par douddu » Vendredi 24 Mar 2006 11:07
ILS SONT GARDES SOYONS MOBILES
Le 18 Mars 2005 nous étions très nombreux à remettre en cause le CPE et
la précarité, à vouloir rejeter cette société qui organise la misère.
Beaucoup pensaient encore que les directions syndicales donneraient le
coup de grâce à ce système en encourageant les travailleurs à rejoindre
rapidement le mouvement … Maintenant nous savons que la grève
générale est nécessaire mais qu’elle aura lieu contre la volonté des
dirigeants syndicaux et par l’action à la base. C’est parce que les
travailleurs auront envie de lutter que nous gagnerons tous parce que
alors la grève sera sauvage et générale et qu’elle touchera l’Etat et
le Patronat là où cela fait mal, en paralysant l’économie. …Et que
tout sera alors possible. Mais si notre objectif est donc de donner
envie aux salariés de se battre à nos côtés, le pouvoir a précisément
l’objectif inverse par le pourrissement et l'isolement du mouvement de
lutte.
Sa stratégie repose sur la temporisation et la focalisation (c’est en ce
sens que le discours officiel des syndicats est parfaitement adapté à la
stratégie du pouvoir).
En effet, la seule exigence du retrait du CPE reste une stratégie
défensive … Alors que la meilleure défense c’est l’attaque. Les
revendications des travailleurs et de la population quelles sont-elles ?
Se limitent-elles au retrait du CPE ? Si l’on demande à l’ensemble de la
population de se battre, la moindre des choses serait d’élargir
clairement les revendications à l’ensemble du champ social et sociétal
contre toute forme de domination qu’elle soit économique ou autre ...
Nous ne devons donc pas rester assiégés dans une forteresse
anti-CPE car avec le temps qu’il gagne le pouvoir va nous isoler, en
désinformant et en créant des réflexes de peur et de lassitude, son but
est de décourager toute dynamique de masse. Les actions que nous
devons mener doivent au contraire encourager cette dynamique, supprimer
les craintes et affaiblir le pouvoir. En ce sens nous pensons qu’il faut
éviter toute confrontation directe avec les forces répressives, nous
pensons qu’il faut les ridiculiser …Montrer que si eux sont gardés,
nous, sommes mobiles.
Dans la rue … En attendant le 28 MARS
Des occupations de ANPE, agences d’intérims, mairies, édifices publics,
centres des impôts, tribunaux, ont déjà eu lieu avec succès, on a vu
qu’il suffit de s’organiser en groupes mobiles (par lycées, par UFR ,..)
qui partent dès qu’ils n’ont plus le rapport de force. De même, les
opérations de gratuité de péage ou de transport en commun sont
favorables à la popularisation de la lutte.
A Rennes, par exemple, de multiples actions de ce type ont été menées
et continuent à l'être de puis le début du mouvement : des jets de
peinture sur différentes agences (immobilier, intérim, assurances…), des
déménagements du mobilier d'ANPE , des débordements des manifestations
plan- plan pour bloquer la circulation des trains, des actions de
solidarités avec des ouvriers en lutte...
Dans tous les cas évitons de nous laisser identifier, n’oublions pas
que nous sommes en période de carnaval. Et amenons de la farine et des
œufs …
Le 28 Mars 2005 sera une étape décisive, il faut avant tout que les gens en lutte essaient de prendre contact directement avec les
travailleurs (pas avec leurs « représentants » ...) pour préparer
directement le blocage des transports, des entreprises et des lieux
publics, pour qu’émergent les revendications qui permettront à la grève
de se généraliser et de lui donner une structure durable.
COMITÉ CHÔMEUR PRÉCAIRE ÉTUDIANTS / TENDANCE NI CPE NI CDI
Rendez-vous :
- VENDREDI 24/03 : 20 h réunion Ni CPE NI CDI au 7 rue Saint Rémésy
(proche des Carmes) à Toulouse
- SAMEDI 25/03 : 14h à LAVAUR au CARNAVAL ANTICARCÉRAL
- LUNDI 27 /03 : 20h SOUPE DES ENRAGÉS PLACE DU CAPITOLE
TEXTE DIFUSE A LA MANIF DU 23 A TOULOUSE