Pour en savoir plus sur le fond de l'affaire :
Pour en finir avec Farid Le Fou
Par Des fous partout, 24 juillet 2007
Farid n’est pas fou, ce qui serait fou, ce serait d’accepter cette réalité malade…
Farid Bamouhammad a été transféré le 23 juillet vers la prison de Bruges. Les matons de Lantin ont fait grève (et empêchant ainsi que son avocate puisse lui rendre visite) et ont ensuite déposé un préavis de grève pour exiger ainsi le transfert de Farid. C’est ce que font les matons presque systématiquement, et c’est pourquoi l’année passée, Farid fut emmené de prison en prison.
Cachot, visite au carreau, privation de télévision, pression en tout genre … Le système carcéral met tout en oeuvre pour faire plier les âmes rebelles en son sein.
Mais quand des personnes comme Farid continuent à lui tenir tête, il lui faut passer à un niveau supérieur : on lui passe les menottes et on le menace sans cesse de lui faire des injections. Puis, on utilise la presse pour justifier ce régime « exceptionnel » en le faisant passer pour fou.
« Farid le fou » par-ci, « Farid le fou » par-là. Tout cela (ajouté aux sanctions plus traditionnelles) participe à la destruction des personnes qui refusent les règles de la prison, et ce juqu’à l’obtention de la soumission la plus totale.
Il semblerait que l’institution pénitentiaire veuille en finir avec « Farid le fou ».
Ca tombe bien, nous aussi… mais pas de la même manière.
Donc Farid serait fou…
Fou de ne pas accepter la drogue (distribuée partout en prison) pour oublier et calmer la rage qui bouillone au fond de lui
Fou de ne pas accepter d’être enfermé en taule, alors que sa fille et le reste de son entourage se trouvent à l’extérieur
Fou de ne pas fermer sa gueule quand il se fait attaquer par des matons arrogants et méprisants
Fou de continuer à se révolter (physiquement quand il le faut) alors qu’il connaît la répression qui suit la rébellion dans le milieu carcéral : cachot, passage à tabac, privation de visite ou visite au carreau, interdiction de sortie de cellule, …
Bref, fou de ne pas admettre l’enfermement,
la prison, ses brimades, son infantilisation et l’horreur d’une vie de merde passée à moisir dans
une cellule, enfermé derrière des barreaux.
Or, pour nous, ce serait de se résigner face au contrôle de nos vies par autrui qui serait fou. Fou d’accepter sans remous l’horreur qu’on essaye de nous
imposer tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la prison.
FARID, N’EST PAS FOU, IL REFUSE JUSTE DE SE SOUMETTRE
NOUS SOMMES DU CÔTÉ DE FARID ET DE SA RÉSITANCE
STOP AUX MENOTTES PERMANENTES !
Ces mois passés, Farid Bamouhammad a été sali par les média à plusieurs reprises. Les matons des prisons de Tournai, Gand, Bruges, Arlon et Lantin s’en sont servi et ont menacé de faire grève coup sur coup s’il n’était pas transféré de nouveau. A chaque transfert, on le met de nouveau au cachot. A Gand, ils l’ont menotté en permanence. Jusqu’à présent, il était détenu dans le fameux Bloc U à Lantin. Il ne pouvait pas sortir de sa cellule sans menottes. La douche, il devait la prendre dans une chaise roulante. Les quelques moment dehors, il les passait dans une cage. La situation était devenu intenable. Un jour, il n’a plus pu retenir sa rage et une altercation avec quelques matons a suivi. Ils l’ont mis au cachot pendant 9 jours les mains et les pieds menottés, et cela en permanence. Un psychiatre est venu le voir sous l’ordre de la Ministre de la Justice pour sonder son “état d’esprit”. Cela a toute de suite rendu plus tangibles les menaces des matons de lui faire des injections pour faire de lui une plante.
Le lundi 23 juillet, il fut transféré à la prison de Bruges. Cette prison dispose également d’un quartier d’isolement spécial qui est fait pour “stabiliser le comportement des prisonniers par un régime permanent et exceptionnellement strict”. Cela ne promet déjà rien de bon pour Farid…
Les matons de Bruges ont déjà fait savoir qu’ils ne veulent pas de lui là-bas et après des négociations avec leur syndicat, ils ont convenu que Farid ne resterait là que pour un mois et qu’il serait à nouveau transféré après. Les matons et leurs syndicats ont énormément de pouvoir et peuvent donc faire ce qu’ils veulent. Personne ne s’arrête pour se demander ce que tout cela signifie pour Farid et sa famille d’être transféré en permanence, devoir changer de cellule tous les x semaines et à chaque fois être confronté à un changement de régime, qui la plupart du temps va de mal en pire. Les médias soutiennent les matons dans leur bêlement et le font passer pour un grand criminel, un dangereux preneur d’otage et un assassin. Ce qu’ils choissisent bien d’omettre c’est que la prise d’otage était un essai désespéré pour obtenir le droit de visite de sa petite fille et que l’homme qu’il a tué était le violeur de sa femme. Farid n’est en aucun cas le monstre qu’ils essaient de nous faire croire. Ils doivent créer ce monstre pour pouvoir justifier son régime d’isolement permanent.
L’administration pénitentiaire est déterminée à tout mettre en oeuvre pour briser les quelques rebelles qui restent. Il est grand temps de mettre fin à leur impunité. Briser le silence est le premier pas. A nous de continuer le chemin.
N’hésitez pas à diffuser ce tract. Merci!
