La chute de la démocratie médiatico-parlementaire

Rubrique dédiée à l'abstention.

La chute de la démocratie médiatico-parlementaire

Messagepar Léa » Samedi 20 Aoû 2005 16:00

La chute de la démocratie médiatico-parlementaire.

par Mehdi Belhaj Kacem*

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Avertissement : ce texte a été envoyé à l'attention de Cancer! entre les deux tours de l'élection présidentielle de 2002. Il a été depuis publié aux éditions Sens&Tonka.

J'écris ce texte avec l'intention expresse de le publier dans un journal, naguère encore d'accointance révolutionnaire, Libération. Je l'écris en mon nom, prétextant ce qu'il représente et positionne dans la vie intellectuelle récente de la France. Je l'écris en estimant qu'il n'est pas possible que parmi tant d'intervenants, parfois réguliers, des pages Rebonds, je n'y aie pas, une fois, une seule, droit de cité, sollicitée à l'occasion. Je le dis sans ignorer ce qu'il comporte de stratégie paranoïaque et contraceptive, ayant une fois proposé un texte à la même rubrique, proposition restée sans réponse, peut-être en raison de la dimension brûlante de son sujet, que je tairai ici; peut-être parce que son écriture fut jugée par trop hermétique, pour les si nombreux lecteurs d'un si important journal. Je serai donc ici très clair, écrirai de manière à me faire entendre de tous, comme il sied sans doute à ce type d'interventions, dont je suis peu familier. Et si je mets ces accents à ce préambule, c'est pour annoncer la bonne couleur : je considérerai comme une censure politiquement connotée qu'à cette date, on fasse taire mon analyse, passe sous silence des évidences que je vais ici marteler, des truismes qui sautent aux yeux de tous, et bizarrement toujours pas des médias, -sauf sur le mode convilialement sporadique et tamisé qui caractérise leur fonctionnement. Moi, la vérité, je veux ici parler. Je veux qu'on se souvienne que j'aurais dit ce que je dis, à cette date, entre le vingt-cinq avril deux mille deux, et le cinq mai de la même année. Je veux qu'on entende chaque phrase et qu'on sache que le poids de chacune aura été exhaustivement pesé. J'épluche depuis des semaines chaque matin, deux ou trois heures, les principaux quotidiens de ce pays, de la première à la dernière ligne. Je m'enquiers parfois de la télévision, à la syntaxe trop débile pour s'y attarder. C'est sa toute-puissance seule qui est à retenir, par rapport à une syntaxe, la sienne, simplifiée, mais identique, à celle que nous tiennent les journaux. Les visages, à la télévision, sont le seul véritable "plus" en regard de l'épine dorsale du langage collectif, dont nous rendent compte les journaux. Le visage de PPDA, qui mouillait visiblement à l'annonce anticipée de l'énorme surprise". Une amie me parlait d'un autre journaliste célèbre de la télévision, et de son excitation mal dissimulée. Le Pen, jouissance inavouable du politique depuis presque vingt ans. D'une politique très déterminée, historiquement et superstructurellement, celle que personne, atteinte une certaine échelle de l'expression publique, ne s'est risqué à seulement décrire. Parce que pour la décrire, il faut être comme au-dehors, ce que, dépassé ce seuil, on ne peut même pas sentir. Qu'un système agonisant ne puisse même pas avoir conscience de son dehors, n'est plus un symptôme de simple décadence, mais d'agonie terminale.

Nous ne sommes pas en 1932 mais en 2002. Nous n'assistons pas à une "montée" du fascisme, du racisme, ou au "retour" de quelque chose d'aussi endémique et homéostatique dans les inconscients collectifs de tous les pays et de toutes les nations. Les contenus des discours politiques divers importe peu, ou plus exactement n'ont leur importance que dans leur placement stratégique. Le visage de Le Pen est bien sûr celui de la pourriture franchouillarde de toujours, et c'est dans le cadre d'un système politique bien précis et situé historiquement qu'il s'est implanté, jusqu'à la récente victoire. Et cette victoire marque moins celle du fascisme à la française, que le paroxysme d'une logique politique qu'aucun des commentaires actuels ne veut voir en face. Le visage de Le Pen est aussi et surtout celui du type de "démocratie" qui est le nôtre : depuis dimanche, l'expression récurrente dans ma bouche est : démocratie médiatico-parlementaire. C'est elle qui a porté Le Pen où il est. C'est elle qui l'a voulu. Elle l'a voulu pour se conforter elle-même. Elle l'a voulu, comme seules les analyses de Baudrillard auront su le voir en vingt ans, pour incarner et exorciser dans le même mouvement sa part maudite. Quelles que soient les justes critiques qu'on puisse et doive émettre sur la pensée de Baudrillard (ambiguïtés politiques, mais proportionnées à la norme de son temps; désinvolture d'un théoricien par rapport à la rigueur conceptuelle, celle du "tricheur hystérique" décrit par Deleuze; façon de se mettre en boucle sur soi-même; etc.), il est objectivement le seul à avoir, de près ou de loin, décrit aussi précisément la logique qui a conduit aux deux événements majeurs de la politique cette dernière année : Le World Trade Center, et Le Pen au second tour. La démocratie médiatico-parlementaire a accueilli Le Pen en son centre même, croyant qu'accueillir sa part maudite en son centre l'aiderait, en fait, à l'exorciser "proprement"; à conjurer ce qui viendrait à la menacer sérieusement dans son existence même. Elle n'aurait, automatiquement, jamais qu'à montrer du doigt l'épouvantail pour renouveler son bail, et régner dans ses disputes frivoles et ne concernant plus, peu à peu, qu'elle- même, tout en en appelant, comme de rigueur, sans cesse aux "français", à la "nation", -voire au "peuple".

