Paris : les Verts et les mal-logés

Les luttes en France...

Paris : les Verts et les mal-logés

Messagepar lucien » Dimanche 24 Avr 2005 22:47

Petit extrait du communiqué à lire sur Indymedia-Paris : :roll:

Communiqué du collectif mal-logés en colère

Le collectif mal logés en colère a hier occupé hier le siège national des VERTS

Nous exigions le relogement de plusieurs foyers du collectif, relogement promis par Mr René Dutrey, président de la Siemp, élu vert au Conseil de Paris, président du Groupe Verts de Paris.Depuis deux mois nous n'avions eu aucune nouvelle de Mr Dutrey

Nous avons été évacués de force par les militants , salariés et élus VERTS le soir même.

Nous avons du garder notre calme face à des militants qui n'ont cessé d'accuser les blancs du collectif d'être des faux mal-logés, qui proposaient à une mère de famille ivoiriennne de partager son relogement avec sa fille, elle-même majeure et mère de famille, qui ont multiplié insultes et provocations., allant jusqu'à scander en chœur « fascistes, fascistes « , contre des SDF et des demandeurs de logement, dont une partie d'origine immigrée.

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lucien
 
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Messagepar Léa » Lundi 25 Avr 2005 8:54

Ouais c'était en milieu de la semaine dernière
Et ben.... :wink:

D'abord le communiqué d'action en cours par les mal logé-e-s :
http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=35568&id_mot=36#commentaires

Dans un premier temps donc, l'annonce publique des Mal logé-e-s sur Indy Paris :
http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=35724#commentaires
Lire aussi les commentaires...

Dans un second temps, la réponse publique des Verts-"luisants" :
http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=35726#commentaires
Et bien évidement, lire aussi les commentaires... :wink:

N'oubliant pas qu'au début du mois de février le local des Verts IdF au 5 rue d'Arcueil, 75014 Paris, avait déjà été occupé pendant plusieurs jours (et nuits).... Je sais pas pourquoi, mais moi, je le sens chaud le 1er Mai prochain :twisted:

Sinon, a titre informatif :
Collectif mal-logés en colère
23 bis rue Mathis
75019 Paris

à Monsieur Tony Dreyfus
Député maire du 10ème
Paris

Paris,le 27 mars 2005.

LETTRE OUVERTE

Monsieur le député maire,

Notre collectif regroupe des mal-logés de diverses situations, de différents arrondissements de Paris ou de banlieue. Le 22 mars dernier, nous sommes intervenus collectivement à la mairie du 10ème arrondissement, pour soulever le cas des demandeurs du collectif vivant dans votre arrondissement. Notamment celui de M.M’hammed C. demandeur d’un logement social de type F3 depuis 18 ans à Paris. Grâce à notre détermination nous avons finalement été reçus par Isabelle Besse, chargée de mission auprès de Sylvie Scherer, et par votre directeur de cabinet, M. Guillaume Renoud-Grappin.

Au cours de la discussion, M. C., a indiqué des adresses d’appartements de l’OPAC vides depuis des années dans l’arrondissement. A ceci, Mme Besse a répondu qu’ils ne lui seraient pas attribués et qu’il n’avait qu’à les « squatter » !

Mme Besse s’est de plus permis d’appeler la PMI où travaille en CDD la femme de M. C., et a déclaré à la directrice que M.C. accompagné d’une association de mal-logés avaient fait irruption et scandale à la mairie du 10ème, se demandant si celui-ci était ivre ( !), et exigeant des excuses.

De tels agissements sont tout simplement inadmissibles. Non seulement les mal-logés de la capitale devraient attendre des années en silence un hypothétique relogement, mais leur association pour défendre leur droit à un logement social, est réprimée par des responsables de la mairie qui se permettent de faire des pressions dans le domaine professionnel.

Nous ne tolérerons pas de tels procédés d’intimidation qui au delà d’être illégaux montrent les abus de pouvoir dont peuvent faire preuve des responsables communaux chargés au logement. Chantage au logement puis chantage à l’emploi, si quelqu’un doit faire des excuses, ce n’est certainement pas M. C. !

Il est sans doute embarrassant pour une chargée de mission auprès de l’adjoint au logement de se trouver face à des mal-logés pouvant citer des adresses précises d’appartements de l’OPAC qui restent vides !

Nous souhaiterions donc avoir des explications concernant l’attitude de Mme Besse. Et nous exigeons le relogement rapide de M.C. ainsi que l’assurance que plus aucune pression sur ses employeurs n’aura lieu de la part de la mairie.

Veuillez agréer, Monsieur, nos salutations distinguées.

Copies à :
Mme Sylvie Scherer, adjointe au maire du 10ème chargée du logement.
M.Bertrand Delanoë, Maire de Paris.
M.Jérôme Gleizes.

Lettre ouverte diffusée largement.
http://www.ac.eu.org/article.php3?id_article=986
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Messagepar Léa » Lundi 25 Avr 2005 12:29

Réflexions sur un fait social

La location d'appartement à Paris, comme fait social, demande une interprétation. Les responsables d'agences immobilières, qui prolifèrent d'une manière extraordinaire, vous en donnent une : il y a une grande demande et peu d'offres, c'est la raison pour laquelle les choses se passent ainsi. La loi du marché, comme "loi d'airain", en quelque sorte.

Ce n'est pas faux, évidemment, mais insuffisant.

D'abord parce que cette "loi d'airain" du capitalisme immobilier, n'est pas une fatalité. Elle n'est que la conséquence d'un système économique voulu par certains qui ont intérêt à le voir perdurer.

