incendies dans immeubles vétustes : réactions des politiques

Les luttes en France...

incendies dans immeubles vétustes : réactions des politiques

Messagepar bakou » Mardi 30 Aoû 2005 22:53

Bien qu'un certain nombre d'entre vous soit sans doute inscrit sur la liste infozone, je ne résiste pas à vous mettre quelques extraits récents, qui me semblent intéressants pour ce forum (le premier extrait, sur Blisko, vaut le détour...).
Bonne lecture.
Le maire PS du 13ème, Mr Blisko sur RFI rivalise sans problème avec Sarko, et en matière d'intégrationnisme à la française, on ne fait pas mieux...

Alix


Serge Blisko, Maire PS du 13ème. RFI- Journaux du matin ­ Dimanche 28 aout 2005. (Retranscription mot à mot)

« nous devrions comprendre que cette tragédie est révélatrice d¹un certain nombre de dysfonctionnements dans la politique du logement social dans ce pays, mais en même temps cela doit, je crois, nous faire réfléchir aussi que une immigration qui n¹arrive pas, ou difficilement, à faire le pas de mode de vie traditionnels...il doit y avoir aussi des évolutions de ce point de vue car nous ne pourrons pas, je crois, rester dans ces modes de vie qui ne sont absolument pas compatibles...je mets au défi n¹importe quel responsable sérieux, associatif ou politique, de proposer une solution pour des familles de 15 ou 18 enfants dans ce pays

COMMUNIQUÉ
Halte à l'obscénité !
L'incendie meurtrier d'un immeuble parisien : scène de choix pour manœuvres électoralistes

29/08/2005 — Une nouvelle fois, après l'incendie du boulevard Vincent Auriol dans lequel 17 personnes ont trouvé la mort, les responsables politiques, au niveau national comme au niveau local, affichent émotion et compassion, mais ne semblent toujours pas prendre la mesure du problème ni s'apprêter à lui apporter des solutions.

La palme de l'opportunisme politique revient, une fois de plus, à M.Sarkozy, qui, au lieu de s'interroger sur les raisons qui font que les immeubles insalubres sont devenus le dernier refuge des familles rejetées par la xénophobie des bailleurs privés et publics, profite du fait que les victimes soient originaires d'Afrique pour stigmatiser les étrangers et en particulier les plus fragiles d'entre eux, les sans-papiers.

Alors que l'enquête sur les causes directes de l'incendie a à peine commencé, que la crise du logement social est telle que des centaines de milliers de dossiers sont en attente dans la région parisienne, que les organismes officiels eux-mêmes reconnaissent l'existence de discriminations dans l'accès au logement, le ministre de l'intérieur a une réponse toute prête pour expliquer l'incendie du 25 août :

« La difficulté, c'est que tout un tas de gens, qui n'ont pas de papiers pour certains, s'amassent à Paris, et qu'il n'y a pas de conditions pour les loger » [1]

Or les familles victimes sont en situation régulière et, pour certaines, en attente d'un logement décent depuis plus de 15 ans. M. Sarkozy, lui, peut bien faire mine de déplorer que les personnes en quête d'un logement « s'amassent » à Paris : il est maire d'une commune qui s'est toujours refusée à construire des logements sociaux !

Une nouvelle fois, ne suivant que la boussole politique fixée sur l'horizon 2007 et la nécessité d'attirer l'électorat FN, le gouvernement s'en prend aux plus précaires des précaires et attise les sentiments xénophobes.

Incapable de répondre aux difficultés sociales actuelles (le chômage, la crise du logement, le déficit de l'assurance maladie, l'insécurité…), il désigne des boucs émissaires : les étrangers sans papiers. La volonté affichée d'atteindre un quota de reconduites à la frontière a ainsi conduit, cet été, à multiplier les rafles d'étrangers, les arrestations d'enfants, à s'en prendre à la liberté de la presse. Dans ce contexte, il est à craindre que le recensement des immeubles insalubres annoncé par le ministre de l'intérieur après l'incendie meurtrier ne soit en fait qu'un nouvel instrument pour conduire ce qui tient lieu de politique pour l'actuel pouvoir en place : la stigmatisation et le harcèlement des étrangers.

Paris, le 29 août 2005



[1] Le Monde du 26 août 2005 : « M. Sarkozy veut un recensement » ; dépèche Reuters du vendredi 26 août 2005 : « Dix-sept morts dans un incendie d'immeuble à Paris ».


Cette nuit un immeuble du marais a brulé rue du roi doré dans le 3e, occupé par des Ivoiriens
Six morts 14 blessés !

La spéculation immobilière tue
Le pouvoir tue

solange
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http://actualite.free.fr/actu.pl?doc=fr ... AP8875.xml[/url]
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Messagepar lucien » Jeudi 01 Sep 2005 11:52

Sur samizdat.net :
1/9/2005
Les assassins n’ont pas de couleur politique, seulement du pouvoir

Il y a 3 millions de mal-logés en France, certainement des centaines de milliers de plus, en comptant les sans-papiers ou les SDF qui ne sont pas inscrits sur les listes de demandeurs de logement.

Des millions d’entre nous, qui risquent de brûler vifs ou de mourir à petit feu des maladies du mal logement, du froid, du plomb, qui survivent comme des chiens dans l’univers carcéral de l’hébergement d’urgence, dans les taudis, qui n’ont plus rien à bouffer une fois le loyer payé, qui se font expulser, couper les fluides.

Un gouvernement de droite qui poursuit la politique de ses prédécesseurs de gauche, en démolissant des centaines de milliers de logements, en vendant des dizaines de milliers d’autres, en maintenant dans la précarité ceux d’entre nous à qui on ne donne pas les papiers.

Des mairies de gauche, où les Verts et le PS s’accordent pour construire une minorité de HLM accessibles aux pauvres, favorisent les couches supérieures de la société en faisant du logement intermédiaire.

Deux fois en quelques mois, des brûlés vifs dans des immeubles appartenant à la SIEMP (un avant l’été dans le 20ème, l’autre dans la nuit du 29 au 30 août 2005 dans le 3ème)… La SIEMP, cette société dirigée par le président du groupe Verts au conseil de Paris, René Dutrey, société censée éradiquer l’insalubrité à Paris et qui laisse des centaines de mal-logés en danger dans des immeubles qui lui appartiennent. En attendant, l’action de la SIEMP a triplé de valeur depuis 2001.

Nous continuerons à nous battre pour que chacun d’entre nous, célibataire ou en famille, français ou immigré, avec ou sans papiers puisse vivre décemment, notamment en ayant accès à un logement conforme à ses besoins.

Il n’y a pas de crise du logement : au moins cent quarante mille logements sont vides rien qu’à Paris. Les politiques de tous bords qui disent le contraire et ont toujours toutes les bonnes raisons de ne pas reloger sont de fait responsables.

Leurs larmes de crocodiles à l’occasion des drames ne suffiront pas à les dédouaner.

L’« hommage » aux morts, c’est avant tout continuer à lutter, contre les démolitions, pour un logement pour tous. Une lutte qui passe par des attaques contre tous les responsables sans distinction de couleur politique. C’est la raison pour laquelle nous sommes obligés de rappeler que la signature AC ! au bas d’un tract notamment signé par des Verts de Paris n’engage que les individus qui ont donné leur accord pour ce tract et ne nous engage en rien.

