CRISE DU CREDIT, CRISE DU CREDO ...

Rubrique dédiée à l'abstention.

CRISE DU CREDIT, CRISE DU CREDO ...

Messagepar NOSOTROS » Mardi 12 Jan 2010 11:29

La confiance dans les valeurs du système (et dans ceux qui sont censés les représenter) est le ciment qui lui permet de tenir debout. Si cette confiance se désagrège, c'est le système en entier qui s'écroule. On peut alors envisager deux hypothèses :

- une hypothèse en réaction, où les gens vont chercher à investir leur confiance dans un nouveau leader, et finalement revenir au même schéma - mais vraisemblablement avec une tournure beaucoup plus autoritaire. Heureusement il ne semble pas y avoir aujourd'hui ce genre de personnalités. (et il faut tout faire pour éviter qu'elle n'émerge). C'est d'ailleurs peut être cela qui explique l'atonie générale : les gens sont prisonniers majoritairement de ce schéma dominant et - en absence de figure représentative dans laquelle ils pourraient s'incarner - ils se retrouvent démunis. Mais pour le système il ne faudrait pas que cet état dure trop longtemps car, nécessité faisant oi, il se pourrait que les gens finissent apr accepter - bon gré mal gré - que finalement on peut se passer de leader. On pourrait alors entrer dans l'hypothèse seconde.

- une hypothèse en révolution, où les gens vont décider de neplus investir leur confiance dans un quelconque représentant, mais décider d'avoir confiance en leurs propres capacités - et celles de leur entourage - pour aller de l'avant. Mais so on n'en est pas encore là, vu le travail de sape idéologiquemené depuis des dizaines d'années, le sondage publié ci dessous donne des pistes très très intéressantes !!! . C'est bien à la prise de confiance dans nos propres capacités (cf proud'hon : de la capacité de la calsse ouvrière ...) qu'il faut travailler. D'où l'importance des camapgnes pour l'abstention active, afin de continuer de saper d'une part la confiance dans les institutions représentatives (et pas seulement dans leur représetnant) et d'autre part accroitre le sentiment de confiane dans ses propres capacités !



politique
11/01/2010

Les deux tiers des Français n'ont confiance ni en la droite ni en la gauche pour gouverner

Les deux tiers des Français (67%) n'ont confiance ni en la droite ni en la gauche pour gouverner le pays, selon la première vague du baromètre de la confiance politique réalisé par la Sofres pour le Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof), Edelman et l'institut Pierre Mendès France, présentée lundi.
Seules 14% des personnes interrogées ont "confiance dans la gauche pour gouverner le pays" et 16% "ont confiance dans la droite". 3% sont sans opinion.

Selon le directeur du Cevipof Pascal Perrineau, la gauche ne profite pas de son statut d'opposition, la confiance étant même plus forte à droite qu'à gauche.

Par ailleurs, plus des trois quarts des Français (78%) considèrent que "les responsables politiques, en général, se préoccupent peu ou pas du tout de ce que pensent les gens", contre 22% qui estiment que les politiques s'en préoccupent "beaucoup ou assez".

Le baromètre souligne un succès de la décentralisation puisque le niveau local échappe à la défiance générale: 69% des personnes interrogées font confiance au conseil municipal, 65% au conseil général et 65% au conseil régional. En revanche ils sont 55% à ne pas faire confiance à l'Union européenne, 64% à l'Assemblée nationale, 65% à l'institution présidentielle, et 68% au gouvernement.

De la même manière, 69% font confiance à leur maire, 62% à leur conseiller général, 59% à leur conseiller régional, et 58% à leur député.

51% ne font pas confiance à leurs députés européens, 58% au Premier ministre actuel, et 64% au président de la République.

François Fillon est nettement plus populaire que son gouvernement, avec 9 points de confiance de plus, a relevé M. Perrineau.

Pour le directeur du Cevipof, les Français ont exprimé globalement une confiance dans les mécanismes de la démocratie, mais pas dans ceux qui l'exercent. [bien sur ... on se rassur comme on peut ]

Toutefois, a-t-il estimé, la confiance dans le niveau local ne permet pas de faire des prévisions pour les élections régionales de mars. "Il faut qu'il y ait un important travail de conviction au cours de la campagne", a-t-il dit. "Dans les régions où ce travail de conviction aura été effectué, on aura une participation élevée". [CQFD ... Si les gens avaient tellement confiance dans le système représentatif ils iraient quand même voter ...]

Le baromètre souligne par ailleurs un degré important de confiance des Français en eux-mêmes et dans leur capacité de changer la société. A la question "pour la défense de vos intérêts, en qui avez-vous le plus confiance ?", 70% répondent en premier: eux-mêmes. De la même manière, 78% des personnes interrogées sont d'accord avec l'affirmation : "les gens peuvent changer la société par leurs choix et leurs actions".
[très intéressant !!!]


Dans ces conditions, a estimé M. Perrineau, la grande question de la prochaine campagne présidentielle sera la capacité d'intégrer ce potentiel de changer les choses au débat. "Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal et François Bayrou avaient su le faire pendant la dernière campagne, ce qui s'était traduit par une forte participation", a-t-il dit.

Ce baromètre de confiance sera renouvelé si possible avant la fin 2010, a indiqué M. Perroneau, puis son rythme augmentera à l'approche du premier tour de l'élection présidentelle de 2012.

Sondage réalisé du 9 au 19 décembre, selon la méthode des quotas, auprès d'un échantillon national de 1.500 personnes représentatif de la population âgée de 18 ans et plus, et inscrites sur les listes électorales, interrogées par téléphone fixe et mobile.



