A P P E L

Pour relier les luttes entre elles et les étendre...

Messagepar wiecha » Lundi 02 Fév 2009 18:38

Pourquoi classe ?

Parce que je la ressens comme domination première et indépassable dans le cadre du capitalisme. Indépassable au sens ou en tant que prolo, si je m'associe par exemple avec des femmes sur cette domination spécifique sans tenir compte de cette division là, je me la prends en pleine gueule. Parce que la domination culturelle à l'oeuvre fera que leur modèle du "mâle dominant insupportable " sera forcément celui qui est mon frère, mon compagnon, ou mon camarade.

Et qu'elles identifieront la domination de genre de leur point de vue de classe, et prendront pour de la soumission le fait de tolérer certains écarts de langage, qui sont certes significatifs mais pas essentiels, simplement parce que ces écarts de langage appartiennent à une culture qu'elles méprisent , dont elles ont peur consciemment ou pas.


Ce qui est intéressant dans l'Appel, c'est cette idée qui consiste à dire qu'il est possible - et même nécessaire - de s'extirper des chemins tout tracés par d'autres. On peut être au RMI et décider de s'associer pour ouvrir une épicerie. Tu vas sûrement objecter : mais avec quelles thunes ? Et je te répondrais qu'il y a mille et un truc pour s'engager dans ce genre de démarche même quand on a pas le sou. Et je précise aussi que cela n'est nullement suffisant, qu'il ne s'agit pas de verser dans l'alternative niaise, de se créer sa petite entreprise pour la faire prospérer mais simplement de se dégager de certaines contraintes pour pouvoir être plus libre pour d'autres activités...


Je ne suis pas d'un caractère très commerçant, et pas spécialiste de la question, mais quand même, ouvrir un commerce et le tenir, je ne crois pas que ça dégage spécialement de temps pour autre chose. A moins évidemment que tu aies les fonds avant pour ne pas avoir à te préoccuper que le commerce ne soit pas rentable, c'est à dire que tu n'aies pas besoin de dégager du profit pour faire vivre les travailleurs du magasin, pour payer tous les trucs. Si les petits commerces ferment tous en zone rurale, ce n'est pas pour rien, non plus.

Dans mes permanences, je croise un paquet de Rmistes qui ont des tas de projets pour vivre différemment, et bien la plupart n'y arrivent pas ou plus et on commence aussi à voir débarquer ceux qui avaient réussi à s'aménager une petite niche qui leur permettait de lutter sur d'autres champs, et qui se retrouvent piégés par le contrôle. C'est assez bizarre, d'ailleurs parce qu'ils viennent finalement chercher ce dont ils ont nié l'importance pendant des années, la solidarité de classe au delà des affinités particulières, des regards qu'on peut porter mutuellement sur les choix de chacun.

J'aimerais bien savoir ce qui a changé. Ce que je constate comme changement, c'est que certains ont parlé à des médias alors qu'ils ne l'avaient jamais fait auparavant. Mais les médais ne sont pas "le reste du monde".


Là dessus, on en a déjà discuté en vain. Moi, j'ai trouvé la manif d'hier assez triste, même si la répression permet aussi, effectivement de dépasser certains conflits, de parler à des gens dont tu avais décidé à jamais qu'ils n'étaient de des individualistes insupportables et qui t'avaient classé pour l'éternité dans la case " ouvriériste bornée et ringarde. Bien sûr il y avait l'apparence, tous ces flics rien que pour nous, les banderoles provocantes, les feux d'artifice et les fumigènes.

Mais bon la réalité, c'était bien les médias au milieu de nous, et toi qui dois te masquer et te pousser quand ils prennent la photo sans te demander. Les écharpes bleu blanc rouge aussi.

A ce compte là, je pense qu'on aurait du assumer , aller jusqu'au bout du truc faire un simple rassemblement sur ce carrefour très passant au lieu de partir dans le tunnel policier, et puis tant qu'à accepter les médias , autant les utiliser, c'est à dire faire une conférence de presse avec intervenants variés, parce que les journaleux sont des fainéasses qui aiment bien le boulot prémaché .

A mon avis, le fait de ne pas dire clairement les choses, de faire comme si on ne voyait pas tout ce sur quoi l'anti terrorisme nous a obligés à reculer, c'est pire. On se la joue "Non, non rien n'a changé"', "nous sommes tous des malfaiteurs", mais en fait, on est devenus assez fréquentables puisque les élus sont dans nos rangs.

En ce qui me concerne, ce constat n'a rien de honteux mais ne pas le faire, ça me semble assez dangereux.
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Messagepar NOSOTROS » Lundi 02 Fév 2009 18:40

A propos de St Just j'ai trouvé ça sur le net :

Saint-Just avait plus d'éclat dans les sentences que de rigueur dans la pensée. Il avait annoncé qu'«il fallait soumettre le moins possible aux lois de l'autorité la vie privée du peuple», et sur la foi de cette déclaration on a lu son texte comme une utopie douce, frottée de réminiscences antiques. Douce, vraiment? Vous êtes mariés et sans enfants? On vous divorcera d'office au bout de sept ans. Vous êtes mère et vous n'allaitez pas? Vous n'aurez plus droit au nom de mère. Vous êtes un jeune homme ou un fonctionnaire? Votre conduite sera examinée et censurée dans les temples par les vieillards. Vous avez, comme on vous le conseille, beaucoup d'amis? Il vous faut les déclarer tous les ans. Si, dans l'intervalle, vous vous êtes brouillés, vous êtes tenu d'en donner les raisons. Vous refusez? Vous êtes banni. Vous n'avez aucun ami à déclarer? Banni. Vous avez dit, après boire, que vous ne croyiez pas à l'amitié? Banni encore. Une fois bannis tous les déviants, sera-t-on plus heureux, dans cette île fortunée?


j'ai surement l'esprit d'escalier mais ça me fait penser à des discussions ici autour de la notion d'amitié ... et de ce qui structure un groupe (affinité obligatoire sous peine de banissement ...) Toute ressemblance ...


