TOUT EST ECRIT NOIR SUR BLANC ...

Pour relier les luttes entre elles et les étendre...

TOUT EST ECRIT NOIR SUR BLANC ...

Messagepar NOSOTROS » Lundi 22 Fév 2010 17:35

Alain BAUER, qui est à l'origine du corpus doctrinal qui tient lieu de pensée actuellement au Pouvoir en matière de sécuritaire, nous préviens dans son dernier livre : "Les terroristes écrivent toujours ce qu'ils vont faire "

Force est de lui donner raison.

Par exemple, cet article publié ci-dessous dans les Echos, un des principaux organe d'expression des terroristes financiers qui dirigent ce monde (le gang des banksters). (au passage meilleur preuve qu'il n'y a pas de "complot secret" ourdi je ne sais où c'est que ils ne se cachent pas pour faire leur sale business. Le complot implique le secret, or de secret il n'y en a pas : tout est sur la palce publique, tout se fait au vu et au su de tout un chacun !)

(j'ai souligné dans le texte les parties qui me semblaient significatives)

GABRIEL GRÉSILLON

Un autre regard sur la Grèce

26/01/10

GABRIEL GRÉSILLON EST JOURNALISTE AU SERVICE INTERNATIONAL DES « ECHOS »

La chose est entendue : les marchés financiers, qui avaient accordé un certain crédit à la Grèce au cours des dernières années, dans la foulée de son adhésion à la zone euro, ont changé d'avis. Finies les années où l'on prêtait à Athènes dans de bonnes conditions malgré un endettement structurel élevé : haro sur la Grèce !

Ce nouveau cri de ralliement n'est pas incompréhensible, car le vent a bel et bien tourné depuis que le pouvoir politique a changé de mains en Grèce. A peine arrivés aux manettes en octobre dernier, les socialistes ont annoncé que le déficit public, qu'on croyait autour de 6 % du produit intérieur brut (PIB), allait en réalité s'établir à plus de 12 % en 2009 ! Adieu, critères de Maastricht… Quelques semaines plus tard, les agences de notation lançaient les hostilités en dégradant la note du pays. Le résultat est connu : le taux auquel l'Etat grec emprunte s'est envolé, dépassant actuellement les 6 % pour des emprunts à dix ans. Le coût de la dette se renchérit au moment même où la Grèce a un besoin impérieux de le voir se réduire.

Certes, on peut remarquer que la Grèce est miraculeusement protégée par l'euro. Sans lui, la tempête qui s'abat sur elle serait plus violente. Ce n'est pas à 6 % qu'elle emprunterait, mais à beaucoup plus. Et sa devise serait violemment chahutée. Le défaut de paiement ne serait pas loin. En ce sens, le Premier ministre grec, Georges Papandréou, a de la chance.

Mais il y a tout de même quelque chose d'injuste dans le scénario noir qui s'abat, aujourd'hui, sur lui. Et quelque chose de touchant dans les trésors d'énergie qu'il déploie pour tenter de retrouver la confiance des milieux financiers. Jusqu'à un certain point, on pouvait comprendre le scepticisme de ces derniers : Georges Papandréou affichait sa détermination à s'attaquer au problème, promettait, n'avait pas de mots assez durs contre la dérive financière inacceptable qu'avait connue son pays. Echaudés, les marchés voulaient autre chose : du concret.

Cette phase est terminée. Désormais, Georges Papandréou a affiché les détails de son programme de redressement financier, qui vise à ramener le déficit sous la fameuse barre des 3 % du PIB dès l'année 2012. De l'avis de tous les spécialistes du pays, il est ambitieux. Il s'attaque aux causes structurelles du problème que sont une évasion fiscale endémique et une économie informelle hypertrophiée. Mais, compte tenu du temps que prendra ce chantier herculéen, Georges Papandréou a aussi inclus dans son programme de sauvetage financier des mesures beaucoup plus immédiates : privatisations, nette limitation des revenus des fonctionnaires, hausse de certains prélèvements. Rares sont ceux qui considèrent ces mesures comme insuffisantes. Car la conjoncture s'annonce assez mauvaise : pour l'instant, le gouvernement prévoit une contraction de l'économie de 0,3 % en 2010. Augmenter les impôts de manière plus drastique, de même que couper encore plus nettement dans les dépenses de l'Etat, aurait forcément des conséquences à l'opposé de l'objectif de Georges Papandréou. Cela menacerait de précipiter le pays dans une crise violente, ce qui, in fine, asphyxierait les finances de l'Etat via un effondrement des recettes fiscales et une envolée des prestations sociales.

