Caressez un cercle d'économistes, il devient vicieux !

Pour relier les luttes entre elles et les étendre...

Messagepar miguelito » Vendredi 16 Fév 2007 10:30

Laguigne, je ne sais pas exactement qu’elle phrase tu n’as pas compris. Peut-être s’agit-il de la tautologie qu’est la satisfaction des besoins ? Par là, j’entends qu’un besoin doit se satisfaire, c’est une nécessité. A moins d’être suicidaire ou anorexique, ou je ne sais quoi d’autre…

L’anarchisme est la pratique de l’anarchie. Dit comme ça, ça change tout. Pour la plupart des anarchistes, l’anarchisme est cette béquille idéologique, ce corpus (incohérent, d’ailleurs) auquel on se réfère et qui donne l’occasion de querelles sur ses interprétations, son extensibilité, sa mise en pratique, etc.

J’ai qualifié l’économie de concept ? Ah bon ? Ne chipotons pas, chaque chose à son concept, c’est une évidence. Par contre, je qualifie l’économie d’idéologie, de mensonge et même de religion. Je ne vois pas non plus ce que tu veux dire quand tu emploies des formules du type : binôme définition/application. Toute chose se définie, c’est un fait. Une même chose peut revêtir plusieurs définitions, parfois contradictoires. Le débat sert à éclairer les éventuelles distinctions entre les définitions. Mais ça n’est qu’un préalable, le débat devant avoir des conséquences pratiques. Enfin, ceci dépend effectivement des personnes puisque, comme tu le soulignes, certains se contentent du stade de la discussion sans effet.

Je ne suis pas d’accord avec ce que tu dis sur la guerre qui serait une forme particulière du conflit. Pour moi, conflit et guerre sont synonymes. Et je comprends encore moins le développement de ton raisonnement. La définition d’objectif nous enferme, dis-tu. En quoi ?
Idem sur la victoire. D’abord, je ne sais pas ce qu’est la narcissisation de la victoire. Ce que je sais en revanche, c’est qu’il est bon d’être vainqueur, de terrasser ses ennemis, de se venger quand on est offensé. Le tout est de savoir ce que l’on fait d’une victoire. Certains s’en satisfont et brodent dessus (peut-être est-ce ça la narcissisation ?) Penser à la fin permet justement de ne pas sombrer dans ce genre de conservatisme. Toujours est-il qu’il convient de ne pas confondre guerre et compétition. La guerre oppose des formes de vie, des façons de concevoir le monde. La compétition met en concurrence des adversaires qui briguent un même trophée. La lutte de classes est une compétition entre deux camps qui se battent pour savoir qui gèrera l’économie et la société. La guerre contre la domination ne vise que (si je puis dire) l’anéantissement de cette dernière.

Tu dis «à nous de prouver que les possibles sont ouverts ». C’est bien là qu’il faudrait être prolixe et émettre des hypothèses, des pistes, des choses à expérimenter.

La transcendance s’appuie sur une vérité, laquelle se fait souvent passer pour LA vérité. C’est vrai. Tu te contentes de parler de LA vérité quand je te parle de notre vérité. Par exemple, quand les économistes disent que toute révolte à un motif lié au besoin, nous affirmons que cela est faux. La vérité de notre révolte est la lutte de la liberté contre la domination, la lutte qui réfléchit à sa fin quand nos ennemis pensent à l’infini, etc. On peut s’élever contre les conceptions totalisantes de la vérité, qui posent la vérité comme quelque chose d’unique et d’univoque. Mais ruiner dans le même temps toute vérité est une fleur faite à nos ennemis. Il y a de la vérité, vérité subjective qui n’a pas forcément pour but de s’imposer comme objective. S’il n’y a pas de vérité, alors il n’y a pas de mensonge, alors le vrai est un moment du faux…

Je ne sais pas si décidément c’est la fatigue qui m’empêche de saisir le sens de ta prose, mais j’ai du mal à comprendre ce que tu veux dire à propos du « concept qui ne différencie pas entre théorie et pratique ». Le concept est une chose, son usage en est une autre. A moins de considérer les concepts comme des êtres, autonomes et agissants, je ne vois pas où tu veux en venir. Et je capte encore moins ton allusion à Proudhon, ce vieux con dégoûtant.

Sinon, je suis d’accord : la parlote c’est bien joli, l’engagement concret est plus porteur. Ce qui ne signifie pas qu’il faille faire l’impasse sur la théorie (qui, encore une fois, ne se préoccupe que de pratique, qui vient de la pratique et qui y retourne) Et je suis d’accord : la volonté vient après et elle ne vient jamais seule. L’insatisfaction précède
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