AC ! Paris Air Libre, AC ! Paris 10-11-12 Précaires en colère, AC ! Trappes-SQY

Source : AC-Infos
...
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Messagepar Léa » Jeudi 01 Sep 2005 12:16

:twisted: :lol: :wink:
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Messagepar lucien » Jeudi 01 Sep 2005 12:25

Léa a écrit::twisted: :lol: :wink:
J'attendais ta réaction ! :wink:
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Messagepar Léa » Jeudi 01 Sep 2005 13:25

lucien a écrit:
Léa a écrit::twisted: :lol: :wink:
J'attendais ta réaction ! :wink:
AC! Air Libre ne cautionne pas ceux qui ont signé, au noms d'AC! un tract commun avec les verts-luisants dans l'urgence de la situation médiatico-électoraliste :wink:
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Messagepar bakou » Jeudi 01 Sep 2005 17:22

Léa a écrit:
lucien a écrit:
Léa a écrit::twisted: :lol: :wink:
J'attendais ta réaction ! :wink:
AC! Air Libre ne cautionne pas ceux qui ont signé, au noms d'AC! un tract commun avec les verts-luisants dans l'urgence de la situation médiatico-électoraliste :wink:
Des informations très intéressantes, tout ça ! :D
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Messagepar Léa » Jeudi 01 Sep 2005 20:51

Combien de vies en sursis dans les immeubles de la Siemp

Il y a maintenant quelques mois, le collectif mal-logés en colère occupait successivement la SIEMP, puis les locaux régionaux et nationaux des Verts.

Ces trois occupations avaient un seul et même objectif : faire reloger des demandeurs de logement social, tous habitants d'immeubles pourris.

Si nous avions visé la SIEMP et les Verts, c'était pour une simple raison : cette société, ou la Ville est majoritaire est chargée depuis 2001 d'une mission d'éradication de l'insalubrité à Paris et elle est dirigée depuis cette date par Mr René Dutrey, également président du groupe Verts au Conseil de Paris.

A Mr Dutrey et avec Mr Mano, adjoint socialiste au Logement, nous avons dénonçé la lenteur des procédures sur les immeubles insalubres : lenteur pour classer le bâtiment en insalubrité, lenteur, ensuite pour que le relogement soit effectué. Nous avions aussi évoqué les classifications administratives douteuses, insalubrité remédiable, indécence qui n'ont qu'un seul objectif : faire un tri sélectif des relogements pour accélérer la pénurie.

Nous avons surtout martelé une évidence : tant que le nombre de PLA-I, seuls logements accessibles aux smicards et en dessous ne sera pas revu à la hausse, les demandes de logement resteront bloquées : 70 pour cent des demandeurs de logement parisiens ne peuvent accéder qu'à ce type de logement, seuls 800 sont construits par an sur Paris, au titre d'une convention entre la ville de gauche et l'Etat de droite.A titre d'exemple, il suffit de regarder les nouvelles constructions de la Siemp dans les arrondissements populaires , en lieu et place des anciens taudis : des logements intermédiaires ou du PLUS.

Notre collectif , bien que petit en nombre a la caractéristique de regrouper indistinctement les sans-papiers et les autres, les familles qui risquent de brûler vives comme les sdf célibataires menaçés de mourir de froid.

La litanie des bonnes raisons qui nous sont toujours opposées pour ne pas reloger : pas de papiers, pas assez de revenus, pas d'ancienneté de la demande, c'est la faute de la droite , c'est de la faute des bailleurs, c'est de la faute du parti socialiste, cette litanie a encore tué sept personnes, d'un immeuble possédé par la siemp de puis six mois.faut-il six mois pour se rendre compte de la dangerosité d'un immeuble et reloger en urgence ? Faut-il six mois pour régulariser des gens ?Non , il faut une volonté politique qui n'existe nulle part chez nos dirigeants quelle que soit leur couleur.

Depuis, nos occupations, quelques relogements sont tombés,mais la majorité des habitants des immeubles visités par Mr Dutrey sont toujours dans leurs poubelles.

Quand aux Sdf et aux célibataires , ils sont certainement voués à attendre encore plus longtemps, les morts de froids l'hiver n'ayant plus l'heur de choquer les médias depuis bien longtemps.

Quant à la difficile survie des trois millions de mal-logés vivants, confrontés aux maladies , aux loyers qui bouffent les trois quarts du revenu, aux conditions carcérales des foyers d'hébergement ou des résidences sociales, aux expulsions , ma foi messieurs dames, c'est la crise du logement .il faut bien démolir les ghettos et promouvoir la mixité sociales à coups de buldozer et de ventes de HLM, nos bobos ont besoin d'espace vital et de lofts de 200mètres carrés pour s'épanouir, la Cour du maroc et son beau jardin, c'est tout de même plus agréable qu'une cités de prolos, et puis vous ne voudriez pas aussi qu'on remette en cause la sainte propriété privée ? L'hommage aux morts , c'est la lutte qui continue contre les démolitions, l'auto-réquisition des logements vides, le harcèlement des politiques et des bailleurs pour un logement et des papiers pour tous.

Nadia, collectif mal-logés en colère, à titre individuel
:arrow: http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=41426

Aller pour mémoire :
:arrow: Paris : les Verts et les mal-logés
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Messagepar goldfax » Vendredi 02 Sep 2005 9:16

Tenez ! J'ai reçu ça sur la liste de diffusion "Anti-exploitation" :

Il ne suffit plus de les entasser dasn des taudis et d'y mettre le
feu... ON
RAFLE !!!

Aujourd'hui (Jeudi 1er Septembre) actuellement (14H00) a lieu une rafle
à
Paris au Métro Chateau d'eau (Quartier de la Goutte d'Or à Barbés). On
compte pour l'instant une cinquante d'arrestation dont un membre du
9ème
collectif.

Appel à rassemblement spntané dès maintenant et à recherche de plus
ample
information sur place.

Contact : 06 03 58 39 59.

goldfax
 

Messagepar lucien » Vendredi 02 Sep 2005 19:12

M. Sarkozy avait déclaré mardi qu'il fallait fermer tous les squats et tous les immeubles insalubres, après l'incendie lundi d'un immeuble, squatté par des Africains, rue du Roi-Doré à Paris (IIIe), au cours duquel sept personnes avaient péri.

...

C'est parti ! :evil:
Image
(Photo AFP)

Ca tombe bien, Sarko est soutenu :
Jusqu’où SOS-Racisme peut aller dans l’ignominie ?

Apparemment c’est sans limite. Le Monde, daté du 2/09/05 cite son communiqué où SOS déclare, en parlant des expulsions des squats décidées par Sarkozy qu’ : « Il ne saurait être question de faire un amalgame entre des populations étrangères et d’origines étrangères, d’un côté, et lez immigrés clandestins de l’autre. »
Son message est clair. Avec les « clandestins », les sans-papiers, Sarkozy peut y aller tranquille, il est couvert par SOS.
A gerber.

Jànos
Lu sur infozone.

Il me semble avoir déjà vu passer dernièrement quelque chose sur SOS racisme... quelqu'un peut me renseigner ?
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Messagepar Léa » Samedi 03 Sep 2005 2:15

:arrow: SOS Racisme - Nuit du testing

Leur nuit blanche va prochainement se transformer en journée noire :twisted:
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Messagepar lucien » Samedi 03 Sep 2005 9:22

Léa a écrit::arrow: SOS Racisme - Nuit du testing

Leur nuit blanche va prochainement se transformer en journée noire :twisted:
Il me semble que c'était autre chose, plus récent... Ca reviendra !
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Messagepar lucien » Samedi 03 Sep 2005 10:45

SANS PAPIERS en lutte>>>coordination nationale


LES INCENDIES PRETEXTES AUX EXPULSIONS MUSCLEES SANS RELOGEMENT :

QUI DONC A INTERET A CES INCENDIES ?!


Jean-Marie Le Pen, chef du parti fasciste a dit : "Les premières victimes de l'immigration incontrôlée sont les immigrés eux-mêmes". "Il suffirait de mettre un terme à la béante et criminelle ouverture de nos frontières et d'engager une politique humaine de retour". (Communiqué, mardi 30 août 2005).

