Le réformisme tue.

Les luttes en France...

Le réformisme tue.

Messagepar Lambros » Mercredi 03 Nov 2010 10:25

Texte écrit sous le coup de l'énervement, et diffé par les étudiant-e-s et sympathisant-e-s de la CNT-AIT... à diffuser !!


Le réformisme tue.

C’est donc (enfin) reparti. La fac est en grève, face à la réforme moisie des retraites. Travailler plus pour crever plus tôt. Oui mais voilà, si le fit d’être en grève est plutôt positif (même si une grève devrait être générale, autogestionnaire, illimitée et expropriatrice…) c’est la même rengaine qu’à chaque « mouvement ».

En effet, c’est le moment parfait pour les petit-e-s chefaillon-ne-s et autres carriéristes de se montrer au grand jour, face à la masse servile des étudiant-e-s. On y échappe pas. Le but ? Que les revendications de l’AG soient celles du parti/du syndicat. A la tribune, se succèdent les futur-e-s bureaucrates, et les mêmes tiennent la table. Le résultat est garanti. Un « comité de mobilisation » se crée ? Le « collectif jeune » (MJS, JC, Jeune Vert, NPA jeunes, UNEF et SUD Etudiant-e) n’en a que faire et continue son travail. Les revendications sont les siennes (retraite à 60 ans, 37,5 annuités, taxer le Kapital…). Et le « comité de mob » ?? Bin ce sont les mêmes personnes, ainsi que de rares futur-e-s encarté-e-s (parce que ça finit toujours comme ça).

Nous anarchosyndicalistes ne faisons parti d’aucun de ces collectifs, ni ne manifestons avec eux. Pourquoi ? C’est simple. Le réformisme flagrant des revendications nous dégoute, et encore, ce n’est rien par rapport au contrôle exercé par les organisations politicos/syndicales (et vice-versa) sur les grévistes. Le réformisme, c’est faire croire qu’en améliorant légèrement les conditions de vie, le système serait viable. C’est refuser d’abattre le système qui nous broie. C’est vouloir gérer la misère, comme le font les ainé-e-s du PS, PCF ? NPA, CGT et compagnie. C’est que oui m’sieur dame, 2012 arrive… Or, on ne gère pas la misère, on la détruit. Mais pour ça, il faut remettre en cause le salariat, source même de l’exploitation éhontée, et l’Etat, dont le rôle historique (quelle que soit sa « couleur ») est de nous réprimer, contrôler, enfermer, exploiter…

Le réformisme est l’allié naturel du capitalisme et de l’Etat. Leurs intérêts ne sont jamais remis en cause, simplement, c’est du « capitalisme à visage humain ». C’est pour cela que les organisations (ici étudiantes) ont la hantise de se faire déborder, de voir que leurs revendications on en veut pas (par exemple, lors du CPE, la création d’une tendance « NI CPE, Ni CDI » alors que les réformistes gueulaient « CPE non non non, CDI oui oui oui »). C’est pour ça que lorsque l’on a soumis à l’AG des propositions allant à leur encontre (dissolution du collectif jeune, et 60 ans c’est déjà trop), les carriéristes ont refusé de les soumettre au vote…

Enfin, il ne suffit pas de gueuler, mais bel et bien de proposer, de construire. Nous appelons à la création de collectifs autonomes, sans les chefs des syndicats et partis, où l’on décide nous même de ce qu’on veut faire, et comment. Parce que ce sont aussi ces gens là qui nous baladent depuis mars… Réinventer les pratiques de lutte, autogérer, prendre en main collectivement nos vies…

Le réformisme tue. Vive la Résistance Populaire Autonome ! Vive la guerre sociale !

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