Je ne suis pas d'un caractère très commerçant, et pas spécialiste de la question, mais quand même, ouvrir un commerce et le tenir, je ne crois pas que ça dégage spécialement de temps pour autre chose.


Il y a d'autres possibilités : toi tu mets la mise de fond qui permet d'ouvrir le lieux, et c'est d'autres, des gens de passages, qui font tourner la boutique. Tu profites du fait que tu une image décalé, sympa, ouverte et accueilllante, il y a toujours des gens sympathiques (en quête de paix universelle même si ça se trouve) qui sont prêt à passer là une semaine ou deux et à bosser gratos en échange du vivre et du couvert. La secte gauchiste Longo Mai est très forte dans le style. Ou encore les cinéma militants type Utopia, dans un genre plus urbain et bobo.
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Messagepar non defini » Lundi 02 Fév 2009 22:35

wiecha a écrit:Malheureusement, la faillite a épargné les secteurs traditionnels solidement ancrés dans la société marchande: on ne nous annonce pas de faillite en vue concernant la police, l'armée et les autres dispositifs de contrôle, les prisons ne sont pas saisies pas plus que les centres de rétention


Croyez-vous que la police continuera à "travailler pour le pouvoir" si les policiers ne sont plus payés? De même l'armée? Je crois vous avoir raconté mon passage à Aurillac où j'ai interpelé un policier pour lui dire que des gens comme moi, il faudrait les mettre immédiatement en prison? Pourquoi? parce que l'Etat s'est approprié la république alors que nous voulions uniquement des citoyens responsables. Je crois qu'il a vraiment compris ce que je voulais dire! je suis peut-être naïve mais son sourire était triste et doux. Eux aussi semblent souffrir de la bêtise actuelle.
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Messagepar miguelito » Mardi 03 Fév 2009 9:58

T'a pas l'impression d'enfoncer des protes ouvertes dès fois ?

Euh… non, car les portes sont souvent fermées. Comme toi.

Citation:
La Révolution ne doit s'arrêter qu'à la perfection du bonheur.


Là, faut que tu précises une chose : cette citation n’est pas de moi. Tu uses d’un procédé qui vise à me faire endosser la phrase d’un autre. Parce que, vois-tu, la perfection, le devoir et la Révolution avec un R majuscule, c’est pas mon truc.
Si t’étais moins manipulateur, tu verrais que le fait d’affirmer que la guerre en cours est finalement une guerre entre différentes idées du bonheur est incompatible avec ce genre de sentence. Mais comme tu n’es qu’un enfoiré, faut bien que tu tentes des petits coups de salope.

je ne vois pas d'innovation dans les rapports sociaux


Les rapports sociaux c’est de la merde. Je préfère l’amitié et la camaraderie.

je ne vois pas d'abolition de la domination


Minute, ça va venir.

Au contraire, sous tes oripeaux et ton verbiage qui donne l'illusion de la nouveauté parce que cela fait longtemps qu'on ne l'avait pas entendu, je ne vois que reproduction et transposition.


Je l’ai dit au moins cent fois : nous n’inventons rien. Nous tâchons de reprendre les étincelles nécessaires. Nous tâchons de faire advenir ce qui, dans le passé, n’est pas advenu.
Mais puisuqe tu en parles, elle est où ton innovation à toi ?

ou bien ils disaient les journaputes / journaflics en parlant des journalistes ?


D’après ce que j’en sais, ils disaient, et disent encore, journaputes et journaflics. Comme moi je dis salope aux élus socialistes qui soutiennent mes camarades en taule.
Peut-être devrais-tu te fendre d’un petit courrier à Julien afin de lui indiquer ce qu’il faut faire ou ne pas faire : ne pas parler aux matons, car ce sont des enculés. Ne pas répondre au juge, car c’est un ennemi. Car bien sûr, toi, quand tu croises un flic, tu te jette dessus pour l’égorger, n’est-ce pas ? Arrête ton cinéma, t’es ridicule.
En attendant, des militants de ton organisation parlent régulièrement au médias pour défendre les victimes du déni de grossesse. Et ne me dit pas que ça n'a rien à voir : dans les deux cas, des camarades sont pris dans les griffes du la répression, et dans les deux cas il faut tout faire pour les en sortir.

j'ai surement l'esprit d'escalier mais ça me fait penser à des discussions ici autour de la notion d'amitié ... et de ce qui structure un groupe (affinité obligatoire sous peine de banissement ...) Toute ressemblance ...

Ah ouais ! Il y a amitié comme mot dans le texte de Saint Just. Ah tiens ! Comme dans les messages de Miguelito ! C’est bien la preuve que c’est un con, pas ouais les copains ? Trop fort Nosotros !