SARKOZY a répété : "Il faut fermer tous ces squats et tous ces immeubles pour arrêter ces drames et c'est ce que j'ai demandé au préfet de police parce que ce sont des êtres humains qui sont logés dans des conditions inacceptables". "A force d'accepter des gens malheureusement à qui on ne peut proposer ni travail ni logement on se retrouve dans une situation où on a des drames comme ça". (France Inter, mardi 30 août 2005).

Et à 6h, 7h, ce 02 août 2005, SARKOZY, ci-devant Ministre de l'Intérieur met à exécution les desiderata insinués par Le Pen : « La première évacuation vendredi matin a été menée rue de la Fraternité, dans le XIXe arrondissement, où vivaient une vingtaine de familles, notamment ivoiriennes, comptant au moins 30 enfants. Une heure plus tard, des CRS ont pénétré dans un immeuble rue de la Tombe-Issoire, dans le XIVème, occupé par 80 personnes dont une douzaine d'enfants » (Reuters).

70 personnes expulsées (français à peau noire, antillais, carte de séjour de 10 ans, carte d'un an) dans le XIXéme arrondissement dont seulement 14 sans papiers refusent les hébergements proposés dans le 95 dans des formules 1. Les formules 1, les sans papiers connaissent déjà. Non seulement SARKOZY les envoie loin des écoles de leurs enfants - carte scolaire oblige - mais les formules 1, c'est une chambre pour toute la famille quelque soit le nombre.

Les familles se retrouvent en plein air dans le square du Chapeau Rouge dans le 19éme.

Une formidable solidarité populaire - que nous saluons - organisée par le DAL est en cours.

C'est pourquoi nous avons exigé une réponse claire aux questions suivantes :

- Combien de Sans Papiers victimes dans les incendies? - Combien d'immigré(e)s en situation régulière? - Combien de Français à peau noire? - Quels d'emplois exerçaient les victimes? - Combien cotisaient au 1% patronal pour le logement? - Combien étaient en attente d'un logement social HLM ou autres et depuis combien de temps?

C'est pourquoi nous disons clairement que prétendre ou insinuer que les victimes sans papiers des incendies auraient une quelconque responsabilité dans les drames macabres qui les endeuillent est tout simplement criminel. L'indécence atteint son comble ici. Les seuls et véritables problèmes posés sont :

la question du racisme d'Etat qui fait que le pays berceau des droits de l'homme ne respecte pas le droit d'asile ratifié par ailleurs - La question d'une politique de logement social - L'accès sans discrimination au logement social - la lutte contre la flambée des prix de l'immobilier - La mise à disposition des logements d'urgence.



C'est dire qu'en ce qui nous concerne, en tant que lutte des sans papiers pour la régularisation, le vrai problème est qu'en France il n' y a pas de respect du droit d'asile. Nous illustrons notre affirmation ainsi :



Selon les informations reçues les 7 morts de Paris 3éme seraient ivoiriens, c'est à dire que ces morts ont fui un pays en guerre civile, divisé entre « rebelles occupants le nord du pays et le sud sous administration du gouvernement Gbagbo, pays où sévissent des escadrons de la mort, pays que Chirac lui même a publiquement qualifié de « fascisant », pays où 9 militaires français ont trouvé la mort et où l'armée française est accusée de « crimes sur 65 personnes ».

Or, le rapport OFPRA 2003 nous apprend que 1329 ivoiriens ont fui leur pays en guerre civile, mais seuls 15,7% ont obtenu le droit d'asile politique, C'est à dire qu'ils sont exactement 317 ivoiriens admis au séjour régulier et 1012 ivoiriens dont certainement les 7 morts de la rue du Roi Doré Paris 3éme ont été éconduits.

Comment ne pas constater que selon le rapport OFPRA 2003, sur 52.204 premières demandes d'asile politique au total seules en définitive 16,9% ont été satisfaites. En d'autres termes 83,1% ont été déboutés et sans papiers sont réduits à se terrer comme main d'ouvre des patrons négriers du travail clandestin.

SARKOZY et la droite n'ont décidément rien compris du sens profond du vote de plus de 82% des français le 5 mai 2002 après le terrible tremblement de terre électoral qui a sanctionné les promesses non tenues de JOSPIN . Ils n'ont vraiment pas compris :

1) que les français rejettent clairement le fascisme lepéniste.

2) Qu'ils exigent une politique anti-raciste et antifasciste

3) Que les photocopies ne font que creuser le sillon de l'original Lepéniste et Front nazional

4) Que comme le dit le chant- slogan des sans papiers : Jean Marie Lepen, l'original, Sarko-Villepin la photocopie, attention danger, le retour 21 avril 2002


Fait à Paris le 02/09/05
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Messagepar goldfax » Samedi 03 Sep 2005 17:09

Lu sur Infozone...


15 avril 2005 : 24 morts et 50 blessés
25 août 2005 : 17 morts et 30 blessés
30 août 2005 : 7 morts et 11 blessé

2 septembre : 140 expulsés


Comment pourrait-on accepter les opérations de police que le Ministre de
l'Intérieur a déclenché pour mettre à la rue des familles précaires ?
Qu'espère ainsi régler le gouvernement ? Aucune autre solution que quelques
nuitées d'hôtel en banlieue n'a été proposée aux familles violemment
délogées alors même qu'elles se préparaient pour la rentrée des classes.
Sarkozy illustre ainsi l'absence totale de projet gouvernemental sur le
mal-logement en la dissimulant une fois de plus par des mesures
spectaculaires et violentes.

Le 26 août, il déclarait "La difficulté c'est que tout un tas de gens qui
n'ont pas de papiers pour certains, s'amassent à Paris, qu'il n'y a pas de
conditions pour les loger". A Neuilly-sur-Seine, sur 32 000 habitations, on
compte à peine 800 logements sociaux contre plus de 6000 qui devraient
exister pour répondre au minimum fixé par la loi Gayssot. Le Ministre de
l'Intérieur et élu de Neuilly envisage-t-il des mesures pour forcer la main
à ces communes rétives et désengorger Paris ?

Le 26 août encore (France 2) : "Les conséquences de l'incendie sont dues à
la surpopulation, avec des gens qui vivaient dans l'immeuble et qui
n'auraient jamais dû y être". Ils n'auraient jamais dû y être effectivement.
Ils auraient dû habiter dans des logements décents puisque c'est un droit
reconnu à tous par la loi française. Malheureusement, en diminuant la
construction de logements drastiquement, en limitant les offres de grands
logements, en interdisant la signature d'un bail avec une famille
sans-papiers et en menant une politique de déni systématique des droits
élémentaires aux étrangers, le gouvernement n'a laissé aucun autre choix aux
familles qui s'y trouvaient.

Le 29 août, il exposait finalement son plan complet contre le mal-logement :
"il faut fermer tous ces squats". Fermer, interdire, contrôler, punir.
Fut-il une déclaration de cet homme politique à courte vue qui ne puisse se
résumer à ces quatre mots ?


Act Up-Paris exige :

- le relogement immédiat de toutes les familles expulsées dans des logements
sociaux correspondant à leurs besoins ainsi que la régularisation de leurs
situations administratives;
- la mise en ¦uvre d'un véritable plan Marshall pour le logement social de
droit commun et notamment la mise à disposition de logements adaptés aux
familles nombreuses;
- le développement d'un dispositif décent d'hébergement d'urgence;
- la régularisation de tous les sans-papiers.


Contact Presse : Antonin Sopéna 06 85 36 40 17
ou Eric Labbé 06 09 63 52 65


Act Up-Paris soutient les 68 personnes (dont 22 enfants) de la rue de la
Fraternité qui ont refusé d'embarquer dans les cars de police et se sont
installées dans le Parc de la Butte-du-chapeau-rouge pour exiger de vrais
relogements et la régularisation de celles et ceux qui sont sans-papiers.

