour tous son cheval de bataille.

Les responsables de l'hôtel social ont alors employé des méthodes dignes des marchands de sommeil : vigiles présents en permanence à l'hôtel et particulièrement agressifs avec les résidents, pressions continuelles et menaces d'expulsion, licenciement d'un compagnon d'Emmaüs, résident de l'hôtel, menaces de placement de nos enfants, menaces sur les sans-papiers.

Nous nous sommes adressées à la mairie du dix-neuvième arrondissement, pour notre relogement, mais aussi pour des aides sociales pour la rentrée de nos enfants : celle-ci de manière totalement illégale nous a signifié que nous n'étions plus, pour elle des habitants de l'arrondissement et qu'aucun soutien ne nous serait accordé puisque nous n'acceptions pas les propositions d'Emmaüs.

Nous nous sommes alors tournées vers l'abbé Pierre : celui-ci nous a répondu par écrit (lettre jointe au communiqué)

Sa réponse est pour le moins étonnante quand on connaît son engagement en faveur des plus démunis : on nous demande « de nous rendre à la raison », on nous indique « qu'on ne peut pas toujours faire ce qui nous plait », comme s'il était raisonnable d'accepter à nouveau des conditions de logement indignes et de surcroît sans garantie aucune de financement des hébergements et de suivi social.

L'association Droit au logement, dont nous sommes adhérents nous tient le même discours et nous demande de quitter l'hôtel.

Nous ne le ferons pas de notre plein gré et nous sommes déterminées à lutter pour notre maintien dans les lieux , notre relogement, et la régularisation des familles sans-papier revendications qui sont celles d'Emmaus et de Droit au Logement. Comme les autres mal-logés nous demandons le soutien de toutes les organisations présentes samedi à la manifestation nationale pour le droit au logement. Nous exigeons en urgence une table ronde avec l'ensemble des interlocuteurs concernés : Mr Martin Hirsch, président d'Emmaus France, Mr MADEC , maire du 19ème arrondissement, un représentant de la Préfecture, et Mr Jean-Baptiste Eyraud, président de Droit au Logement.

Nous appelons à un rassemblement ce jour devant l'hôtel BUTS,à 18 heures 20, avenue Laumière, Métro Laumière ligne 5


Collectif des familles de l'Hôtel Buts.
Soutenu par le Collectif mal-logés en colère !

23 Bis rue Mathis 75019 Tel : 01 40 09 27 49
Portable : 06 82 82 05 11 / 06 81 58 15 34 / 06 33 74 74 99 / 06 24 68 51 32

lettre jointe au communiqué :

SERVIR EN PREMIER LES PLUS SOUFFRANT : LA SOURCE DE TOUTE PAIX EST LA.

Henri Grouès dit Abbé Pierre Fondateur du mouvement Emmaüs Fondateur du Haut Comité Pour le logement des plus défavorisés Grand Officier de la Légion d'honneur

Aux familles de l'Hötel Buts 20 avenue Laumière 75019 Paris


Le 02-08-2005

Chers Amis

Les deux amies qui sont venues me voir samedi dernier et qui vous représentaient m'ont dit combien toutes vos familles étaient angoissées à l'idée de partir de l'hôtel qui vous héberge et qui appartient à l'association Emmaüs.

Après cette visite, je me suis renseigné auprès de mes amis du DAL et de l'association Emmaüs de Paris pour connaitre exactement les propositions de relogement et de suivi social qui vous ont été faits . Laurent, le compagnon qui m'aide dans bien des tâches que je dois accomplir, est allé à une réunion ou il a longuement parlé avec vous, il m'a dit toutes les craintes que vous avez d'être abandonnés à vous-même et en même temps tout le travail que l'association Emmaüs a fait pour vous trouver des solutions.

Tous ces échos, de celles qui sont venues me voir et de toutes les associations en qui je fais confiance, m'amènent à la conviction que vous devez vous rendre à la raison. Evidement, nous souhaitons tous les solutions idéales pour chacun d'entre nous, mais nous ne pouvons pas toujours faire ce qui nous plait ? Les solutions qui vous ont été présentée, qui certainement ont toutes leur limite, vous devez les accepter car nous n'en n'avons pas d'autre. Pour ce qui est du suivi de vos situations, je m'engage personnellement, à ce qu'aucun d'entre vous ne soit livré à lui-même, vous pouvez en être certain j'y veillerais.

