Veggie Pride

Pour relier les luttes entre elles et les étendre...

Veggie Pride

Messagepar Léa » Mardi 07 Juin 2005 16:18

Signalons, tout de même, que j'aime manger de la viande.

Leur site :arrow: http://www.veggiepride.org/fr/

D'abord les :arrow: photos de la veggie Pride 2005 et le :arrow: Compte-Rendu de la manif.

:arrow: Le Manifeste
:arrow: Les soutients Internationaux
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Messagepar Paul Anton » Mardi 07 Juin 2005 18:46

On peut dire que ces documents m’interpellent dans la mesure où je me pose plusieurs questions ? Lesquelles? 8)

L’être animal doit-il avoir tous les mêmes droits que l’être animal humain ?
Le fait que certains animaux se tuent entres eux pour survivre ? Faut-il l’interdire ?
Une quantité de viande contient-elle les mêmes valeurs énergétiques qu’une quantité identique de légume ou de crudité ?

Sinon, au FSL de Paris en 2003, j'eus l’impression que les végétariens imposèrent leur point de vue, puisqu’il fut impossible de se restaurer avec un morceau de bidoche. :shock:

Quant à moi, j’aime bien une belle entrecôte accompagnée de frites.
:D
Dernière édition par Paul Anton le Mardi 07 Juin 2005 18:50, édité 1 fois.
"Salut Carmela, je suis chez FIAT ! Je vais bien... Si, si, nous pouvons parler tranquillement, c'est Agnelli qui paye !"
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Messagepar lucien » Mardi 07 Juin 2005 18:48

Paul Anton a écrit:Quant à moi, j’aime bien une belle entrecôte accompagnée de frites. :D
P'tit bourgeois, va ! :lol: :lol:
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Messagepar Paul Anton » Mardi 07 Juin 2005 18:54

J’assume grave :!: :D :D
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Messagepar Léa » Mercredi 08 Juin 2005 0:10

lucien a écrit:
Paul Anton a écrit:Quant à moi, j’aime bien une belle entrecôte accompagnée de frites. :D
P'tit bourgeois, va ! :lol: :lol:
Mise à part les frites, l'entrecôte vous la désirez à point ou saignante ? :lol:
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Messagepar Paul Anton » Mercredi 08 Juin 2005 9:24

Plutôt saignante... :D :twisted:
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Messagepar Léa » Mercredi 08 Juin 2005 10:44

Sans vouloir faire un faux débat sur viandards ou végétariens (pour ou contre), certains arguments sur le système de production peuvent être énoncés (et doivent être dénoncé) . Perso, j'aime la viande, et je n’ai pas été élevé au grain, de plus comme je suis un lointain descendant du singe, j'ai encore de belles canines à côté de mes incisives ; et lors que je n’aurais plus de dents, retour aux repas pré-machés ( :oops: pré-mixés) de SODEXO Corporation dans les mouroirs (encore :oops: maisons de retraite), et ça c’est seulement si j’ai de la chance d’arriver à l’âge de la sagesse. Pour le moment, mes ressources économiques ne me permette pas d'acheter de la viande de qualité, faute de mieux donc, je suis bien obligé de bouffer de "la viande enragée". :twisted:

Des politiques agricoles qui confinent à l’absurde
Le caractère irrationnel des politiques agricoles transparaît, de toute évidence, dans les échanges : La Nouvelle-Zélande expédie des pommes dans des régions d’Europe… où des pommes sont cultivées ! La Grande-Bretagne importe chaque année… à peu près autant de lait qu’elle n’en exporte ! On sait parfaitement qui a intérêt à ce que soit transportées sur de telles distances des aliments qui peuvent être (ou qui sont) produits localement ! Mais l’absurdité d’une telle organisation culmine peut-être dans le développement des filières « viandes ».

