John Holloway : Changer le monde sans prendre le pouvoir.
Posté: Mercredi 15 Nov 2006 15:43
John Holloway, enseignant-chercheur à l'université de Puebla-Mexico, est aujourd'hui un des acteurs majeurs de la théorie critique, c'est-à-dire l'Ecole de Francfort représentée par des gens comme Adorno, Horkheimer, walter Benjamin, jean-marie Vincent, et Jacques Chirac.
Holloway a publié un livre, Changer le monde sans prendre le pouvoir Il propose de sortir de la question traditionnelle de la transformation sociale révolutionnaire ou réformiste : prendre le pouvoir et changer la société.
C'est ainsi que pour Holloway, la dynamique vers l'auto-détermination sociale (l'autonomie, la maitrise de nos conditions de vie) ne peut pas être entendue dans les termes traditionnels suivants : " Premièrement nous détruirons le capitalisme, puis nous créons une société autodéterminée ". Cette société autonome étant celle qu'ont décrit Ivan Illich et Castoriadis (entre autre).
La seule auto-détermination possile est celle qui implique chaque humain, alors que des politiques publiques surplombantes n'essayent que de " logicialiser " la société. Tirée par les impératifs d'efficacité, de nécessité et par l'auto-accroissement des techniques (de gestion, de manipulation, de communication...), la vision de cette politique vieillote et mourante * n'arrive à concevoir la société que comme un moyen et non une fin.
La politique ne se conçoit que comme le logiciel de la société, de plus en plus bureaucratisée, fonctionnarisée et assistancielle. Tous les jours, le Ministère de la Vérité nous innerve de sa propagande sociale au travers non pas d'un " quatrième pouvoir " totalement inexistant, mais d'un Appareil idéologique propre à la méga-machine techno-économique : le monde médiatique des rapports " sociaux " réifiés, c'est-à-dire des rapports sociaux réduits à des bombardements d'images sur des télécrans.
Holloway nous enjoint donc à sortir de cette politique des partis et des syndicats corporatistes. Ce n'est pas l'Etat (le pouvoir public) qui changera la société, c'est la société qui redeviendra sa propre base en détruisant l'Etat.
On sait que tous les sous-intellectuels marxistes et les pseudo mouvements ouvriers n'ont jamais rien compris à Marx. Comme le notait Michel Henry, " les marxismes sont l'ensemble des contre-sens qui ont été faits sur Marx ".
Contre cette vision partidaire et syndicale, Marx notait en effet que " le communisme n'est pour nous ni un état qui doit être créé, ni un idéal sur lequel la réalité devra se régler. Nous appelons communisme le mouvement réel qui abolit l'état actuel. Les conditions de ce mouvement résultent des prémissent actuellement existantes " ( L'Idéologie allemande)
C'est ainsi écrit Halloway que
Cette marche vers l'auto-détermination se situe au sein de l'éxpérience de la vie quotidienne, c'est-à-dire dans la pratique quotidienne de sa propre négation.
" Nous ne devons pas trouver un sujet pur ", dans une classe prolétarienne totalement imaginaire, écrit Halloway **. Nous devons au contraire cherche :
Ainsi à l'inverse d'une vision instrumentale de la transformation de la société, Holloway propose un socialisme proche du socialisme orwellien dégagé par JC Michéa : socialisme de l'exemple, des relations intersubjectives et non abstraites comme dans les rapports fonctionnalisés des politiques publiques. Alain Caillé est évidemment sur cette même position quand il parle des " socialités primaires ", sans parler de Michel Maffesoli très empreint par la réflexion sur la vie ordinaire.
Halloway propose alors un " processus contradictoire " de transformation de la société par elle-même. Etablir et valoriser des relations non marchandes, non réifiées : amour, amitié, camaraderie, respect, coopération (cf. le prince anarchiste Kropotkine - également sur l'entraide), " formes qui relèvent une reconnaissance mutuelle de la dignité humaine partagée ".
