Démocraties ?
Manipulations antidémocratiques. Nous faire dire oui, quand on ne dit pas non ou le problème de l'abstention et du vote blanc (si vaillament défendus par nombre d'anarchistes. Je dis cela bien qu'anarchiste moi-même)
Même si ce texte parle de l'Espagne et de la France, il concerne tous les pays où l'abstention et le vote blanc ne sont pas reconnus.
Nous apprenons depuis quelques jours que l'espagne a voté oui à la constitution européenne. 42 % de votantEs, contre 58 % d'abstention.
Dans les 42 % de votantEs, 77% ont voté oui. C'est à dire que 23 % étaient contre.
58 %, 42 %, 23 % ce ne sont pas des quantités négligeables. Les médias et les gouvernement jouent sur ces chiffres et leur font dire ce qu'ils veulent. On trouvera en gros partout 77 % POUR la constitution européenne, alors que l'on devrait plutôt constater que 81 % n'étaient pas POUR la constitution européenne !
Concernant le référendum sur la constitution européenne, les personnes qui N'ONT PAS VOTE OUI sont majoritaires ! Elles sont 81 % et les personnes qui ont voté POUR sont 19 % seulement !
Le problème est que l'abstention ne représente rien pour un pays comme la France et apparemment l'Espagne. Pourtant, l'abstention est l'expression d'un point de vue. Dans une véritable démocratie, on se soucierait de savoir ce qu'il signifie. Si l'abstention comptait en France, nous ne nous serions jamais retrouvéEs avec un duel Chirac - Le Pen au second tour des présidentielles. Si l'abstention comptait en France, Chirac ne serait pas actuellement au pouvoir.
Nous sommes dans une prétendue "démocratie" représentative. Si tel est réellement le cas, les records d'abstention enregistrés en France ces dernières années en disent long sur les programmes et les candidatEs. Cela signifie en partie qu'aucun programme et qu'aucunE candidatE ne représente les aspirations d'une quantité non négligeable de personnes. Cela signifie que dans le taux d'abstentions, une partie se désintéresse de la politique, et une autre ne se retrouve pas dans les alternatives proposées. Ellil serait bon de comprendre que l'abstention a une origine. Ellil serait bon de comprendre ce qui génère ce désintérêt pour quelquechose qui concerne tout le monde. Ne pas prendre en considération l'abstention ou le vote blanc est fondamentalement anti-démocratique.
En Espagne, apparemment, le problème est le même puisque 81 % n'ont pas voté pour la constitution et que seuls 19 % ont voté POUR. Pourtant, c'est le OUI qui l'emporte.
Dans ces balbutiements, l'Europe semble bien mal partie pour défendre les valeurs démocratiques.
Au NON de quoi ? Anarchisme, abstention et constitution européenne
lundi 14 février 2005.
Le prochain référendum sur la constitution européenne est l’occasion de réexaminer un problème de stratégie politique qui est souvent envisagé par les anarchistes de manière uniquement dogmatique. On évoquera ici, outre la situation française, les positions récentes de Noam Chomsky et de Paul Mattick Jr aux États-Unis.
Constitution Européenne : On les appelle " directives Dracula" car elles craignent la lumière, par Jean-Jacques Chavigné.
Qui lit le projet de constitution y trouve Bolkestein...
LES PROJETS DE DIRECTIVE BOLKESTEIN ET DE CONSTITUTTION EUROPÉENNE N’ONT-ILS VRAIMENT RIEN À VOIR ?
Dés mars 2004, le projet de directive Bolkestein proposée à l’unanimité par la commission européenne (inclus Michel Barnier et Pascal Lamy) avait été approuvé par tous les Chefs d’Etat et de gouvernement. Dés ce moment, tous les antilibéraux ont essayé d’alerter sur les dangers de cette directive, ainsi que sur celle visant à allonger la durée du travail " opt out " : toutes deux, sous prétexte de faciliter la libre circulation des services et la liberté d’établissement, ont pour principale fonction de niveler vers le bas le droit du travail des pays de l’Union européenne et d’enlever aux institutions élues (municipalités, régions, parlements nationaux) la possibilité d’édicter des règles protectrices des usagers et des consommateurs.....
Pour ma part, à titre personnel, je pense qu'il serait bon de savoir dans le cadre du dit référendum (consultatif), quels sont les modalités de quotas et de quorum. Par exemple, quel est le taux de participation minimum qui (in-)validerat le scrutin?...
Le problème est que les sondés ne sont pas informés. LO minimise cruellement l’importance du référendum et la capacité destructrice de l’Union européenne. La Ligue Communiste Révolutionnaire et le Parti des Travailleurs ont une approche plus juste que LO sur cette question. Mais plutôt que d’en faire le constat par la lecture comparée de l’Humanité et de Lutte ouvrière, les mougeons pensent là où on leur dit de "faire".
lucien a écrit:Le problème est que les sondés ne sont pas informés. LO minimise cruellement l’importance du référendum et la capacité destructrice de l’Union européenne. La Ligue Communiste Révolutionnaire et le Parti des Travailleurs ont une approche plus juste que LO sur cette question. Mais plutôt que d’en faire le constat par la lecture comparée de l’Humanité et de Lutte ouvrière, les mougeons pensent là où on leur dit de "faire".