En vous assurant de mon amitié, et en espérant que, malgré vos réticences, vous aurez la sagesse d'accepter ce qui vous est proposé par l'association Emmaüs, je vous garde toutes et tous présent en mon esprit, par la prière dans l'offrande de chaque jour .

Abbé PIERRE.

Vivre, C'est un peu de temps donné à des libertés « pour si tu veux », apprendre a aimer.
Mourir, C'est une rencontre « longtemps retardée » avec un Ami.
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Messagepar Léa » Lundi 05 Sep 2005 16:30

Quant au DAL...

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Le DAL qui était aussi massivement présent à la manif :

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+RELOGES DANS DES TAUDIS+ Une histoire très particulière !

Les gens sont relogés dans des taudis

A propos de l'incendie bld Vincent Auriol à Paris...

L'immeuble qui vient de brûler à Paris rue Vincent Auriol a une histoire très particulière, vu qu'il fut une "victoire du D.A.L." suite au campement du quai de la gare.

L'objet de l'article qui suit n'est pas de relancer une polémique, mais l'amnésie hypocrite des organisations de gauche et d'extrême gauche qui "communiquent" est scandaleuse, indécente, et mérite un rappel des faits.

Un peu d'histoire…. Le phénomène des taudis et marchants de sommeil est aussi vieux que l'industrialisation de la région Parisienne, chaque immigration l'a subie, y compris à une époque les bourguignon, les bretons, etc. considérés comme des étrangers à Paris, avec à la clef des drames comme rue Vincent Auriol. A partir des année 1980, on voit des familles maliennes, sénégalaises squatter des immeubles laissés vides dans des quartiers en voie de rénovation. La presse en parle comme des dealers de drogues dures pour justifier l'expulsion de familles (îlots Chalon, rue des flandres).

En 87, suite à une série d'incendies meurtriers, un petit groupe militant crée le Comité des Mal-logés qui organise l'occupation de logement H.L.M., intervient quotidiennement contre les marchands de sommeil, dénonce la politique du logement comme un aspect de l'exploitation subie par les ouvriers. En quelques années le C.M.L. devient une structure de nombreux mal-logés/militants. Au printemps 1990 le gouvernement (de gauche), décide de lui régler son compte en expulsant deux immeubles squattés qui abritaient les locaux du C.M.L. Ce fut une des rares expulsions loupée de l'histoire des squats a Paris. Malgré un déploiement de forces spectaculaires (2000 c.r.s.) les militants du C.M.L. occupent la rue et au bout de quelques jours l'ensemble des organisations classées à gauche, à l'extrême gauche, au centre et des organisations caritatives les rejoignent. Bref toutes les organisations opposée à Chirac (maire de Paris à l'époque) se précipitent place de la réunion pour soutenir le C.M.L. La place de la réunion sera occupée six mois et tous les expulsés relogés en logement H.L.M. conformément aux revendications du C.M.L.

Le C.M.L. et les organisations qui viennent le soutenir n'ont pas les mêmes orientations. Par accord tacite la rupture n'éclatera qu'après le dernier relogement avec la création du D.A.L. Pour faire rapide on peut comparer les divergences entre ceux qui défendent un "syndicalisme de lutte de classe" et ceux qui défendent un syndicalisme "de participation".

Les organisations se veulent "pragmatiques", critiquent la politique de Chirac et limitent la question du logement à Paris intra muros. Elles proposent des solutions qui se voudraient à la fois plus convenables pour les mal-logés et acceptables pour le gouvernement. En fait, elles ne font que répondre aux attentes de l'Etat, qui se désengage du logement social. Aux revendications portées par des ouvriers demandant leurs droits en matière de logement, elles substituent le besoin d'un toit pour des pauvres familles... et entérinent de ce fait la fin du logement social. Le C.M.L. refuse les relogements "provisoires", les baux glissants, les relogements en cabanes Algeco parce qu'il y voit la reconduction des taudis. En effet ses adhérents ne sont pas "à la rue" mais vivent dans des taudis, et c'est pour sortir de cette situation de précarité qu'ils luttent . Le C.M.L ne fait pas de différence entre Paris, sa banlieue, voire la France entière quelque soit la couleur politique des communes ou il intervient et fonctionne sans hiérarchie dirigeante.