Ainsi c'est pas la politique qui nous fera sortir de la société de croissance. c'est bien ce qu'il y a de plus humain en nous. Et d'abord la joie de vivre Toute autre démarche va rentrer dans le Spectacle de la réification des rapports sociaux. Faire de la politique va faire de nous de simples spectateurs de nos propres vies. " Le mouvement dynamique vers une auto-détermination sociale (le mouvement communiste) implique la promotion de certaines formes de relations ".
Halloway parle alors de ce mouvement de sortie de la société de croissance, comme d'un " pôle de contradiction ". Car en effet, même la personne la plus intégrée à la société de croissance possède en elle des formes anti-capitalistes de par son humanité. Par-delà la fausse conscience et la mauvaise foi, toute personne intégrée à la société de croissance développe des " résistances collaboratrices " dont parle E. Morin (le tourisme vert, les pièces jaunes de Mme Chirac, le commerce équitable, l'altermondialisme, le marxisme, etc).
Ce " pôle de contradictions " entraine donc des pratiques contradictoires et expérimentales. Et " la meilleure façon de penser l'organisation de la dynamique vers l'auto-détermination est peut-être en terme de mouvement [5]. C'est un mouvement contre la séparation, la délimitation, la claissfication produites par le capitalisme.
Cependant :
L'identitarisme gauchiste, cette dimension affective du militantisme que Lasch avait si bien dénoncé dans La Culture du narcissisme, est donc totalement écarté par Halloway. La question de la formation consciente d'une classe sociale imaginaire n'en est donc pas une. A l'inverse, il faut qu'il n'y ait " plus de distinction claire entre une activité politique et un acte d'amitié ". On est là totalement dans le socialisme orwellien tel qu'il est décrit par Michéa.
Il faut alors
On comprend alors mieux le phénomène du sectarisme gauchiste consistant en une chasse aux sorcières perpétuelle. Le designer gauchiste Vincent Cheynet défend alors le bout de gras de son organisation instrumentale.
Halloway poursuit :
Cette vision du mouvement d'émancipation de la société de croissance proposée par Halloway me semble avoir 2 vertus :
- 1 Ne pas culpabiliser le consommateur, ce qui le braque immédiatement. L'on sait que c'est pourtant sur cette voie moralisatrice et culpabilisante que vincent Cheynet écrit sous le pseudonyme de Raoul Anvélaut l'article bi-mensuel de la rubrique " La saloperie que nous n'achèterons pas ce mois-ci " dans son propre journal. Cette vision propre au catastrophisme écologiste, voit la décroissance comme une pénitence toute religieuse et eschatologique . A l'inverse, l'articulation contradictoire des sentiments anti-capitalistes et des comportements capitalistes, nous donne un véritable levier social pour que chacun d'entre nous redevienne collectivement sa propre base.
- 2 Ne plus séparer la définition du politique d'avec notre propre vie. C'est-à-dire ne plus être le spectateur et l'exécutant des politiques publiques instrumentalisant la société, mais l'acteur vivant du politique.
Ces citations sont tirées de l'article de John Halloway, " Un mouvement contre-et-au-delà ". A propos du débat sur mon livre Changer le monde sans prendre le pouvoir paru dans la revue Variations, revue internationale de théorie critique, publiée par les éditions Parangon, qui publient dans la collection de Serge Latouche, l'essentiel des ouvrages sur la décroissance.
* (voir l'apolitisme qui se creuse dans nos sociétés, qui comme le disait Lasch est certainement le plus grand espoir pour refonder la définition du politique, un politique qui ne soit plus séparé de nos propres vies)
** Car comme l'écrivait Debord il faut se dégager de ce sujet pur fantasmé par les bons sentiments de l'intellectuel bourgeois de gauche.
*** Sur la très intéressante idée des " résistances collaboratrices " voir Edgar Morin, Pour une politique de civilisation.
[4] sur l'économie informelle en Afrique, cf. par exemple S. Latouche,
L'autre Afrique.
[5] A l'inverse la capitalisme est lui-aussi un mouvement (et non un complot des méchants spécualteurs comme le croient les altermondialistes) : c'est un mouvement de séparation-délimitation qui nous écarte de la possibilité de déterminer nos propres actions.
