"Justement, jusqu'à maintenant, le salarié n'a jamais décidé de ce qu'il produit. Et pourquoi ne le ferait-il pas"
Pour l'instant ce que l'on produit dans ce systeme de violence instituionalisé c'est de la souffrance de la destruction et de la mort.
rien de ce systeme ne peu etre récupéré. Aucun d'entre nous n'a de pouvoir individuellement sur tout ça sinon de refuser de collaborer. et c'est ce que je fais.
l' Objection au travail me parait etre la seule issue pour l'instant.
Pour illustrer les conditions de soins et donc nos conditions de travail :
Vous pouvez arguer qu'il s'agit la d'une minorité d'individu(e)s pervers(e)s mais c'est le résultat d'un systeme pensé pour produire cette maltraitance.
http://www.afpap.org/inforoseraie.htm
Rappel des faits : affaire de la clinique de la Roseraie
Maltraitances : troisième plainte contre la Roseraie ( le 22 novembre 2002 )
UNE SIMPLE missive adressée au procureur de la République de Bobigny relance les plaintes contre la clinique de la Roseraie. Déjà mis en cause, début septembre, à deux reprises pour " maltraitances ", l'établissement hospitalier d'Aubervilliers a une nouvelle fois été attaqué par un ancien patient, qui devrait être entendu par la police judiciaire de Bobigny le 4 décembre prochain. Comme les deux premiers plaignants, Stéphane Reynaud, 42 ans, a lui aussi séjourné au service de réanimation cardiaque. Hospitalisé le 13 février dernier, l'employé de banque, originaire de Seine-et-Marne, subit sans encombre une opération au coeur. A son réveil après l'intervention, Stéphane est traité " sans aucune précaution " par deux aide-soignants durant la première journée post-opératoire. " Ils me manipulaient avec brutalité, comme du bétail, affirme-t-il. Lors des changements de pansements, ils m'arrachaient littéralement les compresses alors que je souffrais le martyre. " Le soir, sa douleur, habituelle après une lourde opération, ne peut s'apaiser. Selon lui, l'infirmier de garde refuse de lui injecter de la morphine en l'absence du médecin de garde. Il est ensuite transféré vers le service de soins de cardiologie pour une semaine de convalescence. Là encore, Stéphane endure, selon ses propos, " un vrai calvaire ". En cause, une infirmière de jour, insensible, selon lui, à sa douleur. " Vous n'avez pas besoin de morphine ! m'a t-elle lancé alors que je me tordais de souffrance ", s'insurge-t-il. " Un tableau en face de son lit indiquait pourtant "morphine à la demande" ", se souvient Sophie, son épouse.
L'ancien patient " a complètement perdu le sommeil " A sa demande, Stéphane Reynaud est transféré à l'hôpital de Lagny (Seine-et-Marne), où il achève sa convalescence. Depuis, " la vie d'une famille a été chamboulée ", affirme le couple. Très marqué par cette " épreuve ", l'ancien patient " a complètement perdu le sommeil " et a été plusieurs fois soigné en maison de repos. Un courrier sibyllin de la direction de la clinique, daté du 27 mars, ne l'a pas satisfait. Jointe hier, Micheline Chasques, PDG de la clinique, s'est déclarée dans " l'impossibilité de répondre sur cette plainte, faute d'avoir pu accéder aux archives du dossier médical ". Sur le terrain, l'enquête avance pas à pas. Les inspecteurs de la police judiciaire de Bobigny ont auditionné en trois semaines sept témoins dans le Cher, dont les deux premiers plaignants, Salvatore Migali et Marcelin Marien. Aucun employé de la clinique n'a pour l'instant été entendu dans le cadre de ces investigations pilotées par le parquet de Seine-Saint-Denis.
AUBERVILLIERS, HIER MATIN. Le troisième plaignant contre la clinique de la Roseraie devrait être entendu le 4 décembre par la police judiciaire de Bobigny. Sept témoins ont aussi été auditionnés dans le Cher, dont les deux premières victimes supposées.
Des anciens employés de la clinique dénoncent le « système Roseraie » (le parisien)
Après les plaintes de deux anciens patients pour « maltraitances » et « violences volontaires », la clinique de la Roseraie à Aubervilliers est de nouveau mise en cause. Plusieurs anciens employés, interrogés par « le Parisien », dénoncent ce que l'un d'eux qualifie de « système Roseraie ». Au centre de ces témoignages la gestion jugée « désastreuse » de l'établissement hospitalier. Une gestion qui pourrait, selon eux, expliquer certaines dérives, comme la maltraitance. « Les incidents révélés sont les premiers d'une longue liste », estime P... (*), ancien cadre de la clinique. Car « la Roseraie souffre d'un problème récurrent de sous-effectif et de sous-qualification des personnes actives ». Ainsi, certains aides-soignants accompliraient des gestes d'infirmiers sans avoir effectué les trois années d'études requises.