Elle a cru l'exorciser, mais on ne voit pas trop quelle foi -mauvaise- a bien pu l'y autoriser. Elle a dû accepter Le Pen en son sein pour pouvoir lui cracher dessus chaque fois qu'elle devait légitimer sa propre existence. Elle a voulu nous faire croire que Le Pen était son dehors, alors que tout témoigne de ce qu'il est son plus pur produit. Si pur que Le Pen n'est déjà que le visage de sa mort. Le Pen n'est pas le visage de sa propre victoire; chaque victoire de Le Pen donne un visage a l'agonie de la démocratie médiatico-parlementaire. La cinquième république, si on veut, et qui jette ses derniers feux. Qui s'apprête à mourir, et dans les convulsions, pour n'avoir pas su préparer son propre décès, pour n'avoir jamais su seulement envisager qu'un jour elle pourrait toucher à sa fin. Les années qui nous attendent sont celles de ses pompes, mal préparées; et la violence qui les accompagneront seront celle qu'elle a méritée, et même appelé de tous ses vœux, en distillant ce délire politique du "sécuritaire", -en brandissant, en même temps qu'un clown morbide, mais incarné, un phantasme gazeux, l'insécurité.

Le visage de Le Pen est le seul, de tous les politiciens ayant partie liée à ce système, à exprimer la jouissance. Chaque jouissance du visage de Le Pen aura été celle de la démocratie médiatico-parlementaire, à la cinquième république croyant à son éternité, à son immortalité. Ce qui est immortel ne jouit pas. Mais rien n'est immortel. Aussi ce qui se croit immortel ne fait jamais que dissimuler sa jouissance, sa jouissance du pouvoir. Tous ceux qui auront joui de ce pouvoir sans vouloir le montrer, parce qu'ils étaient sûrs, de façon infuse, de son éternité, auront laissé Le Pen montrer l'obscénité de la jouissance, donc de la mort; -la leur, celle-là même qu'ils refusaient d'envisager. D'envisager qu'un système, le leur, pourrait ne pas être éternel, leur fournir, comme tout autour d'eux ne cessait de les y conforter, la garantie du bail à perpétuité. Le Pen, pseudo-exclu de ce pouvoir, parce qu'on l'a répété, à satiété, qu'il n'y accéderait jamais, tout en répétant dans le même temps qu'il en menaçait l'architectonique, moins pour y croire que pour justifier négativement la légitimité divine de cette démocratie médiatico-parlementaire, qu'il était sa menace. On le disait, les politiciens le disaient, sans y avoir jamais cru. Ce qu'ils croyaient, c'était que le dire, et le redire à satiété, les justifierait éternellement, eux, dans leur pratique historiquement déterminée du pouvoir, et désormais mourante, sans qu'ils aient jamais rien vu venir. Ils ne faisaient, en montrant du doigt Le Pen, que désigner leur propre mort, la faire voir à autrui, parce qu'eux-mêmes ne la voyaient pas. Et même le 25 avril ne les en fait pas démordre. La démocratie médiatico-parlementaire, à les entendre, se porte à merveille. Elle meurt sous leurs yeux, dans les convulsions, et ils nous disent qu'elle continue. Et ils nous exhortent à contribuer, pour la énième fois, à sa perpétuation. A nous compromettre dans cette énième eucharistie de couleuvres consensuelles. A faire "front contre le front", après nous être fait un peu plus peur encore que les fois précédentes, pour justifier une fois de plus un système non plus au bord, mais à l'heure de l'effondrement. Le Pen victorieux n'est rien que l'effondrement de ce qu'on nous a présenté de toujours, à nos générations, comme le seul modèle de démocratie. Et ceux qui nous parlent sont, tout simplement, ses petits maîtres, politiques et journalistiques, qui craignent tout à coup pour leur job. Momifiés dans une routine professionnelle, ils craignent tout à coup qu'on voit que ces professions pourraient n'être indispensables à rigoureusement personne; personne d'autre qu'eux. J'y mets absolument tout ceux qui auront paradé, des politiques aux artistes, des journalistes aux "experts" de tout poil, pour appeler à voter Chirac. Jamais sociologie n'aura été si transparente, et c'est depuis longtemps que le cadavre de Marx n'aura autant frétillé. Réminiscence psychédélique de la lutte des classes : "sauvons, plébiscitons la République", disent en chœur tous ses profiteurs patentés, qui se croient tout et tous, et qui n'auront jamais été une si mince minorité.