Le D.A.L. est crée en concurrence du CML et presque toutes les organisations le soutiennent, mais le C.M.L. peut encore compter sur bon nombre de mal logés, de jeunes squatter, et il a pris l'habitude de s'implanter sur les lieux de travail (grève à la COMATEC, débrayages au nettoyage de la ville de Paris.)

Le D.A.L. poussé par la nécessité d'apparaître comme le représentant unique des mal-logés se lance dans des interventions, et ses premières mobilisations sont des échecs par ce qu'il manque de crédit auprès des mal-logés. Alors il organise dans l'urgence un campement sur les bords de la seine, au quai de la gare. Cette lutte jouie comme toutes les actions du D.A.L. d'une large couverture médiatique en sa faveur, alors que sur le campement c'est la catastrophe, les mal logés sont isolés et ne peuvent bénéficier de la solidarité du voisinage. Les problèmes s'amoncellent, les mal-logés qui campent sont privés de toute autonomie (en exemple, le président du D.A.L. jb Hérault est convaincu d'avoir détourné la caisse du D.A.L. au profit d'une association qu'il contrôle sans contestation pour empêcher les gens de gérer leur lutte). Le gouvernement sera obligé de prendre directement les choses en mains, de déplacer l'abbé Pierre pour "convaincre" les mal-logés d'accepter des relogements provisoires en cabanes algéco, ou dans cet immeuble délabré et réquisitionné par l'Etat rue Vincent Auriol (avec la menace à la clé de démonter les tentes financées par Emmaüs et les organisations pour mettre fin au campement).

Cette "victoire du Dal" qualifiée comme telle par le Dal et les organisations qui le composent ou le soutiennent est une défaite pour tous les mal-logés.

Les gens sont relogés dans des taudis ; avec des baux précaires qui les privent de droits. Quant au relogement définitif, ce ne sont que des promesses peu crédibles, car la politique du logement n'a pas changé et les associations liées à Emmaus qui gèrent les baux glissants ne relogent la plupart du temps que des célibataires et des couples sans enfants. De plus, pour briser la résistance des mal-logés, le D.A.L. favorise les corrompus, exacerbe les rivalités, ce qui fait de l'immeuble rue Vincent Auriol est un lieu ingérable, et on aura recours a des vigiles privés pour maintenir l'ordre dans les camps d'algéco.

Tout cela est présenté dans les médiats, dans le discours des organisations comme une "victoire du D.A.L." qui désormais aura "relogé plus de familles que le C.M.L.". Ils se félicitent d'avoir créé un précédent en obligeant l'Etat à réquisitionner des logement vides.(en fait des super taudis), et présente aussi comme "victoire" la mise en place par l'Etat d'un partenariat avec les associations caritatives pour la gestion des baux glissants (et aussi pour la gestion des mises sous tutelle, mais cela ils en parle beaucoup moins).

Si le drame qui vient de se produire rue Vincent Auriol est avant tout la conséquence d'une politique libérale, sur ce cas, la responsabilité d'Emmaus, du D.A.L., des organisations de gauches et organisations syndicales est précisément engagée. Précisons que depuis des dizaines d'années les pouvoirs publics proposent des relogements provisoires aux familles mal-logées, comme dans cet hôtel de l'Opéra qui a brûlé en avril. Les mal-logés relogés rue Vincent Auriol n'étaient pas à la rue. Ils ont rejoint le D.A.L. comme d'autres ont rejoint le C.M.L. pour revendiquer d'autres logements que leurs taudis. Le D.A.L. n'aura servi qu'a user les volontés de lutte, pour faire accepter aux mal-logés ce qu'ils refusaient au départ.

