Manifestation pour le droit à l'avortement

Les luttes en France...

Manifestation pour le droit à l'avortement

Messagepar AnarSonore » Dimanche 07 Nov 2010 22:42

Manifestation pour le droit à l'avortement : l'antifascisme n'est pas un prétexte pour l'expression du sexisme.


Par luftmenchen

La manifestation parisienne pour le droit à l'IVG aura rassemblé plusieurs milliers de femmes et d'hommes, c'est une bonne nouvelle pour le nombre, mais ceux qui y ont participé auront aussi remarqué la montée qualititative du front anti sexiste et anti patriarcal. C'était un simple défilé, mais qui a rassemblé des jeunes et des moins jeunes, des lycéennes, des étudiantes et des infirmières, beaucoup de travailleuses et travailleurs du secteur hospitalier qui avaient fait le choix, en ce samedi pluvieux de lier ce combat à celui de la défense des retraites.

La conscience de la menace qui pèse sur le droit à disposer de nos propres corps s'étend: nous avions pris pour acquis l'accès à l'IVG, et pour beaucoup d'entre nous, les milliers de participants aux manifestations « pro vie », qui sont venus grossir les rangs des quelques centaines de participants aux commandos anti IVG des années 90, ont été un véritable choc.

Surtout dans un contexte ou le droit à l'IVG devient de plus en plus virtuel pour les femmes prolétaires : chaque année 5000 femmes partent avorter à l'étranger faute de place dans les hôpitaux français. Cela donne une idée de celles qui n'ont pas les moyens de faire ce voyage et se retrouvent de fait avec une maternité non désirée. De cette réalité là, seules transparaissent dans les médias capitalistes les histoires de ces nouveaux nés trouvés dans des poubelles ou laissés à la porte des hôpitaux, mises à la rubrique faits divers afin de culpabiliser un peu plus les femmes et notamment les jeunes.

Naturellement l'accès rendu payant à l'Aide Médicale Etat va encore restreindre l'accès à l'IVG, et pas seulement des femmes étrangères: en effet, presque tout le monde l'ignore, mais l'accès à la CMU n'est plus immédiat et nécessite l'instruction préalable du dossier. La fourniture d'un justificatif de résidence stable depuis trois mois au moins sur un département pose de nombreux problèmes aux plus précairEs d'entre nous. En cas d'urgence, c'était l'AME qui était sollicitée par exemple pour des femmes en errance. Tout droit d'accès, même minime va créer de nouveaux problèmes. Surtout dans un contexte ou ce ne sont pas seulement les plannings familiaux qui sont fermés faute de moyens, mais aussi les permanences sociales d'accès aux soins des hôpitaux publics.

L'affluence à la manifestation d'hier , le départ possible de nouvelles mobilisations, renforçant celles qui existent déjà, notamment contre la fermeture de certains services hospitaliers est donc un signe d'espoir.

Il aurait fallu être bien optimiste pour ne pas s'attendre à ce que les mouvements fascistes et religieux tentent de s'attaquer à cette mobilisation. Les nervis de l'extrême droite et du Vatican ont été extrêmement frustrés ces derniers temps, car toute confrontation avec le mouvement de classe en cours était impossible vu le rapport de force, notamment au sein des manifestations.

Aussi, cette manifestation a-t-elle été perçue par les plus jeunes notamment comme un occasion plus « facile ».

La veille , des faux communiqués d'annulation de la manifestation avaient tourné sur les sites d'open publishing, comme Indymedia ou Bellaciao, ce qui pose une nouvelle fois le problème du fonctionnement même de ces sites et la possibilité d'y répandre des rumeurs de ce type , nuisibles à l'ensemble du mouvement.

Pour la plupart des manifestantES nous étions donc préparées au débarquement fasciste, qui a bien eu lieu, mais finalement assez limité: au mieux une trentaine de personnes, uniquement des hommes et la moitié qui a osé tenter une timide contre manifestation, au milieu du parcours.
Malheureusement, certaines avant garde autoproclamées du mouvement en sont encore à penser que les « gens ordinaires » et surtout les femmes ne peuvent se défendre seules et que le rôle de leurs organisations politiques est d'agir à leur place, sous prétexte de les « protéger ».