Il y a d'autres possibilités : toi tu mets la mise de fond qui permet d'ouvrir le lieux, et c'est d'autres, des gens de passages, qui font tourner la boutique. Tu profites du fait que tu une image décalé, sympa, ouverte et accueilllante, il y a toujours des gens sympathiques (en quête de paix universelle même si ça se trouve) qui sont prêt à passer là une semaine ou deux et à bosser gratos en échange du vivre et du couvert. La secte gauchiste Longo Mai est très forte dans le style. Ou encore les cinéma militants type Utopia, dans un genre plus urbain et bobo.


Je suppose que ce genre d’amalgames est fait car tu as une très précise idée de comment se passe les choses à Tarnac ? A moins qu’un mystérieux témoin sous X ne t’aie refilé des infos en béton ?

Je ne suis pas d'un caractère très commerçant, et pas spécialiste de la question, mais quand même, ouvrir un commerce et le tenir, je ne crois pas que ça dégage spécialement de temps pour autre chose. A moins évidemment que tu aies les fonds avant pour ne pas avoir à te préoccuper que le commerce ne soit pas rentable, c'est à dire que tu n'aies pas besoin de dégager du profit pour faire vivre les travailleurs du magasin, pour payer tous les trucs. Si les petits commerces ferment tous en zone rurale, ce n'est pas pour rien, non plus.


C’est qu’une épicerie comme celle de Tarnac n’est pas un commerce. C’est une façon de vivre au sein d’un village et des bourgs alentours. J’irais même jusqu’à dire que c’est du service public, fait par des habitants pour des habitants. C’est de la solidarité et de l’autonomie en actes. Alors bien sûr, l’argent n’est pas encore aboli, la mairie est encore debout, la gendarmerie aussi. Je m’en vais de ce pas taper sur les doigts des camarades de Tarnac et les gronder de n’avoir pas poussé les choses aussi loin.

C'est assez bizarre, d'ailleurs parce qu'ils viennent finalement chercher ce dont ils ont nié l'importance pendant des années, la solidarité de classe au delà des affinités particulières,


Exactement l’inverse de ce qui est expérimenté à Tarnac. Là, il y a de la solidarité, là il n'y a pas volonté de faire ses petites affaires dans son coin. Et c'est bien pour ça que certains se retrouvent en taule aujourd'hui...

on est devenus assez fréquentables puisque les élus sont dans nos rangs.


Personnellement, je les aurais bien foutus dehors mais encore une fois, si c’est pour ce faire ramasser illico par les flics, je ne vois pas l’intérêt. Reste que le constat est partagé : nous sommes dans une situation on nous n’avons pas la main. La question est : comment sortir de cette situation ? Comment reprendre l’offensive ?


Pourquoi classe ?

Parce que je la ressens comme domination première et indépassable dans le cadre du capitalisme


???? Je n’arrive pas à capter. Je saisi bien le fait que la société est divisée en groupes plus ou moins homogènes en fonction de l’économie (les proprio des moyens de production d’un côté et les travailleurs/chômeurs de l’autre, pour faire bref) mais en quoi cela amène-t-il à se battre selon les termes de la lutte de classes ?
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Messagepar douddu » Mardi 03 Fév 2009 11:31

Reste que le constat est partagé : nous sommes dans une situation on nous n’avons pas la main. La question est : comment sortir de cette situation ? Comment reprendre l’offensive ?


Voilà enfin les choses résumées simplement

Pour être plus précis je signalerai que le "nous" doit tu parles évoque des tendances qui ont choisi une stratégie et des tactiques dont la conséquence est de mener la bataille sur le terrain de l'adversaire .

Tu évoques le combat pour la reconnaissance du déni de grossesse , et tu as raison de le faire . Prends le temps de l'analyser (plutôt que de t'en servir pour de petits arguments .....) et tu verras que c'est un exemple qui dévoile une stratégie opposée a la votre .

Je te l'ai dit ailleurs , la réappropriation de la loi par le peuple , en vue de la destruction du pouvoir de coercition sont les conditions d'une vie libre . A l'inverse vous avez proposé la désertion , vous avez accepté que la loi soit le Pouvoir, et c'est une erreur , car la principe révolutionnaire pose que la loi c'est nous les êtres vivants et ce n'est pas le coup de tampon .

Pour ma part cela fait depuis 6 mois , analyse du contexte oblige , que je me situe dans le cadre offensif et que je milite en ce sens : Le premier but c'est de propager la mise en accusation du Pouvoir et de l'idéologie qu'il défend , c'est un procés qui est un processus .

Ce combat est un combat offensif , comme pour le cas du déni il ne vise pas a défendre des positions mais a en gagner .
Pour exemple concret du contexte propice qui le permet je cite
non défini
Croyez-vous que la police continuera à "travailler pour le pouvoir" si les policiers ne sont plus payés? De même l'armée? Je crois vous avoir raconté mon passage à Aurillac où j'ai interpelé un policier pour lui dire que des gens comme moi, il faudrait les mettre immédiatement en prison? Pourquoi? parce que l'Etat s'est approprié la république alors que nous voulions uniquement des citoyens responsables. Je crois qu'il a vraiment compris ce que je voulais dire! je suis peut-être naïve mais son sourire était triste et doux. Eux aussi semblent souffrir de la bêtise actuelle.
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Messagepar miguelito » Mardi 03 Fév 2009 12:03

Pour être plus précis je signalerai que le "nous" doit tu parles évoque des tendances qui ont choisi une stratégie et des tactiques dont la conséquence est de mener la bataille sur le terrain de l'adversaire .