Ensuite parce que la situation du logement locatif à Paris représente ouvertement un imaginaire de l'insécurité qui s'infiltre dans tous les interstices de la vie quotidienne des Français. Il y a une logique interne qui relie les 60000 (et plus) détenus en prison aujourd'hui, pour quelques 45000 places environ, et les "garanties" demandées par les agences immobilières, au nom – paraît-il - des propriétaires, pour obtenir une location d'appartement. Le grand principe est : il faut se préserver ! Contre quoi ? Les "mauvais payeurs", les "gens qui font du bruit", les "chômeurs potentiels" (qui sont nombreux en ces temps d'incertitude), les "étrangers" (Le Pen doit être content). Je ne conteste pas un minimum de garantie. Notre société est ce qu'elle est, et l'esprit franciscain n'existe plus guère que dans les romans à l'eau de rose. Mais, entre une garantie légitime et ce qui est demandé aujourd'hui, il y a un gouffre.

De même qu'il nous faut voir régulièrement, pour être rassuré, les escouades de policiers déambulant dans les rues de nos villes, gros revolvers à la ceinture, aux allures de "rambos", aux sirènes tonitruantes, ou encore les pompiers, le SAMU, appelés à la moindre alerte, les agences immobilières imposent leurs philosophie sécuritaire dans la paperasse bureaucratique qui dresse une grande muraille de Chine contre les risques de la vie.

Les sociologues ont bien montré comment se construit et s'amplifie l'imaginaire de l'insécurité. A partir d'un fait insignifiant, les "on-dit" se développent, se répandent, imposent leurs significations dramatiques dépourvues de la moindre preuve. Tout un mécanisme imaginaire se met en marche, accentué, fortifié par les médias. C'est le cas pour les "délits et les crimes" supposés. C'est également du même acabit pour les échecs dans le paiement d'une location d'appartement. Pour un mauvais payeur, l'imaginaire de l'insécurité s'amplifie et le système de garantie augmente en intensité, secondé par les rumeurs, les "je vous l'avais bien dit".

La société française devient folle, comme bien d'autres dans le système libéral. Seule, une réflexion critique sur les fondements du capitalisme contemporain, peut nous permettre d'imaginer des rapports humains plus dignes du respect de la vie personnelle et sociale.

René BARBIER


Bon, je sais que je suis chiant (d'une certaine manière) avec certainnes explications, qui a mon avis ne sont nullement contre-révolutionnaire, mais qui permette de comprendre contre quoi "on se bat" (on se défend avec nos petits moyens serait plus juste)

D'abord : Selon les libéraux, les patrons souffrent eux-aussi de cette loi d'airain. Bientôt à les écouter, il vont nous faire gober que les patrons mendient leurs salaires, leurs fonds de pensions, leur retours sur investissements, leurs placements boursiers, leurs golden parachutes, etc... De quoi verser une larme pour eux, plus qu'aux salariés mal payés ou licenciés, non ? Ils vont même arriver à nous faire croire que se sont eux les mal logés, et qu'ils souffrent de la grande précarité sociale, pfffffff.... Hey la loi d'airain ce n'est pas la loi de l'offre et de la demande, non plus. :twisted:
La loi d'airain des salaires est une trouvaille marxiste. Elle consiste à dire que les ouvriers se faisant concurrence pour offrir leur force de travail, les salaires ne feront que diminuer (car les ouvriers, ces gros cons - selon les marxistes -, ne se concerteront pas et seront pieds et poings liés face aux patrons).

Or, ce dont la "loi d'airain" ne tient pas compte, c'est que les patrons sont exactement dans la même situation face aux ouvriers : les patrons se concurrencent pour débaucher et employer les ouvriers, ce qui permet à ces derniers de discuter du niveau des salaires et de faire jouer la concurrence entre patrons.

On voit donc que plus il y a de patrons, plus important est le moyen de pression des ouvriers sur ceux-ci ("Ah, tu veux pas m'augmenter ? Alors je vais voir ton concurrent !"). Par contre, dans un cadre étatisé, les ouvriers n'ont aucun moyen de pression : ils doivent se contenter des miettes que leurs offrent leurs maîtres, les politiciens et les bureaucrates. Vu qu'il n'est pas possible de faire jouer la concurrence, les salaires sont tributaires de l'arbitraire étatique. Tous solidaires dans la misère.
http://www.liberaux.org/wiki/index.php?title=Loi_d'airain_des_salaires
Ben ouais, le patronat en pantoufle est aussi une victime du capitalisme :lol: Et dire que les syndicats réformistes négocient avec ça. :twisted:


Bon cela dit, voyons voir de l'autre côté du mirroir aux alouettes, si le décors est mieux.... :roll:
Ainsi, à l'avenir, le Parti ouvrier allemand devra croire à la « loi d'airain » de Lassalle ! Pour que cette loi ne soit pas ruinée, on commet l'insanité de parler « d'abolir le système salarié » (il faudrait dire système du salariat) « avec la loi d'airain des salaires ». Si j'abolis le salariat, j'abolis naturellement en même temps ses lois, qu'elles tiennent de l' « airain » ou de l'éponge. Mais la lutte de Lassalle contre le salariat gravite presque exclusivement autour de cette prétendue loi. Pour bien montrer, par conséquent, que la secte de Lassalle a vaincu, il faut que le « système salarié » soit aboli « avec la loi d'airain des salaires », et non pas sans elle.
http://www.marxists.org/francais/marx/works/1875/05/18750500b.htm

