A P P E L

Pour relier les luttes entre elles et les étendre...

Messagepar miguelito » Mardi 03 Fév 2009 16:48

Dans le procès Ferrara et il y a plein de choses intéressantes d'un point de vue politique, stratégique et tactique à en retirer.

Mais bon libre à toi de plutôt t'inspirer de la Brigade Activiste des Clowns. Y a de la joie !


Je suis sûr que toi et tes potes vous vous inspirez de Ferrara. Alors, allez vous attaquer la Santé au bazooka ? T'es qu'un branleur ! Occupe toi de caser les cadavres de la canicule dans les chambres froides de Rungis. Ton employeur l'Etat te donnera sûrement une prime pour ça.

[oui, môssieur, c'est une attaque personnelle ! Comme tu as lancé ce genre de truc sur ce forum, j'applique une vieille théorie d'inspiration chinoise : retourner la force de l'ennemi contre lui-même.]
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Messagepar miguelito » Mardi 03 Fév 2009 16:53

reconnaitre partout le camarade potentiel de lutte, et décider d'avoir ce rapport de solidarité ET de confrontation, remettre en cause chez l'autre ce qui t'apparait comme domination et accepter qu'il le fasse en retour à ton égard


Oui, mais si je reconnais l'autre comme un camarade potentiel, je ne lui impose rien (au contraire de l'universalisme occidental).
Si je le reconnais comme ennemi, je ma bats pour qu'il ne m'impose rien. J'ai pris l'exemple des papous comme ça. Ce que je veux dire, c'est que je ne me place pas dans la position de celui qui décide du bonheur des autres.
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Messagepar NOSOTROS » Mardi 03 Fév 2009 16:53

Attention, là je sens qu'on va apprendre des choses ! :-)
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Messagepar wiecha » Mardi 03 Fév 2009 18:26

Oui, mais si je reconnais l'autre comme un camarade potentiel, je ne lui impose rien (au contraire de l'universalisme occidental).
Si je le reconnais comme ennemi, je ma bats pour qu'il ne m'impose rien. J'ai pris l'exemple des papous comme ça. Ce que je veux dire, c'est que je ne me place pas dans la position de celui qui décide du bonheur des autres.


Dans la réalité, lorsque justement, le rapport de solidarité n'est pas forcément affinitaire, les relations sont bien plus complexes, à moins effectivement qu'elles n'entrent dans l'angle mort du militantisme, que les gens se cotoient sans jamais se confronter, comme dans ces manifs, ou d'un côté tu as cent sans papiers musulmans et de l'autre les soutiens, les uns et les autres n'ayant finalement de rapport qu'entre eux.

Il ne s'agit pas de décider du bonheur des autres, mais de faire que le bonheur de tous soit une possibilité. Les Papous, ou les Black Panthers, comme référence même en passant, c'est aussi une certaine vision, très lointaine de l'autre. Les Black Panthers étaient une organisation hiérarchisée contraignante qui a très bien su organiser le séparatisme pour asseoir son pouvoir. Sous prétexte d'autonomie du mouvement noir, en culpabilisant le "petit Blanc rebelle" , la direction a su empêcher le contact entre la base des mouvements, les activistes "blancs" en étaient réduits à avoir comme interlocuteurs la direction du mouvement, exactement d'ailleurs comme en France avec le FLN.

Et c'est aujourd'hui la stratégie de la direction des Indigènes de la République , Hazan qui trace une "alliance " possible entre les "deux jeunesses " comme il dit, celle des "banlieues" et celle qui est "plus favorisée", mais une alliance qui ne passerait que par l'intermédiaire de lui même et de ses amis.

Il y a un moment dans l'Insurrection qui vient, qui parle des "Français " opposés aux "habitants des cités " , aux "émeutiers ", qui reproduit cette fausse distinction, celle des "souchiens" et des "indigènes ".

Et c'est là ou l'optique de classe va encore une fois à l'encontre de ces identités: pour Hazan et les siens, le petit "Blanc " pauvre est l'ennmi de l'"indigène " et ceux ci doivent d'abord chercher leurs alliés dans ceux, qui de manière idéologique se posent comme anti colonialistes.