Eclaire notre lanterne : quelles sont ces stratégies et tactiques dont tu parles ? En quoi elles ont pour conséquence de batailler en terrain adverse ?
c'est un exemple qui dévoile une stratégie opposée a la votre .


Comment ça ?
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Messagepar NOSOTROS » Mardi 03 Fév 2009 12:16

Miguelito,

It is a small world ... Qui sait, j'ai peut être des amis à Tarnac que tu ignores ?

Pour le reste, belle tentative d'équilibriste. Mais tu dois avoir mal aux jointures depuis le temps que tu tiens la position du grand écart.

En effet, la citation n'est pas de toi mais de St Just. La présentation du site fait penser que j'aurai pu te prêter cette phrase. En fait je voulais dire que ta phrase me faisait penser à St just. Impression renforcée par tous nos échanges.

Donc il n'y a pas de rapports sociaux. Que des rapports d'amitiés. Et que se passe t il quand il n'y a plus amitié ? C'est la guerre. Oui, ça me fait penser à St Just. C'est l'absolutisme et le totalitaire qui vient en fait d'insurrection ...

L'absolutisme c'est des positions manichéennes, où tout est tranché de façon définitive, blanc ou noir, bien ou mal. Tu es avec moi ou contre moi.

Tout tes messages sont pleins de ces coups de haches, au nom d'une prise de position absolue, qui ne connait pas d'alternative. Tu es mon ami, ou tu n'es pas mon ami. Tu es avec moi, ou contre moi. (la neutralité n'étant en fait qu'une guerre non ouverte mais toujours latente).

Mais là où il est évident que toutes tes paroles sont FAUSSES, de A à Z, c'est quand tout d'un coup, quand ça craint, les positions absolues d'hier sont relativisées aujourd'hui. on trouve des petits arrangements. Les journaflics et les socioputes qu'on appellait à outrager hier deviennent tout d'un coup des interlocuteurs avec qui on peut discuter et même agir ensemble.

Pourquoi ce changement ?

Parce qu'on a PEUR.

Et oui, on a peur d'aller jusqu'au bout des conséquences de ce qu'on affirmait hier.

Pour masquer cette trouille viscérale, on tient des discours bravaches. Même pas peur. On se donne des allures de zorro, invisible et vengeur. Mais devant le précipice, on ne peut plus bluffer : c'est le corps qui parle.

Alors on crache sur ceux qui essaye de la gérer (oh le vilain mot) cette sainte trouille, banalement commune (et oui, il n'y a pas de super héros. Les mots ne protègent pas de tout). Mais les faits snt là : ce que tu fais en ce moment c'est de la gestion. De l'image. Des mots. De ta trouille.

Et pourtant ici ce n'est pas la Russie : ce qu'on risque c'est pas une balle dans la tête direct tirée par un gars cagoulé au milieu de la journée en centre ville.

St Just au moins est allé jusqu'au bout : la liberté ou la mort.

Nos néo-blanquistes d'aujourd'hui sont à l'image de notre époque.

Tu es aussi artificielle que ce système.
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Messagepar douddu » Mardi 03 Fév 2009 12:30

Eclaire notre lanterne : quelles sont ces stratégies et tactiques dont tu parles ? En quoi elles ont pour conséquence de batailler en terrain adverse ?


A l'inverse vous avez proposé la désertion , vous avez accepté que la loi soit le Pouvoir, et c'est une erreur , car la principe révolutionnaire pose que la loi c'est nous les êtres vivants et ce n'est pas le coup de tampon .


c'est un exemple qui dévoile une stratégie opposée a la votre .
Comment ça ?


Je te l'ai dit ailleurs , la réappropriation de la loi par le peuple , en vue de la destruction du pouvoir de coercition sont les conditions d'une vie libre
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Messagepar miguelito » Mardi 03 Fév 2009 14:39

Que des rapports d'amitiés. Et que se passe t il quand il n'y a plus amitié ? C'est la guerre. Oui, ça me fait penser à St Just. C'est l'absolutisme et le totalitaire qui vient en fait d'insurrection ...


Si tu faisais attention à ce que je dis sur ce forum (mais c'est vrai que tu es plus préoccupé par le fait d'avoir raison et d'assurer ton quota de messages quotidien) sur aurais vu que je parle d'amis et d'ennemis mais que je parle aussi de l'amitié, de l'inimitié, de l'hostilité et de l'indifférence. Ainsi, j'ai des camarades qui ne sont pas des amis. Il ne font pas partie de "ma bande", de ceux avec qui je partage au quotidien. Pour autant, nous agissons ensemble, nous sommes solidaires.
Mes ennemis, pas la peine de te faire un dessin.
L'indifférence, celle que je rencontre, celle dont je peux aussi témoigner à l'encontre de gens avec lesquelles rien ne se passe (mais ça pourrait très bien changer, en fonction des circonstances, vers l'amitié ou l'hostilité).
Donc, tu reprends ton Saint Just et tu te le mets là où je pense.

Les journaflics et les socioputes qu'on appellait à outrager hier deviennent tout d'un coup des interlocuteurs avec qui on peut discuter et même agir ensemble.