[6] Sur les effets d'atrophie de l'esprit individuel dans les formes partis, cf. Simone Weil, Brèves notes sur la suppression générale des partis politiques. Sur les effets dé-personnalisants les logiques étatiques, gestionnaires et instrumentales, cf. l'écologie de ce grand penseur qu'est Bernard Charbonneau.
[7] on sait que monsieur Ariès n'aime pas du tout la " calino-révolution ".
Holloway a publié un livre, Changer le monde sans prendre le pouvoir Il propose de sortir de la question traditionnelle de la transformation sociale révolutionnaire ou réformiste : prendre le pouvoir et changer la société.
C'est ainsi que pour Holloway, la dynamique vers l'auto-détermination sociale (l'autonomie, la maitrise de nos conditions de vie) ne peut pas être entendue dans les termes traditionnels suivants : " Premièrement nous détruirons le capitalisme, puis nous créons une société autodéterminée ". Cette société autonome étant celle qu'ont décrit Ivan Illich et Castoriadis (entre autre).
Il y a une alternative à l'Etat. Indubitablement, l'Etat est simplement le mouvement qui consiste à supprimer cette alternative. L'alternative est la dynamique vers une auto-détermination sociale.
La seule auto-détermination possile est celle qui implique chaque humain, alors que des politiques publiques surplombantes n'essayent que de " logicialiser " la société. Tirée par les impératifs d'efficacité, de nécessité et par l'auto-accroissement des techniques (de gestion, de manipulation, de communication...), la vision de cette politique vieillote et mourante * n'arrive à concevoir la société que comme un moyen et non une fin.
La politique ne se conçoit que comme le logiciel de la société, de plus en plus bureaucratisée, fonctionnarisée et assistancielle. Tous les jours, le Ministère de la Vérité nous innerve de sa propagande sociale au travers non pas d'un " quatrième pouvoir " totalement inexistant, mais d'un Appareil idéologique propre à la méga-machine techno-économique : le monde médiatique des rapports " sociaux " réifiés, c'est-à-dire des rapports sociaux réduits à des bombardements d'images sur des télécrans.
Holloway nous enjoint donc à sortir de cette politique des partis et des syndicats corporatistes. Ce n'est pas l'Etat (le pouvoir public) qui changera la société, c'est la société qui redeviendra sa propre base en détruisant l'Etat.
On sait que tous les sous-intellectuels marxistes et les pseudo mouvements ouvriers n'ont jamais rien compris à Marx. Comme le notait Michel Henry, " les marxismes sont l'ensemble des contre-sens qui ont été faits sur Marx ".
Contre cette vision partidaire et syndicale, Marx notait en effet que " le communisme n'est pour nous ni un état qui doit être créé, ni un idéal sur lequel la réalité devra se régler. Nous appelons communisme le mouvement réel qui abolit l'état actuel. Les conditions de ce mouvement résultent des prémissent actuellement existantes " ( L'Idéologie allemande)
C'est ainsi écrit Halloway que
la dynamique vers l'auto-détermination n'est pas instrumentale : nous ne partons pas d'un but pour en déduire le chemin qu'il faudrait suivre pour l'atteindre. c'est plutot un mouvement vers le dehors, un chemin dans le mouvement de la marche - d'une marche dans le noir, guidée seulement par la lumière d'une étoile utopique faite de nos propres projets. Marcher dans le noir est dangereux, mais il n'y a pas d'autres possibilités.
Cette marche vers l'auto-détermination se situe au sein de l'éxpérience de la vie quotidienne, c'est-à-dire dans la pratique quotidienne de sa propre négation.
