samedi 27 octobre 2007
Sans-papiers : l'hypocrite "humanisme" du gouvernement Je me suis posé la question : dorment-ils bien, ces messieurs les policiers et gendarmes ? Dorment-ils bien après avoir brisé plusieurs vies, celles de personnes « immigrées clandestines », « sans-papiers », après les avoir jetés dans des charters ? Gardent-ils leur conscience tranquille après ces actions honteuses ? Ces messieurs les préfets, quand ils ordonnent des expulsions, quand ils parquent des hommes, des femmes de tous âges, même des enfants et des vieillards, dans des camps de rétention qui ne veulent pas dévoiler leur vrai nom, ces messieurs les préfets, ne se réveillent-ils pas dans la nuit avec le remords d'avoir donné des ordres infâmes ?
Où est l'humanisme dont se targuent les sarkozystes ? Quel humanisme ? A les entendre proférer de si belles paroles, je n'ai que mon rire et mon mépris à leur répondre. Vanter son appartenance à pareille idéologie sans même en connaître son essence est vraiment le signe de la pire crapulerie. Maintenant, avant de dire ce mot, de vous réclamer de cet héritage, n'oubliez surtout pas qu'au nom de l'humanisme, Nicolas Sarkozy et ses vassaux a briser des vies, des familles, a raflé des personnes qui ont autant leur place que d'autres ici ou ailleurs. C'est un crime contre l'homme, c'est un crime contre la liberté dont sont coupables ministres, préfets, policiers et citoyens. De l'électeur aux élus, tous coupables !
Il y a près d'une semaine, j'ai rencontré une mère de famille et sa petite, dont le compagnon et père était arrêté depuis presque un mois. Lundi, il devait être envoyé au Congo, mais la décision de justice lui était favorable. Le préfet pouvait faire appel. Il n'en a rien fait, mais a prolongé sa rétention. Vendredi matin, on l'envoie à Roissy pour prendre un charter. Grâce à la grève des personnels de bord, il a enfin été sauvé. Le soir, il devait rentrer chez lui.
La petite fille ne savait pas. Elle était trop jeune. Imaginez comment la maman aurait dû lui annoncer, plus tard, que son papa était dans un pays où il n'avait plus de famille, où il ne connaissait plus personne. Imaginez les aventures terribles qu'il aurait dû (re)vivre pour retrouver sa famille : vivre dans la peur, dans l'angoisse. Mais aussi dans l'espoir, pourvu qu'il ne soit pas vain.
Ces messieurs les élus, messieurs les préfets, messieurs des forces de l'ordre, messieurs qui votent dans des urnes à ordures, avez-vous déjà songé qu'un jour l'on puisse vous séparer, par la force, de ceux que vous aimez et de ce que vous avez construit avec d'autres ?
Je ne crois pas que, même par hasard, vous lisiez ces mots.