Le Pen ne gagnera rien du tout. Il est le produit-paradigme de la démocratie médiatico-parlementaire. Celui qu'on a placé en son centre, pour ressasser qu'il était son dehors. Le dehors de la démocratie-médiatico parlementaire n'est pas Le Pen, qui est son centre récurrent, cardiaque, depuis plus de quinze ans. Le dehors de la démocratie médiatico-parlementaire est cela qui est en train de la liquider, maintenant. Et Le Pen n'est que le visage de cette liquidation. Visage voulu non pas par ce dehors, qui veut la mort de la démocratie médiatico-parlementaire, et l'obtiendra, à délai désormais bref. Le Pen a été voulu par Mitterrand, pour affaiblir la droite. Il a été chéri par la gauche, pour éviter que la droite se reprenne. Et Chirac aura eu la lucidité d'opérer la seule passe stratégique qui lui permettait d'être réélu : retourner Le Pen contre la gauche. Le Pen est depuis quinze ans le joujou favori de tous les politiciens de la démocratie médiatico-parlementaire. Qui n'est plus depuis longtemps qu'un jeu frivole pratiqué par de grands enfants, convaincus qu'on les laisserait de toute éternité jouer de la sorte, aux yeux de tous, d'un "peuple" anesthésié par le rendu "médiatique", ou "spectaculaire", du petit jeu politico-technocratique. On se le refile, Le Pen, d'un camp à l'autre, comme les gosses jouent au ballon prisonnier. La première fois comme tragédie, la seconde fois comme farce, rit encore Marx. Nous sommes à l'heure de la farce. Le fascisme ne passera pas. Il est passé, deux fois. La première fois comme cataclysme de l'occident. Aujourd'hui comme farce, c'est-à-dire comme seul cataclysme de la seule démocratie médiatico-parlementaire, ou "spectaculaire intégré", selon certain; qui se voulut seul et absolu modèle de la démocratie. Le réveil est rude, et porte un visage qu'elle est seule et unique à avoir porté là où il est. Certainement pas les "électeurs", ou les "abstentionnistes", mots qui n'ont de sens que pour elle, qui croit être seule à exister, et qui s'aperçoit qu'elle n'est plus que ce qu'elle est : une excroissance étatique peu à peu déconnectée de tout lien avec aucune situation réelle. Avec aucun réel, réel qui va maintenant parler, à la place qu'elle a, de si longtemps, usurpée.

Comme par hasard, toute cette classe politique, qui n'est pas seulement groggy, mais morte par ce second tour, morte avec le système où elle pensait pouvoir se prélasser éternellement, jouer indéfiniment ses jeux frivoles en pensant que le jeu lui-même resterait frivole à jamais, -comme par hasard toute cette classe, et Chirac dont on nous assène qu'il est son dernier représentant, est discrète dans les médias depuis le 25. On ne voit que Le Pen. Dans la rue, les anti-Le Pen. Dans la démocratie médiatico-parlementaire, Le Pen et presque seulement lui. Ce n'est pas : la république contre Le Pen, cette guerre qui se profile. C'est : la rue contre ce qui a représenté la république pour deux décennies au moins de générations avachies. La représentativité médiatico-parlementaire a été seule a représenter la république aux yeux de "notre" génération, celle des deux dernières décennies. Le Pen n'est pas "le peuple". Il est ce peuple en tant que placé sous le joug sans réplique de cette démocratie médiatico-parlementaire. J'aurais pu dire avec un autre : "spectaculaire intégré". Le Pen n'est pas la rue : la preuve en est, qui ne semble avoir étonné personne, pas même Le Pen et son parti, qu'une si éclatante victoire électorale, que cet exploit politique, n'ai suscité aucune manifestation de rue le soir de l'élection. La rue : les "anti-Le Pen". Mais les anti-Le Pen ne sont que le prétexte de la rue. C'est la rue qui revient, au prétexte seulement transitoire de Le Pen. Revenance de tous ceux qui désertèrent cette démocratie médiatico-parlementaire depuis longtemps. La rue est le terrain où on exprimera maintenant qu'on n'en veut plus. Le Pen ne se trompe pas, lui, de terrain : celui du système qui l'a porté là où il est. "Une minute de TF1 vaut mieux que cent meetings", dit-il. En voilà un gros futé. En voilà un de merveilleusement rompu aux rouages de la démocratie médiatico-parlementaire. Il est en terrain familier : celui du pouvoir en place. Celui de cette démocratie médiatico-parlementaire où le "citoyen" et la "république", c'est regarder la télé, acheter le journal, payer ses impôts, répondre aux sondages et mettre un bulletin de vote dans une urne une fois de temps en temps. Le Pen est à l'extrême pointe de cette logique "citoyenne" : il la parachève.

