Tout le monde peut avoir des "coups de blues" (pas que politiquement d'ailleurs) mais bon actuelement, ca va bien, merci ! Nous recrutons (via notre travail de masse sur les entreprises du coin, l'action sur les sans pap et le "collectif unitaire" sur les retraites, et bon j'ai bon espoir sur certains défauts "de jeunesse" du npa.
Réunis suite à une proposition de cheminots de la Gare de l'Est et d'enseignants du 18ème en grève le 23 septembre dernier, nous, 90 salariés du rail, de l'éducation, de la Poste, salariés de PME de l'agroalimentaire, de l'informatique, chômeurs, retraités, étudiants, syndiqués et non syndiqués,
Pensons que la casse de nos retraites n'est ni négociable ni amendable, et que le projet du gouvernement doit être intégralement retiré.
Mais que cette attaque en cours contre nos retraites n'est que l'arbre qui cache la forêt: avec la crise du capitalisme, ce sont nos vies et celles de nos enfants, en termes de santé, d'éducation et d'emploi qui risquent d'être remises en cause.
Nous voulons que le retrait du projet gouvernemental permette d'exiger une répartition plus juste des richesses, en augmentant les salaires, en baissant la durée des cotisations, en cessant les exonérations de charges et toutes les subventions publiques accordées au patronat depuis des années, qui ont creusé délibérément le déficit des caisses de retraites, de la sécu et de l'assurance chômage, et ce, quels que soient les partis au pouvoir. Que nous soyons salariés, chômeurs, précaires, travailleurs sans-papiers, ces questions nous concernent tous.
Nous pensons que ce n'est pas en suivant la stratégie de l'intersyndicale, qui nous mène droit dans le mur, que nous pourrons faire reculer le gouvernement et le patronat. L'intersyndicale répète les mêmes vieilles recettes, celles de 2003, de 2007, de 2009, avec des journées d'action sans lendemain et des grèves catégorielles.
Nous pensons que seul un blocage offensif de l'économie peut nous permettre de faire plier le gouvernement: la question de la grève générale se pose.
Sur ces bases, nous pensons que nous devons décider nous-mêmes de nos revendications, de nos modes d'action et de notre agenda. Organisons-nous localement, sur nos lieux de travail et dans nos quartiers en AG souveraines, pour construire notre lutte, pour retrouver la joie et le temps de nous rencontrer, de discuter et de décider notre avenir ensemble.
Rendez-vous le samedi 2 octobre devant la gare de l'est à 12H30 pour rejoindre la manifestation, et à 13H30 devant le magasin GO Sport de la place de la République, pour organiser notre intervention dans le cortège.
Rendez-vous le mardi 5 octobre à 18h00 pour préparer la suite au bout de la voie 2 à Gare de l'est.
Gare de l'est, 28 septembre 2010.
SOLIDARITE a écrit: On passe devant le PS au cri de "strauss khan président !". Les socialistes apprécient modérémment ...
ADRESSE A TOUS LES TRAVAILLEURS
A l’initiative de cheminots de la Gare de l’Est et d’enseignants du 18ème, nous avons été une centaine de salariés (du rail, de l’éducation, de la poste, de pme de l’agro-alimentaire, de l’informatique…), de retraités, chômeurs, étudiants, travailleurs avec ou sans papiers, syndiqués ou non, à nous réunir le 28 septembre et le 05 octobre pour discuter des retraites et plus largement des attaques que nous subissons et des perspectives pour faire reculer ce gouvernement.
Nous avons été des millions à manifester et faire grève lors des dernières journées d’action. Le gouvernement ne recule toujours pas. Seul un mouvement de masse sera en mesure de le faire. Cette idée fait son chemin au travers des discussions autour de la grève illimitée, générale, reconductible et du blocage de l’économie…
La forme que le mouvement prendra est notre affaire. C’est à nous tous de le construire sur nos lieux de travail avec des comités de grève, dans nos quartiers au travers d’Assemblées Générales souveraines. Ils doivent réunir le plus largement possible la population travailleuse, coordonnés à l’échelon nationale avec des délégués élus et révocable. C’est à nous de décider des moyens d’actions, des revendications… Et à personne d’autre.