Alors que dès la plus haut Antiquité, les céréales, avec les fruits, formaient la base de l’alimentation de la plupart des peuples, la consommation mondiale moyenne de viande a doublé ces 50 dernières années. En 2001, le cheptel des animaux d’élevage comptait plus de 20 milliards de têtes (et si cette tendance devait se poursuivre, il serait de 36 milliards en 2050… pour 9 milliards d’humains). Or pour entretenir ce cheptel destiné à l’alimentation (chair ou sous-produits), il faut y consacrer des terres et des protéines végétales dont au moins une part pourrait être utilisée pour l’Homme. Les quelques chiffres suivants (dont la plupart proviennent de la FAO elle-même) fourniront un aperçu du gaspillage vertigineux sur lequel repose l’agriculture capitaliste en développant prioritairement la filière viande, alors que celle-ci n’est absolument pas indispensable à l’alimentation humaine. Ainsi plus des trois quarts des terres agricoles sont consacrées aux animaux d’élevage ! 40% des céréales cultivées dans le monde sont destinées à l’alimentation du bétail ! Pour récupérer une calorie d’énergie de la part d’un animal domestique, il aura fallu lui fournir 7 calorie d’origine végétale (soit une perte d’environ 86%). L’Europe utilise 7 fois sa superficie agricole en terre du tiers monde pour produire de quoi nourri son bétail ! Il faut plus de 9000 litres d’eau pour produire un kilo de viande en élevage intensif ! Entre autres parce que les politiques agricoles fondées sur une surconsommation de viande conduisent à une impasse, le capitalisme doit disparaître…
Du Développement à la Décroissance - page 26
par : Jean-Pierre Tertrais - Editions du Monde Libertaire 2004.

Je pense que l'on peut toutefois critiquer le système de production agricole et des filiales "viandes" sans pour autant en devenir un végétarien acharné :roll:

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Messagepar Great Ape » Dimanche 16 Oct 2005 1:51

Tout d'abord salut à toute la communauté AS de ce forum puisque ceci est mon premier post.
Pour en revenir donc au végétarisme, je pense que rare sont les végétariens qui le sont devenus à cause du mode de production de la viande.... il y en a mais ils sont une infime minorité pour ce que j'en sais.
Ensuite pour répondre à Paul Anton, il ne s'agit pas, à mon sens, d'accorder des droits, des dérogations ou auutres aux animaux....; il s'agit juste de ne pas infliger de souffrance et donc bien sûr de ne pas tuer. Nous sommes un animal doué d'une forme d'intelligence très poussée (je n'utilise pas le terme conscience car il est tout à fait contestable que cette notion soit absente chez les animaux) ce qui nous permet donc de prendre du recul par rapport à notre environnement et à nos relations avec ce dernier. Alors certes le lion mannge la gazelle mais cet argument estil tenable lorsqu'on parle de l'homme ?
La seule question que je me pose est : qu'est ce qui me donne le droit d'assujettir, de réduire en esclavage, de torturer et de tuer toutes les espèces animales autres qu'humaines ? C'est en fait une simple question morale et éthique (voir à ce propos les livres de Peter Singer comme "Questions d'éthique pratique"....).
Si à cette question certains répondent que c'est la supériorité intellectuelle qui détermine ce droit à dominer, je les questionnerai simplement sur l'attitude qu'il s'agit d'adopter avec ceux que la science nomme "defiscients mentaux"....
Pour ceux qui seraient tentés de répondre que c'est dans la "nature" de l'homme de manger de la viande, d'être un prédateur... Je leur demandrai de bien clarifier ce concept abstrait de "nature". S'agit-il d'une entité mystique, d'une force surnaturelle ? De plus l'homme n'a pas toujours été omnivore puisque nous avons connu une longue période de végétarisme à l'époque de la cueillette, avant la socialisation en groupe humains.
Ensuite peut-on décemment penser aujourd'hui que l'homme est encore dans une quelconque chaine alimentaire cohérente ? Le bbrave humain s'en allant acheter sa barquette de viande sous céllophane au supermarché peut-il être considéré comme un prédateur ? La réalité de la consommation de viande c'est que l'industrie à tranformé les animaux en simples "produits" que l'on fabrique selon la demande.