« Les infirmières qualifiées sont déresponsabilisées et quittent rapidement l'établissement », témoigne R..., une ancienne soignante. Le cumul des postes serait courant. « Jusqu'à très récemment le surveillant de la réanimation cardio était aussi le surveillant de l'hospitalisation de médecine cardio et le surveillant de l'unité de soins intensifs cardio : une activité de 8 heures à 22 heures pour un seul homme ! » détaille P... La direction réaliserait ainsi des économies conséquentes sur la masse salariale d'un établissement fort de plus de 600 employés. « Les chirurgiens sont de bon niveau mais le reste ne suit pas : si on met des soignants de moins bonne qualité pour gagner des sous, les soins sont de très mauvaise qualité », renchérit P... Les surveillances de nuit sont également épinglées : « Le soir, on enjambe les matelas des surveillants ! », dénonce R... Les anciens employés de la Roseraie soulignent aussi la faiblesse du personnel d'encadrement. « Pour douze services, il y a seulement trois cadres infirmiers », affirme S..., un ancien infirmier. « Faux ! » répond à toutes ces accusations Micheline Chasques, PDG de la Roseraie. « Nous avons l'encadrement nécessaire et notre fonctionnement est réglementé et codifié. » Mais le fonctionnement interne du second employeur d'Aubervilliers semble avoir connu quelques soubresauts. En 1999, l'arrivée d'une directrice des soins infirmiers (DSI) se heurte, selon P..., aux habitudes acquises, notamment en réanimation cardiaque, « car elle touchait à l'organisation interne des services ». De 2000 à 2001 les tensions internes s'exacerbent. La DSI, directrice des ressources humaines et le directeur de la Roseraie sont successivement licenciés. « La PDG pouvait sur un coup de fil démonter les plans opératoires échafaudés par la DSI », dénonce R... « Jamais je n'ai touché à un planning », réagit Micheline Chasques. « Le directeur a été démissionné car il voulait faire évoluer la structure », affirme P... L'année 2000, « période de crise au sein de la direction », selon les anciens employés, coïncide avec la période d'hospitalisation des deux patients qui ont porté plainte contre la Roseraie. Des plaintes étayées par le récent témoignage d'un médecin hospitalisé en 1999. Sa lettre, transmise au parquet de Bobigny, dénonce des faits « peu humains » au sein du service de réanimation.
* Les identités des anciens employés ont été dissimulées à leur demande. AUBERVILLIERS, LA ROSERAIE, SEPTEMBRE 2002. Plusieurs anciens employés dénoncent la qualité des soins pré et postopératoires. Un médecin hospitalisé dans la clinique en 1999 vient d'écrire au procureur pour signaler qu'il avait observé des faits « peu humains » au sein du service de réanimation. ( Victor Dixmier pour le Parisien le 20 septembre 2002 )
Plaintes contre la clinique "La roseraie" à Aubervilliers (le parisien)
En Bref : Dans le journal de 20 heures diffusé sur France 2 le 1er septembre 2002 ,vous avez pu découvrir le reportage réalisé par une équipe de FRANCE TELEVISION avec la collaboration de l' AFPAP, sur la plainte pour maltraitance sur personne vulnérable, déposée par un retraité lors de son hospitalisation dans la clinique "La Roseraie" à Aubervilliers (93). L'AFPAP qui a été saisie de l'affaire par les victimes a transmis le dossier au ministère et au procureur de la république. Découvrez les articles du "Parisien" concernant cette affaire en cliquant ci-dessous. Si vous avez été témoins ou victimes de tels agissements contactez l' AFPAP au : 0800.020.528.
Le 6 septembre 2002 / Maltraitance : Seconde plainte contre la clinique la Roseraie (93)
Aubervilliers Seine-Saint-Denis) La clinique la Roseraie à Aubervilliers, mise en cause une première fois pour « mauvais traitements sur personne vulnérable » (voir édition Parisien du dimanche 1 septembre 2002 ou ci-dessous)
La clinique a été attaquée mercredi par un autre ancien patient, soutenu par l'Association française de protection et d'assistance aux personnes âgées (Afpap). Une plainte contre X pour « violences volontaires » met de nouveau le service de réanimation sur la sellette. Hospitalisé le 12 janvier 2000 à la Roseraie, Marcelin Marien, 46 ans, se fait poser un double pontage. Après son opération, très affaibli, il passe trois semaines en réanimation. « J'ai passé vingt et un jours sans être frictionné et dans mes excréments », raconte-t-il. Mal lavé, « jamais retourné par le personnel soignant », le malade reste dans la même position toute la journée. Jusqu'à développer des escarres à la tête, à une épaule et à une fesse. Evacué à la demande de son épouse sur Orléans,Mr Marien Marcelin est immédiatement amputé d'une partie de la fesse gauche, car, « avec la septicémie qui menaçait, je pouvais mourir en vingt-quatre heures » affirme-t-il. Après six mois de soins à domicile, toujours sous antidépresseurs, il ne peut plus travailler. n'admets pas que personne n'ait vu les deux trous de 2 cm de diamètre qui se sont formés dans ma fesse ! dit-il. Il accuse le service de réanimation de « négligence ». Ainsi, un jour, il étouffe et appelle à l'aide. « Tu étouffes, mais nous on va t'étrangler ! » lui répond, moqueur, un infirmier. « Ce qui se passe à la Roseraie est un scandale », confirme M…, un ancien employé. « Aucun membre du personnel ne parle des maltraitances connues de tous par peur d'un licenciement. » Il s'étonne qu'« aucune enquête administrative n'ait été encore engagée » contre l'établissement. Les accusations de M. Marien appuient celles du premier plaignant, Salvatore Migali. Les deux patients affirment avoir été maltraités durant l'année 2000 par un infirmier du service, aidé par un ou deux membres du personnel. Pour sa part, la PDG de la clinique, Micheline Chasques, « conteste formellement tous les faits incriminés ». « Je suis certaine de la qualité des soins que nous prodiguons », ajoute-t-elle, et indique n'avoir « pas connaissance de la seconde plainte ».
