L'heure n'est pas de battre en retraite

Les luttes en France...

Re: L'heure n'est pas de battre en retraite

Messagepar jack » Mardi 09 Nov 2010 10:18

L'heure n'est pas de battre en retraite, discutons des modalités du combat, se poser la question d’où en est la lutte? discutons du mouvement, de comment lutter!

Réunions publiques du CCI En France : "Lutter oui ! Mais lutter comment ?"

Nous sommes des centaines de milliers à participer aux manifestations organisées par les syndicats, mais la plupart d’entre nous sont frustrés par la façon dont celles-ci se déroulent. L’expérience passée nous a enseigné que ces journées d’action à répétition sont des balades stériles. Si nous ne réagissons pas, si nous ne prenons pas la parole pour décider ensemble de comment faire pour mener et développer notre lutte, l’ensemble des attaques contre nos conditions de vie, dont celle sur les retraites, nous seront imposées, et d’autres suivront.
C’est pour cela que nous invitons à venir débattre, salariés, chômeurs, précaires ou retraités, pour briser l’atomisation que nous impose ce système et élaborer ensemble des méthodes de lutte.

Caen : 27 novembre à 17h
Rendez-vous à 16h45 à l'arrêt du tramway "CROUS-SUAPS", ligne A et B

Nantes : 20 novembre à 16h
3 rue de l'Amiral-Duchaffault (quartier Mellinet)

Lille : 13 novembre à 14h30
MRES, 23 rue Gosselet.

Lyon : 20 novembre à 17h
CCO, 39 rue Georges Courteline à Villeurbanne (bus : 27, 37, 38, arrêt Antonins)

Paris : 13 novembre de 15h à 18h
CIPC 21 rue Voltaire, Métro Rue-des-boulets (11°), salle verte

Marseille : 27 novembre à 17h
Association Mille Bâbords, 61 rue Consolât, métro Réformés

Toulouse : 27 novembre à 15h
Restaurant On'Nador, 5 rue de l'université du Mirail (métro Mirail-Université)
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Re: L'heure n'est pas de battre en retraite

Messagepar lucien » Jeudi 11 Nov 2010 23:50

C'est le 1er avril ??
Le monde ne se compose pas d'anges révolutionnaires, de travailleurs généreux d'une part, de diables réactionnaires et de capitalistes cupides de l'autre.
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Re: L'heure n'est pas de battre en retraite

Messagepar goldfax » Vendredi 12 Nov 2010 11:33

Ils prennent le forum pour leur vitrine, on dirait... :shock:
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L'heure n'est pas de battre en retraite

Messagepar anonyme » Mercredi 17 Nov 2010 18:08

La dialectique peut-elle casser des vitres?

Considérations sur le 16 octobre, ses suites et la répression du mouvement

À la suite des arrestations lors de l’action organisée le 16 octobre par l’assemblée «Grève-blocage-sabotage. Premier round, on continue !», celle-ci a décidé d’écrire collectivement le texte qui suit.