Outre les trente chevaliers blancs de l'ordre moral, nous avons eu droit aux soixante chevaliers noirs de l'antifascisme « radical » du NPA et d'Alternative Libertaire. Dans le « service d'ordre » qui, de fait a fait sa petite manif parallèle tout le long du cortège, il y avait en effet tout au plus cinq ou six femmes.
Au point de rassemblement, les fascistes ont envoyé deux émissaires pour filmer le cortège: rien de vraiment catastrophique, c'est une manifestation publique et nous n'avons pas peur de défendre l'IVG à visage découvert. Ce n'était évidemment pas une raison pour les laisser faire, et pas mal de manifestantEs se dirigent rapidement vers eux. Seulement, ils sont très vite entourés par les soixante vaillants gaillards du NPA et d'AL dont le chef se permet de regarder de travers ceux et celles qui ne font pas partie de son groupe.

Ce monsieur donne immédiatement le ton : « ici, c'est MA manifestation, pas la vôtre », argumente-t-il.

C'est un bon résumé de ce que va être le comportement de ce SO toute la manifestation. La trentaine de jeunes fascistes se réfugie d'abord dans un café de la Place d'Italie, quelques uns venant directement provoquer le groupe d'hommes du NPA et d'AL. Celui-ci se masse devant le café , mais ne fait absolument rien, à part quelques ridicules démonstrations de militarisme d'opérette, le boss du NPA étant manifestement très fier de montrer à la fratrie d'en face que son groupe recule quand il braille « Un pas en arrière » . Le ridicule ne tue pas, mais le sexisme oui: peu à peu, on se lâche, et les fascistes s'entendent dire par exemple « Tu serais mignon à poil ». Certains d'entre eux ont du se dire que les convictions des militants du NPA n'étaient pas si éloignées de leur manière de voir, finalement...

Pendant ce temps, la manifestation démarre: les cortèges sont compacts et beaucoup de participantEs sont spontanément vigilantEs , notamment aux carrefours: s'il est évident que les fascistes visibles à ce moment là n'ont pas l'intention d'attaquer le cortège, la possibilité que d'autres tentent une incursion surprise existe. L'avant veille, à un rassemblement devant l'hôpital Tenon, une camarade s'est faite rouer de coups par un individu isolé alors qu'elle diffusait des tracts.

Seulement, les « SO » du NPA et d'AL ont eux décidé de ne pas s'intégrer dans le cortège, mais de défiler à ses côtés sur le trottoir: l'ambiance viriliste est telle qu'ils se prennent la tête entre eux à plusieurs reprises. De fait, nous nous retrouvons à défiler sous la « surveillance » de soixante hommes en parade.

Les jeunes fascistes finissent par partir en avant, et se positionnent à une bouche de métro avec un mégaphone, décidés à brailler leur saloperie au passage du cortège.

Leur voix aurait été bien vite étouffée par les slogans de la manifestation, qui a déjà hué deux autres anti IVG qui ont déployé une banderole de la fenêtre d'un hôtel.

Mais la confrontation n'aura pas lieu à cause de l'autoritarisme du NPA et d'AL: les deux SO avancent plusieurs dizaines de mètres devant la tête de la manifestation et vont se permettre une charge contre les fascistes. Lorsque le cortège arrivera à leur niveau, ils se seront déjà dispersés, et ce d'autant plus que la police en a arrêté quelques uns.

On suppose que les chevaliers noirs du NPA et d'AL sont très satisfaits de leur initiative : quelques coups contre quelques fachos, c'est toujours ça pour alimenter les soirées buvette d'anecdotes virilistes et suffisamment pour se faire mousser devant le SO de la CNT-F qui n'est pas venu cette fois ci.

Mais ce qui s’est passé hier n’est pas juste un « détail » gênant pour les antifascistEs féministes qui ont participé à cette manifestation : nous ne sommes pas disposéEs à accepter un retour des valeurs et des pratiques de l’antifascisme « radical » de l’extrême gauche des années 90.