Jamais les pontes de cette pseudo-démocratie n'ont été si ridicules que depuis le 25. Toute une génération d'anciens révolutionnaires et d'hommes de gauche" est apparue d'un seul coup non seulement vieille, mais gâteuse et hagarde. Ne parlons même pas des autres. Que nous dit-on? Il faut voter Chirac pour sauver "la" démocratie. Laquelle? La leur. Celle des médias et du parlementarisme, des sondages et du commentaire politique "à chaud", qui congèle toute dynamique politique authentique dans ce pays, comme dans les autres. Ce sont vous qui avez poussé à voter Le Pen, parce que vous en avez fait le seul moyen de dynamiser une "vie politique" qui ne concerne que vous. Les sondages, qui devraient être purement et simplement interdits, si l'on voulait redynamiser quelque chose comme une démocratie, non contents d'être foulés aux pieds par ce premier tour, se sont rendus plus grotesques encore en annonçant, une demi-heure seulement après, 80%/20% au second tour. Tout ce qu'on peut et devrait dire, les milliers d'analyses qu'on pourrait faire pour démontrer l'escroquerie politique, que constituent comme tels les sondages, et l'anti-démocratisme, bien plus néfaste que tous les Le Pen, qu'ils constituent comme tels, nous sont aussi bien épargnés par leur façon de se ridiculiser tout seuls, avec l'aplomb des bouffons. Grâce à ce premier tour, les choses deviennent au moins plus claires qu'elles ne furent jamais. Les médias, c'est l'horreur. Jamais censure ne fut plus parfaite. Les sondeurs sont des escrocs de même envergure que les publicitaires, mais encore plus nuisibles, parce qu'ils ont prétendu refléter "la" démocratie même, en quelque sorte à l'état pur. Ils n'étaient que les valets soldés à une démocratie bien déterminée, celle-ci, dont personne ne veut plus. La démocratie médiatico-parlementaire a décidé pour vous : un second tour sur un plateau. Et ceci pour des raisons politiques, elles, transparentes à tous. Pour qui travaillent, sous couvert d'impartialité et de professionnalisme et d'apolitisme, les grandes chaînes de télévision? Avec qui dînent ces journalistes? Par qui sont-ils payés? Quelle est l'idéologie, récurrente et connotée, que véhicule à tout instant leur propagande? Imposer au citoyen un second tour déjà joué, c'est un totalitarisme. Mou si vous voulez. L'acculer à voter Le Pen parce que c'est le seul moyen qu'on lui laisse pour jeter un chien dans le jeu de quilles, la responsabilité n'en incombe à personne d'autre qu'aux sondages, aux médias, et aux politiciens du parlementarisme autonomisé de toute participation réelle du citoyen. Croyez-vous que celui-ci soit concerné par ce que vous lui assenez? Non. Il y a deux mois c'était Chevènement qui faisait les scores de Le Pen. Libération, tout en reconnaissant qu'il se plaçait dans l'illégalité" en le faisant, publia trois jours avant le jour d'élection un sondage. Que voit le français condamné, damné à n'avoir d'autre horizon "républicain" que cette démocratie médiatico-parlementaire? Que c'est Le Pen à ce moment-là qui a le plus de chance de déjouer les pronostics "objectifs" des sondages et des médias, -qui n'ont d'objectivité que proportionnée à leurs compromis avec tels ou tels des partis politiques en place. C'aurait été Chevènement que les sondages annonçaient à cette place, ils auraient voté Chevènement. Clampu, ils auraient voté Clampu. Voilà la "marge d'expression démocratique" que vous avez tous laissée au "citoyen". Interdisez les sondages dans ce pays et ailleurs. Vous laisserez une chance aux élections de rester saines et vivantes. Ce que seul, par leur faute, le vote accordé à Le Pen a permis qu'elles le restent, vivantes. Mais pas saines. Sans sondages, l'élection aurait été saine et vivante. Avec les sondages... . Il est maintenant trop tard, et les sondages sont destinés à sombrer avec le système qu'ils avaient pour seule et unique fonction de servir.