Journal Le Parisien, vendredi 06 septembre 2002
Rappel : 1ere Plainte contre la clinique la Roseraie. Article le Parisien Dimanche 1er septembre 2002
"Mauvais traitements, plainte contre une clinique d' Aubervilliers" (le parisien)
Plusieurs patients dénoncent les dérives du service de réanimation de la clinique de la Roseraie .
Un retraité soigné à la clinique la Roseraie à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) a déposé une plainte mercredi pour « mauvais traitement sur personne vulnérable » contre le personnel de l'établissement. L'affaire remonte à décembre 2000. Salvatore Migali, 70 ans, subit une intervention chirurgicale au coeur, et se réveille en salle de réanimation. « J'ai pensé que j'allais y rester », raconte-t-il, la voix tremblante. A..., infirmier, dirige les opérations, suivi par « une brune aux cheveux longs » et un membre du personnel soignant. « Ils ont commencé par m'insulter. Puis ils m'ont secoué dans mon fauteuil électrique. » Ceci, alors que le vieil homme, en phase de réveil, est sous perfusion. « Arrêtez ! Vous allez me faire mal », implore-t-il. Selon lui, ses chevilles sont ensuite attachées au lit. Sous l'emprise d'anesthésiants, le retraité panique : « Je croyais que la cicatrice de mon opération s'était ouverte », dit le retraité. A la visite de son épouse, Bernadette, dimanche 3 décembre, le retraité craque : « Sors-moi de là, ils vont me tuer », supplie-t-il. Affolée, M m e Migali alerte son cardiologue de Vierzon (Cher), qui transfère le patient vers un hôpital d'Orléans. « Il avait le dos tuméfié, raconte-t-elle. Les infirmiers l'ont laissé trois jours sur le dos à transpirer dans une salle surchauffée sans s'occuper de lui. » Des allégations confirmées par le cardiologue traitant de M. Migali dans un courrier de janvier 2001 adressé au directeur de la clinique de la Roseraie. Le médecin évoque alors des « graves manquements du personnel infirmier » et des « maltraitances à des malades venant de subir des interventions en général lourdes ». Mais Salvatore Migali n'est pas seul à dénoncer les dérives du service de réanimation de la Roseraie. Ainsi, Michel Delarue, 50 ans, affirme n'avoir « pas bien été traité » après la pose d'un triple pontage le 13 décembre 2000. « J'ai eu l'impression d'être laissé comme un chien », reconnaît-il. Infirmier durant vingt-deux ans, il n'avait « jamais connu une telle java » dans un hôpital. « Cette nuit-là tout le monde était ivre dans le service de réanimation. La radio était à fond. » Du côté de la clinique, profil bas. Depuis les faits, le directeur a été remplacé et son successeur ne souhaite pas communiquer. « La direction n'a pas été avisée de la plainte », se borne-t-on à déclarer. Même mutisme chez l'un des médecins du service de réanimation. Mais la direction avait été, par le passé, plus bavarde. Alertée par courrier par Salvatore Migali et son médecin traitant, le directeur précisait en mars 2001, que « les personnes mises en cause avaient quitté l'établissement au 31 décembre dernier », et affirmait que, selon sa propre enquête, « les faits de mauvais traitement (...) ne pouvaient être imputés à l'équipe actuellement en place ». La plainte déposée au commissariat de Vierzon pourrait ne pas rester isolée. L'Association Française de Protection et d'Assistance aux Personnes Âgées (Afpap) vient en effet de transmettre le dossier au parquet de Seine-Saint Denis.
Victor Dixmier ( Le Parisien : 1er septembre 2002 )
Voir également : France 3 (19/20) du 6 et du 8 septembre 2002 ; France 2 (journal de 20h00) du 1er septembre 2002 ; Le Parisien du 1er septembre 2002 et du 6 septembre 2002 ; La Nouvelle République du 5 septembre 2002 ; Le Berry du 4 septembre 2002 ...