" Nous ne devons pas trouver un sujet pur ", dans une classe prolétarienne totalement imaginaire, écrit Halloway **. Nous devons au contraire cherche :
la présence confuse et contradictoire d'éléments de rébellion dans notre vie de tous les jours. Nous devons regarder les gens autour de nous - au travail, dans la rue, au supermarché - et voir qu'ils sont rebelles quelle que soit leur apparence extérieure (...). Les gens sont pas ce qu'ils semblent être. Plus encore, ils ne sont pas ce qu'ils sont. Ils ne sont pas contenus dans des identités, mais ils les débordent, les brisent, et vont contre-et-au-delà d'elles. La rébellion *** qui est en chacun de nous commence avec un Non, un refus de la détermination par d'autres de ce que nous faisons. De ce Non nait un élan créatif, une dynamique nous permettant de déterminer nos propres vies.
Dans la quotidienneté, dans le va-et-vient de nos amitiés, dans les relations amicales qui se développent au travail, à l'école ou dans notre voisinage, nous développons des formes de coopération qui permettent de résoudre les problèmes de tous les jours [4]. Il y a dans les rapports quotidiens un mouvement communiste souterrain, une dynamique pour créer, construire et trouver des solutions de manière coopérative et à notre façon sans l'intervention d'autorités extérieures. Toutes nos relations sociales ne sont pas des relations marchandes.
Ainsi à l'inverse d'une vision instrumentale de la transformation de la société, Holloway propose un socialisme proche du socialisme orwellien dégagé par JC Michéa : socialisme de l'exemple, des relations intersubjectives et non abstraites comme dans les rapports fonctionnalisés des politiques publiques. Alain Caillé est évidemment sur cette même position quand il parle des " socialités primaires ", sans parler de Michel Maffesoli très empreint par la réflexion sur la vie ordinaire.
Halloway propose alors un " processus contradictoire " de transformation de la société par elle-même. Etablir et valoriser des relations non marchandes, non réifiées : amour, amitié, camaraderie, respect, coopération (cf. le prince anarchiste Kropotkine - également sur l'entraide), " formes qui relèvent une reconnaissance mutuelle de la dignité humaine partagée ".
Ainsi c'est pas la politique qui nous fera sortir de la société de croissance. c'est bien ce qu'il y a de plus humain en nous. Et d'abord la joie de vivre Toute autre démarche va rentrer dans le Spectacle de la réification des rapports sociaux. Faire de la politique va faire de nous de simples spectateurs de nos propres vies. " Le mouvement dynamique vers une auto-détermination sociale (le mouvement communiste) implique la promotion de certaines formes de relations ".
Halloway parle alors de ce mouvement de sortie de la société de croissance, comme d'un " pôle de contradiction ". Car en effet, même la personne la plus intégrée à la société de croissance possède en elle des formes anti-capitalistes de par son humanité. Par-delà la fausse conscience et la mauvaise foi, toute personne intégrée à la société de croissance développe des " résistances collaboratrices " dont parle E. Morin (le tourisme vert, les pièces jaunes de Mme Chirac, le commerce équitable, l'altermondialisme, le marxisme, etc).
Ce " pôle de contradictions " entraine donc des pratiques contradictoires et expérimentales. Et " la meilleure façon de penser l'organisation de la dynamique vers l'auto-détermination est peut-être en terme de mouvement [5]. C'est un mouvement contre la séparation, la délimitation, la claissfication produites par le capitalisme.
Cependant :
Dès que nous confondons la dynamique vers l'autodétermination et l'autodétermination elle-même, comme le font certains interpréations de l'autonomie ou de l'idée d'auto-détermination nationale, dès que nous confondons l'aspiration à la totalité et la totalité elle-même, dès que nous pensons le communisme non comme un mouvement mais comme un état, dès que nous pensons le Nous changeant et non identitaire comme une nouvelle Identité, dès que nous institutionnalisons et donnons une défintion du mouvement, alors tout est perdu. Le mouvement contre le capital est transformé en son opposé, c'est-à-dire en son accord, en une acceptation.
L'identitarisme gauchiste, cette dimension affective du militantisme que Lasch avait si bien dénoncé dans La Culture du narcissisme, est donc totalement écarté par Halloway. La question de la formation consciente d'une classe sociale imaginaire n'en est donc pas une. A l'inverse, il faut qu'il n'y ait " plus de distinction claire entre une activité politique et un acte d'amitié ". On est là totalement dans le socialisme orwellien tel qu'il est décrit par Michéa.
