A P P E L

Pour relier les luttes entre elles et les étendre...

Messagepar NOSOTROS » Mardi 10 Fév 2009 16:03

Il n’y a pas de congrès, pas de réunion de bureau ou de cellule, pas d’adhésion, pas de règlement intérieur, pas de statuts, pas de charte ni de bulletin intérieur ou de journal officiel.


Ce qui n'empêche pas les petits chefs ...

Il voudrait que son organisation chérie capte ce mouvement


Comment pourrions nous capter quelque chose qui n'existe pas à t'entendre ? :lol:

Etrange, non ?


Non, ça s'appelle la solidarité ... mais c'est sur que quand on ne conçoit les relations entre individus que sur le mode de la guerre, c'est un mot qu'on ne comprend pas.

(tu dis que les gens de Tarnac sont soumis à la répression et qu'il ne faut pas l'oublier : il serait souhaitable que tu n'oublies pas non plus ceux qui font soumis à la répression pour des délits dit "de droits communs" et soit disant non politiques ... Combien de collectifs locaux contre la répression du Déni de grossesse par exemple ? Combien d'articles dans A trop courber l'échine sur le sujet ? C'est pas dans tes affinités et tes camaraderies, OK ...)

Pour le reste tu t'apprêtes à balancer la derrière rumeur à la mode en ce qui concerne l'AIT et le statut social de ses membres : tous des petits et grands bourgeois. Libre à toi. N'oublies pas de préciser que nous sommes tous des gérants de SCI, STP, sans parler que nous avons des chauffeurs pour nous trimballer de réunion en réunion ...
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Messagepar miguelito » Mardi 10 Fév 2009 17:06

Merci de me donner raison, gros con !

Le mouvement en question, ce n'est pas la mouvance anarcho-machin chose qui n'existe que dans ta petite tête et dans celles des flics. Ce sont tous ces actes qui se répandent partout, des banlieues françaises au CPE, en passant par la Grèce.

Je ne conçois pas les relations entre les personnes que sur le mode de la guerre. Mais comme tu pense qu'il suffit de répéter sans cesse un mensonge pour qu'il devienne vérité, tu en remets une couche. Relis mes messages : j'ai certes des ennemis, beaucoup d'ennemis, mais aussi beaucoup d'amis.

Je ne balance aucune rumeur sur ton organisation fétiche. Je me fous du statut des membres de ton orga (et c'est même très bien qu'il y ai des médecins ou des avocats, ça peut toujours servir). C'est vous qui êtes allés sur ce terrain en pensant pouvoir nous salir.

Quant aux SCI et aux chauffeurs, développe, salope !
La ferme du Goutailloux a été achetée en SCI ? C'est un moyen comme un autre pour être propriétaire collectivement d'un lieu.

Sinon, tout le monde (comme dit Douddu) voit bien ta pauvre manoeuvre.
miguelito
 
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Messagepar douddu » Mardi 10 Fév 2009 17:34

Ah miguelito ne fait plus du tac au tac , il a mis un peu de temps pour répondre et sa réponse est a la hauteur de son faible niveau ,d'abord il a fait une découverte ......

(douddu) tu finis pas avouer qu’il y a des professions libérales dans ton organisation.


Il ne savait donc pas qu'historiquement il y a toujours eu des compagnons de la CNT exerçant des professions libérales (avocats , médecins ..) et ce depuis 1911 . C'est un phénoméne marginal mais il faut noter que certains nombre d'entre eux l'ont payé de leur vie , a commencer par le Docteur Isaac PUENTE fusillé en 1936 par les fascistes . De nos jours de nombreux autres compagnons travaillent a leur compte notemment dans l'informatique .
Bien sûr l'ingrat qu'il est au lieu de me remercier de cette mise a niveau en profite pour m'insulter , a chacun suivant ses capacitées dirait nosotros .


Par ailleurs je diverge de l'analyse officielle produite par les services de police car je dirai que l'Appel focntionne non comme une mouvance , mais comme une secte ,et miguelito a raison de souligner
Car vois-tu, pour nous, s’organiser n’a rien à voir avec le fait de construire une organisation (parti, syndicat ou autre). Il n’y a pas de congrès, pas de réunion de bureau ou de cellule, pas d’adhésion, pas de règlement intérieur, pas de statuts, pas de charte ni de bulletin intérieur ou de journal officiel.


