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Dans ceux mails 2 comptes-rendus
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> - -- celui vu de la marche vers le dépôt carburant d'hier après midi
> - -- celui vu du dépôt carburant Lespinasse
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> Compte-rendu (un peu long) de la marche vers le dépôt :>
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> Deux assemblées populaires se sont tenues à Jean Jaurès à la fin de
> la manifestation. Au sein de l'une d'elle, l'idée d'aller se porter
> en soutien au bloqueurs du dépôt de carburant a été proposée. Les
> deux assemblées ont alors fusionné et la décision de partir a été
> prise.
> Dans l'engouement, n'ont pas été suffisamment considérées les
> conditions de réalisation de cette action : autrement dit, où aller
> exactement et comment.
> Du coup, certains de se diriger vers le métro (circulait le bruit
> que le dépôt -- ou la "raffinerie" -- se trouvait à 500m de la
> station barrière de Paris), et d'autres de se mettre en marche sur
> le boulevard de Strasbourg. Quelques cafouillages et réajustements
> plus tard, voilà finalement tout le monde réuni derrière la
> bannière, en route vers Arnaud Bernard. Personne ne sait -- ou
> n'affirme assez fort -- la localisation de l'objectif et le chemin
> qui y mène. Arrivés à Arnaud Bernard, certains proposent
> d'abandonner le projet et de se contenter d'un blocage au Carrefour
> de Compans-Caffarelli. La suggestion ne prend pas. Difficile
> d'estimer leur nombre, mais je dirais que ce sont environ deux cent
> personnes qui s'engagent alors sur l'avenue des Minimes. Le cortège
> est légèrement encadré par une voiture de police en queue, une moto
> qui va et vient et une dizaine de bacqueux en civil veillant à
> notre sécurité.
> La petite troupe est plutôt joyeuse. Sur le trottoir, les gens
> manifestent leur sympathie. La circulation n'est pas totalement
> entravée car souvent nous n'occupons qu'une des deux voies de la
> chaussée.
> Toutefois, règne en permanence un quelque chose indécis, de flou.
> Chemin faisant, c'est difficilement que nous gagnons plus
> d'informations sur l'itinéraire à prendre.
> Au sein du cortège, une quinzaine d'encagoulés s'acharnent à
> disposer sur la chaussée les barrières et autres plots qu'ils
> trouvent de temps à autre. Cela cause à deux reprises quelques
> frictions, mais rien de grave.
> Puis vient le moment où un restaurateur, sur le perron de son
> établissement, nous affirme que nous touchons au but. Encore 500m
> et nous serons au dépôt/raffinerie (car à ce moment, encore, il y a
> une incertitude sur l'objectif dans les propos des marcheurs).
> Au rond point de la RN 20 (avenue des Etats-Unis) où se situe le
> garage Citroën nous prenons l'impasse de Fondeyre et arrivons
> devant une complexe industriel estampillé "STMC" (ou un acronyme
> proche). Un cordon de gardes mobiles (une quinzaine) nous empêchent
> de tourner à droite pour emprunter l'avenue de Fondeyre. Un
> dispositif plus léger (une voiture, une moto, deux-trois gars)
> bloquent à gauche la rue Frederico Garcia Lorca, qui mène au canal
> latéral. Dix minutes plus tard, après discussion sous l'oeil de
> policiers en civil impatient que la situation dégénère (ils ne se
> privent pas de le répéter entre eux), le cortège décide de battre
> en retraite et de revenir sur le rond point de la RN20.
> Finalement, personne ne sait si il y a bel et bien des bloqueurs
> dans l'usine "STMC"... Mais il est admis que l'action est finie et
> que nous n'avons plus qu'à rentrer. Le temps d'en discuter, le rond-
> point est bloqué (il est toujours plus aisé de discuter au milieu
> de la chaussée). Les gardes mobiles se déploient (et ont
> visiblement reçu quelques renforts) et nous repoussent sur les
> trottoirs, sans heurts. Dans tous les cas, ils ne nous laissent pas
> la possibilité de continuer la marche sur la RN20 (car en réalité,
> nous sommes encore à 12km du dépôt de Lespinasse...). La presse est
> présente, et on compte bien cinq personnes qui filment ou
> photographient en permanence.