-L’antifascisme n’est pas une « spécialité » réservée à des militants qui se pensent confirmés : dans chaque lutte, c’est à celles et ceux qui la font de produire leur propre résistance, leur propre autodéfense face aux fascistes organisés. Cela ne signifie pas que certains camaradES plus informés, par exemple n’aient rien à dire où à apporter mais en aucun cas de l’extérieur, qu’il s’agisse de la production du discours ou de la protection physique de nos luttes.

L’antifascisme n’est pas la constitution de milices semblables à celle des fascistes : aucun service d’ordre n’est légitime s’il n’émane pas de la lutte elle-même. Si des groupes d’individus ou des organisations estiment que la ligne à suivre est la confrontation physique avec les groupes fascistes, et estiment aussi que la sécurité leur impose de le faire en groupes fermés, pas de souci : mais dans ce cas qu’ils organisent leurs propres initiatives sur cette base. Et le fait d’appeler à une initiative commune n’autorise certainement pas une organisation ou une autre à y développer sa propre stratégie.


L’antifascisme ne sera pas un prétexte au sexisme : les comportements virilistes n’ont pas à être tolérés, et encore moins leur prétendue justification pratique : la « sécurité ». De fait ils aboutissent systématiquement à une mise en danger du groupe principal : se déplacer parallèlement à un cortège, multiplier les escarmouches verbales avec quelques fascistes crée inévitablement une dispersion des manifestants qui vont voir ce qui se passent, et les petits attroupements sont justement la cible idéale pour des contre manifestants bien organisés. Sans compter l’éventuelle réaction policière en cas d’incidents physiques, les arrestations étant facilitées lorsque des groupes sont éloignés du reste de la manifestation.

Il ne s’agit pas de contester la nécessité de l’auto défense physique, et donc pour chaque militant de se préoccuper de ce problème ; il ne s’agit pas de contester la nécessité éventuelle d’un service d’ordre, mais celui-ci doit être au service des manifestants, et pas l’inverse

-L’efficacité de l’antifascisme ne se mesure pas au nombre de fascistes qui ont pris un coup de poing ou de gazeuse, mais à la réussite ou non de leur iniative. Hier ils ont été dispersés, mais les photos prises par les médias ne montrent pas le cortège principal opposé aux vingt minables nazillons, mais un groupe de bonhommes se battant contre un autre groupe de bonhommes

L’enjeu antifasciste n’est pas uniquement la guerre contre les groupes fascistes organisés ; c’est d’abord la bataille culturelle qui importe.

Mais force est de constater qu’il n’y a guère de différence entre la culture d’un nervi catholique qui prétend interdire aux femmes de disposer de leur propre corps et celle d’un nervi du NPA qui parle d’une manif antisexiste comme la SIENNE propre et se permet d’en prendre la tête pour ses propres intérêts.


Le mouvement féministe et antisexiste actuel a la force de répondre aux provocations fascistes : et en son sein, notamment lors de cette manifestation, d’autres membres de groupes spécifiquement antifascistes n’ont pas éprouvé le besoin de se distinguer de leurs camaradES, ou de faire leur publicité, le discours tenu étant suffisamment clair en lui-même.

Nous n’avons aucune raison de tolérer les récupérateurs divers et variés, les mêmes d’ailleurs qui nous expliquent à longueur d’élections que la meilleure manière de combattre l’extrême droite, c’est de voter NPA. Les mêmes pourtant qui n’hésitent pas à s’afficher avec des religieux réactionnaires comme Tarik Ramadan, et dont le service d’ordre se montre beaucoup plus discret lorsque des organisations antisémites défilent à leur côtés notamment dans les manifestations dites de solidarité avec les Palestinien(n)es.

Image
Avatar de l’utilisateur
AnarSonore
 
Messages: 506
Inscription: Lundi 31 Mar 2008 0:52

Re: Manifestation pour le droit à l'avortement

Messagepar SOLIDARITE » Lundi 08 Nov 2010 23:31

En contre point, un point de vue des compagnons Polonais sur ue manifestation anti fasciste unitaire à venir le 11 novembre prochain.

