Contrôle des naissances: bio de J.Humbert...

Pour relier les luttes entre elles et les étendre...

Contrôle des naissances: bio de J.Humbert...

Messagepar Paul Anton » Mardi 21 Nov 2006 20:46

Biographie de Jeanne Humbert trouvé sur l'éphéméride anarchiste:

Le 1er août 1986, mort de Jeanne HUMBERT (Rigaudin, de son nom de naissance), militante anarchiste, pacifiste, néo-malthusienne et naturiste.
Elle naît le 24 janvier 1890 à Romans (Drôme), influencée très jeune par l'anarchiste Auguste Delalé (compagnon de sa mère), elle adhère à l'idéal libertaire. Sa rencontre avec Eugène Humbert sera déterminante pour son action en faveur de la libre maternité et de l'émancipation féminine. Le 15 avril 1908, Eugène lance le journal néo-malthusien "Génération consciente". Jeanne en devient une active collaboratrice. Elle donne également de nombreux articles dans la presse libertaire et pacifiste. Mais la propagande néo-malthusienne se heurte à la répression, et Eugène effectue plusieurs séjours en prison. Lorsque éclate la guerre en 1914, il se réfugie à Barcelone, Jeanne l'y rejoint. Après leur retour en France en 1919, Eugène est arrêté et condamné à 5 ans de prison.
Le 5 novembre 1921, en vertu des nouvelles lois (votées en 1920) pour réprimer la propagande anti-nataliste, Jeanne et Eugène sont condamnées chacun à deux ans de prison et à 3000 francs d'amende.
Incarcérée à la prison de St Lazare, Jeanne est libérée le 30 juillet 1922. Eugène ne le sera qu'en février 1924. Ils poursuivent alors leurs actions pour la libre maternité mais aussi dans le mouvement naturiste, dont Jeanne s'inspire pour écrire en 1928, le roman "En pleine vie". Avec Eugène, elle participe à la création de la section française de la "Ligue mondiale pour la Réforme sexuelle", et à partir du 1er mai 1931, ils publient le journal "La Grande Réforme". En 1932, elle adhère à la "Ligue Internationale des Combattants de la Paix". En 1934, elle est à nouveau condamnée pour propagande néo-malthusienne à trois mois de prison, mais elle est graciée, suite à la mobilisation d'amis écrivains et intellectuels. L'acharnement judiciaire et la guerre lui enlève Eugène, elle n'en poursuivra pas moins son militantisme après la libération en republiant "La Grande Réforme" jusqu'en 1949.
Elle est l'auteur de plusieurs biographies, dont celle d'Eugène Humbert (1947) et de son filleul laïque Jean Vigo, ainsi que des brochures contre la guerre (1933), où plus tard sur "Les problèmes du couple"(1982), etc.
Le réalisateur Bernard Baissat lui à consacré un film en 1981 : Ecoutez Jeanne Humbert.
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Messagepar Paul Anton » Samedi 25 Nov 2006 13:03

Il y a quelques mois un débat s’est déroulé autour du mouvement pour l’extinction volontaire de l’humanité. http://cnt.ait.caen.free.fr/forum/viewtopic.php?t=1203

Bon…

Je souhaite lancer un débat autour de la dénatalité. C’est pour cela que j’ai mis la biographie de Jeanne Humbert.
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Messagepar tomatok » Samedi 25 Nov 2006 15:57

Paul Anton a écrit:Je souhaite lancer un débat autour de la dénatalité.

je suis totalement pour !
voilà, c'est tout ;-)
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Messagepar miguelito » Lundi 27 Nov 2006 11:31

Quand on parle de contrôle de quelque chose, il faut aussi et surtout parler du contrôleur. Qui contrôle qui et pourquoi ?

Le contrôle des naissances se présente souvent comme une solution destinée à préserver ce monde. Nous serions trop nombreux sur terre, si nous n'arrêtons pas le développement croissant des naissances nous allons tous crever.
Jugement de gestionnaires qui veulent conserver ce monde quand il est justement intéressant de réfléchir à sa fin. D'autant plus que de toute façon nous allons tous crever. La question importante est donc pour nous de savoir comment vivre jusqu'à la fin, plutôt que de se demander à combien et s'il y aura assez de bouffe pour tout le monde. D'autant que le contrôle des naissances est une vision très économiste du monde. Il serait plus intéressant de questionner les modes de vie plutôt que le nombre d'humain sur terre...
Ici la question fondamentale qui est - à mon sens - au coeur du politique, de l'éthique, de l'engagment reste : quelle vie mérite d'être vécue et quelle fin peut être expérimentée ?
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Messagepar Invité » Mardi 28 Nov 2006 6:42

Quand on parle de contrôle de quelque chose, il faut aussi et surtout parler du contrôleur. Qui contrôle qui et pourquoi ?


c'est bien sur la question centrale :?

quelle vie mérite d'être vécue
et quelle fin peut être expérimentée ?


trés juste :wink:
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Messagepar Paul Anton » Mardi 28 Nov 2006 17:57

Tu es bien pessimiste et je pense qu’il ne faut jamais s’avouer vaincu d’avance. Mon intérêt de la dénatalité se porte sur les dispositifs mis en place par le système à telle ou telle époque par exemple. La sexualité est un dispositif par exemple tout comme la religion. Le système actuel pose le fait de se reproduire comme une finalité de l’existence. C’est cela qui m’intéresse et m’interpelle dans ce sujet que j’ai lancé.

La fin ou plutôt la mort ne s’expérimente pas car l’expérience est quelque chose qui se réitère.
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Messagepar miguelito » Vendredi 01 Déc 2006 16:32

Je ne vois pas ce qui te permet d'affirmer que je suis pessimiste. Je prends acte que tout à une fin. Et je souhaite avoir la meilleure fin possible. Le pessismisme est aussi con que l'optimisme.


En quoi m'avouerais-je vaincu moi qui me bats pour vivre en adéquation avec mes aspirations ?

Je ne pense pas que le système pose comme nécessaire la reproduction. En tout cas, ça n'est pas aussi simple et les choses sont plus subtiles et sournoises qu'au temps où l'on considérait les femmes comme des mères et rien d'autre.

L'expérience pratique est ce qui met fin au possible, ce qui le vérifie en même temps qu'il l'annule. Voilà ce qui explique pourquoi la reproduction d'actes déjà commis ne vérifie pas grand-chose. Voilà pourquoi il faut rompre avec tout militantisme et toute idéologie qui ne sont que volonté de conserver ce monde, sous une forme ou sous une autre.

Je serais curieux de connaître les implications de ton affirmation : la fin ne s'expériemente pas.
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Messagepar Léa » Dimanche 03 Déc 2006 8:08

miguelito a écrit:Quand on parle de contrôle de quelque chose, il faut aussi et surtout parler du contrôleur. Qui contrôle qui et pourquoi ?

Dieu par la voix des religieux a dit "abstinence !..." et tu n'auras pas d'emmerdement de contrôleurs :lol:

Bon fallait bien que je place une connerie, mais certes la question à se poser reste aussi qui contrôle qui et pourquoi :roll: Dans le système actuel on sait sur qui une telle mesure risque de s'abattre :cry: Et puis comme le chantait les garons bouchers "Famille nombreuse, famille heureuse..." (mais je n'arrive plus à retrouver ce morceaux)
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