Enfin pour ce qui est des végétariens qui imposent leur mode d'alimentation.... c'est vrai que ça fait presque peur.... bientôt on ne pourra plus manger un bigmac tranquille sans tomber sur une brigade d'intervention du front de libération animale...... Soyons sérieux deux minutes..... Végétarien depuis plus de 13 ans maintenant (j'ai commencé à 12 ans et j'en ai bientôt 26) je pense pouvoir parler concrètement de la discrimination quotidienne que vivent les végétariens, spécialement en France. Quelle cantine scolaire offre des repas végétariens pour les enfants le souhaitant ? Combien de restaurants n'offrent rien d'autre aux végétariens qu'une bête salade ? Aucun plat chaud..... ? Combien de snacks prennent-ils la peine d'élaborer des sandwichs végétariens un minimum équilibrés et variés (le sandwich au fromage on va finir par connaître)? Et je ne parle même pas des végétaliens.....
Non sérieusement, si un jour, sur une manifestations militante, il n'y avait que de la nourriture végétarienne, je ne pense vrament pas qu'il y ait matière à critiques..... au lieu de râler, ne serait-il pas possible d'envisager ça sous un angle positif et se dire que c'est peut-être une bonne occasion de découvrir une nouvelle forme de gastronomie sans le fameux morceau de "barbaque" ?
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Messagepar lucien » Dimanche 16 Oct 2005 2:01

Hé ben soit le bienvenu, Great Ape ! :wink:
Je n'ai pas grand'chose à redire sur ta contribution ; personnellement, je suis de moins en moins attiré par la viande (d'ailleurs le mot...) mais ne saurais vraiment en expliquer les raison. Cela dit, connaissant bien le mode de production qu'il y a derrière la barquette, je dois avouer que cela a sans doute joué sur cet état... Je ne saurais cependant pas non plus te dire si je suis le seul à qui cela arrive !
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Messagepar goldfax » Dimanche 16 Oct 2005 19:37

Léa a écrit:Je pense que l'on peut toutefois critiquer le système de production agricole et des filiales "viandes" sans pour autant en devenir un végétarien acharné :roll:


C'est clair ! :wink:
Personnellement, j'ai été tenté par le végétarisme, mais j'ai surtout réfléchi sur l'antispécisme, sans vraiment trouver les réponses à mes questions. D'autant que faire le pas (devenir végétarien) m'est un effort qui demande encore des justifications.
J'ai un premier argument, que je reprends de la réponse de Paul :
Le fait que certains animaux se tuent entres eux pour survivre ? Faut-il l’interdire ?
Je ne prétends pas que les humains sont naturellement des prédateurs ou des carnivores, mais seulement : comment bouleverser les "coutumes" diététiques ou plutôt alimentaires qui existent depuis des siècles, des millénaires ? Et surtout : sur quels fondements matérialistes, autres que moraux ? C'est gentil de dire "manger de la viande c'est pas bien", mais quelles sont les raisons les plus sérieuses et les plus pertinentes de ne pas manger de la viande ?
De mon côté, j'aime beaucoup les animaux et je trouve ignoble la façon dont ils sont traités la plupart du temps. Mais trouvé une chose indignante est-ce suffisant comme argument "révolutionnaire" ???
Je n'ai plus trop d'idées pour aujourd'hui... :wink:
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Messagepar lucien » Dimanche 16 Oct 2005 19:46

goldfax a écrit:Mais trouvé une chose indignante est-ce suffisant comme argument "révolutionnaire" ???
Oui ! :lol:
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Messagepar goldfax » Lundi 17 Oct 2005 8:00

J'essaie d'être sérieux... ce qui est rare... et tu te moques de moi... :twisted: :lol:
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Messagepar Léa » Lundi 17 Oct 2005 21:13

Great Ape a écrit:Tout d'abord salut à toute la communauté AS de ce forum puisque ceci est mon premier post.
Hummm c'est souvent comme ça la première fois, après la pratique renforce l'expérience...
:wink: Bref : Bienvennue à toi.

Great Ape a écrit:Pour en revenir donc au végétarisme, je pense que rare sont les végétariens qui le sont devenus à cause du mode de production de la viande.... il y en a mais ils sont une infime minorité pour ce que j'en sais.
J'avoue que ma p'tite soeur est végétarienne depuis toute petite, elle n'aimait pas la viande (au grand désarroi de ma mère qui croyait mal cuisiner), mais le poisson était OK. Moi c'est plutôt l'inverse : viande ok, et poisson beurk ! (de quoi rendre dingue n'importe quel parent au moment de cuisiner et de passer à table)