==========

Against Incorporation into the Parliamentary Left, State-Funded Social Movements and the Liberal Establishment: Statement Regarding Nov. 11 and Reasons for Non-Alliance in the Nov. 11 Coalition
Background


November 11 is the Polish national holiday. Each year, patriotic and far-right groups march on this day.


ZSP has always stood against the spread of creeping fascism, racism and all right-wing ideology. We have always actively opposed such marches and our members have always, even before the birth of our organization, been amongst the main opponents of the groups marching on Nov. 11.


Whereas in the past, actions against the fascist marches tended to either be informal or centered strictly around the anarchist movement, the present coalition, in our view, is symbolic of the degradation of certain anarchist political tendencies and their incorporation rather into broad liberal politics.


Cooperation with Liberals


Those who wished to become something like official organizers of anti-fascist events decided last year that their main goal was to create a broad anti-fascism, for everybody. Although this might seem logical on the surface, what it meant in practice was the organization of an event for the liberal and left establishment. The most prominent speaker was from the editorial board of the main establishment newspaper; this was highly criticized by all social anarchists in the city. At the same time, there was much effort made to push the social anarchists to the side; instead they simply ignored the liberal picket and engaged in radical direct action.


However, the main mouthpiece of the anti-fascist action had become the main establishment paper. This year, it plays even a greater role, mobilizing people to stand against the fascists. At the same time, it is practicing censorship against journalists who would write about social movements inconvenient to capital. In another city, one local editor would like to even try and take over the organization of the antifa protest himself, as would the President of the City who is running for re-election.


We also notice that the involvement of the mainstream establishment press, funded organizations and left parties in the action has only increased the importance of this event and thus has largely served to help the fascists mobilize. Whereas a couple of years ago they were only 50, now they are several hundred strong... and mobilize such numbers in different cities. Unfortunately we note that a certain part of this fascist movement is motivated by reaction to both the dominant neoliberalism
in Poland, as well as the role of the European Union. Critical feelings towards neoliberalism are effectively manipulated by nationalists and various right-wing populists thus the role of the ideological mouthpiece of neoliberalism in Poland and Europhoria has served as an additional argument used to support the right-wing mobilization.


Whereas the antifascist movement in Warsaw was once anti-party, (even last year political parties were told not to come with their flags and banners), this decision is now reversed. Such a decision is all the more troublesome when we take into account the fact that people who were at our actions just last week, or whom we cooperated with are now running for election.... on the list of the SLD.


Such degradation of the left cannot be left without comment. For the past decade, even the pro-statist people who considered themselves leftists have been trying to build some movements or parties outside of the SLD, the former ruling party which is responsible for, among other things, attacks on the labour code, liberalization of public services, the introduction of flat rate tax and many other forms of relief for business, sending Polish troops to Iraq, setting up CIA torture centers in Poland, inviting Americans to put missile bases on this territory, etc. etc. Some years ago, members of ZSP attacked the SLD at every opportunity with great support of the people which considered themselves left of the SLD, or some sort of authentic left. Now they are begging us not to make anti-election campaigns against them. Some of us were even invited to a meeting with heads of the SLD on the weekend and had to suffer naïve attempts to buy us off, including the incorporation of some of our concrete postulates into their political program. But our political vision has not degraded and we have made our positions perfectly clear.


Whereas it would hardly be imaginable for self-proclaimed anarchists to stand arm in arm on the barricades with the SLD just a few years ago, they are now in coalition with some groups either supporting this party and even one NGO whose founder and main person is a candidate. In such a context, the Nov. 11 action is their chance to appear among anarchists, leftists and liberals and try to convince them that they are an authentic left party. People who used to organize around anarcho-feminism get sucked into networks, also in the coalition, like the Left Feminist Network. Their portal, called Feminist Electoral Portal named after Izabela Jaruga-Nowacka (SLD politician killed in Smolensk) is linked to on the Coalition page and it is clearly geared towards increasing the participation of left women in the reformist projects through electoral politics.


Such groups are not the only problematic ones, but it is rather symbolic of a trend: the incoporation of anarchists into left and liberal projects and/ or the subsequent apologism for the crap politics of these groups.