Et malgré l'état de K.O. où sont, presque au sens physique -voyez la contenance désastreuse d'un Chirac-, et les politiques, et les journalistes, et les sondeurs, à savoir les principaux, sinon les seuls, représentants de cette démocratie médiatico-parlementaire hégémonique, et qui tient avec tant d'arrogance à interdire qu'on puisse seulement envisager un quelconque autre modèle que le sien, -malgré cela, mais l'hébétude n'empêche pas la logomachie auto-hypnotique ressassée des vies durant de continuer à parler, -malgré cela vous redoublez d'arrogance après ce premier tour funeste, mais pour qui? Pour votre système avant tout, dont Le Pen est tout sauf l'ennemi" : le plus roublard connaisseur, plus roublard que vous tous. Le problème est que sa victoire le fera sombrer, lui, avec cette démocratie médiatico-parlementaire, qui a autant fait son chou gras de lui que lui d'elle. Vous nous imposez, gens de gauche, de voter Chirac. Vous vous déclarez parfois, via Debord, Bourdieu ou d'autres, des sympathies "révolutionnaires". Et vous voulez en même temps que nous allions voter pour cette démocratie médiatico-parlementaire qu'un révolutionnaire authentique prendra désormais pour cible première et privilégiée, parce que d'un seul coup à portée. Vous êtes des menteurs, et le mérite de ce qui se passe est au moins de le faire apparaître au grand jour. Après une décennie de lobotomie sans précédent, les années 80, une génération commença à redécouvrir, à tâtons, que la pensée, la politique, la possibilité d'ébranler le monde, existaient. Quelques centaines, quelques milliers de personnes auront tout du long de la dernière décennie commencé à parler de période "pré-révolutionnaire" : ce sont désormais les médias qui en parlent ouvertement, comme ils parlent de "la fin de la cinquième république", tout en feignant d'ignorer les conséquences pour eux, les médias, le plus important appareil politique, et le plus neuf, à être apparu dans cette république, cinquième du nom, -qu'on nous dit. Ca signifie que ceux qui jusque-là avaient annoncé la période "pré-révolutionnaire" où nous sommes entrés, grâce à ce premier tour qui prouve, par l'absurde, la désagrégation annoncée de cette dite cinquième, -doivent désormais parler de révolution ou se taire. Que le temps du révolutionnaire pour faire chic et branché est révolu. Etre révolutionnaire dans les temps qui s'ouvrent, c'est contribuer à abattre cette démocratie médiatico-parlementaire, dont les représentants, symptôme frappant, ne cessent de nous répéter, jusqu'à gauche", qu'il ne faut pas descendre dans la rue. Que "ça fait le jeu de Le Pen". Dans leur bouche, on entend maintenant comme il faut la résonance. Le Pen, c'est la démocratie médiatico-parlementaire se brûlant à son propre jeu. Il est trop tard pour elle, parce que le mensonge est allé trop loin. On en est venu à défendre la république en disant que descendre dans la rue c'était la menacer. La république, en France, depuis deux siècles, s'est à cinq, six reprises historiques, faite dans la rue et améliorée par les soubresauts de la rue. Nous sommes au moment d'une telle reprise. Et c'est cette cinquième république, cette pseudo-démocratie réellement monopolisée par les grands médias et par le parlementarisme autonomisé, qui va y disparaître. La France est un pays révolutionnaire, qui donnera l'exemple au reste du monde de ce qu'on peut faire de la démocratie médiatico-parlementaire universelle : des miettes.