Les socioputes ? Connais pas.
Les journaflics, je les traite de journaflics. Je ne pense pas que les camarades discutent avec eux mais font passer un message. Un média, c'est un intermédiaire.
Quant à agir ensemble, là tu rêves.

Citation:
Eclaire notre lanterne : quelles sont ces stratégies et tactiques dont tu parles ? En quoi elles ont pour conséquence de batailler en terrain adverse ?


Citation:
A l'inverse vous avez proposé la désertion , vous avez accepté que la loi soit le Pouvoir, et c'est une erreur , car la principe révolutionnaire pose que la loi c'est nous les êtres vivants et ce n'est pas le coup de tampon .


Nous avons choisi la désertion. Tu peux nous exposer ce que tu as compris de celle-ci, telle qu'elle est exposée dans l'Appel (c'est le sujet, ne n'oublions pas) par exemple ?

Nous avons accepté que la loi soit le pouvoir ? Bon, faut que je relise ce que tu as écrit sur le sujet parce que je ne capte pas tout.
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Messagepar douddu » Mardi 03 Fév 2009 15:27

Quant à nous, l'urgence de la situation nous libère juste de toute considération de légalité ou de légitimité, devenues de toute façon inhabitables. Qu'il nous faille une génération pour construire dans toute son épaisseur un mouvement révolutionnaire victorieux ne nous fait pas reculer. Nous l'envisageons avec sérénité. Comme nous envisageons sereinement le caractère criminel de notre existence, et de nos gestes.


................

Littéralement c'est une position hors la loi . Dans le processus révolutionnaire c'est la tyrannie qui est mise hors la loi .
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Messagepar NOSOTROS » Mardi 03 Fév 2009 16:16

Nous avons choisi la désertion. Tu peux nous exposer ce que tu as compris de celle-ci, telle qu'elle est exposée dans l'Appel (c'est le sujet, ne n'oublions pas) par exemple


De ce que j'ai compris, déserter c'est déserter le terrain de l'ennemi pour se battre sur son propre terrain.

Et quand je lis :

les camarades ne discutent avec eux mais font passer un message. Un média, c'est un intermédiaire.


je me dis que là il ne s'agit plus de désert mais de lisière (tu sais cette frange intermédiaire entre le désert et la forêt ...). Etre à la lisière, ce n'est plus déserter. C'est être entre deux mondes.

Tout est faux et fabriqué dans ce que tu racontes.
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Messagepar miguelito » Mardi 03 Fév 2009 16:17

Je ne vois pas en quoi le passage que tu cites nous ferait batailler sur le terrain ennemi. Je ne vois pas ce qui te pose problème dans cet énoncé : les actes révolutionnaires ne sont pas tolérer par la domination, les lois que celle-ci édictent et imposent vise au musèlement des partisans de la révolution contre la domination.
C'est aussi simple que ça.

Maintenant, on peut très bien être partisan de la révolution contre la domination sans pour autant commettre d'acte illégal, parce qu'on a peur, parce qu'on est isolé, parce qu'on considère que le rapport de force n'est pas favorable, etc. Il n'empêche que les actes qu'appelle le désir d'abattre la domination sont illégaux. Il ne s'agit pas alors de sombrer dans le délire qui consiste à dire que tout ce qui est illégal est révolutionnaire.

Comme je le disais : tous les communistes sont des criminels, tous les criminels ne sont pas communistes...
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Messagepar NOSOTROS » Mardi 03 Fév 2009 16:27

tous les communistes sont des criminels, tous les criminels ne sont pas communistes...


Ca c'est le film que tu te fais ...

Si les communistes sont des criminels, ils devraient se comporter en criminels.

Prends exemple sur Ferrara, analyse son système de défense. Il a dynamité son procès en montrant que l'Etat et son système judiciaires étaient hors la Loi !

Il y a plus de communisme dans ce qu'il a dit que dans tous tes messages !

Et la présence policière à son procès c'était autre chose ...

Quitte à être avec des criminels, je préfère être avec des gens de la pointure de Ferrara qu'avec des baltringues dans ton genre, tout juste bon à chaparder au monop' du coin ! :-)

===================
http://tf1.lci.fr/infos/france/justice/ ... oupe-.html

Gabriel Mouesca (président de l'Observatoire International des Prison) a lui même passé plus de 15 années derrière les barreaux dont plusieurs à l'isolement. Lui aussi s'est évadé. Devant la cour, il s'offre une tribune très politique.

Discutable peut-être mais personne ne le reprend, sauf la présidente visiblement agacée par ce qu'elle appelle cette «harangue».


Lui revendique le fait de venir réclamer pour Antonio Ferrara le respect de la loi.


La fin de ce régime de détention « unique en France », « attentatoire à la dignité humaine ». Ferrara, dit-il, « c'est un cobaye de l'administration pénitentiaire ». Une « expérimentation » qui coûterait, selon lui, 300 000 euros par an. Pour un résultat qu'il prédit désastreux : « nous sommes en train de fabriquer des bombes humaines », assure Gabriel Mouesca. Cet isolement loin d'éteindre l'envie de s'évader ne ferait au contraire que l'attiser. Sans parler des conséquences psychologiques.