Further, we have to note also the number of people amongst the organizers of the action who finance their activity, including parts of this action, using state or party funds.


Besides the inclusion of groups participating in elections and liberals, we even have the inclusion of bosses, for example bookshop / cafe Falanster, with which ZSP had a labour conflict, listed among the supporting organizations as Falanster Collective. (Sorry, but since when do collectives have bosses who can hire and fire workers and who are owners?) For us, naming a capitalist business (albeit alternative) as a collective is the same as treating the candidates and politicians of the SLD as part of “the movement”.


Such a movement is not for us. We remain opposed to parliamentarianism and political parties, opposed to state support, capitalism in the guise of alternative consumerism or ethical business, opposed to the neoliberal ideology which worms its way into the conscious of young people as a package of neoliberal economics and liberal personal and lifestyle politics.


For these reasons, as we see the so-called left, NGOs, liberal lifestyle anarchists and others slide deeper into the muddy waters of broad coalition politics, we again this year decide that our fight is not only against the fascists, but also against capitalism and the neoliberal establishment, as well as the social democrats which attempt to channel left social movements into the dead end of concillatory political alliances.




***
11 November – Against Nationalism, Fascism and Capitalism


Statement of ZSP Warsaw


ZSP Warsaw wil actively oppose the marches organized by right-wing organizations in Warsaw 11 of November. We are not only against the right-wing groups such as ONR, and their storm trooper subculture, but also against all the proponents of authoritarianism, xenophobia, racism and capitalism who propagate their conservatice and antisocial world view, regardless of whether they dress in suits or Lonsdale and Thor Steinar shirts.


The politics of the right-wing offer nothing to the working class except for ideological poison which drives people further apart and strengthens the authority and power of small elites.


Nationalism – this is the ideology which pits people from different lands against each other when internationalism is needed more than ever to combat the manoeuvres of global capital.
Racism – functions essentially like nationalism, promoting hatred for no reason, creating false scapegoats for societal problems created by factors such as capitalism.


Fascism – extreme authoritarianism which will never solve the problem of a lack of democracy in the liberal-parliamentary system. The cult of leaders and totalitarian dictatorships of parties can come in different colours, brown and red and sometimes mixed. Each of these forms of power aim to destroy real grassroots social movements. During the period around the Second World War, people from both tendencies murdered workers fighting for their rights.


Capitalism – the tool which allows elites to accumulate wealth, power and control over the means of production – pushing even more social groups into the abyss of unemployment, homelessness and poverty. The ideological screen of capitalism is liberal democracy, which in its hyprocisy announces its fight against fascism and nationalism, although it is the best medium for these tendencies.


We oppose the spread of these toxic ideas and call instead for human solidarity, internationalism and libertarian communism based on direct democracy. We oppose centralization with self-management at the workplace and in the community.


We look critically on those antifascists who come from the liberal tendency and call for opposition against fascists from ONR, at the same time expressing their acceptance of the worst antisocial politics of neoliberal capitalism. Capitalism is a system just as deadly as fascism and is responsible for the death and misery of millions of people. Modern ghettos for the excluded are created on the orders of the neoliberals which the loud applause of the neo-liberal media – with Gazeta Wyborcza at their head. Therefore, being antifascists, we are the enemies of the propaganda line represented by Gazeta.


We call on those who share this opposition to capitalism as much as fascism to join the anticapitalist blok on Nov. 11.
SOLIDARITE
 
Messages: 346
Inscription: Dimanche 22 Fév 2009 10:24

Re: Manifestation pour le droit à l'avortement

Messagepar SOLIDARITE » Vendredi 12 Nov 2010 1:13

permier jet de traduction ... Améliorations bienvenues

============

Pourquoi nous ne participons pas à la “coalition antifasciste du 11 novembre”.

Contre l’intégration dans la gauche parlementaire, les mouvements sociaux subventionnés par l’état et l’établissement libéral.





Contexte

Le 11 novembre est la fête nationale en Pologne. Chaque année, les groupes patriotiques et d’extrême-droite défilent pour l’occasion.

