POUR DES LUTTES PLUS LARGES !Que dire de la dernière manifestation des fonctionnaires du jeudi 24 janvier 2008, convoquée par les syndicats réformistes en défense du pouvoir d’achat, sinon qu’elle nous laisse dubitatifs, d’ailleurs comme toutes les précédentes portant sur le même thème ?
En effet, nous l’expliquons très simplement par ce mécanisme : l’augmentation du pouvoir d’achat par une hausse du salaire ou une hypothétique baisse des impôts s’annule en règle générale par une nouvelle taxe ou une montée des prix. D’autre part, n’oubliez pas que le patron compense cette hausse de salaire en vous demandant d’être encore plus productif : rythme accentué des cadences sur les chaînes de montage, surcharge de dossiers dans les bureaux… Esquiver l’idée de cette contrepartie n’est que pure bouffonnerie.
Bien sûr, nous ne pouvons pas ignorer qu’une large fraction de la population peine à satisfaire ses besoins fondamentaux (santé, alimentation, logement, éducation des enfants) : la question du pouvoir d’achat est actuellement cruciale pour celle-ci. Pour autant, notre existence ne saurait être réduite à cet élément économique de gestion et à passer le plus clair de notre temps à trimer pour cette finalité !
Tant qu’à se battre, autant la dépasser.C’est pour cela que nous, anarcho-syndicalistes, remettons en cause le système capitaliste, basé sur l’exploitation de l’homme par l’homme : le salariat, dont le patron tire sa plus-value. Nier cette réalité sociale c’est se berner ! Nous, anarcho-syndicalistes, avançons l’idée du communisme libertaire, c’est-à-dire la propriété sociale des moyens de production et de l’échange dans un cadre anti-étatique.
A droite, on mord ! A gauche, on pleurniche ! Alors, montrons les dents en formant des groupes autonomes d’ouvriers, de travailleurs, d’étudiants précaires … qui rompent avec les méthodes et les techniques de lutte(s) sclérosantes des syndicats réformistes :
1. un petit tour et puis s’en va dans le centre ville (où nichent les bourgeois et les parvenus) pour juguler le mécontentement grandissant ;
2. incitation à des arrêts de grève afin de négocier, soi-disant au mieux, et ainsi être respectueux du dialogue social qui légitime le paritarisme et la cogestion ;
3. empilement des revendications corporatives rendant toute lutte infructueuse au lieu de poser une authentique convergence par des droits généraux (service public libre, gratuit et accessible, par exemple) ;
4. absence de lien et de coordination entre les foyers de la lutte : a contrario, nous devons mettre en place des assemblées populaires, comme cet automne à Toulouse et Dijon ;
5. enfermement de la lutte dans l’usine, l’entreprise ou l’établissement alors qu’elle doit s’étendre à l’ensemble de la cité ;
6. opposition artificielle entre légalisme (préavis, grève du zèle …) et illégalisme (grèves spontanées et sauvages, sabotages sous différentes formes …).
Le spectre rouge (et noir) de "Mai 68" doit continuer à hanter le sarcopte (Sarkozy) et sa bande de rats !
RANGE-TOI DU COTE DE LA RESISTANCE POPULAIRE AUTONOME ET DE LA GREVE GENERALE !
CNT/AITAssociation Internationale des Travailleurs
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