> Les encagoulés décident de partir le métro. Les autres continuent
> la discussion au niveau du rond-point pendant dix minutes puis se
> dirigent à leur tour vers la station La Vache. Certains parlent
> d'aller à Matabiau rencontrer des cheminots. Toujours est-il que
> pendant que nous marchons, nous apprenons par téléphone que 5
> personnes ont été arrêtées au métro. Les gardes civils nous
> emboitent le pas. Au métro, nous sommes accueillis par une
> vingtaine de policiers. En discutant avec ls employés de sécurité
> de Tisséo, nous apprenons que de la casse a été commise dans le
> métro et sur des bus (ici ou ailleurs ? ce n'est pas clair). Des
> témoins disent que les arrestations d'encagoulés ont été
> particulièrement musclées.
> Sur indymédia il semblerait que ce soient 3 personnes qui se soient
> faites arrêtées.
> cf : http://toulouse.indymedia.org/spip.php?article45665
>
> Bref, on se réjouira qu'une dynamique collective ait enfin réussi à
> surgir des assemblées populaires de fin de manif, mais on
> regrettera le haut degré d'incertitude qui l'a accompagnée. Un peu
> à nos dépends, il semblerait toutefois que ce ne fut pas vain, si
> cela a permis de retenir une part des effectifs de police et de
> gagner le temps nécessaire aux bloqueurs de Lespinasse pour appeler
> les médias.
>
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>
> bilan dépôt de carburant de lespinasse.>
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>
> a) Le 19 octobre 2010 après l'assemblée pop. en fin de manif la
> décision a été de rejoindre le blocage du dépôt de lespinasse.
> Nous sommes partis en voiture et non à pieds avec les autres (qui
> ne sont jamais arrivés). pour le récit des marcheurs voir seb.
> Arrivée sur place surprise: seulement trois "total" (des délégués
> du personnel sur leur temps de délégation! donc pas gréviste!) et 30
> cheminots du tri de st jory (presque tous cgt). 5 minutes après
> notre arrivée la gendarmerie débarque pour renifler le terrain et
> expliquer que les gardes mobiles arrivent tout de suite pour lever
> le blocus.
> le consensus général est, à ce moment là, de reculer gentiment à
> l'arrivée des casques (à part un cheminot surexcité, vite calmé par
> ses
> "camarades").
> >
> Les casqués ont mis plus d'une heure et demi à arriver (au grand
> dam des gendarmes) grâce au cortège de l'assemblée qui les a occupé
> pendant ce temps là!> Ce qui a donné le temps aux "médias" (7-8 photographes avec carte
> de presse+ m6 + tv bruits) d'arriver sur le site. Sans ça, pas
> d'image du blocage!Petite ag cheminote devant les caméras. en
> réalité petit discours
> d'autocongratulation du responsable syndical cgt, qui n'a rejoint
> le site qu'a l'arrivée des caméras! Enfin de la caméra.>
Bref, vote de la reconduction de la grève à l'unanimité moins une
> abstention et décision de tenir l'ag suivante au local syndical à
> st jory à 10h30! Je lui ai alors fait remarquer qu'ils étaient
> heureux de notre soutien mais que nous ne pourrions pas accéder au
> local le lendemain matin! sans compter qu'il venait d'annoncer le
> soutien qu'ils comptaient apporter au blocage de l'aéroport le
> lendemain matin!
> Sa réponse a été un sourire ironique et une légitimation de sa
> réaction
> protectionniste. Ils sont content de nous voir quand il y a des
> crs mais pour partager les luttes c'est circuler il n'y a rien a
> voir!
> Je vais donc y aller quand même demain. nous verrons bien.
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