En vérité, Georges Papandréou a pratiquement fait, jusqu'à présent, un sans-faute. Et notamment dans un registre auquel les investisseurs internationaux ne s'intéressent guère : la politique. On ne peut pas nier qu'il soit allé doucement, privilégiant la modération, ce qui peut sembler timoré par rapport aux dirigeants d'un pays comme l'Irlande. Face à un déficit également abyssal, Dublin a d'ores et déjà taillé durement dans les dépenses, et la population irlandaise a globalement courbé l'échine. Les marchés ont adoré. Pourtant, la prudence d'Athènes relève plutôt de l'intelligence tactique. La Grèce n'est pas l'Irlande, pays où l'intégration à la mondialisation et le libéralisme économique ont largement emporté l'adhésion de la population. Les dernières années en Grèce ont été lourdes de menaces politiques. Qu'on se souvienne des émeutes à Athènes, déclenchées par une bavure policière : elles étaient le révélateur d'un pays en proie au doute et du poids idéologique et politique de l'extrême gauche.

Contrairement à ce que semblent penser les investisseurs, Georges Papandréou est probablement l'homme de la situation. Car il sait mieux que quiconque qu'il doit marcher sur des oeufs. Largement formé à l'étranger, il est intimement convaincu de l'ardente nécessité de rétablir les finances de l'Etat. Plus qu'une provocation, le doublement du déficit qu'il a annoncé en arrivant au pouvoir peut d'ailleurs apparaître comme une opération vérité. Autre signe de sa volonté de rompre avec les dissimulations du passé : son gouvernement a récemment proposé de nommer un membre européen au comité de direction du nouvel organe de statistiques afin de garantir l'indépendance et la qualité des données publiées, à l'avenir, par Athènes. Et le fait qu'il soit issu du Parti socialiste est probablement une chance pour la Grèce. Car la droite, dans la même situation, se heurterait à un mur d'opposition politique, tandis que le Parti socialiste peut ménager ses alliés, obtenir leur adhésion et ainsi marginaliser les partis marxistes les plus radicaux. On peut comprendre que la Grèce inspire de la défiance aux investisseurs, compte tenu de ses extravagances comptables au cours des dernières années et des difficultés qu'elle va devoir affronter pour sortir de l'ornière. Rétablir les finances de la Grèce prendra forcément du temps. Mais la méthode Papandréou est probablement la moins mauvaise pour y parvenir. Les marchés, qui retrouvaient de l'appétit hier pour la dette grecque, commenceraient-ils enfin à le comprendre ?
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Re: TOUT EST ECRIT NOIR SUR BLANC ...

Messagepar apar » Dimanche 14 Mar 2010 15:12

NOSOTROS a écrit:preuve qu'il n'y a pas de "complot secret" ourdi je ne sais où c'est que ils ne se cachent pas pour faire leur sale business. Le complot implique le secret, or de secret il n'y en a pas : tout est sur la place publique, tout se fait au vu et au su de tout un chacun !


La "théorie du complot" est une obsession paranoïaque... mais, autant je rejète "la théorie" (absurde, minimaliste, délirant, etc), autant les "complots" ne sont pas inexistant, c'est inhérent à l'existence du pouvoir et à la richesse (v: "le prince" de Machiavel, la "conspiration des egaux" de Babeuf, « La conspiration ouvrière » de makhaiski, "comité invisible"[?], etc...). Il me semble difficile d'affirmer que tout est visible (qu'il n'y a pas de secret, les services secrets ? secrets d'Etat ?), parfois certains faits sont connus des dizaines d'années après (quand il n'y a plus de danger immédiat)...
ils ne se cachent pas, mais ils ne se montrent pas non plus... en général (mais il y a des exceptions), les médias montrent ce qu'on leur a dit de montrer (des demi vérités). Comme disait coluche :
"On ne peut pas dire la vérité à la télé : il y a trop de monde qui regarde."
.Ce qui est encore plus vrai lorsque les médias sont détenus par un propriétaire (on) intéressé (hersant, berlusconi, etc)... les groupes de pression (on) idéologiques/financiers/politiques/industriels n'ont pas envi de publicité quant aux projets qui sous-tend leurs actions. cependant, il est évident que quand on veut savoir/chercher ce qui se trame on peut trouver, mais il faut vouloir, c'est pas toujours simple (et c'est peu encouragé) du fait du peu de diffusion de littératures/presse critiques, et de la diffusion du contenu creux des mass-medias.