Dans le mouvement en cours, la grève se heurte à certaines limites. L’encadrement législatif du «droit de grève» avec les réquisitions qui forcent les grévistes à travailler sous la menace de la prison, le service minimum et l’interdiction des occupations cherchent à limiter les effets de la grève. La légalisation de la part la moins efficace des luttes et la pénalisation de leur part la plus offensive est une des méthodes pour les contrôler — même si le mouvement, quand il est en recherche de puissance et de commun, ne se focalise pas sur ces distinctions et que pour lui la légalité n’est pas une frontière infranchissable ni l’illégalité un but en soi.
Il en va de même pour la manifestation. Le premier des dispositifs répressifs, c’est le parcours négocié et encadré par les flics, la collaboration des services d’ordre syndicaux et l’attention à ce que tout demeure sous contrôle. Chercher à sortir de ce dispositif, c’est tenter de constituer une force collective, se réapproprier la rue et sortir du simple comptage des forces en présence. C’est ce qui s’est passé le soir du samedi 16 octobre, lorsqu’un groupe de plusieurs centaines de personnes a quitté le rassemblement officiel pour tenter d’occuper l’opéra Bastille dans l’idée d’y tenir une assemblée générale et perturber la retransmission en direct du spectacle. Ce type d’action a eu lieu un peu partout et participait d’une dynamique générale. Ailleurs aussi, on cherchait à sortir du cadre institué des manifestations.
À l’issue de cette tentative, on compte une quarantaine de personnes interpellées et placées en garde à vue. La garde à vue (reconduite automatiquement à 48 heures) est utilisée par les flics comme une punition en tant que telle. Sur ces quarante personnes, huit sont poursuivies, certaines pour participation «à un groupement, même formé de façon temporaire, en vue de la préparation, caractérisée par un ou plusieurs faits matériels, de violences volontaires contre les personnes ou de destructions ou dégradations de biens» et violences sur agents. Parmi les arrêtés se sont aussi trouvés des gens qui étaient déjà sous contrôle judiciaire pour des poursuites liées à des actions antérieures. Leur contrôle leur interdisait de se rencontrer : interpellés tous deux ce soir-là, ils auraient selon la justice violé cette obligation. L’argument ne tient pas : ils ont été arrêtés en compagnie de dizaines de personnes et l’action, appelée publiquement, rassemblait des centaines de personnes. Convoqués par un juge d’instruction, ils ont reçu un avertissement avec menace de réincarcération «la prochaine fois». Cinq des huit qui vont passer en jugement sont aussi placés sous contrôle judiciaire.
Au final, ce qu’on leur reproche, c’est d’avoir participé à une manifestation au lieu de faire profil bas et de rester chez eux. Le contrôle judiciaire est une méthode d’intimidation et d’isolement. Il s’agit d’interdire à certains de fréquenter certains lieux, de voir certaines personnes, d’avoir certaines attitudes : bref il revient à empêcher ceux qui sont dans le collimateur du pouvoir de participer à la contestation sociale sous peine d’emprisonnement. Au total, la répression, comme toujours, se décline en plusieurs versions, s’individualise de manière à briser les solidarités collectives.
Ce qui est juridiquement réprimé dans la participation à cette manifestation, c’est d’avoir été partie prenante d’une action au cours de laquelle quelques vitrines de banque ont été brisées. L’idée, assez bien illustrée par l’usage de cette fameuse «loi sur les bandes» récemment votée, c’est que la simple participation à un rassemblement, un «attroupement» ou une action nous rend pénalement coresponsable de tout ce qui s’y passe. Pour autant, on le voit bien, c’est le fait même de sortir des cadres institués et des formes d’organisation habituelles qui est visé.
Soyons clairs : s’en prendre à un symbole du capitalisme en brisant une vitrine de banque n’a rien d’exceptionnel ni d’incompréhensible. Des pratiques offensives comme des sabotages ou des affrontements avec les flics font partie intégrante de la lutte d’hier comme de celle d’aujourd’hui. Mais on voit actuellement que la répression touche non seulement ceux qui sont directement accusés de mener ces attaques, mais aussi tous ceux qui les entourent. Ces lois ont pour objectif de ne rendre possible que les actions encadrées par des services d’ordre, où les participants doivent se fliquer eux-mêmes, et où rien ne peut jamais se passer. Tout vise à policer nos pratiques et nos esprits.
Dans le discours policier et médiatique, l’attaque d’une vitrine de banque devient l’œuvre des «casseurs». Ce terme, utilisé exclusivement dans le but de disqualifier les pratiques d’action directe est une catégorie abstraite construite de part en part. Celle-ci gomme une réalité sociale complexe et la dessaisit de tout contenu politique. Ces pratiques deviennent de la destruction purement asociale, sans perspective ni sens.
Qu’on dise que les casseurs «ne sont que des voyous» ou qu’on imagine, comme c’est si souvent le cas aujourd’hui, qu’il s’agisse de flics déguisés et infiltrés dans les manifestations relève, au fond, d’un même raisonnement : le «casseur» est étranger à la lutte, extérieur au mouvement.
Il est vrai que, depuis quelques années, des flics en civils ont de moins en moins peur de venir au cœur des manifestations pour procéder à des interpellations. Il est important de ne pas les tolérer et, lorsqu’ils sont clairement identifiés, de les chasser dans la mesure du possible. Cependant, cela a fait monter la paranoïa au point que certains voient des flics partout. Surfant sur le complotisme ambiant, des politiciens ou des syndicalistes comme Mélenchon et Thibault ressortent un discours vieux comme le stalinisme : tout ce qui leur échappe et qu’ils ne peuvent contrôler est accusé d’être manipulé par les flics.
L’hystérie politicienne et médiatique a crû autour de l’épisode du «casseur ninja», comme l’a appelé la presse. À partir d’images confuses diffusées sur Internet, les théories les plus délirantes ont proliféré : l’action de l’Opéra était organisée par des flics, ou en tout cas voulue par la préfecture, des journalistes étaient déjà positionnés pour diffuser des images de violence au 20 heures, etc. Sous couvert de complotisme ressort l’idée que tout ce qui offensif et illégal ne peut avoir lieu que si le pouvoir en est à l’origine ou du moins laisse faire. On se persuade si bien de la toute-puissance de l’État que le moindre acte de révolte devient suspect. Le contrôle social est tel qu’il s’insinue dans les cervelles qu’il est impossible d’y échapper. On en arrive à une identification entre la barrière du légal et le champ du possible.
Cette frénésie, cette confusion, alimentent directement la répression : les flics se sont lancés, brigade criminelle en tête, à la recherche des protagonistes masqués de la vidéo et ont déjà incarcéré quelqu’un sous cette accusation. (Il est à Fleury-Mérogis jusqu’à son procès le 6 décembre prochain.) Dans d’autres villes aussi, par exemple à Nanterre et à Lyon, l’obsession des casseurs pousse la police à utiliser des moyens d’enquête sophistiqués, le plus souvent dédiés au grand banditisme, pour retrouver ceux qui se sont affrontés avec les CRS : photos haute résolution depuis un hélicoptère, recherche d’ADN sur des cailloux, etc.
Ainsi, tout concourt à ce qu’on devienne notre propre flic : la peur et la paranoïa, le souci de la légitimité du mouvement, la répression ciblée sur tous ceux qui veulent sortir des sentiers battus.
Il nous faut rompre cette paranoïa et l’individualisation causée par la répression en s’organisant collectivement. Prochaine assemblée «Premier round, on continue !» le mercredi 17 novembre, 5-7-9 rue du capitaine Marchal, à 19 heures.
anonyme
 