Act Up-Paris sera aussi présent à la manifestation samedi à 15h30 du Quai de
la Gare au Châtelet.


Je ne savais pas qu'Act up faisait du soutien aux sans-papiers... :?:
goldfax
 

Messagepar Léa » Lundi 05 Sep 2005 12:24

goldfax a écrit:Je ne savais pas qu'Act up faisait du soutien aux sans-papiers... :?:
Si si, Act-up était présent, et on les remerçi par la même occasion :wink:

Petit retour sur la manif :
Appel a tout les squatters de Paris et de Banlieue

les expulsions , les coups de matraques , les insultes racistes des médias et de leur amis les élus maires et politiciens maffieux et démagogues ca suffit

Appel a tout et toutes les squatters et squattereuses de Paris

Nous apellons tout les squatters et squattereuses de la ville de paris et des banlieues a sortir de la clandestinité et a nous rejoindre la manifestation qui auras lieue le 3 septembre a 15 heures quai de la gare

Nous que les médias et les oligarques politiciens appellent si arrogamment et des '' sans droits ni titres '' répliquons a cette phrase méprisante , qui en dis long sur la déshumanisation de notre société que nous ne plierons pas a leurs délires autoritaires et sans fins

Nous rapellons a ces canailles , et autres oligarques que nous sommes avant tout des êtres humains , que le squat est avant tout un moyen et une lutte politique quotidienne pour pas mal d'entre nous, pour inventer d'autres formes humaines de vie non basée sur le seul argent et les rapports marchands , et un moyen aussi pour ne pas crever comme des chien(nes ) dans la rue , un service que nous ne voulons plus rendre aux profiteurs capitalistes et autres spéculateurs néos ou ultra libéraux de tout acabits , et a tout les politiciens et autres bureaucrates et technocrates déconnectés de nos réalités sociales et quotidiennes et qui détestent , nous voir prendre et gérer nos vies en mains

Que ces messieurs comme monsieur Sarkozy et ses amis et complices de la fausse gauche blairistes ex ps se le disent

Pour un squatt d'expulsé nous en rouvriront cent , pour cent squats de fermés nous en rouvrirons milles

Ce ne sont pas les descentes médiatisées spectacles a la sauce france 2 tf 1 comme celle qui ont eus lieues aujourd'hui qui nous effraieront ni nous ferons plier car contrairement a ces messieurs des beau quartiers nous n'avons pas grand chose a perdre , ils nous ont déja tellement volés et dépossédés depuis 2003

Que les squatts ne sont que des endroits vides que nous nous réapproprions , sur des espaces urbains abandonnés par les faillites économiques du libéralisme comme les usines abandonnées , ou vidés de leurs ancien(nes) habitantEs parfois par immeubles et quartiers entiers par des spéculateurs immobiliers et fonciers , ces parasites sociaux qui n'ont a l'esprit et au cœur qu'une avidité morbide sans fin , de profits et d'argent

Nous êtres humains " sans droits ni titres " ne somme pas des sous humains monayables et encore moins des marchandises déportables a merci pour assouvir la soif de pouvoir de politicien démagogues et clientélistes ou de tartuffes fascisants comme l'agité de neuilly ou le borgne de saint cloud

Mais nous appelons aussi a nous rejoindre cette après midi du 3 septembre 2005 a 15 heures métro quai de la gare

Tous et toutes le et les

Déçu(es) ou écœuré(es) de ce système ultra libéral inique , victimes de la précarité , et de la paupérisation de nos villes et campagnes ,salarié(es) exploité(es) du privé comme du public , futures victimes des futures privatisations , victimes des licenciements boursiers et spéculatifs et autres " restructurations " libérales , chômeur(ses) , résistant(es) réfractaires au travail obligatoire et au Rma - Sto des Fillon chéreque , ou des " contrats " d'avenir de démago borloo , cerveaux non disponibles aux médias aux ordres et au lessivage publicitaire des cerveaux , voyageur(ses) qui connaissent le monde , intermittent(es) rebelles ,agriculteur(trices) anti ogm , faucheur(ses) d'ogm , militant(es) syndicalistes , Avec ou sans organisations ,musiciens et artistes sans subventions , victimes des temps partiels imposés , victimes des négriers de l'intérim , réfractaires a la sémantique politicienne et libérale , retraité(es) pauvres , salarié(es) pauvres , smicards pas contents , nouveaux pauvres et précaires , victime des stages bidons de l'ane - npe , victimes des harcelement moraux du patronat , réfractaires a l'aliénation massive de la propagande médiatique aux ordres et a la botte , squatters et squattereuses , '' sans droits ni titres '' déçu(es) des fausses promesses des " sociaux démocrates " comme écoeuré(es) des casses sociales de la droite ump fn ,lycéen(es) tabassé(es) et réprimé(es)par les milices de Fillon , Etudiant(es) , Sans toits ni droits , Sans voix , Sans le sou , Sans Papiers , Sans Cravates , Anti Pubs , Antis vidéo surveillance , Antis Europe de la répression,Mal logé(es) , victimes de l'oppression et des délires du tout sécuritaire , alters et anti globalisation libéralo totalitaire , acteurs et actrices de la société civile et du mouvement social , Electrons et Electrones libres du mouvement social , Punks, squatters , ravers , travellers poètes musiciens , néo nomades urbains , Jeunes des quartiers , de paris et de la banlieue , activistes , et artivistes , Pacifistes antis guerres , Anticapitalistes convaincu(es) ou simplement terriens et terriennes qui refusent de vivre dans une Europe et un pays comme le notre transformé en forteresse répressive refermée sur elle-même et uniquement dévolue a la marchandise et aux oukazes et aux diktats de celles ci

Le 3 septembre 2005 tous et toutes au métro quai de la gare contre la répressions, les expulsion , le nettoyage social planifié de la ville de paris , et leurs complices les profiteurs et autres spéculateurs immobiliers , les promoteurs véreux et autres marchands de sommeil

INVITONS NOUS REJOIGNONS NOUS SOUTENONS NOUS
PAS DE BOURGEOIS NI DE BOBOS DANS NOS QUARTIERS
PAS DE QUARTIER POUR LES BOURGEOIS ET LES BOBOS
NON A LA TOLERANCE ZERO MADE IN NEUILLY

NON AU MEPRIS ET A L'ARROGANCE ET AUX INSULTES QUOTIDIENNES QUI NOUS SONT FAITES PAR LES "ELITES" AUTOS PROCLAMMEES DE LA FRANCE D'EN HAUT

NON A LA BOBOISATION GENTRYFICATION DE NOS QUARTIERS ET VILLES

Demain rendez vous a 15 heure métro quai de la gare

Tous et Toutes ensembles pour reprendre nos rues nos villes et nos quartier qui nous appartiennent et dont on nous a dépossédéEs depuis si longtemps

Collectifs zéros

Groupes informels non hiérarchisés antis autoritaires et a organisation horizontale

:arrow: Appel a tout les squatters de Paris et de Banlieue

:arrow: squats mal logés sans droits appel a la résistance

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QUI SONT LES RESPONSABLES ? Les Verts interdits de manif

Quelques raisons d'avoir viré les Verts de la manifestation sur le logement du 3 septembre 2005.

La SIEMP, dirigée par le Président du Groupe Verts au Conseil de Paris, René Dutrey, est doublement responsable de la mort des mal-logés.

Dans les faits, c'est elle qui est chargée de nettoyer Paris de ses pauvres. Et plus directement responsable, parce qu'elle était propriétaire de deux immeubles qui ont brûlé à Paris ces derniers mois : rue de Pixérécourt en avril et rue du Roi-Doré dans la nuit du 29 au 30 Août. La SIEMP n'est en rien différente des autres bailleurs ou promoteurs immobiliers.