Nous ne pouvons nous représenter la loi capitaliste des salaires qui détermine les conditions matérielles d'existence de l'ouvrier qu'en récapitulant toutes les conséquences, ci-dessus exposées, du rapport salarial. Il faut distinguer le salaire absolu du salaire relatif. Le salaire absolu à son tour se présente sous une double forme : d'une part comme une somme d'argent, un salaire nominal, d'autre part comme la somme des moyens d'existence que le travailleur peut acquérir avec cet argent, comme salaire réel. Le salaire du travailleur en argent peut rester constant ou même monter, et son niveau de vie, c'est-à-dire son salaire réel, diminuer en même temps. Le salaire réel tend constamment au minimum absolu, au minimum physiologique, autrement dit il y a une tendance continuelle du capital à payer la force de travail au-dessous de sa valeur. Seule l'organisation des travailleurs crée un contrepoids à cette tendance du capital. La principale fonction des syndicats consiste, par l'augmentation des besoins des travailleurs, par leur élévation morale, à remplacer le minimum physiologique par le minimum social, c'est-à-dire par un niveau de vie et de culture déterminé des travailleurs en dessous duquel les salaires ne peuvent pas descendre sans provoquer aussitôt une réaction de défense. C'est là que réside la grande importance économique de la social-démocratie : en ébranlant politiquement et moralement les masses ouvrières, elle élève leur niveau culturel et par là leurs besoins économiques. En prenant l'habitude de s'abonner à un journal, d'acheter des brochures, le travailleur élève son niveau de vie et par suite son salaire. L'action de la social-démocratie a une double portée, dans la mesure où les syndicats d'un pays donné entretiennent une alliance ouverte avec la social-démocratie, parce que l'hostilité des couches bourgeoises envers la social-démocratie les amène à créer des syndicats concurrentiels qui font à leur tour pénétrer l'influence éducatrice de l'organisation et l'élévation du niveau culturel dans de nouvelles couches du prolétariat. En Allemagne, outre les syndicats libres liés à la social-démocratie, de nombreux syndicats chrétiens, catholiques et libéraux, exercent leur action. De même, on crée en France des syndicats jaunes pour combattre les syndicats socialistes, en Russie les explosions les plus violentes dans les actuelles grèves révolutionnaires de masses sont parties de syndicats “ jaunes ” et gouvernementaux. En Angleterre, où les syndicats gardent leurs distances à l'égard du socialisme, la bourgeoisie ne se donne pas la peine d'introduire elle-même l'idée de coalition dans les couches prolétariennes.
http://www.marxists.org/francais/luxembur/intro_ecopo/intro_ecopo_55.htm
Dernière édition par Léa le Lundi 25 Avr 2005 15:35, édité 1 fois.
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Messagepar Léa » Lundi 25 Avr 2005 15:08

lucien a écrit:
pierre chauvin a écrit:Il est intéressant de constater que la gauche et la droite sont à nouveau main dans la main pour parfaire ce projet dont le but est d’assurer la reproduction d’une nouvelle caste…Quelqu’un aurait-il des informations sur les concepts de technostructure et de technofascisme ?...
:arrow:
concepts à (éventuellement) développer dans la partie théorique de ce forum... éprouves-tu des difficultés à limiter ton analyse de l'actualité sans partir sur de tels concepts ? :wink:

:lol: :lol: :lol: :lol: :lol:
J'ai vue ce dialogue dans une autre rubrique, et je n'ai pas pu m'empêcher pour le coups de le replacer ici, là cela vallait bien la plaisanterie, non.....
:lol: :lol: :lol: :lol: :lol:

:oops: Pardon pour mon humour désopilant !...
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Messagepar Paul Anton » Lundi 25 Avr 2005 17:30

:twisted: ... je parcours actuellement une vieille revue des années 70 exprimant les positions de « l'autonomie » en France…je pense que tu dois connaître le concept de psychologisation du mode de production. :D 8)
"Salut Carmela, je suis chez FIAT ! Je vais bien... Si, si, nous pouvons parler tranquillement, c'est Agnelli qui paye !"
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Messagepar Paul Anton » Lundi 25 Avr 2005 18:24

:idea: posons le postulat ou l’axiome suivant dans le débat : Il faut croître ou périr pour le capitaliste… :!: :arrow:
"Salut Carmela, je suis chez FIAT ! Je vais bien... Si, si, nous pouvons parler tranquillement, c'est Agnelli qui paye !"
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Messagepar Léa » Mardi 26 Avr 2005 18:29

Paul Anton a écrit::twisted: ... je parcours actuellement une vieille revue des années 70 exprimant les positions de « l'autonomie » en France…je pense que tu dois connaître le concept de psychologisation du mode de production. :D 8)
:lol: :?: Ben non, je connais pas. Mais je reste intéressé (une perpétuelle soif d'apprendre et de comprendre: d'ailleurs cela peu même sembler excessif :oops: voir pathologique :evil: ). Je t'ai laissé quelques trucs dans la rubrique Autres sujets.