Je pense moi que c'est parfaitement faux, que la seule alliance qui puisse détruire le pouvoir colonial, c'est celle des petits "blancs" pauvres et celles des "indigènes ". Que c'est ce qu'on empêché de toutes leurs forces à la fois le pouvoir colonial français et les directions nationalistes pendant la guerre d'Algérie, et que c'est ce qui a permis à la fois le maintien du régime en France, et l'instauration de dictatures solides dans les ex colonies, ce qui a fait que 68 finalement s'arrête car les destins des uns et des autres avaient été artificiellement séparés et qu'il n'y pas eu le front qui aurait permis d'aller beaucoup plus loin: qu'on en était déjà à l'anti impérialisme , même dans les fractions les plus avancées du mouvement "français", déjà dans l'illusion que l'alliance avec la direction des mouvement nationalistes "libérateurs" suffirait.

C'est à mon avis l'un des enjeux de la période qui s'ouvre.
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Messagepar NOSOTROS » Mardi 03 Fév 2009 18:28

Et oui ...

La question est donc (comme toujours) : faire partie du problème ou de la solution ?

PS :

je ne lui impose rien (au contraire de l'universalisme occidental).


L'universalisme est il nécessairement occidental ?

Est il possible de penser (voire rêver) un unversalisme universel ?
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Messagepar wiecha » Mardi 03 Fév 2009 21:40

Et être "occidental", est ce forcément le summum de la réaction ?

Le mouvement a ses cycles comme le capitalisme: pendant vingt ans, c'est l'individualisme le plus universaliste qui soit, puis l'on en revient aux vieilles lunes anti impérialistes, on voit des "peuple classe " partout, à Gaza ou à Clichy sous Bois.

On célèbre la métropole, lieu stratégique de la guérilla urbaine, puis on la vomit, comme lieu de dissolution de toutes les solidarités "pré capitalistes ".

On quitte tout pour les hauts plateaux balayés par le vent et l'élevage des poulets, ou la jungle accueillante et le maniement du fusil mitrailleur, puis on revient finalement, et on cherche la révolution dans "les petits gestes du quotidien ".

En attendant, les métropoles occidentales sont devenues cet endroit de la planète ou les pauvres ont la chance fabuleuses de se rencontrer enfin à une échelle massive, ou de fait les cultures se confrontent et changent, quelles que soient les volontés de figer les uns et les autres dans des identités.

L'analyse des mécanismes "coloniaux " est souvent unilatérale: on oublie par exemple que la lutte pour l'indépendance algérienne, présentée par les communautaristes, comme la rébellion de l' âme éternelle du peuple est née en France, que ce sont les immigréEs, ces Algériens qui ne l'étaient plus tout à fait, qui ont constitué la première force massive, l'Etoile Nord Africaine, et qu'ils avaient pour beaucoup été au contact des militants "souchiens", dans des luttes de classe commune.

L'Occident n'est pas seulement l'Empire, qui est partout, l'Occident est aussi le lieu des rencontres possibles, ces rencontres et ces confrontations que les réactionnaires craignent comme la peste.

Pas un hasard si l'extrême droite aujourd'hui n'en est plus à renvoyer tous les bougnoules et les négros dans leur pays, si au contraire une partie de ses idéologues exalte le retour aux racines et aux valeurs traditionnelles que représenterait l'islam pour les jeunes d'"origine immigrée ". Pas un hasard si l'"antisionisme" des uns concurrence l'"antisionisme" des autres, et si le sioniste est avant tout cette force obscure qui voudrait dissoudre les "identités " dans le magma du "mondialisme ".
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Messagepar NOSOTROS » Mardi 03 Fév 2009 22:17

On célèbre la métropole, lieu stratégique de la guérilla urbaine, puis on la vomit, comme lieu de dissolution de toutes les solidarités "pré capitalistes ".


Bien vu !

(et le reste aussi)
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Messagepar miguelito » Mercredi 04 Fév 2009 9:47

Il ne s'agit pas de décider du bonheur des autres, mais de faire que le bonheur de tous soit une possibilité.


De tous ? Y compris celui de ton exploiteur ? Je ne le pense pas. Donc, sommes-nous d’accord pour dire que cette idée de bonheur contient la confrontation nécessaire ? Qu’il est possible de se lier et de se délier sans pour autant être ennemis ? Que partant, il n’est pas question d’ériger de nouvelles normes, des lois pour qu’elles s’appliquent à tout le monde mais au contraire de faire en sorte que le jeu entre les différentes idées du bonheur (et les actes qu’elles appellent) puisse avoir libre court ?