D'après le lamentable délire complotiste anti-sémite (d'une exposition antibolchévique en 1942 en france), les syndicalistes anarchistes feraient partis du complot hégémonique judéo-bolcho-maconnique :
http://wapedia.mobi/fr/Fichier:Bundesar ... ellung.jpg

plus sérieusement, il y a un livre que je peux recommander concernant les agissements du patronat en france (entre 1945 et aujourd'hui), et dans lequel, il y a des faits assez parlants en ce qui les concerne :

par Frédéric CHARPIER, Benoît COLLOMBAT, Martine ORANGE, David SERVENAY, Erwan SEZNEC

De la Seconde Guerre mondiale à la crise financière de 2008-2009, chacun croit connaître l’histoire de l’économie française. Mais derrière l’histoire officielle des manuels scolaires, s’en cache une autre, secrète : elle met en scène les hommes qui ont réellement façonné le capitalisme français. C’est cette saga que racontent dans ce livre cinq journalistes d’investigation. Elle plonge le lecteur dans les arcanes d’un véritable « système » né dans l’après-guerre et qui, malgré ses mutations, marque encore aujourd’hui la machine patronale. Du recyclage des anciens cadres de Vichy dans la reconstruction jusqu’aux caisses noires des syndicats patronaux, en passant par le financement secret des partis politiques ou les graves dérives du paritarisme, on découvre le rôle central de personnages aussi puissants que discrets, de Georges Albertini, éminence grise du patronat liée à l’extrême droite dans les années 1950, ou les « conseillers du prince » qui ont influencé les choix économiques des présidents successifs de la Ve République. On découvre aussi les efficaces lobbyistes d’un patronat capable de se tailler des réglementations sur mesure au mépris de la santé des citoyens. Et qui a su s’appuyer sur des intellectuels et des grands médias pour convertir les élites politiques aux « mérites » de la finance dérégulée.

Cette somme brosse le vrai portrait de nombreux patrons, révèle les bonnes affaires des uns dans la « Françafric », les juteuses opérations des autres dans l’immobilier ou l’industrie. On découvre comment se sont vraiment faites la plupart des grandes fortunes françaises, celles d’hier et d’aujourd’hui : subventions extorquées à État, entreprises publiques bradées, rachats de sociétés dans des conditions plus qu’obscures, montages financiers aux marges de la légalité, fraude fiscale, espionnage, coups fourrés, etc.

La légende de patrons conquérants, prenant tous les risques pour faire leur fortune à la force du poignet, sort sérieusement écornée de ce magistral livre-enquête.

http://www.bibliosurf.com/Histoire-secr ... atronat-de


la gauche, la droite, les extremes, les syndicalistes, ils travaillent et font travailler pour le patronat.
"tout ce qui provoque la haine contre l'oppression et suscite l'amour entre les hommes, nous approche de notre but" Malatesta.
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Re: TOUT EST ECRIT NOIR SUR BLANC ...

Messagepar NOSOTROS » Lundi 15 Mar 2010 1:05

Il n'y a pas de "complot" du moins au niveau "macroscopique" : ils se battent tous pour le pouvoir et les privilèges, c'est clair et évident.

Pour atteindre cet objectif, ils développent des stratégies, lesquelles peuvent avoir des faces ouvertes et d'autres cachées, qui peuvent parfois à un niveau microscopique être l'objet de complots. (l'affaire clearstream en est la claire illustration).
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