Ce drame démontre que le D.A.L n'a rien résolu pour ces familles contrairement à ce qu'il clamait haut et fort a l'époque du quai de la gare. Non seulement elles auront vécu dix ans de plus dans un taudis et il faut une fois de plus que certains en meurent pour qu'on en prenne conscience.

:arrow: http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=41665
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Re: Urgent : Emmaüs expulse ? Rassemblement ce soir 18 heure

Messagepar lucien » Lundi 05 Sep 2005 17:14

Léa a écrit:Image
Emmaüs : "le vote et le travail sont des devoirs"...
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Messagepar Léa » Vendredi 16 Sep 2005 4:07

Quant au DAL (suite...)

Droit au logement : manifestation et action samedi

Les représentants des immeubles menacés/dangereux et collectifs de familles en lutte ont obtenu la mise en place d'une table ronde avant deux semaines, réunissant dors et déjà des représentants du ministère de la solidarité et du logement, du Conseil régional, de la Ville de Paris, du DAL et des mal-logés, du Conseil Économique et Social, afin de mettre en place des solutions concrètes, et autres que l'expulsion promise par Sarkozy...

Nous demandons que les autres départements de la région parisiennes, particulièrement la petite couronne, participent à cette table ronde, car les immeubles dangereux ou expulsables ne sont pas qu'à Paris.

Un rendez-vous d'ACTION est programmé samedi, à 14h, Place de la Bastille devant l'Opéra.

Une manifestation pour le "droit au logement pour tous sans discrimination" a été décidée par les organisateurs de la manifestation du 3 septembre. Rendez-vous samedi 15 octobre, à 14h place de la république.

DAL Paris
:arrow: http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=42610

Léger problème...
Logement: Jean-Louis Borloo propose "l'union sacrée" pour rattraper les retards
dimanche 28 aout 2005, 13h09

PARIS (AP) - "La France a accumulé un retard énorme en matière de logement social durant la dernière décennie", reconnaît Jean-Louis Borloo, le ministre de la Cohésion sociale et du Logement. Dans un entretien au "Journal du dimanche", il propose de "faire l'union sacrée" pour résoudre la crise.

Comme le parc social actuel n'est pas adapté aux familles nombreuses, M. Borloo veut organiser "dans les quinze jours" une réunion avec la mairie de Paris, la région Ile-de-France, l'ensemble des bailleurs, Emmaüs et d'autres associations afin de mettre sur pied un plan "grandes familles". "S'il faut dégager des ressources financières spécifiques, nous le ferons", promet le ministre.


Du coup.....
Le DAL occuppe....
Très bien, on attendait ça depuis au moins deux semaines, une action autre qu'une manif.
Il occupe le conseil économique et social : pourquoi pas c'est classique, mais enfin.
Le DAL décide de lever l'occupation: qu'a-t-il obtenu: une table ronde avec le ministère de la cohésion sociale, le conseil régional, et la Ville. Cette table ronde sera consacrée aux "familles" et aux immeubles "dangereux et expulsables".
Bizarre: cette table ronde soi-disant arrachée par la lutte, borloo l'annonçait dès dimanche après midi et appelait les associations à s'y joindre (voire dépêche afp ci dessus) : une bonne occasion de jouer les socio libéraux pendant que sarko fait le méchant loup.
Alors que se passe-il ? Les représentants du DAL avaient-ils peur de passer pour des collabos en répondant à l'invitation du ministre, tout simplement et sans passer par une action légitimante ?



lucien a écrit:
Léa a écrit:Image
Emmaüs : "le vote et le travail sont des devoirs"...
:wink:


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le DAL : "1 TOIT c'est 1 DROIT..." sous entendu : Un loyer c'est un dû...
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Re: Urgent : Emmaüs expulse ? Rassemblement ce soir 18 heure

Messagepar goldfax » Vendredi 16 Sep 2005 13:30

lucien a écrit:
Léa a écrit:Image
Emmaüs : "le vote et le travail sont des devoirs"...

:?: :?: :?: :? :? :?
Un droit, oui. Mais un devoir !... Je pourrais dire que je suis perplexe, mais je suis plutôt ébahi par tant de stupidité... :P
:wink: :lol:
goldfax
 


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