Il faut alors
que l'on attache une plus grande importance aux aspects de la vie et de la personnalité, qui sont systématiquement exclus des partis et des organisations d'Etat [6]. L'affection et la tendresse deviennent centrales dans les mouvements anticapitalistes [7], comme elles le sont d'ailleurs dans les autres relations sociales.
Pour une organisation instrumentale (organisation qui a pour but de prendre le pouvoir, par exemple), il est important d'essayer de délimiter les activités et les discussions à ce qui permettra d'atteindre l'objectif : tout le reste est considéré comme frivole et de moindre importance
On comprend alors mieux le phénomène du sectarisme gauchiste consistant en une chasse aux sorcières perpétuelle. Le designer gauchiste Vincent Cheynet défend alors le bout de gras de son organisation instrumentale.
Halloway poursuit :
Penser le mode d'organisation (et non pas l'Organisation) comme l'articulation des sentiments anticapitalistes de la vie quotidienne signifie qu'il n'y a pas de limites ; pas de limites par rapport au champ des questions personnelles et des passions, mais pas non plus de limite concernant ce pour quoi l'on se bat : un Non grandissant, un Non s'accroissant, un Non rugissant contre toutes les oppressions - nous voulons tout !
Cette vision du mouvement d'émancipation de la société de croissance proposée par Halloway me semble avoir 2 vertus :
- 1 Ne pas culpabiliser le consommateur, ce qui le braque immédiatement. L'on sait que c'est pourtant sur cette voie moralisatrice et culpabilisante que vincent Cheynet écrit sous le pseudonyme de Raoul Anvélaut l'article bi-mensuel de la rubrique " La saloperie que nous n'achèterons pas ce mois-ci " dans son propre journal. Cette vision propre au catastrophisme écologiste, voit la décroissance comme une pénitence toute religieuse et eschatologique . A l'inverse, l'articulation contradictoire des sentiments anti-capitalistes et des comportements capitalistes, nous donne un véritable levier social pour que chacun d'entre nous redevienne collectivement sa propre base.
- 2 Ne plus séparer la définition du politique d'avec notre propre vie. C'est-à-dire ne plus être le spectateur et l'exécutant des politiques publiques instrumentalisant la société, mais l'acteur vivant du politique.
Ces citations sont tirées de l'article de John Halloway, " Un mouvement contre-et-au-delà ". A propos du débat sur mon livre Changer le monde sans prendre le pouvoir paru dans la revue Variations, revue internationale de théorie critique, publiée par les éditions Parangon, qui publient dans la collection de Serge Latouche, l'essentiel des ouvrages sur la décroissance.
* (voir l'apolitisme qui se creuse dans nos sociétés, qui comme le disait Lasch est certainement le plus grand espoir pour refonder la définition du politique, un politique qui ne soit plus séparé de nos propres vies)
** Car comme l'écrivait Debord il faut se dégager de ce sujet pur fantasmé par les bons sentiments de l'intellectuel bourgeois de gauche.
*** Sur la très intéressante idée des " résistances collaboratrices " voir Edgar Morin, Pour une politique de civilisation.
[4] sur l'économie informelle en Afrique, cf. par exemple S. Latouche,
L'autre Afrique.
[5] A l'inverse la capitalisme est lui-aussi un mouvement (et non un complot des méchants spécualteurs comme le croient les altermondialistes) : c'est un mouvement de séparation-délimitation qui nous écarte de la possibilité de déterminer nos propres actions.
[6] Sur les effets d'atrophie de l'esprit individuel dans les formes partis, cf. Simone Weil, Brèves notes sur la suppression générale des partis politiques. Sur les effets dé-personnalisants les logiques étatiques, gestionnaires et instrumentales, cf. l'écologie de ce grand penseur qu'est Bernard Charbonneau.
[7] on sait que monsieur Ariès n'aime pas du tout la " calino-révolution ".