Re: L'heure n'est pas de battre en retraite

Messagepar douddu » Mercredi 17 Nov 2010 19:29

Et bien oui ce texte découvre que la lutte sociale est faite aussi de manipulation , que tous les coups sont permis . En plsu le pouvoir n'a pas donné toute sa mesure et pour s'en faire une idée ,j'aiguillerai sur Caen et Montreuil , où il est pas passé loin de tuer des gamins .....

Maintenant il faut alors re-parler stratégie . En clair les cagoules , la petite casse , c'est le terrain du pouvoir , il faudrait peut être en sortir , non ?

la répression ciblée sur tous ceux qui veulent sortir des sentiers battus


oui , mais celui qui pense que "hors des sentiers battus" il n'y a qu'un seul chemin sera plus battu encore .
douddu
 

Re: L'heure n'est pas de battre en retraite

Messagepar Invité » Mercredi 17 Nov 2010 23:12

Tract réponse trouvé chez moi...

Ce texte n'a rien à envier aux manipulations du pouvoir...

Assimiler les débats qui ont eu lieu sur cette "action" à une discussion paranoiaque autour d'une vidéo ambigue voire bidonnée, c'est oublier que de nombreux commentateurs ont assisté et/ou participé à l'évènement: leur parole n'est pas moins légitime que celle des auteurs de ce texte.

Première manipulation.

Vient ensuite cette phrase

"Au final, ce qu’on leur reproche, c’est d’avoir participé à une manifestation au lieu de faire profil bas et de rester chez eux."

Non, il n'a jamais été reproché cela. Rentrer chez soi ce soir là, ce n'était pas faire profil bas, c'était par exemple préparer comme l'ont sans doute fait des milliers de manifestants ce soir là, des actions, des AG, des tracts, des réunions informelles, rédiger des CR de la manif.

Ne pas agir là ou des centaines de flics attendent, ce n'est pas faire profil bas.

Utiliser une manifestation de masse, simplement pour échanger, discuter, passer un moment de fraternité avec des camarades, ce n'est pas faire profil bas.

Ce qui a été reproché, donc, c'est déjà cette conception du "profil bas", opposée à la conception du "profil haut": mieux vaut une action qui a toutes les chances d'échouer que rien du tout.

C'est comme ça aussi que le profil haut se transforme en profil hautain: aucune critique n'est acceptable puisque nous avons fait "quelque chose" et que tu n'as "rien " fait.

Cela continue ensuite avec la manipulation consistant à dire qu'un parcours libre, en opposition au parcours "négocié" des syndicats ( en réalité il s'agit de concertation, et ce n'est pas la même chose) aurait eu lieu.


Ce soir là toutes les avenues étaient bloquées par la police en masse, le métro était saturé par un important dispositif policier également: le périmètre d'encerclement des forces de l'ordre était extrêmement vaste du côté parisien en gros jusqu'à Bastille.


