par Edgar » Mercredi 25 Avr 2007 14:59
Ben alors les gars (et les filles !) on démoralise ?
Au moins ici on a le droit de dire qu'on n'ira pas voter sans se faire étriper ouf ! (je suis allé faire un tour sur le forum LO c'est marrant comme ces gens sont tendus comme des slips en ce moment !!!)
Oui, le résultat qui fait mal, c'est celui de la participation. Mais il ne doit pas nous étonner. La bourgeoisie a étouffé l'élan du mouvement anti-CPE en commençant la campagne il y a un an, très tôt donc, et ce bourrage de crâne, s'il en a agacé plus d'un, a réussi une chose au moins : celle de rappeler sans cesse 2002 et de culpabiliser le prolétariat. J'en ai vu des gens qui aux dernières élections ne votaient plus depuis des années et qui l'avaient totalement occulté de leur mémoire et m'insultaient presque quand je leur disais que je n'avais pas de carte d'électeur !!! Je leur ai raffraichi leur mémoire prestement, mais ça m'a fait aussi prendre conscience de la force inouïe de la propagande bourgeoise. Oui, notre ennemi est de plus en plus en prise à des moeurs décomposées, mais il reste fort quand il s'agit de nous barrer la route !
Mais il ne faut pas s'arrêter là, et regarder la dynamique des luttes depuis 2003 dans le monde. Certes ce n'est pas spectaculaire, mais ça démontre en tout cas une réelle réflexion et une réelle envie de se réapproprier la solidarité de classe qui est notre force absolue. C'est un cheminement lent, mais la vieille taupe continue d'avancer.
Et puis les élections sont ce qu'elles sont : un moment de battage terrible qui étouffe toute réflexion. Demain, SarKozy ou Royal (peu importe qui à de niveau, ils sont de la même classe et il n'y a que ça qui compte) vont nous cogner dessus : parce que dans la compétition économique et impérialiste, ils n'ont pas le choix, et n'auront aucun état d'âme à le faire. C'est pour eux une question de vie ou de mort. Et sous les coups de leurs attaques, la classe ouvrière n'aura pas d'autre choix que de lutter et dans ses luttes, elle apprendra, difficilement et longuement (mais la patience est révolutionnaire !), à distinguer ses ennemis et parmi ceux-ci, les pires, ceux qui se disent ses amis.
Et si Sarkozy est élu, méfions nous de la gauche dans l'opposition qui fera encore résonner la corde de la culpabilité et du devoir démocratique.
Ah on n'en est pas sortis certes, mais peut-être aussi que la déception de certains est à la hauteur des espérances qu'ils pouvaient placer dans une éventuelle abstention élevée. Je ne m'exclue pas forcément de ceux-là d'ailleurs. Retenons donc d'abord que l'abstention n'est pas forcément l'expression d'une conscience révolutionnaire. Les luttes,elles, par contre, le sont.