Jamais Le Pen ne sera au pouvoir. Mais pas pour les raisons que vous nous avancez, avec votre arrogance ubuesque, que vous qualifiez de "démocratique" au surplus. Démocratique, qu'avoir voulu nous faire croire à un second tour joué d'avance? Et vouloir nous le faire croire deux fois, avant le premier tour comme après? Après : Chirac-Jospin, c'est tout cuit, vous nous dites : la victoire de Chirac, c'est du tout cuit aussi. Mais allez voter quand même, c'est ça "la" démocratie. C'est ça la démocratie? C'est votre "démocratie". Vous nous dites : c'est du tout cuit, la question n'est pas là, il faut plébisciter la république. Vous êtes des menteurs, et vous ne vous en rendez même plus compte, depuis longtemps. A cette date, située entre le 25 avril et le 5 mai, Le Pen a la possibilité constitutionnelle d'être président de la cinquième république française. Voilà la vérité. Et vous êtes si envapés par vos mensonges que vous n'y réfléchissez pas à deux fois. Le Pen peut être président, mais recommandés de vos cerveaux qui ne fonctionnent plus qu'à la statistique, à l'actualité, et au parlementarisme spectateur, vous trouvez encore le moyen de noyer la dorade? Glucksmann, Rolin, Goupil, Cohn-Bendit, Lévy, parmi tant de symptômes gongoresques, méritent une palme. 90% pour Chirac, plaident-ils. Et nous de suivre, à la maigre trace, leur argumentaire : 17% des suffrages, ça veut dire 12% d'inscrits. Donc 88%des français n'ont jamais voté pour lui. Donc : "Osons un immense plébiscite pour la démocratie." 90% pour Chirac. Voir ainsi des "intellectuels", dont certains anciens révolutionnaires, et pas des moindres, ne rien vouloir comprendre à ce point n'est même plus préoccupant. Je n'ai jamais donné dans les facilités du "générationnel". Mais depuis le 25, une des sensations dominantes, est celle de la sénilité précoce de nombre d'ex-soixante-huitards. Lévy ou Glucksmann ne font qu'avouer pathétiquement ce qu'ils sont : des "penseurs" de cour, cette cour médiatico-parlementaire à qui ils servent la soupe depuis vingt ans, ces fast-thinkers justement dénoncés par Bourdieu(mais que ça ne nous empêche pas de voir que la sociologie, pour une certaine "gauche" jeuniste et d'extraction socialo, sert à masquer le faux révolutionnarisme et l'action politique réelle : jouant de manière "pointue" ce que la statistique opère pour les masses. La statistique, ce paradigme de la non-pensée, est l'un de ces outils argumentaires qui disqualifient la portée politique de la sociologie. La sociologie n'est pas une pensée politique de près ou de loin. Elle ne peut qu'être, au mieux, un de ses outils. Le paradoxe de la sociologie se résume ainsi : si elle est une pensée, elle ne peut être une politique. Si elle est une politique, elle ne peut être une pensée. C'est de lui que ne pourront nous rendre compte ceux qui auront voulu nourrir l'illusion d'une "politique" fondée sur la lecture de Bourdieu, Boltanski ou d'autres.) Pour les autres, il s'agit de l'éternelle et triste histoire de jeunes révolutionnaires digérés par le système trente ans après. Cohn-Bendit était pour moi l'un des très rares à me faire croire à la viabilité d'une intervention politique pertinente, dans le cadre de cette pseudo-démocratie, réellement aux mains du médiatico-parlementaire. Il vient de ruiner allégrement son chiche crédit, comme toute une génération, qu'il faut bien dire désormais "sortante", sous nos yeux. Il est pathétique d'entendre ainsi ces "intellectuels" illustrer à ce point la non-pensée qu'est la statistique. A ce compte, moi aussi je peux jouer au Garcimore commentateur. 30% de vote "extrémiste" dont la plupart n'eut qu'une motivation : pas voter pour tel ou tel partie, mais : faire chier. Faire chier ce système médiatico-parlementaire pour qui tout est toujours, sondages à l'appui, du tout cuit. Plus 30% d'abstentionnistes. Donc : 60% d'électeurs contre la démocratie médiatico-parlementaires, dont vous êtes les serviteurs. Sans parler des non-inscrits. A la statistique, on peut faire dire n'importe quoi. Je ne penserai jamais statistique, même pas avec la sociologie. Ce qu'il y a de sain désormais, c'est que la seule chose qui va compter, c'est qui dit quoi : de quel point de vue, de quel poste, de quelle position sociale, de quelle place occupée dans la démocratie médiatico-parlementaire qui nous noie depuis que nous sommes nés. Ce que vous dites m'est transparent, à moi.

Le Pen peut, à l'heure ou je parle, être élu président. On feint de ne pas voir l'évidence la plus brute. On est si mesmérisé par la routine médiatique et l'automatisme statistique, qu'on en oublie ce qu'est un second tour présidentiel. Or, si Le Pen passait, que se passerait-il ? La guerre civile; tout simplement. Les gens seraient dans la rue dans l'heure, et pas pacifiquement. Les institutions, à l'échelle nationale, cesseraient de fonctionner. Même la police et l'armée se diviseraient intérieurement. Ce qui veut dire que Le Pen ne pourra jamais gouverner. Il est par contre le visage même de la cinquième république, parvenue à l'absurdité représentative de la dictature médiatico-parlementaire sans réplique, ou "spectaculaire intégré". Je fus toujours, dans mon parcours politique, d'obédience révolutionnaire, réticent face au lyrisme de la guerre civile agité par les post-situationniste, et par certains philosophes se faisant de l'extrémisme l'image d'une plus-value chic (je pense à Agamben). J'ai rompu avec ces gens pour ce motif. S'il y a guerre civile dans ce pays, elle ne se prolongera pas, mais signera sur son mode la dissolution imminente de cette pseudo-république, et ses sous-ilôts bananiers, dans les médias et ailleurs. La rue et son agitation ne sont pas la guerre civile. La politique, dans les années à venir, prendra son essor à nouveau dans la rue, et le prétexte Le Pen sera derrière nous. Il est en passe d'évacuer, comme les autres. Je ne voterai pas Chirac, et si j'ai pu hésiter le soir même du premier tour, l'arrogance et le refus de comprendre de toute une génération de parvenus du médiatico-parlementaire m'ont fait voir les choses plus clairement que jamais. Moi, je n'ai été groggy que trois jours; eux, ils le sont pour toujours, parce que c'est leur rafiot qui coule, et le confort qui allait avec jusque-là, même quand on s'offre des safaris de bonne conscience, aux Chiapas ou en Yougoslavie. Je tiens toute personne qui aura appelé à voter Chirac pour un adversaire politique. Parce qu'il se sera prononcé en faveur d'un système de représentativité politique qui croyait à l'éternité, et qui touche à sa fin. Que tout ceci se produise en France, pays qui, de par sa position dans l'histoire des deux derniers siècles et dans la géopolitique, dans la pensée, est le centre de gravité des moments révolutionnaires coupant le monde en deux, n'est pas fortuit. Il annonce au monde la chute du médiatico-parlementaire, qui se consommera désormais dans la rue. Car Chirac réélu, c'est à la tête d'un pays ingouvernable, et au chevet d'un mal déjà fait, sans remède autre que la mort de la principale victime : la pseudo-démocratie réellement médiatico-parlementaire.