Le choix était donc simple: remonter la manifestation ou rien: ce n'est pas un parcours négocié, c'est un parcours imposé.

Voilà ce qui s'est passé , un parcours aussi balisé que celui des syndicats d'un point ultra fliqué à un autre point ultra fliqué.

Dans une ambiance ultra fliquée: en effet ce texte reste volontairement vague sur le nombre de policiers en civils présents DANS le cortège "sauvage": en l'occurence au moins 80.
D'ou les questions parfaitement légitimes sur l'incident avec les deux personnes dont l'une casse une vitrine en prenant son temps tandis que l'autre agresse un manifestant qui interpelle en le prenant par le bras le premier destructeur de vitrines.

1) aucune arrestation n'a lieu: donc la police au mieux se fiche éperdument de cet acte hautement révolutionnaire de destruction de la marchandise
2) ce qui ne pose pas moins une question: le tract de l'action appelait au blocage pas au cassage de vitrines: qui prend les décisions collective dans ce groupe ? Y-at-il là comme dans les actions syndicales , des gens qui décident avant, disent ce qu'elles veulent et les couillons et couillones qui se retrouvent devant le fait accompli éventuellement générateur de répression ?

3)Que signifie cette violence contre un passant qui ne frappe pas le destructeur mais estime que l'acte n'est pas stratégiquement adapté ? Et ce quand le passant est aussi un manifestant en lutte, légitime à considérer que cette action n'est pas adaptée comme d'autres considèrent qu'elle l'est ? En quoi est-elle différente de l'autoritarisme des SO, qui eux aussi considèrent les manifs comme leurs manifs ?

Enfin, il faut questionner cette affirmation selon laquelle dans cette action il se serait passé quelque chose: de fait oui.

Des gens ont décidé de remonter une manifestation à contre courant, et de l'utiliser pour leurs propres objectifs tout en méprisant au fond les prolétaires qui luttaient ce jour là, vu comme des veaux qui font profil bas et rentrent chez eux ensuite, opposés aux rebelles de l'action.

Ces gens ont choisi en connaissance de cause de faire quelque chose d'illégal face à un dispositif policier manifestement préparé ( évidemment puisque la méthode était la même que celle de la manif précédente ) et de risquer une répression prévisible.



Ils ont agressé un manifestant, peut-être réformiste, peut-être "profil bas", mais en tout cas pas un bueraucrate, pas un membre des SO pour imposer leur vision politique.


Une vitrine a été cassée. L'objectif affiché ( après l'action...) n'a pas été atteint. La répression a frappé.

La police comme les médias ont largement relayé cet évènement bien plus que d'autres actions réussies faites ce jour là.


La vitrine va bien, elle a été remise à neuf.
la dialectique du vide radical a elle pris un coup de vieux.


Dans ces conditions, mieux valait rentrer chez soi.
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Re: L'heure n'est pas de battre en retraite

Messagepar zebulon » Vendredi 19 Nov 2010 15:52

anonyme a écrit:Il nous faut rompre cette paranoïa et l’individualisation causée par la répression en s’organisant collectivement.


Comme le dit Douddu n'y aurait t-il qu'un seul sentier en dehors des sentiers battus ?
N'y a-t-il qu'un moyen de "s'organiser collectivement", une seule forme de lutte ?
Sur la problèmatique des stratégies que soulève ici explicitement Douddu, je crois qu'il y a effectivemnt besoin de s'arrêter un peu.

Pour ma part, les choses sont claires et il n'y a pas qu'un seul sentier de lutte, avec une seule forme de lutte, en dehors des sentiers battus. Je crois qu'accepter ça c'est la première des choses que nous ayons tous (!) à faire. Concrètement ça veut dire quoi ?
Ça veut dire que tous nos combats pour la Sociale peuvent être complémentaires, mais pas complémentaires n'importe comment. Je m'explique :

