Charité bien ordonnée commence par ???....

Les luttes en France...

Charité bien ordonnée commence par ???....

Messagepar Léa » Jeudi 29 Juin 2006 22:55

Paris : quand la charité expulse

Habitants d’un logement laissé vide depuis 5 ans dans le 19e arrondissement, nous sommes menacés d’expulsion par les associations caritatives propriétaires des lieux : Société protectrice des animaux, Ligue contre le cancer, Mie de pain et Secours catholique. Cette dernière, qui mène la procédure, nous convoque le 22 juin [2006] à 9 heures au tribunal d’instance du 19e afin que soit prononcée notre expulsion. Pour les associations caritatives, comme pour les autres : business is business.

L’été dernier [2005], quelques jours après l’incendie du Bd Vincent Auriol et l’annonce de Sarkozy d’évacuer tous les immeubles insalubres, le Secours catholique participe à la manifestation contre les expulsions au cri d’« un logement pour tous c’est un droit ».
Le 15 septembre, les expulsés du 21 rue du Maroc (19e) occupent les locaux du Secours catholique, 43 rue d’Aubervilliers (18e). L’association est contrainte de prendre position: « Le Secours catholique [...] tient à faire connaître son indignation face aux expulsions pratiquées par les pouvoirs publics sans aucune proposition de relogement pérenne ».
Pendant qu’elle « s’indigne », un huissier accompagné des forces de l’ordre défonce notre porte.
Quand il s’agit de sermonner le gouvernement, le Secours catholique oppose un droit au logement aux expulsions. Quand elle est propriétaire de logements vides, elle ne manque pas de faire valoir son droit (de propriété cette fois).
L’argent de la « charité » sert aussi à ça: expulser des occupants « sans droit ni titre ». Le Secours Catholique avec ses discours sociaux connaît comme tout le monde la situation problématique du logement, notamment à Paris. Elle ne peut s’empêcher de participer à son fonctionnement spéculatif main dans la main avec le droit et l’Etat pour faire tourner sa boîte à quémander.

Pour ceux à qui le revenu ne permet pas de vivre à Paris, le moyen d’accéder à un logement peut être de le prendre, d’occuper des lieux vides. Pour se loger dans le privé, rassembler les garanties suffisantes est de moins en moins possible, alors que tant de logements sont laissés vides ; et il faut encore avoir l’envie et les moyens d’être isolé dans un 15m2 à 500 euros. Pour un logement social, l’attente est longue voire sans fin, dans certains cas mortelle. La ville de Paris n’arrange pas cet état de fait, bien au contraire, avec les promoteurs immobiliers elle organise la spéculation. Sa politique: protéger une partie de la classe moyenne dans Paris (cadres, artistes, étudiants) et en chasser la majorité des pauvres. Les moyens mis en oeuvre pour restructurer les quartiers populaires : expulser les squats et les immeubles insalubres, introduire la «mixité sociale» en construisant des logements dits sociaux (PLS : accessibles aux revenus à partir de 1300 euros officiellement et beaucoup plus dans la réalité), créer des « espaces civilisés ».

Squatter par choix ou par nécessité ne permet pas de se libérer de toutes les contraintes économiques imposées par le capitalisme mais de nous organiser collectivement, pour subvenir à nos besoins, lutter contre les expulsions et arracher des logements.

Arrachons les logements ! Non aux expulsions !

botzaris at no-log point org

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L'histoire n'est que répétition... La politique du logement aussi...

GAUCHE POUBELLE, EXPULSIONS PLURIELLES

Le texte ci-dessous a été distribué par des précaires en colère le 31 mars à la mairie du 20e arrondissement de Paris (les vigiles puis quelques pauvres flics nous en on ensuite sortis). Cette date marque notamment la fin de la trève relative d'hiver concernant les expulsions de logements (dont les squats). D'ailleurs, le 14 avril le squat Dada (ouvert depuis 7 mois) situé aux Lilas 61 avenue Pasteur et le 16 avril le squat du 22 passage des Tourelles (20e arrondissement) se sont fait expulser. Le 15, les occupants de ces deux lieux et d'autres avaient réoccupés après avoir chassé les vigiles le squat Dada avant de lâcher prise sous la pression policière et la fuite d'une partie des gens venus assister aux concerts punk prévus dans le lieu avant sa première expulsion. Bilan de ce week-end : une vingtaine d'interpellations, des garde-à-vue jusqu'à 36 heures et 3 personnes qui passent en procès le 28 septembre. La suite dans quelques jours.