Difficiles pourtant à percevoir chez un Antonio Ferrara qui à l'audience plaisante, provoque, et maîtrise surtout parfaitement ce qu'il distille ou non à la cour. Veut-il d'ailleurs voir un expert ? Réponse de l'intéressé : « vous prenez un homme, vous l'isolez totalement pendant 5 longues années, il peut avoir des problèmes. Est-ce que je les ai, je ne sais pas ». Pas du genre à se plaindre, le détenu le plus surveillé de France, ne souligne que les séquelles physiques, eczéma, migraines, psoriasis ... Et rappelle : « depuis 5 ans, le soleil n'a pas touché ma peau ». A part ça, pour le moment, il dit se sentir plutôt « bien au procès ».
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Messagepar miguelito » Mardi 03 Fév 2009 16:29

De ce que j'ai compris, déserter c'est déserter le terrain de l'ennemi pour se battre sur son propre terrain.

Et quand je lis :

Citation:
les camarades ne discutent avec eux mais font passer un message. Un média, c'est un intermédiaire.


je me dis que là il ne s'agit plus de désert mais de lisière (tu sais cette frange intermédiaire entre le désert et la forêt ...). Etre à la lisière, ce n'est plus déserter. C'est être entre deux mondes.

Tout est faux et fabriqué dans ce que tu racontes.



Mais qu'il est bête celui-là ! Tu sais, c'est comme cette histoire de fric, ce qui compte au final c'est ce que nous en faisons. Avec les journalistes, c'est pareil. J'aime pas le fric mais pour l'heure ça peut servir. Les journaputes idem.
Sinon, Le désert :

Rien ne manque au triomphe de la civilisation. Ni la terreur politiqué ni la misère affective. Ni la stérilité universelle. Le désert ne peut plus croître : il est partout. Mais il peut encore s'approfondir. Devant l'évidence de la catastrophe, il y a ceux qui s'indignent et ceux qui prennent acte, ceux qui dénoncent et ceux qui s'organisent. Nous sommes du côté de ceux qui s'organisent.

Ce qui s'oppose à la désolation dominante n'est en définitive qu'une autre désolation, moins bien achalandée. Partout c'est la même bête idée du bonheur. Les mêmes jeux de pouvoir tétanisés. La même désarmante superficialité. Le même analphabétisme émotionnel. Le même désert.

Nous disons que cette époque est un désert, et que ce désert s'approfondit sans cesse. Cela, par exemple, n'est pas de la poésie, c'est une évidence. Une évidence qui en contient beaucoup d'autres. Notamment la rupture avec tout ce qui proteste, tout ce qui dénonce et glose sur le désastre.

Qui dénonce s'exempte.

Tout se passe comme si les gauchistes accumulaient les raisons de se révolter de la même façon que le manager accumule les moyens de dominer. De la même façon c'est-à-dire avec la même jouissance.

Le désert est le progressif dépeuplement du monde. L'habitude que nous avons prise de vivre comme si nous n'étions pas au monde. Le désert est dans la prolétarisation continue, massive, programmée des populations - comme il est dans la banlieue californienne, là où la détresse consiste justement dans le fait que nul ne semble plus l'éprouver.

Que le désert de l'époque ne soit pas perçu, cela vérifie encore le désert.
Certains ont essayé de nommer le désert. De désigner ce qu'il y a à combattre non comme l'action d'un agent étranger mais comme un ensemble de rapports. Ils ont parlé de spectacle, de biopouvoir, d'empire. Mais cela aussi s'est ajouté à la confusion en vigueur.

Le spectacle n'est pas une abréviation commode de système mass-médiatique. Il réside aussi bien dans la cruauté avec laquelle tout nous renvoie sans cesse à notre image.

Le biopouvoir n'est pas un synonyme de Sécu, d'Etat providence ou d'industrie pharmaceutique, mais se loge plaisamment dans le souci que nous prenons de notre joli corps, dans une certaine étrangeté physique à soi comme aux autres.

L'empire n'est pas une sorte d'entité supra-terrestre, une conspiration planétaire de gouvernements, de réseaux financiers, de technocrates et de multinationales. L'empire est partout où rien ne se passe. Partout où ça fonctionne. Là où règne la situation normale.

C'est à force de voir l'ennemi comme un sujet qui nous fait face - au lieu de l'éprouver comme un rapport qui nous tient - que l'on s'enferme dans la lutte contre I'enfermement. Que l'on reproduit sous prétexte d'« alternative » le pire des rapports dominants. Que l'on se met à vendre la lutte contre la marchandise. Que naissent les autorités de la lutte anti-autoritaire, le féminisme à grosses couilles et les ratonnades antifascistes.

Nous sommes, à tout moment, partie prenante d'une situation. En son sein, il n'y a pas des sujets et des objets, moi et les autres, mes aspirations et la réalité, mais l'ensemble des relations, l'ensemble des flux qui la traversent.

Il y a un contexte général - le capitalisme, la civilisation, l'empire, comme on voudra -, un contexte général qui non seulement entend contrôler chaque situation mais, pire encore, cherche à faire qu'il n'y ait le plus souvent pas de situation. ON a aménagé les rues et les logements, le langage et les affects, et puis le tempo mondial qui entraîne tout cela, à ce seul effet. Partout ON fait en sorte que les mondes glissent les uns sur les autres ou s'ignorent. La « situation normale » est cette absence de situation.

Sur la désertion et la sécession :

C'est de l'abandon de toute visée sécessionniste qu'est née cette absurdité - la gauche. Le comble en est atteint quand des syndicalistes dénoncent le recours à la violence, clamant à qui veut l'entendre qu'ils collaboreront avec les flics pour maîtriser les casseurs.

