La médecine de classe s'affiche à Saint Anne

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La médecine de classe s'affiche à Saint Anne

Messagepar Léa » Samedi 15 Juil 2006 16:54

TRACT A L'HÔPITAL SAINTE ANNE
Le 13 juin dernier des professionnels se réunissaient a l'hôpital Saint Anne pour évoquer la précarité... Tract pour les professionnels dégagés de tout engagement.

La médecine de classe s'affiche à Saint Anne

La précarité – misère peut s'endormir sur ses deux oreilles : les acteurs se réunissent pour que rien ne change.

Aujourd’hui, une fois de plus, les gestionnaires de la misère, responsables politiques, hommes d'Etat, serviteurs administratifs, responsables de la DDAS et consorts vont venir justifier leurs politiques criminelles de prise en charge de leurs exclus.

La psychiatrie est comme une ces vieilles familles bourgeoises où il ne fait pas bon parler de sexe. La forclusion symptôme de la psychiatrie lui interdit d'évoquer les maux cause du capitalisme et de la société de classe. Pour elle, la domination et l'exploitation n'existent qu’accessoirement. Elle participe comme elle peut à reproduire le système.

Forte de ne dénoncer aucun ennemi, son discours ne pose aucun problème. La psychiatrie s'apitoie sur son sort et s'indigne philanthropiquement sur les "exclus" qu'elle ne désignera jamais comme d'authentiques vaincus de la société de classe. Elle se complaît à les confier à sa médecine sacrifiée et son secteur associatif caritatif.

Les associations doivent être prises pour ce qu'elles sont : les alliés les plus acharnés et les plus zélés de cette reproduction. Les philanthropes à la course aux subventions pour faire durer leur propre précarité et leur dérisoire pouvoir ont la volonté de ménager les représentants de cette société qui leur alloue de façon amusée les subventions oboles dans une sébile servilement tendue.

Alors que la psychiatrie contemporaine affiche ridiculement sa misère politique et institutionnelle, il convient de la dénoncer pour ce qu'elle est un pseudo savoir au service du contrôle soin des plus vaincus de la société de classe qu'elle laisse lentement migrer vers le nouvel espace de soin consensuel : la prison et la rue.

Elle s'offre l'émotion d'une révolte dérisoire en dénonçant le rapport de l'INSERM sur le nécessaire flicage soin de la jeune enfance et l'usage généralisé des outils de contention chimique de la turbulence, la ritaline. La psychiatrie s'excite des polémiques pseudo politiques du statut des TCC et se pane devant les agitations d'un Jacques Alain Miller. Elle ménage les carrières avides des grands bourgeois qui la dominent.

Mais dores et déjà, la turbulence est partout, la critique de la précarité ne pouvait se limiter au regard exploratoire des pseudo sciences : des banlieues en novembre au centre ville de mars 2006 s'ouvre une danse nouvelle, celle d'une insurrection généralisée contre le capitalisme et ses amis. Une preuve de bonne santé en quelque sorte.


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