Great Ape a écrit:Ensuite pour répondre à Paul Anton, il ne s'agit pas, à mon sens, d'accorder des droits, des dérogations ou autres aux animaux....; il s'agit juste de ne pas infliger de souffrance et donc bien sûr de ne pas tuer.
Et si l'on appliquait le droit de mourrir dans la dignité aux animaux que l'on souhaite consommer ? Genre l'ADMD-Animal :lol: Par cntre j'avourais que j'y avais pensé à un moment (j'étais plus jeune). Effectivement je pensais qu'en octryant des droits légaux et internationaux aux animaux le problème serait, au moins, partiellement résolu... Mais... Comme les droits impliquent des devoirs, quels auraient bien été les devoirs des animaux ? Le devoir de se laisser consommer par le droit de l'Homme... Et puis en terme de droits, déjà que l'Homme n'est pas si bon, alors je te raconte pas le débat de l'assemblé-conseil de l'arche de Noé... Pas très catholique tout ça :lol:

Great Ape a écrit:Nous sommes un animal doué d'une forme d'intelligence très poussée (je n'utilise pas le terme conscience car il est tout à fait contestable que cette notion soit absente chez les animaux) ce qui nous permet donc de prendre du recul par rapport à notre environnement et à nos relations avec ce dernier. Alors certes le lion mannge la gazelle mais cet argument est il tenable lorsqu'on parle de l'homme ?
Nannn j'déconne, mais je dois avouer que contrairement à un fermier, je serais bien incapable de tuer un animal pour le manger, par contre aller chercher ma viande chez le boucher me causera moins de problèmes moraux (rien que ça et je n'aurais même pas passer les pré-sélection à Kolanta)

Great Ape a écrit:La seule question que je me pose est : qu'est ce qui me donne le droit d'assujettir, de réduire en esclavage, de torturer et de tuer toutes les espèces animales autres qu'humaines ? C'est en fait une simple question morale et éthique (voir à ce propos les livres de Peter Singer comme "Questions d'éthique pratique"....).
Fais gaffe, tu va finir par manger bio :lol: D'autre part : :arrow: Cet homme est dangereux

D'ailleurs il faudra que je pense à mettre ce lien (Les Cahiers antispécistes) dans la bonne rubrique, histoire de complément d'information.

Great Ape a écrit:Si à cette question certains répondent que c'est la supériorité intellectuelle qui détermine ce droit à dominer, je les questionnerai simplement sur l'attitude qu'il s'agit d'adopter avec ceux que la science nomme "defiscients mentaux"....
Justement c'est une critique qui est formuler à l'encontre de Peter Singer :
... je pense au mépris dans lequel sont jetés les malades mentaux, et ce qu'en a fait par exemple le grand Reich. C'est extrêmement dangereux et c'est très important de signaler ça ! Peter Singer, c'est quelqu'un dont la pensée est extrêmement ambiguë et je tiens à le dire. (A. Algoud)


Great Ape a écrit:Pour ceux qui seraient tentés de répondre que c'est dans la "nature" de l'homme de manger de la viande, d'être un prédateur... Je leur demandrai de bien clarifier ce concept abstrait de "nature". S'agit-il d'une entité mystique, d'une force surnaturelle ? De plus l'homme n'a pas toujours été omnivore puisque nous avons connu une longue période de végétarisme à l'époque de la cueillette, avant la socialisation en groupe humains.
Ouais mais là t'es un peu dur dans la comparaison, en plus on a évolué depuis l'age de la famille Pierrafeu.

Image

Hi Ya Bada Badou !!!....

Bon, puis puisque tu remontes à cette époque, je te rapelle que la viande cru était aussi consommer selon les opportunités.

Great Ape a écrit:Ensuite peut-on décemment penser aujourd'hui que l'homme est encore dans une quelconque chaine alimentaire cohérente ?
Sans être cohérent, et les insectes, tu crois que si l'on consommmerait des insectes ça serait mieux :roll: On remplacerait simplement les productions d'élevage intensif par des élevages intensifs d'insectes ?

Great Ape a écrit:Le brave humain s'en allant acheter sa barquette de viande sous céllophane au supermarché peut-il être considéré comme un prédateur ?
Il est défini non comme un prédateur, mais comme un super-prédateur.

Great Ape a écrit:La réalité de la consommation de viande c'est que l'industrie à tranformé les animaux en simples "produits" que l'on fabrique selon la demande.
Là, je suis entièrement d'accord, et je rajouterait que cette production est mal répatie à cause de la gestion capitaliste du système.