Quelques raisons d'avoir viré les Verts de la manifestation sur le logement du 3 septembre 2005.


QUI SONT LES RESPONSABLES ? Regardez les pleurer…

« Si des interventions de ce type devaient se reproduire, il serait souhaitable qu'elles donnent lieu à une concertation préalable. » Bertrand Delanoë, à propos de l'expulsion de la rue de la Fraternité, Paris 19ème

Ces derniers mois, des incendies meurtriers dans des immeubles pourris se sont multipliés, particulièrement à Paris, pendant que des SDF continuent à mourir dans la rue. Les responsables sont nombreux :

L'Etat bien sûr, dont la réponse au mal-logement est l'expulsion et les démolitions. Sarkozy a annoncé 60 expulsions de squats, et a déjà commencé.

Mais aussi la mairie de gauche à Paris, qui a signé récemment un accord avec l'Etat de droite lui accordant la gestion des crédits du logement. Rien n'empêche donc l'équipe municipale, de construire autant de logements qu'elle veut et d'y loger qui elle veut (Sans-papiers, Rmistes, familles nombreuses et immigrés, …).

La SIEMP, dirigée par le Président du Groupe Verts au Conseil de Paris, René Dutrey, est doublement responsable de la mort des mal-logés. Elle a en charge l'éradication de l'insalubrité dans la capitale, mais si elle détruit des taudis surpeuplés, c'est pour construire quelques logements où il faut un salaire de plus de 1800 euros net pour un F4. Dans les faits, c'est elle qui est chargée de nettoyer Paris de ses pauvres. Et plus directement responsable, parce qu'elle était propriétaire de deux immeubles qui ont brûlé à Paris ces derniers mois : rue de Pixérécourt en avril et rue du Roi-Doré dans la nuit du 29 au 30 Août. La SIEMP n'est en rien différente des autres bailleurs ou promoteurs immobiliers. Le montant de ses actions ont triplé depuis l'arrivée de la gauche à la Mairie de Paris.

Les organismes caritatifs, qui financent ou gèrent des logements dans des immeubles insalubres. C'est le cas notamment d'Emmaüs, dont une association satellite, France Europe Habitat, était gestionnaire de l'immeuble Bd Vincent Auriol, et percevait des loyers sans l'entretenir. Rappelons qu'Emmaüs HLM possède plus de 10 000 logements en Ile de France… Comme n'importe quel bailleur (3F, SAGI, OPAC, OPHLM…), Emmaüs-HLM laisse des appartements vides, expulse les squatteurs et applique les programmes de rénovation urbaine.

Borloo ou Bartolone, même politique de démolition ! Delanoë ou Tibéri, même refus de construire des logements pour tous ! La SIEMP ou Bouygues, mêmes profits sur la vie des mal-logés !

Des mal-logés encore vivants.

:arrow: QUI SONT LES RESPONSABLES ? Les Verts interdits de manif

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Pourquoi nous approuvons l'expulsion des Verts de la manif

Les politiques de tous bords qui ont toujours toutes les bonnes raisons de ne pas reloger sont de fait responsables.

C'est pourquoi nous approuvons l'expulsion des Verts hors de la manifestation sur le logement du 3 septembre 2005.

Les assassins n'ont pas de couleur politique, seulement du pouvoir.


Il y a plus de 5 millions de mal-logés en France, certainement des centaines de milliers de plus, en comptant les sans-papiers ou les SDF qui ne sont pas inscrits sur les listes de demandeurs de logement.

Des millions d'entre nous, qui risquent de brûler vifs ou de mourir à petit feu des maladies du mal logement, du froid, du plomb, qui survivent comme des chiens dans l'univers carcéral de l'hébergement d'urgence, dans les taudis, qui n'ont plus rien à bouffer une fois le loyer payé, qui se font expulser, couper les fluides.

Un gouvernement de droite qui poursuit la politique de ses prédécesseurs de gauche, en démolissant des centaines de milliers de logements, en vendant des dizaines de milliers d'autres, en intensifiant les expulsions, en maintenant dans la précarité ceux d'entre nous à qui on ne donne pas les papiers.

Des mairies de gauche, où les Verts et le PS s'accordent pour construire une minorité de HLM accessibles aux pauvres, favorisent les couches supérieures de la société en faisant du logement intermédiaire.

Deux fois en quelques mois, des brûlés vifs dans des immeubles appartenant à la SIEMP (un avant l'été rue Pixérécourt, l'autre dans la nuit du 29 au 30 août 2005 dans le 3ème)... La SIEMP, cette société dirigée par le président du groupe Verts au conseil de Paris, René Dutrey, société censée éradiquer l'insalubrité à Paris et qui laisse des centaines de mal-logés en danger dans des immeubles qui lui appartiennent. En attendant, l'action de la SIEMP a triplé de valeur depuis 2001.

Nous continuerons à nous battre pour que chacun d'entre nous, célibataire ou en famille, français ou immigré, avec ou sans papiers puisse vivre décemment, notamment en ayant accès à un logement conforme à ses besoins.

Il n'y a pas de crise du logement : au moins cent quarante mille logements sont vides rien qu'à Paris. Les politiques de tous bords qui disent le contraire et ont toujours toutes les bonnes raisons de ne pas reloger sont de fait responsables.

Leurs larmes de crocodiles à l'occasion des drames ne suffiront pas à les dédouaner.

L' « hommage » aux morts, c'est avant tout continuer à lutter, contre les démolitions, contre les expulsions, pour un logement pour tous. Une lutte qui passe par l'intransigeance contre l'ensemble des responsables politiques, quelle que soit leur couleur.

C'est pourquoi nous approuvons l'expulsion des Verts hors de la manifestation sur le logement du 3 septembre 2005.

AC ! Paris Air Libre
AC ! Paris 10-11-12 Précaires en colère
AC ! Trappes-SQY
AC ! 93 Est
AC ! Alençon Perche
AC ! CUN et région



:arrow: Pourquoi nous approuvons l'expulsion des Verts de la manif

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Dernière édition par Léa le Lundi 05 Sep 2005 15:50, édité 1 fois.
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Messagepar Léa » Lundi 05 Sep 2005 14:09

Dautre part :
lucien a écrit:Il me semble avoir déjà vu passer dernièrement quelque chose sur SOS racisme... quelqu'un peut me renseigner ?

lucien a écrit:
Léa a écrit::arrow: SOS Racisme - Nuit du testing
Leur nuit blanche va prochainement se transformer en journée noire :twisted:
Il me semble que c'était autre chose, plus récent... Ca reviendra !


Va voir par là :
:arrow: Bouthi, le PS et SOS Racisme...
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Messagepar Léa » Lundi 05 Sep 2005 15:42

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Messagepar goldfax » Mardi 06 Sep 2005 9:10

Sur Infozone, j'ai relevé deux textes.
Même les Emmaüs s'y mettent ! :shock:

Urgent : Emmaüs expulse ?


Nous sommes des familles, avec ou sans-papiers, en attente d'un logement .

Depuis plusieurs mois ou plusieurs années nous vivons dans un hôtel social appartenant à Emmaüs-France. Cet hôtel, contrairement à beaucoup d'autres n'est pas insalubre et nous avons la possibilité d'y faire à manger.

Emmaüs-France a pris il y a quelques mois la décision étonnante de fermer cet hôtel : plus étonnant encore, aucune proposition de relogement , ou même d'hébergement décent ne nous a été faite.

Dans un premier temps, on nous a proposé des chambres d'hôtel ou des
places de foyer : ces propositions principalement localisées en banlieue,
alors que nos enfants sont scolarisés à Paris : certaines chambres d'hôtel
étaient insalubres, et on a même demandé à une mère de famille isolée
d'accepter une place dans un foyer ou les résidents étaient exclusivement
masculins. Aucune garantie de financement de ces hôtels et foyers ne nousétait apportée

Collectivement nous avons refusé ces solutions d'autant plus inacceptables
de la part d'une association qui a fait du droit au logement pour tous son
cheval de bataille.

