Amadeo a écrit:Pour changer de sujet: quelqu'un a compris quelque chose à la position de la CGA dans l'entre-deux-tours? Le mot "abstention" a subitement disparu de leur expression, et ils n'étaient pas invités au grand meeting abstentionniste de la FA en Seine-Saint-Denis...
Libre parole de Michel Debray
L'ECHEC HISTORIQUE DE LA GAUCHE ANTI-LIBERALE
On se rend compte qu'au sein de la gauche anti-libérale, comme à l'extrême-gauche, ce n'est pas la victoire contre le libéralisme et ses dégâts énormes et quotidiens qui compte mais encore et toujours les ambitions personnelles et partisanes puisque la création d'un mouvement unitaire allant de la LCR et de LO au PC et aux collectifs antilibéraux signifierait la fin des petites chapelles subventionnées au-delà même des résultats électoraux.
Une partie des problèmes vient de là : le militantisme réel ne suffit pas à faire vivre syndicats et partis politiques ainsi que nombres associations. Aussi, tous sont subventionnés. J'allais dire : fonctionnarisés, au pire sens du terme.
Comment peut-on alors se prétendre indépendant et a fortiori "révolutionnaire" ?
D'autre part, cette concurrence - on le voit maintenant clairement car la candidature de Ségolène fait des émules - entre Clémentine et Marie-Georges, le ressentiment des uns contre les autres, le rappel des erreurs passées qui, évidemment, s'adresse prioritairement au PC, (au nom du privilège de la jeunesse), bref, cette guéguerre des clans font apparaître un manque énorme : LA NÉCESSAIRE FRATERNITÉ DU COMBAT POLITIQUE DE GAUCHE.
Certains militants rappellent de vieux souvenirs.
S'ils étaient déjà il y a 40 ans dans les querelles d'appareils, nous étions nous, jeunes provinciaux, dans l'enthousiasme partagé - au-delà de toutes les appartenances sectaires - du mois de Mai en marche. Nous ne suivions plus les mots d'ordre : nous les inventions, au grand dam de nos aînés... Chez nous, il n'y avait pas de calculs car nous étions plongés dans le présent, dans l'immédiateté, dans l'action. Ce n'est qu'après qu'on a écrit l'Histoire et, à cet égard, les révisionnistes sont légions ! Surtout chez ceux qui sont passés "du col Mao au costume trois-pièces" selon la formule de Guy Hocquenheim...
Bien sûr, je condamnais les "stals", mais j'affectionnais les camarades encartés et nous défilions ensemble. Eux n'étaient pas staliniens. C'était le comité central qui l'était et les secrétaires fédéraux...
Si nous étions au bord d'une vraie dictature fasciste, l'unité se ferait sans doute plus aisément et dans l'urgence.
Or personne ne croit au danger d'une nouvelle dictature pas plus qu'à l'imminence d'une révolution. Pour la bonne raison que nous pensons encore avec de vieux schémas, de vieux systèmes de pensée.
Ce que nous ne voyons pas bien, c'est qu'une dictature plus insidieuse, plus sournoise, plus fragmentaire, plus confortable aussi (combien de SDF dans les collectifs, combien de vrais pauvres ?) se met en place depuis vingt ans. C'est le "formidable bond en arrière" social et sociétal que décrit Serge Halimi dans le Monde diplomatique ou chez Daniel Mermet sur France-Inter.
Clémentine est née en politique dans la mitterrando-chiraquie. Pour l'anarchiste libertaire que je demeure au fond, cette double décennie est une honte. Pour moi, la privatisation de TF1 est une forfaiture culturelle pour laquelle Chirac et François Léotard devront un jour répondre devant un tribunal populaire. La crétinisation médiatique est devenue tellement "naturelle" que nul ne la voit plus. Je la boycotte (la crétinisation médiatique) depuis des années, avec l'américanolâtrie et... je me sens très seul.
Avec elle, la "concurrence" est devenue normale. Y compris dans l'élaboration d'une stratégie et d'une tactique communes. C'est pour cela que, sociologiquement majoritaires à gauche, le peuple antilibéral connaîtra un nouvel échec et finira par se résoudre à l'infamie d'un vote utile : pour Ségolène la blairiste !