Le raidissement policier des Etats dans les dernières années prouve seulement ceci : que les sociétés occidentales ont perdu toute force d'agrégation. Elles ne font plus que gérer leur inéluctable décomposition. C'est-à-dire, essentiellement, empêcher toute réagrégation, pulvériser tout ce qui émerge.

Tout ce qui déserte.

Tout ce qui sort du rang.

Mais rien n'y fait. L'état de ruine intérieure de ces sociétés laisse apparaître un nombre croissant de lézardes. Le ravalement continu des apparences n'y peut rien : là, des mondes se forment. Squats, communes, groupuscules, cités, tous essaient de s'extraire de la désolation capitaliste. Le plus souvent, ces tentatives avortent ou meurent d'autarcie, faute d'avoir établi les contacts, les solidarités appropriées. Faute aussi de se percevoir comme partie prenante dans la guerre civile mondiale.

Mais toutes ces réagrégations ne sont encore rien au regard du désir de masse, du désir sans cesse ajourné de tout lâcher. De partir.

En dix ans, entre deux recensements, cent mille personnes ont disparu en Grande-Bretagne. lis ont pris un camion, un ticket, des acides ou le maquis. Ils se sont désaffiliés. Ils sont partis.

Nous aurions aimé, dans notre désaffiliation, avoir un endroit à rallier, un parti à prendre, une direction à emprunter.

Beaucoup, qui partent, se perdent. Et n'arrivent jamais.

Notre stratégie est donc la suivante : établir dès maintenant un ensemble de foyers de désertion, de pôles de sécession, de points de ralliement. Pour les fugueurs. Pour ceux qui partent. Un ensemble de lieux où se soustraire à l'empire d'une civilisation qui va au gouffre.

Il s'agit de se donner les moyens, de trouver l'échelle où peuvent se résoudre l'ensemble des questions qui, posées à chacun séparément, acculent à la dépression. Comment se défaire des dépendances qui nous affaiblissent ? Comment s'organiser pour ne plus travailler ? Comment s'établir hors de la toxicité des métropoles sans pour autant « partir à la campagne » ? Comment arrêter les centrales nucléaires ? Comment faire pour n'être pas forcé d'avoir recours au broyage psychiatrique lorsqu'un ami en vient à la folie, aux remèdes grossiers de la médecine mécaniste lorsqu'il tombe malade ? Comment vivre ensemble sans s'écraser mutuellement ? Comment accueillir la mort d'un camarade ? Comment ruiner l'empire ?

Nous connaissons notre faiblesse : nous sommes nés et nous avons grandi dans des sociétés pacifiées, comme dissoutes. Nous n'avons pas eu l'occasion d'acquérir cette consistance que donnent les moments d'intense confrontation collective. Ni les savoirs qui leur sont liés. Nous avons une éducation politique à mûrir ensemble. Une éducation théorique et pratique.

Pour cela, nous avons besoin de lieux. De lieux où s'organiser, où partager et développer les techniques requises. Où s'exercer au maniement de tout ce qui pourra se révéler nécessaire. Où coopérer. Si elle n'avait renoncé à toute perspective politique, l'expérimentation du Bauhaus, avec tout ce qu'elle contenait de matérialité et de rigueur, évoquerait l'idée que nous nous faisons d'espaces-temps aménagés pour la transmission de savoirs et d'expériences. Les Black Panthers aussi se dotèrent de tels lieux, à quoi ils ajoutèrent leur capacité politico-militaire, les dix mille déjeuners gratuits qu'ils distribuaient chaque jour, leur presse autonome. Bientôt, ils formèrent une menace si tangible pour le pouvoir que FON dut envoyer les services spéciaux pour les massacrer.

Quiconque se constitue ainsi en force sait qu'il devient un parti dans le déroulement mondial des hostilités. La question du recours ou du renoncement à « Ia violence » n'est pas de celles qui se posent pour un tel parti. Et le pacifisme lui-même nous apparaît plutôt comme une arme supplémentaire au service de l'empire, à côté des contingents de CRS et de journalistes. Les considérations qui doivent nous occuper portent sur les conditions du conflit asymétrique qui nous est imposé, sur les modes d'apparition et d'effacement adéquats à chacune de nos pratiques. La manifestation, l'action à visage découvert, la protestation indignée sont des formes de lutte inadéquates au régime de domination actuel, le renforcent même, en nourrissant d'informations mises à jour ses systèmes de contrôle. Il paraîtra judicieux, par ailleurs, au vu de la friabilité des subjectivités contemporaines, même de nos dirigeants, mais au vu aussi du pathos larmoyant dont on a réussi à entourer la mort du moindre citoyen, de s'attaquer plutôt aux dispositifs matériels qu'aux hommes qui leur donnent un visage. Cela par souci stratégique. Aussi bien, c'est vers les formes d'opération propres à toutes les guérillas qu'il nous faut nous tourner : sabotages anonymes, actions non revendiquées, recours à des techniques aisément appropriables, contre-attaques ciblées.

Il n'y a pas de question morale de la façon dont nous nous procurons nos moyens de vivre et de lutter, mais une question tactique des moyens que nous nous donnons et de l'usage que nous en faisons.

« La manifestation du capitalisme dans nos vies, c'est la tristesse », disait une amie.