Les responsables de l'hôtel social ont alors employé des méthodes dignes
des marchands de sommeil : vigiles présents en permanence à l'hôtel et
particulièrement agressifs avec les résidents, pressions continuelles et
menaces d'expulsion, licenciement d'un compagnon d'Emmaüs , résident de l'hôtel, menaces de placement de nos enfants, menaces sur les sans-papiers...

Nous nous sommes adressées à la mairie du dix-neuvième arrondissement,pour notre relogement, mais aussi pour des aides sociales pour la rentrée de nos enfants : celle-ci de manière totalement illégale nous a signifié que nous n'étions plus, pour elle des habitants de l'arrondissement et qu'aucun soutien ne nous serait accordé puisque nous n'acceptions pas les propositions d'Emmaüs.

Nous nous sommes alors tournées vers l'abbé Pierre : celui-ci nous a
répondu par écrit (lettre jointe au communiqué)

Sa réponse est pour le moins étonnante quand on connaît son engagement en faveur des plus démunis : on nous demande « de nous rendre à la raison », on nous indique « qu'on ne peut pas toujours faire ce qui nous plait », comme s'il était raisonnable d'accepter à nouveau des conditions de logement indignes et de surcroît sans garantie aucune de financement des hébergements et de suivi social.

L'association Droit au logement , dont nous sommes adhérents nous tient le même discours et nous demande de quitter l'hôtel.

Nous ne le ferons pas de notre plein gré et nous sommes déterminées à
lutter pour notre maintien dans les lieux, notre relogement, et la
régularisation des familles sans-papier revendications qui sont celles
d'Emmaus et de Droit au Logement. Comme les autres mal-logés nous
demandons le soutien de toutes les organisations présentes samedi à la
manifestation nationale pour le droit au logement. Nous exigeons en urgence une table ronde avec l'ensemble des interlocuteurs concernés : Mr Martin Hirsch, président d'Emmaus France, Mr MADEC , maire du 19ème arrondissement, un représentant de la Préfecture,
et Mr Jean-Baptiste Eyraud, président de Droit au Logement.

Nous appelons à un rassemblement ce jour devant l'hôtel BUTS, 20, avenue Laumière, Métro Laumière ligne 5

Collectif des familles de l'Hôtel Buts.
Soutenu par le Collectif mal-logés en colère !

23 Bis rue Mathis 75019
Tel : 01 40 09 27 49
Portable : 06 82 82 05 11
06 81 58 15 34
06 33 74 74 99
06 24 68 51 32


<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>><<<

SERVIR EN PREMIER LES PLUS SOUFFRANT : LA SOURCE DE TOUTE PAIX EST LA.


Henri Grouès dit Abbé Pierre
Fondateur du mouvement Emmaüs
Fondateur du Haut Comité
Pour le logement des plus défavorisés
Grand Officier de la Légion d'honneur

Aux familles de l'Hötel Buts
20 avenue Laumière 75019 Paris





Le 02-08-2005
Chers Amis

Les deux amies qui sont venues me voir samedi dernier et qui vous
représentaient m'ont dit combien toutes vos familles étaient angoissées à
l'idée de partir de l'hôtel qui vous héberge et qui appartient à
l'association Emmaüs.

Après cette visite, je me suis renseigné auprès de mes amis du DAL et de
l'association Emmaüs de Paris pour connaitre exactement les propositions
de relogement et de suivi social qui vous ont été faits. Laurent, le
compagnon qui m'aide dans bien des tâches que je dois accomplir, est allé
à une réunion ou il a longuement parlé avec vous, il m'a dit toutes les
craintes que vous avez d'être abandonnés à vous-même et en même temps tout le travail que l'association Emmaüs a fait pour vous trouver des solutions.

Tous ces échos, de celles qui sont venues me voir et de toutes les
associations en qui je fais confiance, m'amènent à la conviction que vous
devez vous rendre à la raison. Evidement, nous souhaitons tous les
solutions idéales pour chacun d'entre nous, mais nous ne pouvons pas
toujours faire ce qui nous plait ? Les solutions qui vous ont été
présentée, qui certainement ont toutes leur limite, vous devez les
accepter car nous n'en n'avons pas d'autre. Pour ce qui est du suivi de vos situations, je m'engage personnellement, à ce qu'aucun d'entre vous ne soit livré à lui-même, vous pouvez en être certain j'y veillerais.

En vous assurant de mon amitié, et en espérant que, malgré vos réticences, vous aurez la sagesse d'accepter ce qui vous est proposé par l'association Emmaüs, je vous garde toutes et tous présent en mon esprit, par la prière dans l'offrande de chaque jour .


Abbé PIERRE.


Vivre,
C'est un peu de temps donné à des libertés « pour si tu veux », apprendre
a aimer.

Mourir,
C'est une rencontre « longtemps retardée » avec un Ami.


Ils vont aller loin avec ses bon-dieuseries. Moi qui pensait que parmi les culs-bénis, c'était le moins con ! Eh bien me voilà devant le fait accompli, c'est un cureton comme les autres !... :evil:

Et un texte... d'un écolo des Verts !

Depuis vendredi, une vague d'expulsions frappe les occupants des immeubles squattés de la capitale à la demande du Ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy. Sous le prétexte de mettre hors de danger des familles mal logées, celles-ci se retrouvent à la rue si ce n'est immédiatement du moins après quelques nuits à l'hôtel. J'apprends que dès demain, les familles occupant plusieurs immeubles qui appartiennent à la SIEMP risquent de subir le même sort. A aucun moment la Siemp n' a demandé à la préfecture qu'elle procède à ces expulsions. Si celles-ci ont lieu, elles se feront à la demande du ministre contre mon avis. Cette pratique scandaleuse qui ne peut que pousser les familles expulsées que vers un autre squat, est tout à fait contraire au travail que nous avons entrepris concernant ces immeubles.
Bien au contraire nous relogeons systématiquement et de façon pérenne en logement social les occupants de ses immeubles, avant d'entreprendre les travaux nécessaires à leur transformation en logement social.

La Ville de Paris a confié à la SIEMP la mission de sortir de l'insalubrité
423 immeubles, soit en intervenant auprès des copropriétés, soit en se
portant acquéreurs de ces taudis. Nous sommes ainsi devenus propriétaire de 148 immeubles parmi les pires de la capitale. Dès l'acquisition, nous entreprenons de remettre aux normes les réseaux existants (eau, électricité) et lançons les procédures de relogement accompagnées du suivi social des familles. Sur les 2000 familles à reloger en priorité d' ici la fin de la mandature, 542 familles sont à ce jour relogées définitivement dont 523 dans Paris. Le rythme des relogements s' intensifie depuis l' an dernier, 226 de ces foyers ayant été relogés durant les 12 derniers mois. Il faudrait aller beaucoup plus vite, mais notre action est limitée par le nombre d'appartements mis à notre disposition par la Ville de Paris et surtout la préfecture de Paris.

Les expulsions prévues par Sarkozy non seulement mettront à mal tout le
travail de diagnostic social effectué par les services de la SIEMP mais
elles ne règleront pas le problème des sans-papiers qui ne peuvent
légalement être logés en logement social. Les sans-papiers risquent d'être
expulsés du jour au lendemain du territoire français, sont exploités dans
leur travail du fait de l'insécurité permanente dans laquelle ils vivent,
mais aussi se voient nier leur droit fondamental à un logement décent. J'ai
pour ma part demandé à la préfecture que soient attribués, notamment du fait du risque de saturnisme encouru par les enfants, des titres de séjour aux occupants de ses immeubles qui n'en ont pas. Malheureusement je ne l'ai pas obtenu et nous ne pouvons pour le moment les reloger que dans des logements-relais confiés par la Ville mais dont nous ne disposons pas en quantité suffisante.