Je suis à moitié tunisien. Mon père, ce jour même du 25 avril, avant que les résultats ne tombent, est rentré définitivement au bled, dans un très sale état, dû à des raisons privées, que je dois aussi taire. En décembre, ma compagne se fit cambrioler par un toxico ; il y a quelques semaines, un autre toxico m'a agrippé par la main et menacé de me piquer avec sa seringue(il se déclarait atteint du SIDA) si je ne lui filais pas de fric. Mon frère s'est fait dépouillé, et quasiment tabasser, dans la rue. Tout à l'heure, j'ai assisté à une bagarre de rue, où un couteau fut brandi; et pas entre deux jeunes "sauvageons" : entre deux vieux. Je pourrais aussi en rajouter une louche sur la précarité matérielle où je vis, redoublée par l'hostilité et la jalousie que, malgré mes minces ventes de livre, je suscite dans plusieurs milieux. Je serais merveilleusement placé pour faire mon baroud de bonne vertu "républicaine", et embrayer avec vous autres sur les motifs du racisme, de la précarité, et de l'insécurité. Je pourrais aussi la fermer, penser à mes intérêts, à ce que susciteront mes propos, à la bourse que j'ai récemment demandée à l'état, et dont ils pourraient compromettre l'obtention. Je ne le ferai pas car le reflux de l'identitaire, donc du racisme, chez tous les peuples, n'est qu'une conséquence de la mondialisation. Tout le monde le sait, presque tout le monde le tait. Quand à l'insécurité, voilà le genre de mythe et de phantasmes créés de toutes pièces par cette démocratie médiatico-parlementaire. Jamais les sociétés occidentales n'auront été si sécuritaires. Voilà la vérité. Jamais sociétés ne furent si expurgées de leur violence, sauf dans les médias, et leur façon d'hypertrophier le compte rendu du moindre fait divers, jusqu'à créer ce délire du sécuritaire, qu'ensuite les sondages viennent ratifier principale "préoccupation" des français. Combien des électeurs de Le Pen, de Chevènement, de Chirac, auront-ils dans leur vie affaire à la violence? Par contre, ils s'acquittent chaque jour de leur "devoir citoyen" : consommer les médias, qui leur font voir où persiste la violence, qu'ils hallucinent du coup à leur porte. "900 homicides par an, c'est trop", se fendit un jour Chevènement, sans doute le symptôme psychiatrique le mieux concentré de ces élections. Quelle société eut jamais si peu de violence? Mais non. Il faudra encore davantage quadriller les corps et les passions, et placer l'ensemble des foyers sous surveillance. Achever encore la perfection du paradis médiatico-parlementaire, -vrai "enfer tiède" comme disent les gens de Programme. La violence que produit cette société, et elle seule, sa violence caractéristique, celle qu'aucune société antécédente, et aucune du tiers et quart-monde, ne lui disputera, c'est celle des dizaines de milliers de suicidés par an, des centaines de milliers de tentatives, et des millions de dépressifs que produit votre Eden, qu'il faudrait entériner "démocratique" de surcroît. Voilà la vérité. Voilà la violence que vos mensonges recouvrent partout. Et vous ne nous parlez que des faits divers et de l'insécurité"? Et vous vous plaignez de ce qui arrive? Moi, la vérité, j'en aurais parlé à temps. Je me déclare prêt à passer à la dissidence et à la clandestinité, non seulement si Le Pen venait à passer, mais si Chirac, si tous ceux, de-ma-génération, qui auront doctement appelé à voter pour lui, ne virent pas leur cuti maintenant. Car ils auront entériné l'acception d'un système que la majorité des gens refuse maintenant. Je leur déclare, moi, l'hostilité que leur témoigne tout le monde, tout le temps. Et que dans la guerre qui s'ouvre, celle destinée à abattre cette "démocratie", ils auront, par leur appel, choisi leur camp : celui d'un système que jusque-là ils feignaient, à frais pépères, de combattre, alors qu'ils en profitaient, qu'ils le servaient, pour des raisons, elles, tout ce qu'il y a de plus politiquement et sociologiquement, connotées. Je déclare, avec d'autres, qu'on persiste à tenir exclus de la représentativité, la guerre à quiconque soutiendra d'un mot de plus la démocratie médiatico-parlementaire.

