L'Électoxicomanie
Connue de quelques initiés, non reconnue comme maladie grave, l’électoxicomanie existe bel et bien, les traitements n’étant pas remboursés par la sécurité sociale, cette maladie s’apparente pourtant à une drogue comparable à la consomation de tabac, d’alcool et autres dérivatifs psycho-sociaux ! Le point commun consiste en effet en une dépendance plus ou moins forte, selon les individus, pouvant en cas d’excès entrainer des comportements dit à risques.
Dans le cas qui nous occupe, le risque avéré est l’overdose par « délégation de pouvoir ». Le malade éprouve une irrésistible envie, le besoin permanent de déposer un bulletin de « démission citoyenne » dans l’urne, plus grave, la prise de drogue se fait hypocritement, à l’abri des regards, dans un sas appelé isoloir ! Ce geste semble procurer au malade une extraordinaire jouissance, il se sent fort, invincible, et, pour tout dire, heureux ! c’est la phase dite de « citoyenneté aiguë ».
Le problème réside dans le fait que, comme pour la plupart des autres drogues, après le « pic ascendant » procurant un réel bien-être, s’ensuit la phase descendante, véritable situation de crise, de déprime ! En effet, la dure réalité retrouvée, au lendemain d’élections, avec son cortège de monsonges, de trahisons, met le patient en état de manque. Perdu, il ne voit d’autres alternatives que de changer de produit. Il va opter pour les cachets « ségoline » fabriqués par le laboratoire PS, ou les pilules « sarkopenilose » du laboratoire UMP, selon les cas on peut également trouver sur le marché les pastilles bio, garanties sans OGM, communément appelées « bovésidose », ainsi que des génériques divers, tels que « troskydonne », « buffedines », « lepienne », tous plus inefficaces les uns que les autres !
L’État, qui se dit pourtant soucieux de la santé des citoyens, ne fait rien, et, au contraire, entretient la maladie, en renouvelant des scrutins plus ou moins dosés en « sondaginelles » et « médiatox ». Des chercheurs en électoxicologie avancent même l’hypothèse selon laquele cette maladie servirait l’État ! En effet, les malades maintenus dans un état de léthargie, de soumission, n’auraient plus aucun esprit critique, velléité de réflexion et d’action autonomes, et donc de ce fait ne pourraient être nuisibles aux gouvernements. On retrouve la même logique qui fustige l’alcoolique mais vend plus cher les boissons non alcoolisées, la même contradiction (apparente) qui pénalise les fumeurs tout en permettant la fabrication de tabac parfumé à la fraise pour les gosses.
Pourtant les soins pouvant guérir de l’électoxicomanie existent et ne sont pas onéreux. Il y a entre autre, l’abstentionnisme qui consiste à : rester au chaud chez soi, seul ou avec d’autres convalescents, les jours d’élections, afin de ne pas attraper le virus électoxicologique, poursuivre le traitement en participant le plus souvent à des groupes d’anciens malades (meetings, comités de luttes, assemblées générales, etc.), lutter matin, midi et soir contre le retour de la maladie par l’action revendicative, directe, dans son entreprise, son quartier.
Cette méthode thérapeutique, si elle n’a pas de résultats immédiats quant aux changements désirés, a au moins pour effet rapide de se débarrasser des reflexes de dépendance vis a vis de l’électoxicomanie, fortement anxiogene. Par l’abstention électorale, le patient revit, prend du recul, retrouve son indépendance, son autonomie !
En conclusion, VOTER NUIT GRAVEMENT À NOTRE SANTE ET PEUT MENER AU CERCUEIL DES ILLUSIONS ! ! ! Docteur Pierre Noire
N.B : le docteur Pierre reçoit gratuitement et sans rendez vous et peut fournir, si nécessaire des « arrêts de voter » renouvelables, à fournir à votre antenne locale « d’insécurité sociale ».