Dans l'immeuble du 3, rue du Roi Doré dans l'incendie duquel 7 personnes ont trouvé la mort, toutes les familles ayant des papiers avaient été relogées.
Sur les 16 ménages, 9 dépourvus de titre restaient dans l'immeuble et
faisaient l'objet d'un suivi social. Des travaux de mise en sécurité avaient
été effectués à l'exception d'un compteur électrique qui devait être changé
avant le 3 septembre. Les travaux de suppression de l' accès au plomb
ayant été engagés par la Préfecture avant prise de possession de l'immeuble par la SIEMP, les familles sans papiers sont demeurées sur place.
Même quand tout est mis en oeuvre pour sécuriser les occupants, le
danger reste présent. D'où l'urgence à reloger les habitants.

L' application de la loi de réquisition permettrait en mobilisant les
logements vacants de reloger rapidement les occupants des immeubles
insalubres ou dangereux. Sur les plus de 40 000 logements vacants il suffit d' en réquisitionner moins de 1500 pour reloger les derniers occupants. A mon initiative, le Conseil de Paris avait adopté en mars dernier un voeu demandant au préfet l'application à Paris des lois de réquisition. Mais la préfecture n' a toujours pas répondu... Face à la crise du logement que nous traversons on ne peut plus se passer d'une intervention forte sur le marché et sur ses prix délirants. Comme nous le répétons depuis trois ans, il faut obtenir un blocage des loyers qui explosent excluant les plus démunis de la capitale. Mais c'est aussi la politique de logement de la Ville de Paris qui doit enfin répondre à l'urgence . C'est pour protester contre celle-ci que les élus verts du conseil de Paris n' ont pas voté le Programme Local de l'Habitat. Il faut créer plus de logements très sociaux (PLA-I) et arrêter de gaspiller l'argent de la Ville en rachetant à prix d'or des immeubles occupés qui ne deviendront pas des logements sociaux avant de nombreuses années. Enfin, nos demandes de modification du Plan Local d'Urbanisme de Paris doivent être prises en compte. Il faut donner la priorité à la construction de logements réellement sociaux sur celle de bureaux.

Les expulsions ne peuvent être une solution. Il faut mettre un coup d'arrêt
à cette politique spectacle. Je pense important qu' élu(e)s et
militant(e)s s'opposent sur le terrain, comme nous l' avons fait dans le 14e, à toute expulsion réalisée sans relogements pérennes des occupants.

René DUTREY Président du groupe Verts au Conseil de Paris Président de la SIEMP
goldfax
 

Messagepar goldfax » Mardi 06 Sep 2005 9:16

Je viens de m'apercevoir que le texte à propos d'Emmaüs est posté dans un autre sujet... :(
goldfax
 

Messagepar Léa » Mardi 06 Sep 2005 9:52

Effectivement, en version Emmaüs, le business de la charité chrétienne, bien ordonnée, commence déjà par soit même... :
:arrow: Urgent : Emmaüs expulse ? Rassemblement ce soir 18 heures

René DUTREY, Pdt du groupe Verts au Conseil de Paris, et Pdt de la SIEMP a dû très mal supporter de se faire virer de la manif du samedi 3, pourtant ce qui risquait possiblement d'arriver avaient été annoncé, les messages étaient assez clair... D'autres Verts-jaunes écolo-socialo-bobos, bien qu'ils étaient présents au départ de la manif s'en sont aller ailleurs, il me semble. Bref... Pour plus d'infos, Dutrey étaient conscient depuis un certain temps déjà :
:arrow: Paris : les Verts et les mal-logés

Quant au message de Dutrey, lancé sur plusieurs listes d'infos dont celle sur Indy-Paname SIEMP et logement, il n'est pas resté sans écho :
Enfin!
Quoi qu'en disent les Verts, il aura fallu de nombreuses remises en cause en actes de leur politique, pour qu'enfin un communiqué qui attaque clairement le parti socialiste et sa politique du logement apparaisse sur les forums.

Enfin la revendication de la construction massive de Pla-i, logements très sociaux, revendication portée depuis 2001 par les collectifs de mal-logés est reprise de manière très claire par Mr Dutrey, enfin la distinction est faite entre ces logements qui sont du vrai hlm et les plus et pls qui s'adressent majoritairement à d'autres catégories sociales.

C'est un début. Mais un fait demeure: en lieu et place des anciens taudis, la Siemp construit mmajoritairement du plus et du pls (rapport d'activité Siemp 2004 immeuble par immeuble disponible sur demande). Il ne suffit pas de reloger les anciens habitants de ce qui constitue encore un habitat social de fait, parce qu'aujourd'hui les mal-logés sont SDF, hébergés, ou payent dans le privé des loyers démesurés. Tant que règnera l'idéologie de la mixité sociale, la situation ne changera pas: aujourd'hui la mixité sociale dans les faits, c'est les riches toujours entre riches dans les quartiers riches, et les pauvres qui se font dégager des quartiers populaires de Paris.

Et l'on ne peut que regretter fortement que rené dutrey fasse une nouvelle division entre les mal-logés en demandant prioritairement la réquisition de 1500 logements pour les occupants des taudis. Les sdf continuent à crever, et c'est la survie dans des conditions inacceptables (expulsions, errance, ou tout simplement revenu bouffé par le loyer) qui doit justifier aussi la réquisition immédiate des logements.

Et pas seulement : nous attendons Mr dutrey non seulement sur les expulsions très médiatisées des squatts de la siemp, qui sont évidemment un calcul politique ignoble de la droite, mais aussi sur toutes les autres qui continuent en silence.

Nous attendons des Verts qu'ils prennet une position claire sur les accords collectifs: aujourd'hui pour les Rmistes, ces accords ne prévoient un relogement que si la personne est déjà en insertion professionelle (la plupat du temps un contrat aidé de merde): des sdf se retrouvent ainsi à bosser dans l'attente hypothétique d'un logement. Le logement avant, le boulot après, c'est le minimum.

Plus largement et dans la mesure ou l'adjoint à la culture est vert, ou celui de la voirie aussi, à quand une critique du fric investi dans les attrape-bobos, nuit blanche, paris plage et autres conneries ?

A quand une remise en cause du projet pharaonique du Jardin Eole, près de la rue d'aubervilliers, qui sera sûrement très bien pour les propriétaires de la rue d'aubervilliers qui vont voir le prix de leurs taudis monter encore plus ?

Quand à la régularisation de tous les sans-papiers et pas seulement des familles atteintes de saturnisme, le blocage des loyers ou la réquisition de tous les logements vides, ma foi, il nous faudra attendre que Mr Dutrey et ses amis politiques reviennent au pouvoir national et l'appliquent sans délai pour juger de leur bonne foi.

Enfin, comme quoi quelques occupations et coups de pied au cul peuvent faire bouger un peu, un tout petit peu, la gauche, quoi qu'en diront jérôme gleizes, et son chargé de mission olivier aubert, habitués des forums, qui prétendront à coup sûr que cette prises de position n'a rien à voir avec les actions des collectifs de mal-logés sur paris depuis le mois de février.
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Messagepar Léa » Jeudi 08 Sep 2005 9:13

Je relancerais un petit topo sur les verts & les mal logéEs... Mais en attendant :
Delanoé dans la logique de l'expulsion, pas du relogement

Edifiant !

Dans un article du Monde, repris sur le site de la Mairie de Paris, Delanoé s'exprime sur la politique de logements insalubres.

Il rejette la faute à l'Etat. Certes, sur ce point il n'a pas tort.

Pour autant, il s'excuse de ne pouvoir expulser plus rapidement les familles. Mais pourquoi les expulser. Comme si les familles habitaient dans ces taudis par plaisirs !