Paul Anton a écrit:posons le postulat ou l’axiome suivant dans le débat : Il faut croître ou périr pour le capitaliste…
pour le capitalisme, je ne ferais ni l'un ni l'autre. Mais contre le capitalisme, je veux bien faire l'un des deux.... :wink:

Bon sinon pour revenir à nos moutons dans de Verts paturages parisiens en béton subventionné par des politiques de logements dit sociaux... Voici ce qui fut précédement publié sur Indy Paris lors de la première occupation du local des Verts de la rue d'Arcueil, 75014. J'ai fait le récapitulatif chronologique, il y a aussi de jolis commentaires :
http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=32101
http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=32105
http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=32122
http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=32152
http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=32164
http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=32173
http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=32190
Quelques photos de l'immeuble :
http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=32194
et ça repart...
http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=32234
http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=32247
http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=32260

et après cela (entre autre) ces véreux politiciens font une minute de silence à titre posthume à la mairie de Paris pour l'incendie dramatique dans un hotel social, en faisant genre qu'ils n'étaient pas au courrant.
http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=35339
http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=35355
http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=35411
La "cellule de crise psychologique" accueil les familles des victimes, et les rescapés.... pendant que la morgue accueil les victimes réelles du système. Il n'y a rien de psychologique dans ce drame, mais l'abouttisement d'une politique sociale libérale basée sur le capitalisme, l'offre et la demande du marché de l'immobiler en phase avec la "loi d'airain."
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Messagepar Léa » Jeudi 08 Sep 2005 16:59

Le texte Les assassins n'ont pas de couleur politique seulement du pouvoir, suivit du texte Combien de vies en sursis dans les immeubles de la Siemp était donc resté sans réponse de la part de certains élus et responsables, feignant l'ignorance... Jusqu'à la manif du samedi 3, où un tract intitulé QUI SONT LES RESPONSABLES ? Les Verts interdits de manif était diffé par de nombreuses personnes. Un tract qui fût approuvé par tout autant de nombreuses personnes, dont certains collectifs d'AC! qui ont à juste titre expliqué la position du Pourquoi nous approuvons l'expulsion des Verts de la manif...

Finallement, Mr Dutrey a brièvement daigné s'exprimer sur la SIEMP et le logement. Il était temps... La réponse apporté à Mr Dutery :
Collectifs des mals logés en colére a écrit:Enfin!
Quoi qu'en disent les Verts, il aura fallu de nombreuses remises en cause en actes de leur politique, pour qu'enfin un communiqué qui attaque clairement le parti socialiste et sa politique du logement apparaisse sur les forums.

Enfin la revendication de la construction massive de Pla-i, logements très sociaux, revendication portée depuis 2001 par les collectifs de mal-logés est reprise de manière très claire par Mr Dutrey, enfin la distinction est faite entre ces logements qui sont du vrai hlm et les plus et pls qui s'adressent majoritairement à d'autres catégories sociales.

C'est un début. Mais un fait demeure: en lieu et place des anciens taudis, la Siemp construit mmajoritairement du plus et du pls (rapport d'activité Siemp 2004 immeuble par immeuble disponible sur demande). Il ne suffit pas de reloger les anciens habitants de ce qui constitue encore un habitat social de fait, parce qu'aujourd'hui les mal-logés sont SDF, hébergés, ou payent dans le privé des loyers démesurés. Tant que règnera l'idéologie de la mixité sociale, la situation ne changera pas: aujourd'hui la mixité sociale dans les faits, c'est les riches toujours entre riches dans les quartiers riches, et les pauvres qui se font dégager des quartiers populaires de Paris.

Et l'on ne peut que regretter fortement que rené dutrey fasse une nouvelle division entre les mal-logés en demandant prioritairement la réquisition de 1500 logements pour les occupants des taudis. Les sdf continuent à crever, et c'est la survie dans des conditions inacceptables (expulsions, errance, ou tout simplement revenu bouffé par le loyer) qui doit justifier aussi la réquisition immédiate des logements.

Et pas seulement : nous attendons Mr dutrey non seulement sur les expulsions très médiatisées des squatts de la siemp, qui sont évidemment un calcul politique ignoble de la droite, mais aussi sur toutes les autres qui continuent en silence.

Nous attendons des Verts qu'ils prennet une position claire sur les accords collectifs: aujourd'hui pour les Rmistes, ces accords ne prévoient un relogement que si la personne est déjà en insertion professionelle (la plupat du temps un contrat aidé de merde): des sdf se retrouvent ainsi à bosser dans l'attente hypothétique d'un logement. Le logement avant, le boulot après, c'est le minimum.

Plus largement et dans la mesure ou l'adjoint à la culture est vert, ou celui de la voirie aussi, à quand une critique du fric investi dans les attrape-bobos, nuit blanche, paris plage et autres conneries ?

A quand une remise en cause du projet pharaonique du Jardin Eole, près de la rue d'aubervilliers, qui sera sûrement très bien pour les propriétaires de la rue d'aubervilliers qui vont voir le prix de leurs taudis monter encore plus ?

Quand à la régularisation de tous les sans-papiers et pas seulement des familles atteintes de saturnisme, le blocage des loyers ou la réquisition de tous les logements vides, ma foi, il nous faudra attendre que Mr Dutrey et ses amis politiques reviennent au pouvoir national et l'appliquent sans délai pour juger de leur bonne foi.

Enfin, comme quoi quelques occupations et coups de pied au cul peuvent faire bouger un peu, un tout petit peu, la gauche, quoi qu'en diront jérôme gleizes, et son chargé de mission olivier aubert, habitués des forums, qui prétendront à coup sûr que cette prises de position n'a rien à voir avec les actions des collectifs de mal-logés sur paris depuis le mois de février.

collectifs des mals logés en colére


Jérôme Gleizes étant lui aussi interpellé dans ce débat, il fit démocratiquement entendre sa voix après d'AC! :
Jérôme Gleizes a écrit:
    Enfin!
    Quoi qu'en disent les Verts, il aura fallu de nombreuses remises en cause en actes de leur politique, pour qu'enfin un communiqué qui attaque clairement le parti socialiste et sa politique du logement apparaisse sur les forums.
Faire de la politique, ce n'est pas se justifier tout le temps, ni de se faire attaquer tout le temps et encore moins physiquement. Virer les Verts d'une manifestation (ou plus précisement vouloir voler la banderolle des Verts) n'a aucun sens politique. Le PCF membre de la même majorité que les Verts, des élus socialistes dont Mano, étaient aussi présents. Sommes-nous et sont-ils tous des ennemis politiques au point de s'en prendre physiquement ? Nous pouvons avoir des désaccords politiques, des différences d'analyses mais on ne doit jamais se tromper d'adversaire.

