6 journées de promenade: un bilan s'impose (GASY 89 CNT-AIT)

Les luttes en France...

6 journées de promenade: un bilan s'impose (GASY 89 CNT-AIT)

Messagepar SOLIDARITE » Lundi 08 Nov 2010 23:25

6 journées de promenade : un bilan s'impose



Comme partout les manifestations se sont succédées à Sens en semaine et week-end, regroupant plusieurs milliers de personnes (2 à 4000).



Le rituel est bien rodé. Rassemblement sur la place face à la cathédrale et ensuite défilé dans les rues du centre ville, en passant parfois par la gare SNCF (mais sans la bloquer !) et la rue commerçante.

Et retour sur la place du départ ou devant la sous-préfecture avec pour clôture le discours du délégué CGT de l'inter-syndical.

Entre temps, vous avez pu défiler d'un pas lent en évitant d'être trop prêt de la sono CGT qui vous fait faire la hola en passant du Téléphone ou autre groupe inconsistant. Au diable les chants revendicatifs ou révolutionnaires !

En semaine, le parcours évite les zones industrielles. Et curieusement samedi 12 octobre, la manif passe par une des zones industrielles alors que la plupart des entreprises sont vides pour cause de WE. La logique de lutte voudrait que ce soit en semaine que la manif passe par les ZI afin de rallier ou de faire signe à ceux et celles qui n'ont pas pu ou pas voulu faire grève.

Toujours le samedi 12, la manif se pose sur le Rond Point Pierre Barbier (un des principaux axes) mais c'est une pose juste pour faire semblant. En effet 15mn après le cortège redémarre. Pas question de s'installer, de bloquer , de continuer à discuter !



La réforme des retraites aggravera la situation sociale et économique de ceux et celles qui ont eu des salaires faibles, des parcours professionnels morcelés (chômage, problèmes de santé...). Or la manifestation a soigneusement évité à chaque fois les quartiers de Sens les plus populaires, là où vivent les populations aux retraites les plus faibles et insuffisantes.



La grève est un moyen de lutte historique des exploités. Aujourd'hui nous pouvons renforcer nos actions en bloquant des lieux, des axes de circulations et aussi en organisant des moments et lieux d'échange, de parole: les assemblées populaires. En assemblées, les manifestants pourraient alors décider eux-mêmes des modalités d'action. En quoi, ce serait à une poignée d'individus de négocier avec la mairie ou la sous-préfecture le parcours ?

De même pourquoi devrions-nous attendre comme des moutons que les bureaucrates décident à Paris quand aurait lieu la prochaine « journée d'action » (action qui se limite malheureusement à la manifestation).


Libérons la parole et les lieux publiques,

ne les laissons pas au pouvoir et aux spécialistes.


Groupe anarchosyndicaliste de l'Yonne/ CNT AIT

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