Cynique et absurde !....

Mais que le Maire se rassure, dès la semaine prochaine, l'actualité sera passé à autre chose, et il pourra de nouveau se préoccuper des sujets plus importants : le salon de la mode, la rénovation des anciennes pompes funèbres, la construction d'un grand centre commercial aux Halles...

:arrow: Delanoé dans la logique de l'expulsion, pas du relogement

Discours de Bertrand DELANOË, Maire de Paname:
02/09/2005 - Tribune Journal le Monde (31/08/05) : logement social : que chacun agisse !

Dix sept morts dont quatorze enfants dans l’incendie de l’immeuble situé boulevard Vincent Auriol (XIIIème). Sept morts, dont trois enfants, dans celui de la rue du Roi-Doré (IIIème). Ces deux chocs, immenses, font naître, comme chaque fois, la même interrogation : combien faudra-t-il encore de victimes pour que la question du logement trouve, dans notre pays, des réponses à la mesure de l’exigence ? L’incompréhension et même la colère, font écho aux terribles images sur les conditions d’existence de ces familles. Ainsi, beaucoup découvrent que l’insalubrité, source de saturnisme, reste malheureusement une réalité dans la France de 2005. C’est pourquoi à Paris, l’actuelle équipe municipale a lancé dès 2002 un vaste plan d’éradication de l’habitat indigne, s’appliquant au millier d’immeubles que nous avions recensés. Celui de la rue du Roi Doré en faisait partie illustrant, comme tous les autres, des décennies d’inaction et d’indifférence. Ce temps perdu s’ajoute à la lourdeur des procédures à mettre en œuvre. Pour mémoire, en juillet 2002, ce bâtiment a été l’objet d’un arrêté d’insalubrité irrémédiable. La SIEMP (société d’économie mixte de la Ville) en a pris possession en décembre 2004. Le juge a rendu un avis favorable d’expulsion en juin 2005. En raison des délais légaux et de la trêve hivernale, celle-ci ne pouvait intervenir avant avril 2006. Seize familles vivaient sur place, dont sept avaient déjà pu être relogées par la SIEMP. Celle-ci a alors engagé une procédure de remise en état des parties communes et des logements, afin de permettre aux ménages encore présents d’y passer l’hiver. Mais la réhabilitation lourde ne pouvait débuter qu’à l’été 2006. Ce rappel chronologique est malheureusement nécessaire pour répondre à ceux qui, n’ayant strictement rien fait quand ils dirigeaient cette ville, feignent aujourd’hui de s’étonner de l’exigence et des délais du chantier. Là où nous réhabilitons donc plus de mille immeubles, nos prédécesseurs en ont traité seulement dix sept entre 1995 et 2001, alors que la crise, déjà, s’exprimait dans toute son ampleur.

Notre action contre l’insalubrité mobilise un budget sans précédent de 152 millions d’euros sur six ans. A titre de comparaison, l’Etat y consacre 7 millions d’euros annuels pour toute la France.

Contrainte supplémentaire : là où chaque opération nécessiterait de pouvoir reloger provisoirement les familles concernées, les structures d’accueil sont en nombre insuffisant, et Paris concentre plus de la moitié de toutes les capacités régionales. C’est pourquoi après le terrible incendie de l’hôtel Paris-Opéra qui avait fait vingt quatre victimes le 15 avril dernier, j’avais adressé un courrier au ministre de l’Emploi et de la Cohésion Sociale. J’y demandais la convocation, urgente, sous l’autorité de l’Etat, d’une conférence régionale sur l’hébergement d’urgence, réunissant notamment les services de l’Etat, ceux de la Ville ainsi que le monde associatif. Objectif : accélérer la création de ces structures et mieux les répartir sur l’ensemble du territoire francilien. Restée sans réponse, quatre mois plus tard, cette proposition demeure d’actualité.

Car chacun doit prendre la mesure de ses responsabilités et agir, au service du logement social.

Dans un rapport publié en janvier 2004, la Fondation Abbé Pierre établissait à environ 3 millions, le nombre de personnes pas ou mal logées dans notre pays, dont 600 000 en situation d’urgence. Or, l’actuel plan de cohésion sociale, parce qu’il ne prévoit que 360 millions d’Euros pour construire officiellement 90 000 logements chaque année, ne dit pas la vérité. En effet, en ne consacrant que 4000 € en moyenne à chaque logement, il ne peut atteindre ses objectifs. Pour produire annuellement 100 000 logements sociaux - objectif minimum à viser - ce sont 2 milliards d’euros qu’il faut impérativement mobiliser.

Je rappelle ici que depuis 2001, la collectivité parisienne a déjà financé 15 000 logements sociaux, avançant aujourd’hui au rythme de 4000 unités supplémentaires chaque année (soit un quasi triplement, par rapport à l’action de l’ancienne municipalité). Cet effort représente 25% de la production annuelle de toute l’Ile de France. Suffisant ? Non, au regard de ce que vivent tant de familles actuellement. Alors, raison de plus pour partager réellement l’effort.

L’Etat doit donc commencer par faire appliquer la Loi SRU. Celle-ci oblige chaque commune à réaliser 20% de logements sociaux sur son territoire. Dans les faits, un tiers d’entre elles ne respectent pas cette disposition. En Ile-de-France, certaines connaissent même des taux exceptionnellement bas. Je propose donc que les sanctions dérisoires actuellement en vigueur (150 Euros par logement !) soient multipliées par cinq.

Parallèlement, l’Etat doit désormais mobiliser prioritairement une partie de son patrimoine foncier et des immeubles qu’il possède, en les cédant à des prix compatibles avec le logement social. Ce n’est pas le cas actuellement, puisqu’il propose ses propriétés aux collectivités locales…au prix du marché.

Il est aussi de la responsabilité des pouvoirs publics de renforcer l’encadrement des loyers, de mieux protéger les locataires à travers des durées de bail accrues, et de faire preuve d’innovation sur le plan législatif. Concrètement, il faudrait généraliser - donc inscrire dans la loi - le principe selon lequel chaque nouveau programme d’habitat de plus de 1000 mètres carrés, intègre une proportion obligatoire de logements à caractère social. Ainsi, à Paris, cette part est de 25%, comme l’a prévu le Plan Local d’Urbanisme (PLU) que nous avons adopté en février 2005. Pourquoi ne pas l’appliquer à toutes les autres communes, à commencer par celles de l’ouest parisien ?

De même, face au phénomène spéculatif des ventes à la découpe, des réponses nouvelles sont nécessaires. Il y a un an, j’avais proposé avec les parlementaires socialistes, un système de taxation volontariste sur ces opérations. La majorité UMP de l’Assemblée Nationale s’y est opposée. Comment ne pas y ajouter une disposition simple qui comblerait dans les faits, le vide juridique actuel : donner à chaque collectivité, à chaque maire, le pouvoir d’autoriser - ou non - la division (la « découpe ») de tel ou tel bâtiment concerné ?

Ce dernier point conduit logiquement à évoquer la question des réquisitions. Certes, elles ne constituent pas l’alpha et l’oméga, mais elles représentent un acte symboliquement fort, que nul ne doit négliger. La réquisition ponctuelle d’immeubles entiers vacants serait une initiative légitime. J’ai donc fait savoir au gouvernement que nous y étions favorables.

Un plan de sursaut pour la politique du logement, exige aussi de remettre en cause la logique consistant à multiplier les avantages fiscaux à des investisseurs privés dont les logements produits ne correspondent manifestement pas à la demande sociale.

L’émotion et l’indignation que font naître les drames survenus ces derniers jours appellent, plus que jamais, des actes et des décisions opérationnelles.

Ce serait la seule réponse digne, face à l’épreuve que vivent ces familles parisiennes.



Bertrand Delanoë
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