Je ne voterai plus JAMAIS social-démocrate. Ni évidemment à droite !
Si aucune candidature unitaire ne se dégage à la gauche de la gauche alors je ferai comme depuis 30 ans : Arlette au premier tour et blanc au second (je me félicite de n'avoir pas donné ma voix à Supermenteur en 2002).
Ou alors je reviendrai à mes premières amours anarchistes en ne votant plus du tout et en espérant - aspirant - à une révolution européenne, mondiale, aux couleurs inédites et aux cheminements aujourd'hui inimaginables. Car une chose est certaine dans notre désarroi : il n'y a pas de "fin de l'Histoire" et la lutte des classes est un processus qui perdurera tant que la société humaine ne sera pas juste.
Michel Debray
Nous ne sommes pas responsable de notre non-invitation (la FA a entretenu le flou sur l'éventualité d'une telle chose, et malgré nos relance, a visiblement privilégiée son apparation organisationelle spécifique).
: personne ici n'a insinué que vous seriez des fascistes ... (ou alors je comprends pas bien ton message ?) Par ailleurs, camarades est une insulte entre anarchistes. Il est d'usage d'utiliser le vocable compagnon ... (je retrouverai le texte - de Faure je crois - qui précise la question)je veux bien qu'on évite de se faire en plus par ailleurs ce genre d'insinuation entre camarades anarchistes, quels que soit nos désaccords...
Là je suis un peu sur le cul ! Vous n'étiez pas partie prenante de la campagne unitaire pour l'abstention avec la FA ? (qu'ils nous snobent nous, on a l'habitude. Mais vous ...)
personne ici n'a insinué que vous seriez des fascistes ... (ou alors je comprends pas bien ton message ?)
Par ailleurs, camarades est une insulte entre anarchistes. Il est d'usage d'utiliser le vocable compagnon ... (je retrouverai le texte - de Faure je crois - qui précise la question)
juste pour être sur que j'ai bien compris, le cortège commun c'était CNT-AIT, pas CNT Vignoles ?
Federica_M a écrit:
PS : sur l'utilisation de compagnon comme "identitaire" tu as tout à fait raison. Ca fait partie de l'identité anarchiste. Et cette identité n'est pas commune avec celle des léninistes ... (par ailleurs, pour avoir connu l'impression d'horreur que le mot camarade produisait sur les jeunes soviétiques quand j'y étais (avant la glasnost), je peux t'assurer que je n'emploie jamais ce mot à mauvais escient en ce qui me concerne)
Bidule a écrit:On va etre gentil.
Je veux bien me cacher derriere des "democraties bourgeoises" des "elections piege à cons" ou tout autres propos pas forcement faux.
Mais de la à m'abstenir... NON !!!!
Il en est hors de question, je ne crois plus en la revolution, c'est un mythe qui ne vit plus que dans l'imaginaire de quelques uns (Ados et adultes en manque de reve). Le jour ou vos idees seront exprimé et grandiront à travers la masse (et je le souhaite) ont aura fait un grand pas, mais vers quoi ?
Une espece de confrontation binaire ou la rue sera contre l'Etat ? Terreau bien connu de l'extreme droite...
Vous y croyez a la federation ? Que les communes ou cantons se gerent eux meme, qu'entre interessé (entendez y personne préoccupé par tel ou tel probleme donné). Je n'imagine meme plus la paix civile, elle est morte si un jour un monde federé existe il se fera bouffer et ca sans aucun doute. Un monde federé me parait tres faible, militairement, face à un Etat, il se fera bouffé tout cru.
Je passai juste vous donnez l'arret de mes reves, j'ai voté aujourd'hui et sans regret... Il est fini le temps ou je vivais comme une autruche entouré de mes petites theories toutes faites. Je sais à qui j'ai à faire, l'Etat n'est pas un petit ennemi que l'on affronte de front avec ses cailloux en main... On croit gagner une bataille, on la gagne mais jamais la guerre. La seule facon de le combattre c'est d'y participer et de le transformer...
Je n'ai pas envie de signer, c'est annonyme comme mon vote aujourd'hui...
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