    Enfin la revendication de la construction massive de Pla-i, logements très sociaux, revendication portée depuis 2001 par les collectifs de mal-logés est reprise de manière très claire par Mr Dutrey, enfin la distinction est faite entre ces logements qui sont du vrai hlm et les plus et pls qui s'adressent majoritairement à d'autres catégories sociales.
C'est faux, les Verts n'ont pas voté le Plan Local de l'Habitat au conseil de Paris à cause de ces points. Mais il est vrai que la communication n'est pas très bonne.

    C'est un début. Mais un fait demeure: en lieu et place des anciens taudis, la Siemp construit mmajoritairement du plus et du pls (rapport d'activité Siemp 2004 immeuble par immeuble disponible sur demande).
La SIEMP n'est pas en phase de décision sur ces points mais d'application. C'est un point de conflit.

    Et l'on ne peut que regretter fortement que rené dutrey fasse une nouvelle division entre les mal-logés en demandant prioritairement la réquisition de 1500 logements pour les occupants des taudis.
Il demande les logements passerelles pour permettre la réhabilitation des immeubles, c'est-à-dire des appartements utilisés le temps des travaux. Ce n'est pas de la division mais une demande pour permettre la réhabilitation et de pas laisser des personnes croupir dans ces appartements insalubres.

    Et pas seulement : nous attendons Mr dutrey non seulement sur les expulsions très médiatisées des squatts de la siemp, qui sont évidemment un calcul politique ignoble de la droite, mais aussi sur toutes les autres qui continuent en silence.
On est présent sur les deux immeubles expulsés vendredi dernier et René Dutrey s'est opposé physiquement avec d'autres personnes à l'expulsion du XIVeme arrondissement.

    Plus largement et dans la mesure ou l'adjoint à la culture est vert, ou celui de la voirie aussi, à quand une critique du fric investi dans les attrape-bobos, nuit blanche, paris plage et autres conneries ?
Nous avons demandé qu'une partie des fonds destinés au JO soit affecté au logement ainsi que les droits de mutation en hausse.

    Quand à la régularisation de tous les sans-papiers et pas seulement des familles atteintes de saturnisme,
C'est la préfecture qui bloque mais les demandes de régularisation sont faites régulièrement.

    le blocage des loyers ou la réquisition de tous les logements vides,
c'est aussi une responsabilité de l'Etat.

    Enfin, comme quoi quelques occupations et coups de pied au cul peuvent faire bouger un peu, un tout petit peu, la gauche, quoi qu'en diront jérôme gleizes, et son chargé de mission olivier aubert, habitués des forums, qui prétendront à coup sûr que cette prises de position n'a rien à voir avec les actions des collectifs de mal-logés sur paris depuis le mois de février.
On n'a pas besoin de la violence pour faire avancer les dossiers. Cela peut être même contre-productif. S'attaquer aux plus exposés, c'est aussi les affaiblir. Certains socialistes sont très contents de l'attaque des Verts sur le registre "On avait bien raison, il n'y a rien à faire avec les mouvements sociaux."

Jérôme Gleizes


Et une réponse singlante à Jérôme :
Collectifs des Mal-Logés en Colére a écrit:Mr jérôme Gleizes, adjoint aux affaires sociales à la mairie du 10ème arrondissement, membre de la majorité municipale.

Etre élu, c'est assumer ses responsbilités et notamment avoir à se justifier encore et toujours sur ses responsabilités et les décisions qui en découlent.

Alors cesse au moins de faire la pleureuse à tout bout de champ, c'est indécent. Quant à tes leçons sur la violence physique, je te rappelle que toi et les tiens ont expulsé physiquement le collectif mal-logés en colère de vos locaux il y a à peine trois mois. Mais il est vrai que la violence morale de notre occupation justifiait bien quelques coups, notamment de guy hascouet, ancien secrétaire d'état , et ardent défenseur du Pare, qui malheureusement n'était pas dans votre cortège samedi.

Par ailleurs, n'étant pas adepte de la non-violence, je ne vais pas jouer les victimes, la politique c'est aussi l'affrontement, la différence se situant entre ceux qui assument et ceux qui nient.

rassure-toi, tes amis du PS et du PC ne sont pas épargnés par nos critiques, une banderole clamait lors de cette manif "le PS , les Verts et le PC laissent crever les mal-logés." Le maire PS du 3ème, comme, le directeur du cabinet de gisèle stiévenard et bien d'autres, j'imagine ont été mis face à leur responsabilité et n'ont pas pu parader tranquilement. Donc, le plan, notre service d'ordre est le plus nul, donc vous nous sautez dessus est un peu gonflé notamment au regard des actions innombrables des collectifs de mal-logés contre Mano et les autres ces dernières années.

Mais revenons, à l'essentiel, c'est à dire à ce qu'il est possible de faire maintenant tout de suite à Paris sur le logement.

Prise de position pour qu'une partie du fric des JO soit affectée au logement social : OK, mais je te repose la question, la nuit blanche, paris plage, le jardin éole, le point P dans ton arrondissemnt ou du fric est investi pour de la merde culturelle pour bobos ?

les accords collectifs sur le RMI ?

La moitié des pla-i qui sont des résidences sociales c'est à dire, du logement en contrepartie de la contrainte à certaines règles de vie ?

