Salut Jérôme !
Tu dis « l'anarchosyndicalisme a failli » en 1914
En effet non seulement Jérôme confonds anarchosyndicalisme et syndicalisme révolutionnaire, mais en plus il fait carrément du révisionnisme historique.
En effet, pour qui se penche un peu sérieusement sur la question, la vaste majorité des anarchistes de par le monde a pris position contre la guerre en 14 (1) et à même agit contre, avec des actions de masses tant en espagne, qu'aux etats unis (déportation des mineurs de cuivre en grève de Bisbee en 17) ou en argentine (greve générale de la FORA qui a empêché l'entrée en guerre de ce pays). Parfois ces mouvements ont plus étés minoritaires (Japon) mais à l'image de ce que représentant l'anarchisme dans la population.
A la sortie de la guerre le mouvement anarchiste européen, bien que durement affecté (les militants ayant été parmi les premiers a être envoyés à l'abattoirs), survivait encore, et plus encore dans les pays qui n'avaient pas participé à la guerre. En asie (corée, chine, japon) c'est même l'anarchisme qui était prépondérant, idem au Mexique et dans les pays d'amérique latine. Surprenant que pour des gens qui se prétendent interntionalistes, les écrits du CCI n'e'voquent jamais que les anarchistes européens - et encore surtout ceux de France et d'Allemagne et unpeu de Russie, comme si la planète se réduisait à ces trois pays.
Quand elle se reforme en 1922 à Berlin, l'association internationale des travailleurs regroupe des organisations sur les continents européens, américains et des envoy;es d'asie, lesquelles regroupent plus de deux millions de travailleurs. Certes il s'agissait d'une minorité mais sommes toute relative. Et l'effondrement du mouvement anarchiste est putôt à dater des années 20, avec le Komintern et la Révolution russe qui disposait de deux atouts indéniables : la prétention d'être dans la réalisation révolutionnaire concrète là où les anarchistes se contentaient d'être dans les abstractions (sauf que chacun sait à quoi s'en tenir en terme de constructoin révolutionnaire dès le milieu des annés 20 en urss ...) et d'autre part ils disposaient de moyens financiers du fait des ressources de l'union soviétique autrement plus considérables que les maigres cotisations d'ouvriers - fussent ils des millions - ne risquaient pas de concurrencer ... Le déferlement de la propagande soviétique pemettait d'obtenir une hégémonie idéologique, que les communistes n'hésitaient pas à accompagner de pressions physiques (massacre de la granges au belles de 24 ...
http://www.pelloutier.net/dossiers/doss ... dossier=76) si celà n'était pas suffisant ...
(cf aussi
http://209.85.229.132/search?q=cache:y8 ... clnk&gl=fr)
(1) meme les universitaires établis le disent, c'est pour dire :
http://www.persee.fr/web/revues/home/pr ... _22_2_1914Dès le début de la guerre, deux tendances se manifestèrent au sein des groupes anarchistes dans les divers pays d'Europe et d'Amérique. D'un côté, des militants qui proclamèrent leur fidélité à l'antimilitarisme traditionnel du mouvement et s'opposèrent à cette guerre et à tous les états qui y participaient. De l'autre, ceux qui estimèrent qu'un concurs particulier de circonstances exigeait que chaque anarchiste prît parti pour la cause des alliés.
[b]La première tendance, qui semble avoir été majoritaire au sein du mouvement anarchiste international[/b ] , [NdN : je souligne dès fois que tu n'aies pas bien lu ...] était représentée par des anarchistes éminents ttels que Errico Malatesta, Domela Niewhuis, Emma Goldman, Alexander Berkman, Luigi Bertoni, Rudolf Rocker, Alexander Schapiro, et d'autres encore. Ils considéraient la guerre comme l'aboutissement inévitable du régime capitaliste et de l'existence des états en tant que tels. Pour eux la guerre n'était qu'un "réglement de comptes entre larrons impérialistes" ; c'est pourquoi, du point de vue anarchiste, peu importait qui en sortirait vainqueur et qui seraient les vaincus.
...
La domination allemande éventuelle, disait Malatesta, ne serait ni meilleure ni pire que celle des bourreaux sanglants du tsar, des diplomates anglais qui opprimaient l'inde, et de la bourgeoisie française qui massacrait la population marocaine. Il fallait donc, commne par le passé, continuer à lutter contre le patriotisme et le militarisme, et pour la révolution sociale. Les défenseurs de cette tendance formulèrent collectivement leurs positions dans le
Manifeste anarchiste international sur la guerre et ils furent connus sous le nom de groupe des anarchistes internationalistes.
In Michael CONFINO, Anarchisme et internationalisme, autour du Manifeste des 16 (correspondance inédite de Pierre Kropotkine et de Marie Goldsmith, janvier - mars 1916) in Cahiers du monde russe et soviétique, 1981, vol 22, numero 22-2-3, pages 231-249