Pour le dire autrement, sommes-nous d’accord pour dire que ce qui importe pour nous c’est non pas la gestion économique du monde et l’imposition d’un nouveau système applicable à tous sans distinction, mais de permettre la constitution de solidarités concrètes qui, malgré leurs différences, aient au moins un commun en partage : le rejet de toute domination ?

Il y a un moment dans l'Insurrection qui vient, qui parle des "Français " opposés aux "habitants des cités " , aux "émeutiers ", qui reproduit cette fausse distinction, celle des "souchiens" et des "indigènes ".


Il faudrait citer le passage de manière précise car là on risque de nous refaire le coup du : mais c’est un texte identitaire ! Si je me souviens bien, ce qui est dit c’est que même ceux qui sont animés par des idées identitaires sont placés devant ce constat : il n’y a pas de racines auxquelles se rattacher, pas de territoire ni d’us et coutumes qui seraient indemnes de la colonisation de la domination capitaliste. De fait, la seule façon de se sentir français consiste à rejeter l’autre. Aussi, cette opposition entre « souchien » et « émeutiers des cités » n’est pas le fait des auteurs de L’insurrection qui vient, mais celle des pauvres abrutis qui ont toujours un intérêt quelconque à diviser facticement les êtres.
Nous sommes en plein libéralisme existentiel, on s'invente de faux ennemis et on courbe docilement l'échine devant ses maîtres. On croit pouvoir tirer son épingle du jeu, seul, et contre tous.

Ce que je défends, et ce qui se retrouve à mon avis dans les textes en question, c’est justement l’inverse de ce que tu décris. Se lier sans a priori, se lier parce qu’il y a du commun à partager. En ce sens, l’exemple de la manif des sans-papiers est en effet excellent.

Et c'est là ou l'optique de classe va encore une fois à l'encontre de ces identités


Oui, les partisans de la lutte de classes sont internationalistes (ou a-nationalistes), ils sont opposés au racisme et c’est très bien. Sauf que au-delà de ça, la question :qu’est-ce qu’une classe ? et qu'est-ce que la lutte des classes ?( ses présupposés, ses objectifs) n’a toujours pas de réponse. Pour ma part, je redis que le texte de Voyer dans le sujet lancé par Karim résumait bien les choses. La classe est le fruit du classement. Ce classement est une opération de la domination. Le prolétariat considéré comme une classe devient le parc à pauvres. Le but du jeu dans la lutte des classes, du point de vue des dominants, c’est justement qu’on ne sorte jamais de ce parc. Et que si l’on veut en sortir, c’est pour adopter les comportements et les activités de la classe d’en face : gérer, gouverner, bref, faire tourner l’économie. L’économie, c’est l’idée qui dit que la survie est l’essentiel, la vie le futile. J’inverse le propos. Et je m’organise pour que le nécessaire s’imbrique complètement dans la vie, pour que nous trouvions les moyens de notre subsistance en même temps que ceux de notre existence.

En tout état de cause, l'alternative n'est pas : classe ou identités (nationales, religieuses, etc.) mais nos façons de voir le monde et d'en user contre toute volonté d'enfermement dans une collectivité non choisie (classes ou identités)

En attendant, les métropoles occidentales sont devenues cet endroit de la planète ou les pauvres ont la chance fabuleuses de se rencontrer enfin à une échelle massive, ou de fait les cultures se confrontent et changent, quelles que soient les volontés de figer les uns et les autres dans des identités.



Je ne sais pas si le mot chance soit de bon aloi ici. Enfin, c’est en effet le paradoxe, du coup, on peut tisser des liens. Reste que si nous en restons là, le tableau est quasi-idyllique. On se demande même comment se fait-il que la révolution n’ait pas encore eu lieu, avec une telle « chance » ? Faudrait pas non plus sombrer dans le marxisme scientifique le plus plat : le développement capitaliste comme phase préalable au communisme. Qui du coup rejette le communisme à plus tard, toujours plus tard.
Je pense que la métropole permet peut-être la rencontre, mais elle permet aussi et surtout le contrôle, elle empêche le communisme tout de suite, celui qu’on peut vivre comme expérimentation. La métropole, c’est l’interdépendance imposée. La métropole, ça n'est pas que la ville, l'architecture, la foule. C'est aussi la temporalité qu'elle impose, les frontières invisibles qu'elle trace...
Pour moi, briser ce joug passe par la constitution de forces matérielles. Partout où cela est possible. Et donc, la réappropriation de savoirs pour gagner en autonomie.
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Messagepar douddu » Mercredi 04 Fév 2009 10:08

ce qui est dit c’est que même ceux qui sont animés par des idées identitaires sont placés devant ce constat : il n’y a pas de racines auxquelles se rattacher, pas de territoire ni d’us et coutumes qui seraient indemnes de la colonisation de la domination capitaliste.