Point de désaccord avec le PS, le nombre de pla-i dans les quartiers
populaires ? Mais quand le point de désaccord est un pivot du problème des mal-logés, quand le point de désaccord signifie à court terme l'éjection des pauvres des quartiers populaires et l'attente interminable dans des conditions insupportables pour des centaines de milliers de personnes, comment peut-on prétendre constituer une majorité avec le PS ?

A moins que pour les Verts, le problème du logement soit secondaire au regard d'autres convergences avec le PS. Et dans ce cas encore une fois les choses doivent être dites.

Quant à la réquisition des logements vides, la régularisation des sans-papiers ou le blocage des loyers je ne mettais pas en cause le fait qu'actuellement ce soit de la responsabilité de l'état. Je m'interrogeais de ce qu'il adviendrait de ces revendications le jour ou vous reviendriez aux commandes. Au regard de 97-2002, ou vous aviez la même attitude qu'aujourd'hui à paris (on a des ministres, et en plus on vient parader dans les manifs), je suis pessimiste, et avec une violence inacceptable, je persiste à penser que des bons coups de pied au cul seront d'une efficacité plus grande que les débats, certes fort intéressants que nous avons sur ce forum.

Collectifs des mals logés en colére


Wahou ! Olivier Aubert (le chargé de mission de jérome Gleizes, ''élu'' vert de la mairie de paris) étant cité lui aussi, voilà qu'il s'y colle en pleurnichant à qui "mieux-mieux" :
Olivier Aubert a écrit:Bonjour,
Etant cité je m'inscris pour des discussions que j'espère fructueuses malgré le peu de respect que m'inspire la volonté de bon nombre de n'écrire que par pseudo et de signer des textes sous des appellations diverses tout en balançant des noms de "collabos"...

Etre militant c'est aussi mettre ces actes en conformité avec l'éthique qu'on prône et qu'on réclame, le mépris témoigné a plusieurs reprise tant pour les"responsables" ou les présupposés tels mais aussi pour les salariés (mairies, Siemp) est tout a fait inutile, contre-productive et même écoeurante.

Il est des occupations joyeuses tout en étant revendicatives et d'autre franchement crapoteuses quand elles ne cherchent qu'a créer la violence et générer a leur tour violence et engendrer légitimation victimaire.

Le B A BA d'une occupation ayant pour finalité d'obtenir des explications, des comptes c'est la sérénité, le sentiment de la justesse de son combat, pas la hargne, la haine, le mépris, l'insulte. De plus on ne peut mettre sur le même plan l'occupation d'un local privé qui ne peut déboucher sur rien (il y avait eus la Siemp avant) et des violences exercées lors d'une manifestation unitaire pour un droit au logement pour tous.

Appartenir a une majorité municipale c'est se donner les moyens de travailler là ou se prennent les décisions mais aussi ne pas laisser d'autres les prendre seuls, ça veut dire se battre en interne pour ne pas renoncer, se faire des alliés pour voir déboucher des choses, accepter d'être présent physiquement avec des gens pour qui on n'a pas d'estime, pas de liens, pas de sympathie, pas d'empathie, quelquefois même de franches sensations de nausées mais toujours des certitudes qu'il y a "dedans" des choses à faire qui ne peuvent l'être du "dehors".

Je ne connais pas à Jérôme d'amis au PS et au PC, des connaissances, des contacts oui des gens parfois respectables même si ils sont dans l'erreur et n'ont pas la capacité, l'envie, le courage de sacrifier leur confort, leurs certitudes bien ancrées.

De même que les collectifs sont condamnés a voir cohabiter des gens très différentiels avec des logiques différentes, des pratiques, des ressorts, des finalités, des priorités, il me parait être de même dans une municipalité.

Qu'il soit légitime que soient enfin crée les PLAI qui manquent a Paris, mis fin la construction de résidences sociales pour de vrais logement pérennes me parait (et a jerome aussi) une évidence seulement c'est a ceux qui ont votés le plan local de l'habitat qu'il faut poser énergiquement la question pas a ceux qui ne l'ont pas votés.

La reforme des aides sociales du CAS sont une avancée, la non mise en application du RMA en est une autre, la transparence des attributions dans les arrondissements ou des Verts peuvent y mettre le nez aussi, les coordinations toxicomanie, prostitution, maraudes, les prémices de démocratie participative,les jardins partagés, les pistes cyclables, l'accessibilité pour les personne handicapées, l'opposition aux JO, la participation aux collectifs anti-pubs, le soutien aux squats (chaque matin 7 heures devant les commissariats pour voir ce qui se trame ces jours ci) etc...

j'arrête là mon inventaire, je suis pas très doué pour être plus accoutumé aréclamer des comptes qu'a chanter des louanges Quand aux coups de pieds au cul que tu évoques dans ton mail, je pense qu'ils méritent d'être partagés au mieux car les collectifs s'affranchissent bien souvent de nombreux préalables notamment du concept de "faire avec" plutôt que de "faire pour" (même critique que pour bon nombre de politiques, mais aussi de papillonner d'un soutien a un autre sans construire d'alternative crédible, s'autoproclamant porte paroles, ne modélisant rien, ne donnant que rarement des suites de leurs actions pour bien souvent être plus dans une logique d'instrumentalisation que de réel soutien aux personnes qu'ils prétendent soutenir.