GAUCHE POUBELLE, EXPULSIONS PLURIELLES

Les pauvres du XXe ont bien de la chance. Nulle part ailleurs en Ile de France, on ne compte autant de crapules politiques dont la vocation affichée -après la victoire aux élections bien entendu-, est la lutte contre l'exclusion.

De Michel Charzat (PS), le roi de l'assoc' prêt à subventionner n'importe quelle organisation du moment qu'elle tient bien haut le drapeau rose, à la camarade Gégout (PC) qui ne manque aucune manif de sans-papiers ou de mal logés du moment que les journalistes sont là, en passant par David Assouline créateur du «stop la violence» des jeunes pauvres, le Conseil municipal regorge de nouveaux croisés lancés corps et âmes dans le combat verbal contre la misère. Quant à la gauche de la gauche, le XXe ne vit-il pas Babar, président du DAL, y faire des premiers pas ? N'est-ce pas l'arrondissement où l'on trouve le plus d'artistes engagés, de journaleux hors normes, d'écrivains de polars subversifs attirés par ces prolétaires si pittoresques dans leur malheur ? Bref, l'élite des progressistes de ce pays !

Et pourtant on y rencontre encore des pauvres mécontents. Des ingrats qui se disent que finalement, tout ce beau monde ça n'empêche pas de se retrouver sur le pavé, sans un sou en poche le printemps venu. Qui se souviennent que se faire expulser d'un squatt en plein hiver (108 rue de Belleville, 29 rue de Bagnolet par exemple) c'est l'horreur, que le trottoir soit de gauche ou de droite. Certains aigris (des nihilistes probablement) murmurent même que la présence du DAL ne change pas grand chose, et qu'être baladés de campements humiliants en occupations éclairs par Babar et ses dames patronnesses c'est aussi révoltant que d'être ballotté d'hôtel social en foyer pourri...

Plus inquiétant pour les nantis, certains de ces exclus tentent d'agir. Plusieurs intrusions de mal-logés ont été signalées cet hiver à la mairie, le nombre de squatters est en hausse (rapport du Ministère de l'emploi et de la solidarité 1999). Le racket de l'OPAC et sa sélection au faciès lui ont valu plusieurs visites de miséreux particulièrement déterminés. De plus en plus de révoltés clament haut et fort qu'aucun politicien bouffi par le fric et le pouvoir n'a intérêt à voir les pauvres sortir de leur misère parce que draguer du promoteur c'est toujours plus payant que de filer des logements aux Rmistes. Que le seul moyen d'obtenir des appartements ou autre chose, c'est de l'arracher par l'action collective, que si on veut vivre où on veut, il faudra bien se débarrasser de tous ces bourges qui nous en empêchent.

Si vous êtes cadres à l'OPAC, huissier spécialisé dans les expulsions de squatts, si votre carrière dans l'humanitaire ou au sein de la gauche plurielle repose sur l'exploitation de la misère, cette recrudescence de galériens en colère devrait vous inciter à participer activement à la campagne du PS -voire celle de la LCR- qui vous procureront plus de flics, plus de contrôleurs sociaux, plus de briseurs de grève.

Si par contre vous êtes dans la merde, que votre squatt va se faire expulser, que votre demande de logement prend la poussière depuis 20 ans dans le bureau de Monsieur Libine, que le DAL vous a déjà offert trois campings gratuits en décembre et cinq séjours dans des squatts insalubres, peut-être que ça vaut la peine de nous organiser pour résister aux expulsions, virer les huissiers ou investir les logements vides. Jusqu'au 31 mars c'était la soi-disante «trêve d'hiver» ; à présent les expulsions vont redoubler...

CONTRE LES VAUTOURS DE L'ETAT ET DE LA BOURGEOISIE AUTO-ORGANISATION SOLIDARITÉ DE CLASSE

Des travailleurs, des chômeurs et des précaires en colère - 21 ter rue Voltaire - 75011 Paris réunion tous les mardis à 17h30

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