*Mehdi Belhaj Kacem est philosophe et écrivain. La plupart de ses ouvrages ont été publiés chez Tristram et chez Sens&Tonka.

Mehdi Belhaj Kacem, La chute de la démocratie médiatico-parlementaire

On a souvent reproché à MBK son écriture trop hermétique, parfois avec raison. Au contraire, avec ce brillant opuscule il a pris soin d'être le plus clair possible. Ce texte écrit dans l'urgence, d'une plume ravageuse, entre les deux tours des dernières élections présidentielles est un brûlant pamphlet. Trop brûlant pour Libé qui l'a refusé.

Pour l'auteur, c'est cette " démocratie médiatico-parlementaire" qui "a porté Le Pen où il est. C'est elle qui l'a voulu. Elle l'a voulu pour se conforter elle-même". Il rend aussi hommage à Baudrillard, injustement calomnié, un des plus brillants analystes des années quatre-vingts et du phénomène Le Pen.

MBK souligne cet extraordinaire consensus sur du vide mais dans l'enthousiasme où le programme politique du perdant fut disséqué et celui du vainqueur potentiel oublié. Ces dernières élections ont surtout permis de dévoiler les faux dissidents de ce système car "Jamais Le Pen ne sera au pouvoir". Il en est incapable car il ne dispose d'aucun soutien parmi les médias, les syndicats, les appareils d'états, etc. Pas même une manifestation de soutien n'a eu lieu entre les deux tours.

"Voilà la violence que vos mensonges recouvrent partout. Et vous ne nous parlez que des faits divers et de l'insécurité "? Et vous vous plaignez de ce qui arrive? Moi, la vérité, j'en aurais parlé à temps. Je me déclare prêt à passer à la dissidence et à la clandestinité, non seulement si Le Pen venait à passer, mais si Chirac, si tous ceux, de-ma-génération, qui auront doctement appelé à voter pour lui, ne virent pas leur cuti maintenant. Car ils auront entériné l'acception d'un système que la majorité des gens refuse maintenant. Je leur déclare, moi, l'hostilité que leur témoigne tout le monde, tout le temps. Et que dans la guerre qui s'ouvre, celle destinée à abattre cette "démocratie", ils auront, par leur appel, choisi leur camp : celui d'un système que jusque-là ils feignaient, à frais pépères, de combattre, alors qu'ils en profitaient, qu'ils le servaient, pour des raisons, elles, tout ce qu'il y a de plus politiquement et sociologiquement, connotées. Je déclare, avec d'autres, qu'on persiste à tenir exclus de la représentativité, la guerre à quiconque soutiendra d'un mot de plus la démocratie médiatico-parlementaire. "

A la suite à ce texte nous trouvons les actes de fondation du Parti Evénementialiste où MBK propose " d'accompagner le mouvement en cours de destruction de la Démocratie Médiatico-Parlementaire. "

MBK a pris un énorme risque avec ce texte. Il s'impose de plus en plus comme une voix essentielle, radicale, mais hélas trop rare.


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Messagepar Léa » Dimanche 21 Aoû 2005 19:25

LE CARNAVAL DES DICTATEURS - Juin 2002

Ou comment les fascistes et les pseudo-antifascistes, républicains et citoyennistes, se sont levés en France pour défendre la dictature de l'Union Européenne...

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Messagepar goldfax » Dimanche 21 Aoû 2005 19:50

Encore de la lecture !... :lol:
goldfax
 

Messagepar bakou » Samedi 27 Aoû 2005 10:34

Deux analyses pertinentes sur cette "démocratie", à présenter aux "bons citoyens".
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Messagepar Paul Anton » Mercredi 21 Déc 2005 12:20

Quelqu'un a t-il lu cet ouvrage :?:
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Messagepar goldfax » Mercredi 21 Déc 2005 12:40

J'ai pas encore lu... Je devais le faire, mais pas eu le temps...
Et en ce moment, c'est ric-rac !... J'ai plein de trucs à lire, notamment des documents sur la naissance du petit... :wink:
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Messagepar Paul Anton » Mardi 15 Juil 2008 16:54

"Salut Carmela, je suis chez FIAT ! Je vais bien... Si, si, nous pouvons parler tranquillement, c'est Agnelli qui paye !"
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Messagepar OgRuR » Mardi 12 Aoû 2008 22:55

Paul Anton a écrit:A propos de MBK:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Mehdi_Belhaj_Kacem


C'est fort probablement le livre le moins bien travaillé de Mehdi Belhaj Kacem... Plutôt baclé...

Il y a plus intéressant avec Debord. Après les émeutes de Watts en 1965. Un petit livre "la chute de l'économie spectaculaire-marchande"...
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