La bataille sur le logement réactivée par les incendies puis les expulsions est aujourd'hui a mener en interne des structures mais en aussi en externe, ça nécessite au moins de se former, de s'informer et de ne pas perdre son sang-froid pour décharger son mal-être, sa hargne, son trop plein de violence A bientôt

Olivier Aubert
PS : Jerome est aussi adjoint aux personnes handicapées


L'élément de réponse arrive par une missive envoyée comme un missile :
Collectifs des mals logés en colére a écrit:C'est au retour d'une expulsion de squatt empêchée et d'une manif spontanée d'une bonne centaine de personnes contre les expulsions que je trouve votre message.

Qu'il me soit permis d'abord de vous remercier pour vos judicieux conseils sur la manière de mener ma lutte. Ainsi si moi et les autres mal-logés en lutte n'étions pas relogés, ce n'est pas à cause de la politique municipale et étatique : nous ne sommes pas assez sereins, pas assez joyeux, trop plein de hargne et de colère, nous autres mal-logés (j'ose m'inclure dans les mal-logés, vous m'en excuserez, je sais bien qu'étant également militante et ayant quelques idées politiques je suis au mieux une manipulatrice de pauvres).

En tout cas soyez sûrs, que dès que l'occasion s'en présentera je vous expliquerai moi aussi la manière de mener à bien la révolte des chargés de mission, je vous dois bien ça.

Mais je suis au regret de ne pouvoir suivre tous vos conseils : ainsi même si ça ne sert à rien, je me vois contrainte de continuer à occuper les bailleurs et les partis politiques au pouvoir : c'est un de mes seuls moyens de pression, avec le squatt.

Par contre vos allusions aux salariés que nous aurions maltraités me font bien rire quand on sait que la SIEMP a fait pression sur un gardien d'immeuble dont elle pensait à tort, d'ailleurs qu'il nous avait indiqué des logements vides.

Sur ce que vous revendiquez comme résultats, à propos de votre participation à la majorité, permettez-moi d'abord d'avoir l'immense orgueil de penser que la non-application du RMA, la réforme des aides sociales (dont nous attendons l'application concrète), ont quelque chose à voir avec tous ces pauvres qui luttent à Paris.

Mais vos résultats, jusqu'ici ce sont aussi les mauvais : une minorité de pla-i, l'application du contrat d'avenir de borloo, les paillettes à plusieurs millions d'euros (nuit blanche ou paris plage) et les pauvres qui continuent à crever. Vous n'en êtes pas les seuls responsables et encore une fois nous n'occupons pas que vous et vous le savez fort bien, mais vous ne pouvez pas non plus tranquillement participer aux luttes comme si de rien n'était.

Quant à cette accusation d'être soutien manipulateur, vous vous faites une trop haute idée de moi et des miens : contrairement à vous qui êtes au côté des squatters par grandeur d'âme, au nom d'une éthique, étant une pauvre parmi tant d'autres, je ne le fais que pour ma gueule, la solidarité étant une de nos seules armes.

Donc si réellement vous voulez débattre fructueusement, pourriez-vous s'il vous plait, répondre aux questions posées dans mon mail précédent sur les accords collectifs, la culture et le reste.

Evidemment je compatis avec Mr Gleizes, qui n'a de camarades nulle part ni chez nous, ni dans son conseil municipal, ça ne doit pas être évident tout ça. Changer de vie peut-être ?

Au plaisir de vous revoir chez vous ou chez nous (disons plutôt chez vous, c'est plus spacieux, et la verrière est sublime)

Collectifs des mals logés en colére



Réponse d' Oliver Aubert au Collectifs des mals logés en colére :
Oliver Aubert a écrit:Bonjour,

De même que les collectifs AC sont autonomes les conseils municipaux le sont aussi et n'étant pas dans un parti stalinien chaque élu vert vote et mets en oeuvre ce qui lui parait nécessaire ou possible a un moment donné, dans un contexte donné. Ne m'interessant et ne travaillant ni aux nuits blanches, ni a Paris plage je suis mal placé pour répondre, autant que AC Air libre doit l'être pour parler de la réforme de la cotorep ou du soutien scolaire dans les centres sociaux, des permanences d'AC Calais ou Dunkerque

Chargé de mission aux affaires sociales et aux personnes handicapés me suffit largement tant ça comprend de tenants et d'aboutissants, d'impasses, de tentatives, d'échecs et de réussites.

J'hésite a faire passer sur cette liste un bilan car ça n'en est pas le lieu.

Pour information je ne travaille pas tous les jours car je suis a temps partiel et suis amené à me déplacer (réunions, etc..)

Je demeure disponible pour recevoir toute personne mal-logée ou relevant de la délégation sur laquelle je travaille avec Jérome (social et handicap) avec comme contrainte la réalité actuelle et comme perspective les nombreux combats a mener en interne et externe (réquisitions, constructions de PLAI, arrêt des constructions de résidences sociales, formation du personnel, large information des habitants).

Comme je l'ai dis en recevant des familles mal logées accompagnés de membres de votre collectif la réalité est à la gestion de la pénurie et elle se fait dans le X éme dans le strict respect de critéres de priorités votés en conseil municipal avec une charte d'attribution, un affichage des résultats, ce qui est une nette avancée par rapport a de nombreux autres lieux.

A bientôt donc et pourquoi pas d'ailleurs rue Mathis même si ce n'est pas aussi grand qu'a la Mairie ça doit être un lieu chaleureux

Vous avez mes numéros de téléphone, le mieux est de m'appeler un peu avant car j'ai souvent des rendez vous et obligations


Olivier Aubert
PS : désolé de ne pas avoir pu vous saluer samedi j'étais avec des copains à l'autre bout du cortége.


Collectifs des Mal-Logés en Colère a écrit:Mr Aubert, gardons nos distances.