Et alors ?

Sauf que au-delà de ça, la question :qu’est-ce qu’une classe ? et qu'est-ce que la lutte des classes ?( ses présupposés, ses objectifs) n’a toujours pas de réponse.


il mesemble qu'lles en ont au contraire depuis longtemps

Pour ma part, je redis que le texte de Voyer dans le sujet lancé par Karim résumait bien les choses. La classe est le fruit du classement.


c'est fayux , cets le fruit du classemnt ..selon ce Voyer pourd 'autres c'est le refroupemtde ceux qui subuisxnt la domination et la lutted eclasse c'st l'affortementd'e ce regorupement contre un povour dont led ôle est le maintiende cette domination

Ce classement est une opération de la domination. Le prolétariat considéré comme une classe devient le parc à pauvres. Le but du jeu dans la lutte des classes, du point de vue des dominants, c’est justement qu’on ne sorte jamais de ce parc
.

Depuisq audn élabore r on nos strétgiées ne apretnat du pointd evue des domianats ?

Je pense que la métropole permet peut-être la rencontre, mais elle permet aussi et surtout le contrôle, elle empêche le communisme tout de suite, celui qu’on peut vivre comme expérimentation. La métropole, c’est l’interdépendance imposée. La métropole, ça n'est pas que la ville, l'architecture, la foule. C'est aussi la temporalité qu'elle impose, les frontières invisibles qu'elle trace...


Ce qui est permi ce qui est imposé ne l'est jamais que parceque une majorité des esprits accepte cette condition . Le rôle de révolutionnaires est justement de condtruire un autre état d'esprit qui élabore un autre rapport au temps et aux autres .
Il n'y a pas non plus de déterminisme architectural ou technologique . Par exemple a Sparte la population était trés bien contrôlée pourtant le cadre de vie (plutôt rural justement ) était a l'opposé du notre .
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Messagepar miguelito » Mercredi 04 Fév 2009 10:41

Et alors ?


La réponse est dans la suite de mon propos que tu as coupé : ces cons là en sont réduit à détester une partie de la population pour se sentir quelque chose (je n'ose pas dire quelqu'un).

Citation:
Sauf que au-delà de ça, la question :qu’est-ce qu’une classe ? et qu'est-ce que la lutte des classes ?( ses présupposés, ses objectifs) n’a toujours pas de réponse.


il mesemble qu'lles en ont au contraire depuis longtemps


Peux-tu nous faire un petit rappel ?


c'est fayux , cets le fruit du classemnt ..selon ce Voyer pourd 'autres c'est le refroupemtde ceux qui subuisxnt la domination et la lutted eclasse c'st l'affortementd'e ce regorupement contre un povour dont led ôle est le maintiende cette domination

Donc, pour résumer, le prolétariat c'est tout ceux qui luttent contre la domination ? En quoi cela en fait-il une classe ? Qu'est-ce qu'une classe ?

Depuisq audn élabore r on nos strétgiées ne apretnat du pointd evue des domianats ?


Tu devrais réécrire ça plus clairement car là je ne déchiffre pas.


Ce qui est permi ce qui est imposé ne l'est jamais que parceque une majorité des esprits accepte cette condition


Oui, certains acceptent bon gré mal gré. Mais d'autres aiment, en sont partisans. J'ai des collègues qui sont dans la même situation que moi, s'ils le pouvaient ils me casseraient la gueule parce qu'ils en ont marre de tout mon baratin sur la domination.

Le rôle de révolutionnaires est justement de condtruire un autre état d'esprit qui élabore un autre rapport au temps et aux autres .

OK, donc pas de rôle de conscientisation ? Nous sommes au moins d'accord là-dessus (j'avais tellement peur que vous soyez encore dans ce genre de propos, tellement on me parle de conscience de classe)
Moi, je cherche à construire aussi un autre état d'esprit, en construisant une force matérielle, en tissant des liens, en communisant tout ce qui peut être communisé...[/quote]
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Messagepar NOSOTROS » Mercredi 04 Fév 2009 12:39

De tous ? Y compris celui de ton exploiteur ?