Great Ape a écrit:Enfin pour ce qui est des végétariens qui imposent leur mode d'alimentation.... c'est vrai que ça fait presque peur.... bientôt on ne pourra plus manger un bigmac tranquille sans tomber sur une brigade d'intervention du front de libération animale......
Ben en plus de tomber sur une brigade d'intervention du front de libération animale, si tu consomme de la viande à Mc Do, tu risquerait de tomber aussi sur une équipe de josé bové, une autre équipe de CGT-Mc DO, une équipe d'anti-capitaliste pour qui ce Mc Do reste un symbole du système à détruire, etc... Et si en plus ton Mc DO est en Bretagne, il risque même d'exploser :lol:

Great Ape a écrit:Soyons sérieux deux minutes..... Végétarien depuis plus de 13 ans maintenant (j'ai commencé à 12 ans et j'en ai bientôt 26)
Ouais sérieux, moi c'est la cigarette que j'aimerais arrêter, et même avec la Loi Evin j'ai pas réussi... L'augmentation du prix du tabac m'a naturellement conduit vers d'autres tabacs moins coûteux. Certains prétendent que la hausse du prix a freiné la consommation, mais d'autres restent critiques : les clients auraient recours au marché noir, certains s'approvisionneraient hors des frontières, etc... les burralistes font la gueule dû à la perte de leur chiffre d'affaire, et conséquement à la perte de leur pouvoir d'achat, certains buralistes ont mis la clée sous la porte, à cause de l'état qui n'indemnise pas assez les pertes occasionnées du marché, etc... Donc transcription dans le débat actuel, ça se médite...

Great Ape a écrit:je pense pouvoir parler concrètement de la discrimination quotidienne que vivent les végétariens, spécialement en France. Quelle cantine scolaire offre des repas végétariens pour les enfants le souhaitant ? Combien de restaurants n'offrent rien d'autre aux végétariens qu'une bête salade ? Aucun plat chaud..... ? Combien de snacks prennent-ils la peine d'élaborer des sandwichs végétariens un minimum équilibrés et variés (le sandwich au fromage on va finir par connaître)? Et je ne parle même pas des végétaliens.....
Ah ben là, ouais, ta réflexion m'interpelle. C'est vrai que si j'étais vegétarien j'en aurais un peu marre du sandwich au fromage. C'est donc un problème de choix ? Bien qu'en été j'affectionne les salades vegétariennes s en tout genre... comme quoi les salades ne sont ni bêtes (subtil jeu de mot, et finnement placé :lol: ) ni idiotes.

Great Ape a écrit:Non sérieusement, si un jour, sur une manifestation militante, il n'y avait que de la nourriture végétarienne, je ne pense vrament pas qu'il y ait matière à critiques.....
Disons que l'on ne va pas en manif pour critiquer la bouffe, mais plutôt car on a pas de tune pour s'en acheter...

Great Ape a écrit:au lieu de râler, ne serait-il pas possible d'envisager ça sous un angle positif et se dire que c'est peut-être une bonne occasion de découvrir une nouvelle forme de gastronomie sans le fameux morceau de "barbaque" ?
Je pense que sans devenir végétarien, il doit exister un autre mode que le couple production/consommation. L'Homme n'est pas obliger de manger de la viande quotidiennement pour son équilibre alimentaire, et que tant qu'à choisir la qualité doit primer sur la quantité (encore faut il avoir les moyens), et quand je parles de qualité je ne te parles pas des resto gastro avec la carotte au milieu de l'assiette à 300€...
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Messagepar lucien » Lundi 17 Oct 2005 23:10

Deux remarques.

Une personelle : j'ai travaillé comme vacher (cowboy, pour les flambeurs) et je dois avouer qu'il m'a parfois été difficile de supporter certaines choses dans l'élevage (pas de détail), que le consommateur ignore (la vache dans sa prairie est une image plus convenable).

Image
Souvenir, souvenir... Pour celles/ceux qui y étaient. :wink:

Une environnementale : la production de viande demande une dépense d'énergie (donc de pollution) bien supérieure à la production de protéines végétales (on nourrit les bêtes avec !) ; si on ne mangeait que du soja (non-OGM bien sûr...), la planète s'en porterait sans doute mieux... Tout en minimisant les différentes crises sanitaires du passé et du présent et en faisant disparaître les traitements infligés aux animaux (je connais la chaîne jusqu'à la mise en barquette... :().

