Olaaa ! Tout doux l'ami !
Toi même tu glorifias dans des mails précédents la confrontation et le choc des idées ... Et voila que dès que l'on te contredit tu montes sur tes grands chevaux ...
Ca m'étonnais aussi, car je connais tes faits d'armes, que tu sombres dans la résignation (ta réponse montr que non, me voila rassurée) Mais comme tu le dis toi même "j'ai sûrement mal tournée ma phrase ". Donc voici maintenant les choses clarifiées. Ce qui est bien.
A propos de nos mangeurs "Non, ils ne répondent pas tous les deux à un même besoin. Faire cette affirmation, c'est rabâcher la conception religieuse de l'économie. Un partisan en guerre met tout en oeuvre pour satisfaire son besoin de révolution et de communisation. Un ado boutonneux qui s'empiffrent au Mac Do ne fait que consommer des marchandises. "
Mouaif ... Cette négation de la réalité biologique, cette façon de faire passer l'esprit avant le corps (quand il n'est pas nié), voila précisément à mon avis ce qui relève du religieux ...
Par ailleurs tout tendre vers un objectif unique aussi déterminé est à mon avis le meilleur moyen de louper sa cible (je te renvoi aux 36 stratagème et cie).
C'est par aileurs typique d'une pensée "centraliste", occidentale. Et me semble par aileurs être une déviation typiquement syndicaliste révolutionnaire (et toc) où le moyen (la révolution, la communisation) se substitue à la fin. Car après tout, de quoi avons nous besoin : de révolution ou de bonheur ?
Et de même nous n'avons pas besoin de combats, mais de victoires ... Dès lors, ton repas ne sera pas le même : car si l'idéal recherché c'est de bouffer un quignon de pain au fond d'une tranchée, cela veut dire que tu es mal barré et que tu ne vas pas tenir bien longtemps face à l'ennemi ... (il faut de l'enérgie et des nutriments pour entretenir un corps combattant .. un quignon de pain n'y siffirait pas ...)
D'ailleurs manger un quignon de pain au fond d'une tranchée montre que tu ne t'es pas préparé à un combat long et difficile, que tu n'as pas fait de réserves de nourriture (si ton désir de révolution est tel qu'il brouille ta raison et t'empêche de voir ces choses simlples que sont l'approcisionnement en nourriture et l'intendance, que tu rejettes au nom du rejet de l'économie) [ou pire : que tu n'as pas le soutien de lapopualtion environnate pour te ravitailler ...] , et donc que ta révolution - par faute de préparation - va en rester à l'état de révolte et qu'elle est vouée à l'échec avant même de commencer ... Bien sur, ensuite, les historiens, pourrons toujours parler d'une geste héroique, à la Che en Bolivie ... mais bon ...