PS : sur un autre article du monde consacré au meeting du front de gauche onpeutlire :

"LA GAUCHE QUI RELÈVE LA TÊTE"

Le lancement de la campagne s'est donc fait dans la bonne humeur volontariste. Jean-Luc Mélenchon a abjuré les électeurs d'envoyer dans les régions "une gauche de combat à la place d'une gauche routinière".

Mais, cette fois, il s'est fait voler la vedette par une "Marie-George", très en verve. "Notre combat contre la “bande du Fouquet's ” n'est pas seulement un combat revendicatif, c'est un combat éthique, un combat de société", a lancé la secrétaire nationale en appelant "tous ceux qui n'ont pas de Rolex" à voter pour ses listes, celles de "la gauche qui relève la tête".

Reste à se faire une place dans un match à gauche qui se joue dorénavant entre le PS et Europe écologie. S'ils comptent faire plus que les 5 % à 7 % donnés par les sondages, tous savent que la tâche ne sera pas facile.
Dernière édition par NOSOTROS le Mardi 12 Jan 2010 12:23, édité 1 fois.
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Re: CRISE DU CREDIT, CRISE DU CREDO ...

Messagepar NOSOTROS » Mardi 12 Jan 2010 11:58

Complément dans Le Monde :

La "parenthèse" de l'élection présidentielle de 2007 est bel et bien refermée. L'engouement suscité par les campagnes de Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal et François Bayrou, ainsi que le fort taux de participation, qui avait été enregistré lors de ce scrutin, avaient été interprétés comme le signe d'une réconciliation entre les Français et la politique.

En dépit de la crise, et de la profonde défiance qu'ils manifestent vis-à-vis de leurs représentants, les Français sont heureux. Pas moins de 91 % des personnes interrogées par la Sofres (32 % de "très heureux" et 59 % d'"assez heureux") en conviennent. 70 % considèrent que "dans l'ensemble, [leur] vie correspond à [leurs] attentes", 67 % assurent qu'ils sont "toujours optimistes quand [ils] pensent à [leur] avenir".

71 % concèdent qu'ils ont "en général une image très positive" d'eux-mêmes. Ce qui contribue sans doute à expliquer qu'ils soient 70 % à faire surtout confiance à eux-mêmes pour la défense de leurs intérêts.


Las ! La première édition du baromètre de la confiance politique, lancé par le Centre de recherche politique de Science Po (Cevipof) – en partenariat avec l'agence Edelman et l'Institut Pierre-Mendès-France –, confirme qu'il ne s'est agi que d'un feu de paille. Selon cette enquête, réalisée par la Sofres du 9 au 19 décembre 2009 auprès d'un échantillon de 1 500 personnes, et dont les résultats ont été rendus publics lundi 11 janvier, les deux tiers des Français (67 %) n'ont désormais confiance "ni dans la droite ni dans la gauche pour gouverner le pays"; un niveau comparable à ce qui était mesuré en 2006, un an avant le scrutin présidentiel.

On mesure mieux encore l'ampleur du désenchantement en observant les réponses apportées à la question suivante : "A votre avis, est-ce que les responsables politiques, en général, se préoccupent beaucoup, assez, peu ou pas du tout de ce que pensent les gens comme vous ?" 78 % des sondés ont répondu par la négative (44 % "peu", 34 % "pas du tout") contre 22 % (2 % "beaucoup", 20 % "assez").

La confiance qui, comme l'a rappelé le directeur du Cevipof, Pascal Perrineau, était "un enjeu essentiel de la présidentielle de 2007", est donc de nouveau en lambeaux. Avec ce paradoxe : l'actuelle majorité suscite sensiblement moins de défiance dans son camp que l'opposition dans le sien. La gauche ne recueille "la confiance pour gouverner" que d'un de ses électeurs sur trois (49 % des électeurs du PS), alors que la droite a la confiance de 51 % des électeurs qui s'en disent proches (66 % des électeurs de l'UMP).

"JEU DE MASSACRE"

Dans ce "jeu de massacre", selon l'expression de M. Perrineau, les institutions locales sont les seules à tirer leur épingle du jeu. Conseils municipal, général et régional conservent la confiance des deux tiers des Français, alors qu'une proportion identique exprime de la défiance vis-à-vis de l'institution présidentielle et du gouvernement. On note que François Fillon est la seule personnalité politique à inspirer sensiblement plus de confiance (40 %) que la fonction qu'il occupe (31 % pour le gouvernement).

Seule consolation : cette nouvelle illustration de la crise de la démocratie représentative montre des rouages grippés et des outils en panne, sans que – pour l'instant ? – le modèle soit remis en cause : une courte majorité des personnes interrogées (51 %) estiment, en effet, qu'en France, la démocratie fonctionne bien, contre 49 % qui pensent le contraire.

La première vague de ce baromètre de la confiance, réalisée alors que les effets de la crise sont loin de s'être estompés, signe le retour de l'Etat régalien et/ou providence. Les hôpitaux (86 %), l'école (83 %), l'armée (75 %), la police (71 %) [gloups ...] et – dans une moindre mesure – les grandes entreprises publiques, ainsi que la justice (60 %), figurent parmi les institutions ou organisations en lesquelles les Français ont le plus confiance.

Dans la seconde moitié du tableau, les syndicats (47 %) devancent les grandes entreprises privées (43 %) et les banques (37 %). En queue de peloton de la confiance viennent… les médias (27 %), qui sont à peine mieux considérés que les partis politiques (23 %).
Jean-Baptiste de Montvalon
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