Pas de réunion entre affiliés ? Pas de charte élaboré par ceux ci ? ......C'est exactement comme a l'église !
douddu
 

Messagepar miguelito » Mardi 10 Fév 2009 17:39

Quand on est incapable de critiquer un texte, on cherche ailleurs. Et quand on ne trouve pas, on invente. Si le fond est difficile à attaquer, on attaque la forme. S’il n’y a pas d’auteurs connus, on en trouve et on spécule sur leur supposée façon de faire. Merci la rumeur.

Douddu :

Tu es vraiment ton meilleur adversaire.

Récapitulons donc tout ce que tu as pu balancer comme saloperies à propos des textes comme l’Appel et L’insurrection qui vient, puis par extension, sur les lecteurs de ces textes qui les ont appréciés, et enfin plus particulièrement sur les gens de Tarnac (frappés par la répression étatique, faut-il le rappeler ?). Et comme tu es incapable de comprendre l’emploi du nous dans un texte comme l’Appel, tu englobes tout ça dans un vous, un vous bien délimité, tiens, une sorte de mouvance anarcho-machin chose. Ca ne te rappelle rien, enfoiré ?

Florilège :

Citation:
vous développez bien pire :
Un rapport de celui qui donne (parcequ'il en a les moyens ) a celui qui reçoit et que l'on oblige .

il suffit d'observer la pratique répugnante de recrutement que vous développez , qui consiste pour l'essentiel a profiter des faiblesses d'autrui. Et bien ce genre de pratique nous l'avons toujours combattue parceque c'est justement réétablir un rapport de domination .

Ceci dit et pour ne parler que des faits largement connus , je pense que tout adulte averti sait a quoi s'en tenir concernant l'option du communautarisme subventionné .

Ce que tu nommes lamentable procédé n'est rien d'autre que l'analyse de fonctionnement des groupes qui se réclament des texte de l'Appel . Cette analyse résulte en parti de l' observation que tout le monde peut faire au sujet du fonctionnement de l'épicerie de tarnac .

Par contre dans le fonctionnement , je n'ai jamais vu celui ou celle qui aurait le plus de moyens dans la vie privé disposer des moyens de l'organisation (locaux , imprimerie , argent, voyages ........ ) .

Et déjà , vous ne pouvez pas en dire autant .......



J’avais demandé des dates, des lieux, et pourquoi pas des noms. Nous en avons au moins un : Tarnac. Donc, tu évoques le fonctionnement de l’épicerie de ce village. Et tu dis même que tout le monde peut faire des observations qui, à te croire, doivent mener à des conclusions sans appel (si tu me permets l’expression). Mais dis m’en plus, car je ne suis pas tout le monde et visiblement je n’arrive pas aux mêmes conclusions que toi.

Puis tu parles des groupes se réclamant des textes de l’Appel. Personnellement, je n’ai jamais vu de tels groupes. Moi qui suis associé avec des camarades n’avons jamais établit nos liens à partir de tel ou tel texte. Car vois-tu, pour nous, s’organiser n’a rien à voir avec le fait de construire une organisation (parti, syndicat ou autre). Il n’y a pas de congrès, pas de réunion de bureau ou de cellule, pas d’adhésion, pas de règlement intérieur, pas de statuts, pas de charte ni de bulletin intérieur ou de journal officiel. Il y a des gens qui se retrouvent, qui s’organisent, qui conspirent, et qui se passent très bien de tout cet arsenal militant. Mais ça, c’est inconcevable pour un militant dans ton style. Alors, tu reprends à ton compte cette théorie policière qui voudrait qu’il y ait une mouvance, structurée si possible, et tant qu’à faire avec ses chefs et ses suiveurs, avec ses cadres (en l’occurrence, ceux qui possèderaient les sous) et ses esprits faibles manipulés, forcément ! T’es qu’un sale flic, un gros con, un jaloux. Et déjà vous ne pouvez pas en dire autant… dis-tu. Tu avoues donc que tu vois les choses comme ça : la compétition entre groupes militants. Avec toute la mesquinerie qui consiste à mesurer puis à comparer. Logique de la marchandise à l’œuvre dans toutes les petites têtes. Mais je te l’ai déjà dit, vous courrez tout seuls.