Laisser les Chérèque (CFDT), Thibault (CGT) et Cie décider à notre place, c’est se préparer à de nouvelles défaites. Chérèque est pour les 42 annuités. On ne peut pas non plus avoir confiance en Thibault qui ne revendique pas le retrait de la loi, comme nous n’oublions pas qu’en 2009 il buvait le Champagne avec Sarkozy alors que des milliers d’entre nous étaient licenciés, nous laissant nous faire battre séparément. Nous n’avons pas plus confiance dans les prétendus « radicaux». La radicalité de Mailly (FO) c’est de serrer la main d’Aubry en manif alors que le PS vote les 42 annuités. Quant à Sud-Solidaires, à la CNT ou l’extrême gauche (LO, NPA), ils ne nous offrent d’autres perspectives que l’unité syndicale. C’est à dire l’unité derrière ceux qui veulent négocier des reculs.
Si aujourd’hui, ils enfourchent le cheval de la grève reconductible, c’est surtout pour éviter de se faire déborder. Le contrôle de nos luttes sert de monnaie d’échange pour être admis à la table des négociations…
pourquoi ? Pour, comme il est écrit dans la lettre signée par sept organisations syndicales de la CFTC à Solidaire, « faire entendre le point de vue des organisations syndicales dans la perspective de définir un ensemble de mesures justes et efficaces pour assurer la pérennité du système de retraites par répartition. »
Peux-t-on croire un instant qu’il peut y avoir une entente possible avec les casseurs de nos retraites depuis 1993, avec ceux qui ont entrepris la démolition méthodique de nos conditions de vie et de travail ?
La seule unité capable de faire reculer ce gouvernement et les classes dirigeantes, c’est de s’unir public et privé, salariés et chômeurs, retraités et jeunes, travailleurs avec ou sans papiers, syndiqués ou non, à la base dans des AG communes et en contrôlant nous même nos luttes.
Nous pensons que le retrait de la loi sur les retraites est l’exigence minimale. Cela ne saurait suffire. Des centaines de milliers de vieux travailleurs survivent déjà avec moins de 700 euros par mois, pendant que des centaines de milliers de jeunes vivotent avec le RSA, quand ils l’ont, faute de travail. Pour des millions d’entre nous, le problème cruciale c’est déjà de pouvoir manger, se loger et se soigner. De cela nous ne voulons pas.
Oui, les attaques contre les retraites sont l’arbre qui cache la forêt. Depuis le début de la crise, les classes dirigeantes avec l’aide de l’Etat jettent à la rue des centaines de milliers de travailleurs, suppriment des milliers de postes dans les services publics. Et nous en sommes qu’au début. La crise continue et les attaques contre nous vont devenir de plus en plus violente.
Pour faire face, nous ne devons surtout pas avoir confiance dans les partis de la gauche (PS, PCF, PG …). Ils ont toujours gérés loyalement les affaires de la bourgeoisie en ne remettant jamais en cause la propriété privée industrielle et financière ainsi que la grande propriété foncière. D’ailleurs en Espagne comme en Grèce, c’est la gauche au pouvoir qui organise l’offensive du capital contre les travailleurs. Pour nos retraites, la santé, l’éducation, les transports et pour ne pas crever de faim, les travailleurs devront accaparer les richesses produites pour subvenir à leur besoin.
Dans cette lutte, nous ne devons pas apparaître comme défendant des intérêts catégoriels mais ceux de toute la population travailleuse y compris les petits paysans, marins-pêcheurs, petits artisans, petits boutiquiers, qui est jetée dans la misère avec la crise du capitalisme. Nous devons les entrainer et nous mettre à la tête de toutes les luttes pour mieux nous en prendre au Capital.
Que nous soyons salariés, chômeurs, précaires, travailleurs sans papiers et cela quelque soit notre nationalité, c’est toute la population travailleuse qui est dans le même bateau.
Rendez-vous pour en discuter en AG interpro
Mardi 12 octobre à 18h et le Mercredi 13 octobre à 17h Bourse du travail, métro République
Des travailleurs et précaires de l’AG interpro de la Gare de l’Est