La section polonaise de l’AIT (ZSP-AIT) s’est toujours dressé contre la diffusion du fascisme rampant, du racisme et de toute idéologie de droite.. Nous nous sommes toujours opposés activement à de telles marches et nos membres à titre individuels ont toujours, avant même la naissance de notre organisation il y a quelques années, ont été parmi les principaux opposants à ces groupes défilant le 11 novembre.

Alors que dans le passé, les actions contre les defiles fascists étaient essentiellement informels ou organises par le mouvement anarchiste, la présente « coalition du 11 novembre » est – de notre point de vue – symbolique de la dégradation de certaines tendances anarchistes politiques et de leur intégration dans des politiques libérales au sens large.

Coopération avec les libéraux (1)

Ceux qui voulaient devenir quelque chose comme les organisateurs officiels des évènements anti-fascistes décidèrent l’an passé que leur but principal était de créer un large regroupement anti-fasciste, pour tout le monde. Même si cela peut apparaître logique si on regarde à la surface, cela signifiait en fait en pratique l’organisation d’un évènement pour l’établissement libéral et de gauche. Le principal porte parole de cette coalition faisait partie du comité éditorial du principal journal de l’établissement, ce qui a été fortement critiqué par tous les anarchistes sociaux de Varsovie. Dans le même temps, la coalition a déployé beaucoup d’efforts pour pousser les anarchistes sociaux de son côté, même si ces derniers simplement ignoraient les rassemblements des libéraux et s’engagaient dans l’action directe.

Quoiqu’il en soit, le principal organe d’expression de l’action anti-fasciste est devenu un journal de l’établissement. Cette année, il a joué un rôle encore plus grand, mobilisant les gens en les appelant à se dresser contre le fascisme. Dans le même temps, il pratiquait la censure contre les journalistes qui voulaient écrire des articles sur les mouvements sociaux génants pour le capital. Dans un autre ville, un des rédacteurs du journal a même essayé de s’emparer de l’organisation de la manifestation « antifa », de la même façon que le Maire qui est dans la course électorale pour sa réélection.


Critical feelings towards neoliberalism are effectively manipulated by nationalists and various right-wing populists thus the role of the ideological mouthpiece of neoliberalism in Poland and Europhoria has served as an additional argument used to support the right-wing mobilization.


Nous avons également noté que l’implication de la presse de l’établissement, des organisations subventionnées et des parties de gauche a seulement augmenté l’importance de l’évènement organisé par les fascistes, et ainsi a largement aidé les fascistes à mobiliser. Alors qu’il y a seulement deux ans, ces derniers n’étaient pas plus d’une cinquantaine, maintenant is sont for de plusierus centaines à Varsovie … et mobilisent des nombres équivalents dans différentes villes. Malheureusement, nous observons que une certaine partie de ce mouvement fasciste est motivé par une réaction double contre le néolibéralisme dominant en Pologne et contre le rôle de l’Union Européenne. Des sentiments critiques contre le néolibéralisme sont en effet manipulés par les nationalistes et différents populistes de droite,

Alors que le movement antifasciste à Varsovie était auparavant anti-partis (et même l’an passé les partis politiques avaient été priés de ne pas venir avec leurs drapeaux ou leurs banderoles), cette situation est désormais inversée. Cette situation est pour le moins problématique quand on prend en compte le fait que les personnes qui étaient à nos actions la semaine dernière ou avec qui nous avons coopéré sont maintenant dans la course électorale … sur la liste du Parti Socialiste (SLD).

Une telle degradation de la gauche ne peut être laissée sans commentaires. Pendant la décennie passée, même les individus étatistes qui se considéraient de gauche essayaient de construire des mouvements ou partis en dehors du Parti socialiste, l’ancien parti au pouvoir qui est responsable, entre autres choses, des attaques contre le code du travail, la libéralisation des services publics, l’introduction de la taxe sur les loyers, et d’autres formes d’aides au business, l’envoi de troupes en Irak, la mise en place des centres secrets de torture de la CIA, l’invitation au gouvernement US de placer ses bases de missiles sur le territoire polonais, etc … Il y a quelques années, à chaque occasion où des membres du ZSP-AIT attaquaient la politique du SPD, $ils recevaient un chaleureux soutien de gens qui se considéraient à gauche du SPD, ou d’une sorte de « gauche authentique ». Aujourd’hui, les mêmes nous supplient d ne ^lus faire de campagne anti-éléctorales contre eux. Certains d’entre nous ont même été invité à une rencontre avec des dirigeants du SPD, pendant laquelle ils ont dû subir les tentatives naïves de les acheter, y compris avec la proposition d’incorporer certaines de nos propositions politiques dans leur programme politique. Mais notre vision politique n’a pas été altérée et nous leur fait part de façon parfaitement claire de nos positions.