Il s'agit d'établir les conditions matérielles d'une disponibilité partagée à la joie.
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Messagepar NOSOTROS » Mardi 03 Fév 2009 16:36

Tu sais, c'est comme cette histoire de fric, ce qui compte au final c'est ce que nous en faisons.


C'est ce que disais le malfaiteur Madoff ...

La fin justifie les moyens.

Sinon :

Notamment la rupture avec tout ce qui proteste, tout ce qui dénonce et glose sur le désastre.


Et donc se servir des journalistes comme intermédiaires c'est être dans la rupture avec ceux qui glosent ...
Dernière édition par NOSOTROS le Mardi 03 Fév 2009 16:37, édité 1 fois.
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Messagepar miguelito » Mardi 03 Fév 2009 16:37

Prends exemple sur Ferrara, analyse son système de défense. Il a dynamité son procès en montrant que l'Etat et son système judiciaires étaient hors la Loi !


T'es relou avec ton apologie de la violence et du banditisme... Et puis toujours comparer, t'en as pas marre de jouer à celui qui a la plus grosse ? Tu sais, là aussi c'est pareil : c'est pas la taille qui compte, mais l'usage et l'orientation...
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Messagepar NOSOTROS » Mardi 03 Fév 2009 16:42

C'est pas une apologie, c'est un constat.

Dans le procès Ferrara et il y a plein de choses intéressantes d'un point de vue politique, stratégique et tactique à en retirer.

Mais bon libre à toi de plutôt t'inspirer de la Brigade Activiste des Clowns. Y a de la joie !



(je continue sur le désert :

C'est de l'abandon de toute visée sécessionniste qu'est née cette absurdité - la gauche.


Se raccrocher à des intermédiaires, c'est abandonner toute visée sécessioniste, c'est raccrocher le maillon dans la chaine qui nous lie)
Dernière édition par NOSOTROS le Mardi 03 Fév 2009 16:46, édité 1 fois.
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Messagepar miguelito » Mardi 03 Fév 2009 16:44

C'est ce que disais le malfaiteur Madoff ...

La fin justifie les moyens.


Le malfaiteur Madoff n'est pas communiste, que je sache. Toute la différence est là, connard.
Quant à la fin justifie les moyens, je te renvois une énième fois à ce que disait Anders sur le sujet.
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Messagepar wiecha » Mardi 03 Fév 2009 16:45

Tout se passe comme si les gauchistes accumulaient les raisons de se révolter de la même façon que le manager accumule les moyens de dominer. De la même façon c'est-à-dire avec la même jouissance.


C'est un aspect des choses. L'autre aspect c'est que la solidarité réactive qui se fait autour de Tarnac n'échappe pas à cette analyse.

Comment reprendre l'offensive ?

D'abord en anticipant nos propres faiblesses. Celles qui peuvent nous couter cher si nous les nions, j'insiste encore une fois sur le chemin tout fait que la répression offre aujourd'hui à la gauche , pas l'ancienne, la nouvelle, celle qui voudra bien par exemple parler d'illégalisme s'il le faut.

Tu m'inquiètes quand tu parles des papous "qu'on empêche de croire ce qu'ils veulent " , quand tu évoques l"universalisme. Comme m'inquiètent , les banderoles " A Tarnac, comme à Gaza, les terroristes sont les résistants". Conneries que tout cela.

La croyance est toujours action sur le monde, et il n'y pas "les papous" et nous, il y a , ici comme là bas, des dominants qui imposent leurs croyances comme ordre du monde, et des hommes et des femmes qui les subissent.

Laisser les musulmans croire à ce qu'ils veulent, c'est les laisser me réduire à ma place de femme soumise par exemple.

L'universalisme et le relativisme absolu, sont tous deux la marque de l'Occident colonial. L'universalisme veut contraindre l'autre en vertu de ses valeurs, mais le relativisme réduit l'autre à un Etranger perpétuel, avec lequel on ne se confronte pas, parce qu'en réalité, on ne veut rien partager , parce qu'on ne se reconnait aucun commun et qu'on en prend acte.

Le parti de la lutte des classes est aussi celui-ci, reconnaitre partout le camarade potentiel de lutte, et décider d'avoir ce rapport de solidarité ET de confrontation, remettre en cause chez l'autre ce qui t'apparait comme domination et accepter qu'il le fasse en retour à ton égard
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Messagepar NOSOTROS » Mardi 03 Fév 2009 16:48

Comment s'organiser pour ne plus travailler ?


Il y a longtemps que le Capitalisme a résolu cette question :

en faisant bosser les autres ... Et si en plus ça peut être gratuitement et dans la joie ...


Nous connaissons notre faiblesse : nous sommes nés et nous avons grandi dans des sociétés pacifiées, comme dissoutes. Nous n'avons pas eu l'occasion d'acquérir cette consistance que donnent les moments d'intense confrontation collective. Ni les savoirs qui leur sont liés.


Ca c'est la faiblesse de quelqu'un qui est né et a été élevé dans un milieu protégé ...

D'autres auraient bien aimé avoir l'occasion d'acquérir cette consistance que donnent les moments d'insouciance que donnent les moments d'intense calme. On ne rêve jamais que de ce qu'on n'a pas eu.
Dernière édition par NOSOTROS le Mardi 03 Fév 2009 16:52, édité 3 fois.
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