Bref ! Je mange encore de la viande, beaucoup moins qu'avant, avec de moins en moins de plaisir ; mais sinon ça va ! :lol:
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Messagepar Laguigne » Mardi 18 Oct 2005 16:59

Au delà du débat (pour ma part suranné par des fins de semaine répétées Chez Emile) de fond sur le végétarisme, quelques questions sur le mouvement anti-spé et Végan. Si il est trés présent dans les mouvements anars et alternatifs, il ne se résume pas à ça.
J'aimerai en savoir un peu plus sur la structuration de ce mouvement, et les liens entre différentes tendences, notament entre nos compagnions et certains fachos dévellopant ces idées.
D'autres part, ce qui se dégage aprés la Vegie Pride, c'est la découverte, pour moi, d'un grand nombre de "militants" anti-spé annonçant des lieux communs, tant sur le fond que sur la forme, argumentant par exemple que l'on ne peut embrasser quiquonque mange de la viande et refusant le débat sur la production et la distribution des végétaux alimentaires. Pas grave si l'on bouffe des cérales transgéniques, des légumes congelés pendant des semaines, des fruits récoltés par des journaliers prés-pubères payés une misères sur un autres continent, tant que c'est pas de la viande...
Comme disait Durruti, faut pas ce laisser abattre...
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Messagepar goldfax » Mardi 18 Oct 2005 21:17

Laguigne a écrit:J'aimerai en savoir un peu plus sur la structuration de ce mouvement, et les liens entre différentes tendences, notament entre nos compagnions et certains fachos dévellopant ces idées.


Des fachos végétariens ou antispécistes ??? :shock:
Des fachos antispécistes, je trouve ça paradoxal !! :shock: :shock:
goldfax
 

Messagepar Léa » Mardi 18 Oct 2005 21:39

goldfax a écrit:Des fachos végétariens ou antispécistes ??? :shock:
Des fachos antispécistes, je trouve ça paradoxal !! :shock: :shock:

Oups ! Tu n’étais pas au courrant ? Bon en gros il y a quelques années certains antispécistes (pas tous heureusement) ont développé des théories (digne des sectes de l’apocalypse) du style : « pour sauver la planète, il faudrait l’anéantissement de l’Homme par l’Homme afin que le règne de l’animal tout puissant soit. »
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Messagepar goldfax » Mardi 18 Oct 2005 22:00

Je crois en avoir déjà entendu parler !
Je trouve ça assez hallucinant ! J'ai un copain qui a eu cette théorie pendant une période... Mais bon ! il mangeait toujours ses dindes panées !... :lol: :lol:
goldfax
 

des références pour ceux que àa interesse

Messagepar Federica_M » Vendredi 21 Oct 2005 21:51

En fait il faut savoir que le national socialisme était un mouvement "naturalisme", imprégné de romantisme. Les forces de la nature étaient exaltées au nom d'un retour au paganisme germain antique (contrairement à une idée répandue, les idéologues nationaux socialistes n'étaient pas chrétiens - jésus n'était il pas juif ? - mais paiens ... Que l'église catholique bavaroise et les pasteurs protestants prussiens aient appuyé le régime nazi pour une alliance "anti-rouge" est plus d 'ordre politique qu'idéologique).

C'est ce qui explique que les lois les plus favorables qui aient jamais été adopté en faveur des animaux, créant même un "droit animal" sont les lois du 24 novembre 1934 sur la protection des animaux ( Im neuen Reich darf es keine Tierquälerei mehr geben" (Dans le nouveau Reich il ne devra plus y avoir de place pour la cruauté des bêtes) - Extraits d'un discours d'Adolph Hitler, ces propos sympathiques inspirent l'imposante loi du 24 novembre sur la protection des animaux (Tierschutzgesetz)

Voila un extrait d'un bouquin de Luc Ferry (c'est le même, mais ne vous arrêtez pas au simple nom) qui présente bien le contexte :

--------------------------------------------------------------------

"L'amour de la nature dissimulait (mal) la haine des hommes"

Pour parodier l'heureuse formule de Marcel Gauchet, "l'amour de la nature dissimulait (mal) la haine des hommes" (le Débat n°60 août 1990). Nul hasard, en ce sens, si c'est au régime nazi et à la volonté personnelle d'Hitler que nous devons aujourd'hui encore les deux législations les plus élaborées que l'humanité ait connues en matière de protection de la nature et des animaux.(...)