Alors qu’il auait été difficilement imaginable pour des anarchistes auto-proclamés de se tenir côte à côte sur les barricades avec le PS il y a quelques années, ils sont maintenant dans la même coalition, avec d’autres groupes qui soutiennent le parti socialiste, et mëme une ONG dont le fondateur et leader est candidat pour le PS. Dans un tel contexte, l’action du 11 novembre est leur seule chance d’apparaître parmi les anarchistes, les gauchistes et les libéraux et d’essayer de les convaincre qu’ils sont un authentique parti de gauche. Les personnes qui avaient l’habitude de s’organiser autour du mouvement anarchoféministe sont aujourd’hui englués dans la coalition et des rassemblements tel que le « réseau féministe de gauche ». Leur site internet, qui s’appelle Le Portail Electoral féministe « Isabelle Jaruga-Nowacka » (d’après une politicienne du PS, morte dans l’accident d’avion présidentiel en avril dernier), est en lien avec la page de la Coalition antifasciste et est clairement orienté vers l’augmentation de la participation des femmes de gauche aux projets réformistes par la politique électorale.

De tels groupes ne sont pas seulement problématiques, ils sont plutôt symboliques d’une tendance à l’intégration de certains anarchistes dans la gauche et les projets libéraux et/ou l’apologie qui en découle des politiques à chier de ces groupes.

Ensuite, nous avons à souilgner aussi le nombre de personnes, parmi les organisateurs de l’action, qui financent leur activité – et y compris en partie cette action – en utilisant des fonds de l’état ou des partis.


A côté des groupes qui participent aux élections et des libéraux, ilfaut aussi mentionner la participation de patrons, comme celui de la librairie/ café Falanster, contre qui le ZSP-AIT a livré un conflit social. Mais il est vrai que dans la Coalition son nom a été changé en « collectif Falanster ». Depuis quand les « collectifs » ont-ils des patrons qui en sont les propriétaires et peuvent embaucher et licencier à leur gré ? Pour nous, nommer une entreprise capitaliste (même alternative) comme « collectif », c’est la même chose que de considérer que les candidats et les politiciens du Parti Socialiste font partie du mouvement.

Un tel movement n’est pas le notre. Nous restons opposés au parlementarise et aux partis politiques, opposé au soutien de l’état, au capitalisme déguisé sous les lables de « consommation alternative (bio)», ou « commerce équitable ». Nous sommes opposés à l’idéologie néolibérale qui tel un vers fait son chemin dans la conscience des jeunes comme un paquet global composé des politiques éconmiques néolibérales accompagnées des politiques libérales individuelles et « lifestyle ».

Pour ces raisons, puisque nous voyons la soit disant gauche, les ONG, les anarchists libéraux “lifestyle” et d’autres s’embourber toujours plus profond dans les eaux boueuses de la coalition politicienne, cette année encore nous avons decide que notre lutte n’est pas seulement dirigée contre les fascistes, mais également contre le capitalisme et l’établissement néolibéral, aussi bien que contre les sociaux démocrates qui essayent de conduire les mouevemtns sociaux d gauche dans l’impasse des alliances politiques conciliantes.


(1) par libéral il faut entendre ici non les néo-libéraux économiques, mais la définition originelle : courant de pensé affirme la primauté des principes de liberté et de responsabilité individuelle sur le pouvoir du souverain.
SOLIDARITE
 
Messages: 346
Inscription: Dimanche 22 Fév 2009 10:24


Retourner vers Actualité hexagonale

cron