Oui.

Ce bonheur passe par la suppression du classement, c'est à dire de la catégorie "epxloiteur" et de la catégorie "exploité".

Sur cette question de classement, encore un fois, tu étales tes contradictions. Tu passes ton temps à dire qu'il faut prendre position. C'est à dire définir une frontière, une limite. C'est bien une forme de classement : ceux qui sont sur ta position, et ceux qui n'y sont pas. Ce que tu nommes classement est irreductible à l'integibilité du monde : par exemple les mots sont une forme extrêment aboutie de classement : toi et moi classons bien dans la même catégorie le tas d'atomes que nous appelons "chat". (Bon, après on peut aussi décréter que la matière n'existe pas, que nous sommes le produit d'un rêve, ça se défend aussi comme ... position)

Finalement la seule façon d'abolir le classement tel que tu lA conçois ... c'est la mort.
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Messagepar miguelito » Mercredi 04 Fév 2009 14:18

Nosotros a toujours quelque chose à dire !

Ce bonheur passe par la suppression du classement, c'est à dire de la catégorie "epxloiteur" et de la catégorie "exploité".


Et comment tu supprimes le classement ? Comment tu supprimes la catégorie "exploiteur" si les exploiteurs ne veulent pas se laisser supprimer ?
Ce qui est tordant dans ton pseudo-raisonnement, c'est que tu oublies que je ne me reconnais pas dans telle ou telle classe, pas plus que je ne me reconnais dans telle identité (français, blanc, etc.)
Alors, qui classe qui ?

Tu uses encore de ce vieux procédé rhétorique : généraliser pour mieux fuir. Dans la lutte de classes, on part de l'idée de classes antagoniques en fonction de certains critères. Je pense que ces critères sont ceux de l'ennemi. Et je pense que la plupart des partisans de la lutte de classes pensent que la solution c'est de s'emparer des moyens de production, de gérer la société à la place des bourgeois. C'est pas mon truc, tu le sais bien.

Maintenant, quand j'appelle un chat un chat, est-ce du classement ? Et est-ce que ce classement est du même type que l'opération consistant à diviser le monde en classes en fonction de leurs intérêts particuliers ?

Je te laisse le soin de répondre à cette question cruciale, et je parie que tu vas nous faire la démonstration magistrale que je suis classé dans la catégorie classeur qui classent. La preuve ? J'appelle un chat un chat.
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Messagepar NOSOTROS » Mercredi 04 Fév 2009 14:34

Maintenant, quand j'appelle un chat un chat, est-ce du classement ?


oui. Tu classes bien les chats d'un côté et les ratons laveurs de l'autre ...

C'est même, d'un point de vue scientifique ce qu'on appelle "la classification systématique" ... (http://www.fundp.ac.be/sciences/biologi ... linne.html)

Et est-ce que ce classement est du même type


Avant tu disais refuser tout type de classement ... et maintenant tu classes les classements ... C'est comme les chasseurs : y'a les bons et les mauvais ...

diviser le monde en classes en fonction de leurs intérêts particuliers


Si je comprends bien, tu considères qu'il existe un intérêt général au dessus des intérêts particuliers ?

Tu dis ne te regrouper qu'avec tes amis, selon des affinités communes. S'agit il là d'intérêts particuliers à toi et tes amis ou pas ?
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Messagepar miguelito » Mercredi 04 Fév 2009 15:20

oui. Tu classes bien les chats d'un côté et les ratons laveurs de l'autre ...


Ouais, et même que j'ai essayé de faire un syndicat de chats qui vise l'autogestion de leur litière. Pour les ratons laveurs, j'ai pas encore d'idée mais je compte sur tes bons conseils.

T'es vraiment qu'un naze pour en arriver, en désespoir de cause, à verser dans ce genre de stupidités.

Avant tu disais refuser tout type de classement ... et maintenant tu classes les classements ... C'est comme les chasseurs : y'a les bons et les mauvais ...