Concernant vos envies de venir rue mathis, endroit certes fort chaleureux, je vous informe qu'il s'agit du local national d'ac et que je n'ai donc aucun mandat qui me permette de vous en empêcher.

Cela dit il va sans dire que si cela devait arriver, ce serait contre ma volonté et celle de pas mal de camarades, ceci étant évidemment lié à votre fonction et à votre appartenance à la majorité municipale. j'ai une vision assez simple de la situation: je suis d'un côté de la barrière et vous êtes de l'autre. Ce n'est pas un jugement moral, c'est un constat qui n'empêche pas le débat public , sous toutes ses formes violentes ou non, la négociation, tout aussi publique sur nos revendications dans le cadre d'un rapport de force mais n'ira en ce qui me concerne jamais au delà.

Il n'y a pas de pénurie, il n'y a pas de crise du logement, il y a une volonté politique et économique de faire du profit sur l'immobillier qui implique de ne pas loger les pauvres.

Il y a en face des luttes qui s'amplifient avec leurs contradictions et les appétits de récupération qu'elles déclenchent immanquablement en cette période pré-électorale.

En ce qui me concerne, c'est tout.

Collectifs des Mal-Logés en Colère



Oliver Aubert a écrit:Quel dommage...

Vos conseillers politiques ne semblent pas très doués pour créer les dynamiques escomptées et de fait se condamnent a s'octroyer les avancées des autres (c'est un processus classique dans toutes les luttes).

Concernant la non-application du RMA, la réforme des aides sociales (dont nous attendons tous l'application compléte qui a néammoins commencé) je suis au regret de vous dire que vous n'y étes pour rien.

De plus c'est comme peau de chagrin que la sympathie se métamorphose en dégout face à des pratiques qu'on croyait réservé à d'autres.

(Une occuppation se prépare, ceux qui y participent en connaissent l'objet, les objectifs sont choisis en fonction de leur pertinence et de leur possibilité de réussir, des responsables sont choisis pour assurer la sécurité et empêcher les débordements etc...)

Méfiez vous tout de même des visions trop simplistes concernant la crise du logement comme celle sur la vie politique. La vie est toujours plus compliquée que ne le disent les potentats.

Ceux qui ne sont pas aveuglés par la souffrance, la haine le savent très bien.

A bientôt quand même

Olivier Aubert


Lire aussi les divers commentaires de l'article il est impossible de dialoguer avec les verts
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Messagepar lucien » Jeudi 08 Sep 2005 17:11

Encore, encore, encore !! :lol: :twisted: :lol:
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Messagepar Léa » Jeudi 08 Sep 2005 21:11

lucien a écrit:Encore, encore, encore !! :lol: :twisted: :lol:

La situation est plutôt catastrophique.... Sachant que la SIEMP difusait au même moment un communiqué avec la liste des immeubles squattés expulsables :

Communiqué presse de la SIEMP sur les expulsions à Paris

Une menace d'expulsion plane sur les occupants d'immeubles dont la SIEMP est propriétaire. La SIEMP n'a jamais demandé la recours à la force publique pour « libérer » les immeubles insalubres dont elle a la charge dans le cadre de la mission d'éradication de l'insalubrité confiée par la Ville.

Si l'objectif de la SIEMP est bel et bien de protéger ces familles des risques qu'elles encourent et de commencer les travaux dans les meilleurs délais, le préalable incontournable est que chaque occupant se voit proposer une solution de relogement décent et pérenne. Ces expulsions sont de fait un véritable désastre pour tout le personnel de la SIEMP, notamment parce que cela ruine totalement le travail social effectué depuis de longs mois auprès de ces personnes qui occupent faute de mieux ces immeubles.

Si, sur ordre de la Préfecture de Police, l'évacuation d'immeubles, qu'il s'agisse d'immeubles dont la SIEMP est propriétaire ou d'autres, devait être à nouveau entreprise, les éluEs Verts au Conseil de Paris rappelleraient leur ferme opposition à toute expulsion sans relogement. Il faut arrêter de punir les victimes, arrêter ces expulsions qui chassent ces familles vers d'autres taudis d'Ile de France. Il faut enfin trouver une solution de relogement dont la plus immédiate est la réquisition des logements vacants sur Paris.

Si l'État est seul en mesure d'utiliser cette arme efficace contre le mal logement, je pense que le Maire de Paris peut jouer un rôle d'impulsion déterminant à cet égard, en sollicitant avec la plus grande fermeté un gouvernement qui s'agite mais n'agit pas.

Listes des immeubles menacés d'expulsion (pourles trois premiers l'expulsion est imminente) :
    - 10 rue de Tanger 75019
    - 63 rue Hautpoul 75019
    - 13 passage de la Brie 75019
    - 25 rue Stephenson 75018
    - 131 rue des Poissonniers 75018
    - 13 rue d'Aubervilliers 75019
    - 72 rue de Clichy 75009
    - 18 rue Geoffroy Langevin 75004
    - 125 rue du Fbg du Temple 75010
    - 45 rue Pelleport 75020
    - 48 rue du faubourg Poissonière 75010
    - 19 rue Jean Moinon 75010
    - 41 rue Richard Lenoir 75011
    - 22 rue Gustave Lepeu 75001
    - 35 rue Dunois 75013
    - 150 Bd Vincent Auriol 75013
    - 16 rue Lalande 75014
    - 41 rue du Docteur Roux
    - 10 rue Mathis 75019
    - 21 rue du Maroc 75019
    - 30/82 rue des Vignolles 75020

Communiqué presse du 5 septembre 2005

Source : Multitudes-infos

Merci la SIEMP de differ les adresses des squats. :twisted:
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