Mort à la prison et à son monde.
http://liege.indymedia.org/news/2007/07 ... .php#17751
une autobiographie de farid, avec l'intro du Délégué géénral de Belgique au droit des enfants, pas tendre pour l'institution ...:
http://www.dricot.be/html/f/livre.asp?book=703220
J'ai connu Farid Bamouhammad, jeune adolescent placé au centre fermé pour délinquants juvéniles de Braine-le-Château. J'étais un jeune sous-directeur pédagogique du Ministère de la Justice. Lui était déjà considéré par ses pairs comme un dur, une tête brûlée. Une certaine presse le surnommait déjà " Farid le fou " tant son comportement était rebelle, parfois déraisonnable, au sens où nous, adultes, ne pouvions comprendre ses gestes insensés apparemment gratuits, hors des normes communément admises.
Prévenons tout de suite le lecteur, le livre témoigne d'une violence extrême, mais n'est qu'un épisode de la vie de Farid Bamouhammad. Depuis la rédaction, Farid a replongé et a été condamné à une nouvelle lourde peine. Aujourd'hui, il va d'un quartier de haute sécurité à un autre, d'une prison à une autre. Et il n'est pas rare que les gardiens d'une prison ne se mettent en grève avec pour seule revendication son départ. J'ai pu être le témoin de mises au cachot suite à des incidents avec, en corollaire, des mesures de sécurité particulièrement dégradantes pour l'individu.
Revenons au livre. C'est l'histoire d'une descente en enfer. C'est le récit d'une vie gâchée, d'un enfant battu qui vécut son premier placement dès sept ans par décision d'un juge de la jeunesse. Le récit est une sorte de journal décrivant principalement la situation carcérale et sa violence. Il est d'abord cathartique en ce sens que Farid se défoule en dénonçant les conditions de ses détentions successives. C'est surtout un cri d'amour désespéré à l'égard de sa fille qu'il sent lui échapper de plus en plus au fur et à mesure que son incarcération dure et que les incidents qui l'accompagnent se font de plus en plus nombreux. Huit années d'orphelinat et déjà vingt ans de prison ! " Je crains mes réactions ", écrit-il. Pourtant, son livre se termine par une volonté d'espérer et de construire pour et avec sa fille.
Claude LELIEVRE Délégué général aux Droits de l'Enfant.
Et un exemple de ce que dit la presse belge :
Le preneur d'otages qui retenait toujours deux femmes, jeudi, dans un appartement situé au-dessus du café L'Albertine, dans le centre de Bruxelles, traîne un lourd passé judiciaire derrière lui.
Le preneur d'otages qui retenait toujours deux femmes, jeudi, dans un appartement situé au-dessus du café L'Albertine, dans le centre de
Bruxelles, traîne un lourd passé judiciaire derrière lui.
En 1987, il est condamé en correctionnelle à 6 ans de prison pour prise d'otages.
Le 10 octobre 1997, le Français Farid Bamouhammad (37 ans), dit «Farid le fou », est condamné à 13 ans de réclusion par la cour d'assises de Bruxelles-Capitale pour meurtre et tentative de meurtre. Il est libéré deux ans plus tard, en février 1999, en vue de son expulsion vers la France, son pays d'origine.
En juillet 1994, il avait abattu par balles Abdelkader Benlhal au cours d'une expédition punitive, dans le quartier de la Cage aux ours, et tenté de tuer, un mois plus tôt, Hassan Mokhtari. Ces crimes étaient motivés par la vengeance: la compagne d'alors de Farid, Nathalie Sri Brahim, lui avait confié avoir été violée par les victimes.
Au terme de ce procès d'assises, il est acquitté pour une tentative de hold-up avec prise d'otages dans une agence de la Générale de Banque, à Molenbeek, et pour un braquage perpétré peu après contre un bureau de poste de Schaerbeek.
Nathalie Sri Brahim a été condamnée en janvier 1998 à 18 mois de prison ferme pour complicité de meurtre.
Farid Bamouhammad refait parler de lui le 5 janvier 2000, alors qu'il
est en liberté conditionnelle. Aidé de deux complices, il se rend avec
armes et grenade au domicile de sa belle-famille, à Etterbeek, où il
exige de pouvoir rencontrer son épouse. Face au refus de cette dernière, il emmène les otages (la soeur, les parents de sa compagne et sa fillette de quatre ans) au restaurant Quick de Drogenbos. La prise d'otages, qui aura duré une dizaine d'heures, se dénoue de manière spectaculaire, mais sans effusion de sang, par l'intervention de l'Escadron spécial d'intervention.
Bamouhammad a déclaré, au cours de son procès pour ces faits, qu'il souffrait de ne plus voir sa petite fille, née de son union avec
Nathalie Sin Brahim.
Le 11 janvier 2002, le tribunal correctionnel de Bruxelles le condamne à 5 ans de prison ferme pour prise d'otages, menaces et séquestration.
Depuis hier/mercredi soir, il retient en otages la mère d'accueil de ses deux enfants (âgés de 2 et 9 ans) et la fille de celle-ci dans un
appartement du centre de la capitale.
Armé d'une grenade, il justifie son geste par la crainte de ne plus
jamais revoir ses enfants, dont la garde a été accordée à la mère
d'accueil par décision de justice. Ces derniers, présents aux premières heures de la prise d'otages, ont été libérés mercredi vers 22h30.
http://www.lalibre.be/article.phtml?...&art_id=235209