Qui veut m'expliquer !!
Source : ReutersJacques Chirac relance le débat sur la Constitution européenne
PARIS (Reuters) - Après le fiasco institutionnel de 2005, Jacques Chirac entend relancer le débat sur la Constitution européenne en défendant, au risque de la controverse, la capacité d'impulsion de la zone euro.
"Le statu quo institutionnel condamnerait à terme l'Union à l'inertie et à la paralysie", estime le président français.
Ni mise en garde, ni ultimatum, cette réflexion livrée mardi lors de ses voeux au corps diplomatique marque la volonté de Jacques Chirac de favoriser "un nouveau départ" de l'Europe dans "une nouvelle géographie économique et politique" dominée par l'émergence des tigres asiatiques.
Mais le volontarisme français, un rituel de la construction européenne, se mâtine désormais d'une modestie toute diplomatique à l'égard des partenaires européens.
Le "non" du 29 mai 2005 au projet de Constitution européenne en est la cause. Doublé du "non" néerlandais, il a plongé l'UE dans l'impasse institutionnelle et Paris ne veut pas donner l'impression de "forcer la main" de ses 24 partenaires après cette parenthèse, souligne-t-on dans l'entourage de Jacques Chirac.
"Le président ne veut pas mettre de plan français sur la table. L'affaire ne peut être abordée qu'avec beaucoup de respect pour les uns et les autres", explique-t-on.
"Il ne faut pas de divisions. Le président avance pas à pas et dans le dialogue avec tout le monde. Il engage cette discussion dans le respect du vote des Français, mais aussi du vote des autres. C'est là toute la complexité du problème: chacun est légitime dans cette affaire", note un conseiller.
Treize pays ont ratifié la Constitution européenne, deux l'ont rejetée, deux sont actuellement dans un processus de ratification et huit sont dans l'attente.
Pas de plan "C" pour Chirac donc, mais une série de propositions formulées dans l'attente du Conseil européen de juin, censé dénouer la crise institutionnelle dans le cadre d'un débat sur la stratégie globale de l'élargissement.
"La France fera tout pour que ce rendez-vous se traduise par des avancées concrètes pour l'Europe", a assuré le président français.
Un voeu pieux, répondront ses détracteurs, les échéances électorales de 2007 obligeant peu ou prou la France à l'attentisme.
GROUPES PIONNIERS
Jacques Chirac souhaite que l'Europe "redémarre" sur des thèmes concrets, reflets des préoccupations des peuples européens.
Ainsi la recherche et l'innovation industrielle, au service de l'emploi. Le président français demande une augmentation des investissements dans ce domaine, à travers notamment la création d'une facilité de dix milliards d'euros au sein de la Banque européenne d'investissement (BEI), projet proposé par la France en octobre dernier au sommet de Hampton Court.
Paris, qui présentera en mars un mémorandum sur l'énergie, plaide en outre pour une véritable politique européenne de l'énergie, afin de préparer l'après-pétrole.
Le troisième axe retenu par Jacques Chirac concerne l'insertion professionnelle des jeunes.
Ces propositions modestes visent à réconcilier les Européens avec l'entité bruxelloise et à démontrer que l'Europe a "toutes les cartes en main pour retrouver sa capacité d'initiative". Le terrain serait ainsi propice à la relance des discussions sur la réforme institutionnelle de l'UE, estime-t-on à l'Elysée.
Jacques Chirac, qui avait promis le 31 décembre des initiatives "ambitieuses" pour l'Europe des projets, s'en tient pour l'heure à des pistes de réflexion, offertes à l'assentiment - ou non - de ses partenaires.
Il souhaite que les Vingt-Cinq puissent prendre en juin "les décisions nécessaires pour améliorer le fonctionnement des institutions en partant du cadre des traités existants" dans trois chantiers prioritaires: sécurité intérieure et justice, défense européenne, une meilleure association des parlements nationaux au processus de décision européens.
Les autorités françaises insistent également sur la nécessité de réduire la taille de la Commission, en application du traité de Nice, dès que l'UE comptera 27 membres, avec l'entrée de la Roumanie et de la Bulgarie en 2007.
Si le statu quo devait perdurer, la tactique des "groupes pionniers" défendue par la France pourrait s'imposer, au risque de braquer les nouveaux membres, notamment, hostiles à l'émergence d'un directoire européen de facto.
Jacques Chirac a estimé mardi que les 12 pays membres de la zone euro avaient "une vocation naturelle" à approfondir leur intégration politique, économique, fiscale et sociale.
"Cette proposition n'est pas synonyme d'exclusion car les nouveaux membres ont vocation à entrer dans l'euro, c'est un travail préparatoire", dit-on de source française.
par Sophie Louet
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