Et tu persistes, gros nigot ! J'ai dit que je refusais tout classement ? Peut-être, je ne m'en souviens pas. Si je l'ai écrit, cela voulait sans doute dire que je refusais les opérations de la domination.
Aussi, quand je classe mes papiers, dois-je me flageler car alors je commets une opération de dominateur envers ces pauvres papiers ? A quand un syndicat de la paperase ?

Citation:

diviser le monde en classes en fonction de leurs intérêts particuliers


Si je comprends bien, tu considères qu'il existe un intérêt général au dessus des intérêts particuliers ?

Tu dis ne te regrouper qu'avec tes amis, selon des affinités communes. S'agit il là d'intérêts particuliers à toi et tes amis ou pas ?


Mais t'en poses des questions indiscrètes toi !
Bon, je suis sympa, je vais répondre (tu ferais bien d'en prendre de la graine)

Non, il n'y a pas d'intérêt général. L'intérêt général, c'est l'argument avancé pour contrecarrer toutes les luttes (y compris celles des partisans de la lutte de classes, comme quoi !)
Un exemple : quand les cheminots font grève on dit qu'ils défendent leurs intérêts personnels (catégoriels même) au détriment de l'intérêt général, lequel consiste à permettre à chacun de se déplacer. Tu vois, quand on adopte un point de vue de gestionnaire universel, on finit par défendre les mêmes choses que ses ennemis. Quand je dis qu'un monde sans contradiction, sans confrontation, sans insatisfaction serait pénible et triste, je dis aussi que cette notion d'intérêt général, comme celle de paix universelle, c'est un voile jeter sur les différences éthiques.

Sinon, de ton côté à part étaler des conneries en faisant semblant d'être intelligent (remarque, ça change des pouet pouet dont tu gratifiais Karim) tu ne réponds pas aux questions que je te pose.
Par exemple : Et comment tu supprimes le classement ? Comment tu supprimes la catégorie "exploiteur" si les exploiteurs ne veulent pas se laisser supprimer ?
qu’est-ce qu’une classe ? et qu'est-ce que la lutte des classes ?( ses présupposés, ses objectifs)
t'en as pas marre de jouer à celui qui a la plus grosse ?

Comment se défaire des dépendances qui nous affaiblissent ? Comment s'organiser pour ne plus travailler ? Comment s'établir hors de la toxicité des métropoles sans pour autant « partir à la campagne » ? Comment arrêter les centrales nucléaires ? Comment faire pour n'être pas forcé d'avoir recours au broyage psychiatrique lorsqu'un ami en vient à la folie, aux remèdes grossiers de la médecine mécaniste lorsqu'il tombe malade ? Comment vivre ensemble sans s'écraser mutuellement ? Comment accueillir la mort d'un camarade ? Comment ruiner l'empire ?
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Messagepar NOSOTROS » Mercredi 04 Fév 2009 16:35

Non, il n'y a pas d'intérêt général.


Tu as des restes d'anarchosyndicalisme, c'est bien.

Comment arrêter les centrales nucléaires ?


En se posant la question : comment gérer les déchets qui nous resteront sur les bras après ?

Pour le reste, toutes les questions que tu poses sont de l'ordre idéologique ... C'est donc là que ça se passe.
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Messagepar miguelito » Mercredi 04 Fév 2009 16:55

Au fait, juste comme ça en passant : classement n'est pas classification. Classement induit une idée de hiérarchie.
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Messagepar NOSOTROS » Mercredi 04 Fév 2009 17:15

(je me demandais combien de temps il te faudrait pour le faire la remarque ... merci le petit Robert ! :-) )
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Messagepar wiecha » Mercredi 04 Fév 2009 18:11

Mais à la fin ce n'est pas moi qui classes ! Ce n'est pas moi qui décide d'être dans la case " salariEe" plutôt que dans celle de "employeur", quand je signe un contrat de travail, ce n'est pas moi qui décide de payer un loyer si je veux me trouver un appart, ce n'est pas moi qui choisis volontairement de filer Vingt euros à la caisse du supermarché pour les mettre dans la poche d'un type qui a payé ce qu'il me vend environ quatre euros.

La classe, je ne la choisis, pas la lutte oui.

La lutte, c'est la solution qui me vient à l'esprit les jours ou je suis intelligente. Me lier avec d'autres dans la même situation pour aller prendre ensemble une quinzaine de caddies, au lieu de me retrouver encore une fois dans le local à vigiles pour avoir fait la maline avec mes trois faux filets planqués sous le manteau.