Si certains veulent se mettre des cagoules sur la tête, qui peut les en empêcher ? Personne ! C'est leur sentier à eux et ils ont le droit d'emprunter ces sentiers là.
Le problème, car gros problème il y a, c''est quand, de manière non décidée collectivement, ces encagoulés décident d'imposer leur forme de lutte... Là moi je dis : tu me fais chier avec ta cagoule ! Tu me mets en danger avec ta cagoule ! T'attire la flicaille, qu'attend que ça, avec ta cagoule ! tu vas faire foirer notre action décidée collectivement avec ta cagoule ! Tu sabotes notre action collective avec ta cagoule !Tu sers le pouvoir à ce moment là puisque tu es sur le point de saboter mon action auto-organisée collectivement, que craint le pouvoir, avec ta cagoule !
Entendons nous bien. Je ne dis pas là que t'as pas à te foutre une cagoule sur la tête ! Non ce n'est pas ce que je dis et je suis contre cette idée là que je trouve hautaine. Qui serais-je pour te dire de pas foutre ta cagoule si t'en a envie ! Non ! Ce que je te dis, c'est qu'en dehors des sentiers battus, il y a pas qu'un seul et unique sentier, il y en a autant qu'on veut en construire, qu'on veut en imaginer ! Et ça c'est le top, et là c'est très bien . Et si tu fous ta cagoule , si c'est ce que tu veux c'est très bien... Mais pas n'importe où, pas n'importe comment. Le problème c'est quand on vient imposer sa forme de lutte à l'autre, c'est autoritaire !

Autant je ne peux pas t'imposer d'organiser tes actions sans ta cagoule, autant tu peux pas m'imposer d'organiser les miennes avec cagoules. Autant je peux pas venir faire une action avec toi dans un groupe ou tout le monde a sa cagoule sauf moi, car je serais le premier maillon de la piste policière. Sauf si vous vous en foutez que je vienne sans cagoule et ça c'est ensemble qu'on doit le voir.
Et pareillement, vous pouvez pas foutre votre cagoule au milieu d'une action collective non cagoulée, sans qu'on le décide tous ensemble collectivement au début...

En gros,
1) tu veux mettre ta cagoule, super ! mais pas au milieu d'une action non cagoulée, sauf si accordé d'un commun accord au début de l'action. (encore faut-il savoir se parler, ce qui est un autre gros gros problème !)
2) Je viens pas visage découvert dans une action cagoulée, sauf si accordé d'un commun accord au début de l'action.

Là oui, il y a compatibilité et complémentarité. Alors et seulement alors nous devenons plus forts car le Pouvoir s'affronte à 2 actions (voire plus) au lieu d'une ! Les deux actions sont respectivement cohérentes et concertées, donc pas de division en leur sein, donc plus fortes ! Dans ces conditions les flics doivent faires face à 2 fronts (voire plus), forts et cohérents, en 2 endroits différents (voire plus). En gros c'est tout bénèfe !

Par contre, s'il n'y a pas de respect de 1) ou de 2) :
C'est-à-dire si je débarque de fait, et donc de force, à visage découvert (avec d'autres copains) dans ton action, alors je te mets en danger, je mets en danger tes potes, je mets en danger ton action, je sabote ton action sur du court et du long terme, je t'impose ma forme de lutte, je suis autoritaire...
Et pareil, si tu mets ta cagoule au milieu d'une action auto-organisée à partir d'une assemblée de rue, c'est à dire où les gens sont sans cagoules (à moins que t'aille en cagoule acheter ta bagette tous les matins ?), alors tu me mets en danger, les autres personnes de l'assemblée avec, tu mets en danger l'action , tu la fragilises ou carrément la fait capoter, et tu perturbent sur du moyen-long terme l'organisation de futures actions de ce type, c'est-à-dire auto-organisées depuis la rue, depuis une assemblée de fin de manif, etc...
Comprendre ça c'est pas dur non ? Ben y'en a qui comprennent pas ça ! Faut le faire quand même non pour pas piger ça !
En tout cas là par contre c'est tout bénèfe pour le Pouvoir ! Y'a qu'une action au lieu de deux, une action foireuse car non concertée, et donc non cohérente, où les gens se disputent en son sein. Trop facile pour la poulaille d'attiser ces divisions stratégiques, par exemple de provoquer les uns, qui stigmatisés se feront défendre par une partie des autres et hop 3 groupes divisés, etc...

Non franchement personne n'a le droit d'imposer sa stratégie aux autres ! Personne ça veut dire personne ! Ni les procagoules, ni les anticagoules...
Donc que chaque stratégie s'élabore sereinement dans son coin, et là le Pouvoir commencera carrément à flipper. Là il y aura complémentarité et compatibilité.
Sinon, si on vient sur les plates bandes des autres pour imposer sa stratégie, alors là y'a plus de complémentarité et de compatibilité mais bien une concurrence malsaine et suicidaire ...


À méditer...
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À propos des assemblées populaires...

Messagepar zebulon » Mardi 04 Jan 2011 21:06

Salut,

le concept des assemblées populaires a pris cet automne !
Enfin !

Un exemple sur Toulouse :
http://tvbruits.org/spip.php?article1623
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