Cela étant dit, il faut étayer ton propos, tu en as trop dit ou pas assez. Dis-nous qui profite de qui ? Qui doit se sentir redevable ? Qui est manipulé ? Vas-y, lâche le morceau, tu accompliras une bonne action révolutionnaire ! Crache, salope !

De quelles imprimeries parles-tu ? De quels locaux ? De quel argent ?
De qui tiens-tu tes infos ? Des journaputes ou des balances sous X ?

Tout ceci est en parfaite continuation avec ce que tes amis et toi ne cessez de répéter depuis maintenant un an. Pour mémoire, on pourra se référer au « débat » suivant : http://cnt.ait.caen.free.fr/forum/viewtopic.php?t=3754
Ainsi, qu’à celui que j’avais ouvert ici : http://cnt.ait.caen.free.fr/forum/viewt ... ght=#29585

Tout le monde, en tout cas ceux qui prendront le temps de relire ces échanges, verront bien qui parle de mouvance, qui parle de terrorisme, qui fait des amalgames, qui use des ciseaux comme Staline, qui invente des identités pour mieux stigmatiser. Cette opération, dont les auteurs ont pour pseudo Nosotros, Douddu et quelques autres, et dont les groupes auxquels ils appartiennent (syndicats CNT-AIT de Paris et Toulouse) affichent complaisance voire soutien (certains propos sont repris de leur presse officielle), est identique à celle menée par Alliot-Marie, les flics et la justice de l’Etat.
Je ferai donc toute la publicité utile de ces échanges. Dans la perspective de moments de révolte plus ou moins proches que je souhaite explosifs, ça pourra toujours servir pour le tracé des lignes de front et les alliances…

Douddu, tu t’es pris ta claque sur le chapitre des subventions. Tu sais que tu vas te la prendre sur celui du statut social (et je ne parle même pas du fait de parler aux médias, cf. ce que font des compagnons au sujet du déni de grossesse). C’est Nosotros et toi qui avez parlé des petits bourgeois qui érigent des théories tellement éloignées des préoccupations des petites gens. C’est vous qui affirmez que la séparation entre riches et pauvres opèrerait dans la mouvance que vous fantasmez comme elle opère partout ailleurs. Mais après avoir voulu utiliser mes propos sur les gens issus de bonne famille, tu finis pas avouer qu’il y a des professions libérales dans ton organisation. Des gens aux statuts et parcours différents. Alors ? C’est qui le con qui se contredit ?
Dans ton syndicat, les plus riches ne payent-ils pas une cotisation plus importante que les plus pauvres ? Ces derniers sont-ils redevables des premiers ?
De même, tous les apôtres du capitalisme moral qui chantent ici même que celui qui reçoit est obligé vis-à-vis de celui qui donne (on notera au passage que l’échange marchand semble constitué le seul échange possible. Quelle tristesse !) Alors je demande : wiecha, quand le conseil général te verse ton RMI ou la CAF ton APL ? tu te sens obligée ?

Citation:
Le fait que tu mélanges le fonctionnement d'un groupe avec la vie privé des gens qui le composent est symptomatique : ce sont les sectes et les religions qui prétendent a régenter l'espace privé.


Alors ? ce pauvre Douddu se réfugie dans la valeur sûre du libéralisme existentiel : la vie privée. Bah tiens ! Et quel étrange sens unique : d’un côté on se permet de juger des origines et des statuts (lesquels sont fantasmés et en aucun réels) et de l’autre on interdit de faire de même. Pas mal ! Reste que tout ce que tu dis sur la vie privée et les sectes est pure théorie étatique et libérale. C’est l’Etat qui veut régenter l’espace privé qu’il a créé pour mieux asseoir son contrôle.

Surtout plus d'ennemis. Tout au plus des problèmes, des abus voire des catastrophes, autant de dangers desquels seuls les dispositifs du pouvoir peuvent nous protéger.