Ces grandes législations doivent malgré tout inciter à réfléchir au fait que l'intérêt pour la nature, s'il n'implique pas ipso facto la haine des hommes, ne l'interdit pour le moins pas. Avouons-le: la formule d'Hitler qui inaugure la Tierschutzgesezt laisse songeur. Avant d'entrer dans le contenu exceptionnel de ces lois, il faut s'interroger sur ce que peut avoir d'inquiétant l'alliance de la zoophilie la plus sincère avec la haine des hommes la plus acharnée qu'on ait connues dans l'histoire...

La critique de l'anthropocentrisme et la revendication des droits de la nature sont particulièrement présente dans la loi la plus importante, celle qui touche la protection du règne animal, cette "âme vivante de la campagne" selon la formule de Göring. On y trouve, sous la plume des principaux rédacteurs, Giese et Kahler, une longue et minutieuse analyse des innovations radicales propres à la Tierschutzgesetz national-socialiste par opposition à toutes les législations antérieures, étrangères ou non, consacrées à la même question. Or, de leur propre aveu, cette originalité tient au fait que, pour la première fois dans l'histoire, l'animal est protégé en tant qu'être naturel, pour lui-même, et non par rapport aux hommes. Toute une tradition humaniste, voire humanitariste, défendait l'idée qu'il fallait, certes, interdire la cruauté envers les animaux, mais davantage parce qu'elle traduisait une mauvaise disposition de la nature humaine, voire parce qu'elle risquait d'inciter les êtres humains à la violence, que parce qu'elle portait un préjudice aux bêtes en tant que telles. C'est dans cet esprit que la loi Grammont interdisait en France, depuis le milieu du XIXème siècle, le spectacle public de la cruauté envers les animaux domestiques (tauromachie, combat de coq, etc.).

Or si on compare la Tierschutzgesetz avec celles qui entrent en vigueur dans les autres pays d'Europe à la fin des années 20, il apparaît en effet, qu'elle tranche par sa volonté affichée d'en finir avec l'anthropocentrisme. (...) "La cruauté n'est plus punie sous l'idée qu'il faudrait protéger la sensibilité des hommes du spectacle de la cruauté envers les animaux, l'intérêt des hommes n'est plus ici l'arrière fond, mais il est reconnu que l'animal doit être protégé en tant que tel (wegen seiner selbst)" (...) "Par 'animal', au sens où l'entend la présente loi, on comprendra donc tous les êtres vivants désignés comme tels par le langage courant comme par les sciences de la nature. Du point de vue pénal, on ne fera aucune différence, ni entre les animaux domestiques et d'autres types d'animaux, ni entre des animaux inférieurs et supérieurs, ou encore entre des animaux utiles et nuisibles pour l'homme".
(Le nouvel ordre écologique, Luc Ferry)

-------------------------

Bon, maintenant il est sûr que ça ne veut pas dire que tous les végétariens sont d'affreux SS.

Mais le rejet de l'homme, de l'humanisme, au profit d'une nature idéalisée est un syndrôme que l'on observe souvent chez les vieux anars isolés et qui souvent communient ensuite avec des mecs douteux dans une même haine mysantrope de l'humanité (cf les Cahiers de terre libre, remplis de poèmes gnangnan sur les animaux entre deux appels à soutenir des révisos abjects ...)

Pour ceux que la question du "droit animal" intéresse, je vous signale un excelent bouquin d'Alberto Bondolfi : "L'homme et l'animal, Dimensions éthiques de leur relation". Ca existe en poche. C'est un recueil de textes consacré à l'animal en philosophie. Les documents présentés vont des grands penseurs historiques aux contributions les plus récentes (Aristote, Descartes, Kant, Bentham, Schopenhaueur, Singer, Regan, Frankena...)

C'est passionat ! On voit que finalement cette question du rapport à l'naimal n'a cessé de tarauder l'humanité depuis toujours. Car finalement la façon dont une société traite les animaux en dit long sur la façon dont elle traite les humains ...
Federica_M
 
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autre bouquin

Messagepar Federica_M » Vendredi 21 Oct 2005 22:39

Il ya aussi celui là tout aussi passionnant (par ailleurs les fameuses lois de 1934 sont retranscrites à la fin du livre)

FERRY L. et GERME C., Des animaux et des hommes. Anthologie de textes remarquables, écrits sur le sujet du XVe siècle à nos jours, Paris, Livre de Poche, 1994.

a +
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