Me lier avec mes collègues, bien qu'individuellement je les trouve relou, notamment celui qui aime le foot et encore plus l'autre qui se croit malin parce qu'il regarde Arte, et trouver un moyen d'augmenter mon salaire

Me lier avec le voisin, qui certes me fait considérablement chier avec son amour pour daniel balavoine tous les samedi après midi, et que j'emmerde tout autant avec mes vieux albums de francis cabrel, pour obtenir enfin une baisse des charges et une insonorisation de ce HLM pourri.

La lutte de classe, comme cet instant magique face au patron de ta boite ou au bailleur HLM, ou la colère et le sentiment d'une commune humiliation , et aussi d'une force possible ensemble, te rendent subitement indulgente vis à vis de Balavoine ( d'ailleurs au fond tu as bien aimé "Qu'est ce qui pourrait sauver l'amour", qui a possiblement inspiré l'Insurrection qui vient ).

Je ne saurais pas définir la chose autrement, que comme cette complicité pleine de possibles ( pas automatiques, évidemment ) qui nait entre des exploités que tout semble séparer, qu'on a séparés, par le jeu des petites hiérarchies, des identités, des croyances inculquées dès l'enfance. Cette complicité qui ne nait que dans l'affrontement, lorsque le regard de l'exploiteur te rend conscient que tu fais partie d'un tout avec ton connard de voisin, et que ce tout doit être quelque chose de bien plus décisif que la somme de vos individualités somme toutes ordinaires de fans de Cabrel ou de Balavoine.

C'est la peur dans le regard de l'exploiteur qui fait réaliser à ceux qui ont appris à se considérer comme les éléments passifs d'un système ou d'autres décident, qu'ils pourraient très bien apprendre à jouer de la guitare, qu'ils en seraient capables et même d'écrire une autre partition.

Après, si c'était suffisant, nous ne serions pas encore à en débattre. Mais je ne vois pas comment éviter cette nécessité première pour mettre à bas la domination.
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Messagepar miguelito » Jeudi 05 Fév 2009 9:23

D'abord, dans les exemples que j'ai pris pour dire toute la difficulté - voire l'impossibilité - de me lier avec des gens qui sont dans la même situation que moi, je n'ai pas parler de l'incompatibilité des goûts musicaux ou des programmes télé. J'ai bien parler de choix politiques.
Un prolo qui milite au FN, c'est pour moi un ennemi. Et je vais pas aller lui expliquer la vie, lui dire qu'il se trompe de colère, le conscientiser. Je vais agir à ma guise, et peut être que cette façon d'agir le fera réfléchir, j'en sais rien. Si oui, tant mieux, sinon, tant pis.

Ensuite, je passe mon temps à répéter que personne ne choisit de naître pauvre ou riche. C'est un fait : nous sommes classés sans que nous ne demandions rien à personne.
Mais au-delà de ça, je pense que tu seras d'accord pour dire qu'il y a ensuite les choix possible, l'adhésion ou la révolte, la soumission ou la rébellion ou l'indifférence.

Aussi, quand je me retrouve à lutter avec d'autres, que je ne connais pas forcément, et qui connaissent plus ou moins les mêmes conditions que moi, je ne parle pas de lutte de classes.
Parce que la séparation en classes détermine le terrain et l'objectif de la lutte. Ce terrain, c'est l'économie, cet objectif, c'est la gestion. C'est tout le sens du texte de Voyer.
Donc, OK pour dire qu'il faut lutter, se regrouper pour être plus fort (c'est ni plus ni moins que ce que dit l'Appel) mais en mettant l'enjeu ailleurs que sur les préoccupations dictées par le classement. Et qu'on ne me dise pas : mais faut bien bouffer, toi t'en a rien à foutre de cette question parce que tu manques de rien, etc. Car ce que je répète également, c'est que cette question : comment bouffer ? doit être régler en même temps que notre volonté de briser la domination. Non ne voulons plus céder au chantage.
Faudrait relire le chapitre "s'organiser" de L'insurrection qui vient...
miguelito
 
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Messagepar NOSOTROS » Jeudi 05 Fév 2009 10:03

Ca tourne en rond ...

l faut lutter, se regrouper pour être plus fort [et] cette question comment bouffer ? doit être régler en même temps que notre volonté de briser la domination.


Très bonne définition de l'anarchosyndicalisme.
Capitalismo delenda est
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