Si l'obsession des fondateurs du libéralisme était l'élimination des sectes, c'est parce qu'en elles se joignaient tous les éléments subjectifs dont la mise au ban formait la condition d'existence de l'Etat moderne. Pour un sectaire, avant tout, la vie est exactement ce qui peut se rendre adéquat à ce qu'une pensée reconnue comme vraie est à même d'exiger - à savoir, une certaine disposition à l'égard des choses et des événements du monde, une façon de ne pas perdre de vue ce qui importe. Il y a une concomitance entre l'apparition de « la société » (et de son corrélat : « I'économie ») et la redéfinition libérale du public et du privé. La collectivité sectaire est par elle-même une menace pour ce que désigne le pléonasme « société libérale ». Et ce dans la mesure où elle est une forme d'organisation de la sécession. Là résidait le cauchemar des fondateurs de l'Etat moderne : un pan de collectivité se détache du tout, ruinant ainsi l'idée d'une unité sociale. Deux choses que la « société » ne peut supporter : qu'une pensée puisse être incorporée, c'est-à-dire qu'elle puisse prendre effet sur une existence en termes de conduite de vie ou de manière de vivre ; que cette incorporation puisse être non seulement transmise, mais partagée, communisée. Il n'en faut pas plus pour que l’ON ait pris l'habitude de disqualifier comme « secte » toute expérience collective hors contrôle.


Citation:
Et en cela tu es bien en cohérence avec les relents mystiques de l'Appel


Les relents mystiques ? Cite-moi les passages concernés. Mais ne fais pas comme la dernière fois : prendre un passage avec les commentaires de Jean Picard qui posait, sans démonstration, tout un tas de connerie. Prend le texte brut. Tiens, comme tu aimes la compétition, je te lance un défi : reprenons l’Appel, phrase par phrase, mot par mot, et tu nous feras part de ta critique au lieu de tes bobards et interprétations de flics.


Le militant Douddu et ses potes voient bien que quelque chose se passe depuis quelques années. Il voudrait que son organisation chérie capte ce mouvement. Mais cela est impossible, car ce mouvement se fout bien de son petit joujou pourri. Alors, ils ne supportent pas de ne pouvoir ranger les gens qui pensent et agissent en dehors des critères admis dans les petites cases de leurs petites têtes. Que reste-t-il alors ? Inventer des faits et des méfaits, Entretenir la rumeur, chercher dans ce qui émerge – en particulier des textes, et des textes qui se diffusent et se lisent beaucoup, à l’inverse de leur triste prose périmée – des éléments pour salir et casser ce qui se advient.

Wiecha, tu as raison : on peut avoir des divergences, se faire des critiques sans mâcher ses mots sans pour autant être des ennemis. Pour moi, c’est ma conception du débat (tu peux lire, si jamais ça t’intéresse, le bulletin que je faisais et qui s’appelle A trop courber l’échine. J’y ai même dit que je ne confondais pas les militants de la cnt-ait avec les autres, que j’avais une certaine estime. C’est qu’alors, nous étions capables de débattre (notamment de la lutte de classes) et de nous retrouver dans certaines luttes.
Tu verras aussi que sur ce forum, on a d’abord parler positivement de l’Appel ou de L’insurrection qui vient avant de se mettre subitement à cracher dessus. Tout comme il est très étrange que Douddu nous disent qu’à la cnt-ait on a toujours combattu des pratiques telles que celles qu’ils prêtent aux inculpés de Tarnac et leurs amis. Mais dans le même temps, la position officielle de son syndicat est de soutenir ces gens. Etrange, non ? Alors je pose la question : où veut-il en venir ? Pourquoi tant de mensonges et de calomnies en lei et place d’un réel débat critique ?

Poursuivons le débat sur la lutte de classe dans le sujet lancé par Karim. Pour le reste, parions que quelques contributions bien connes (du genre, on prend un mot dans mon message, on l’isole et on chipote ou alors on lance des pouet pouet) viendront recouvrir la présente contribution. Aussi, tant que ceux qui dégueulent leur jalousie ne mettront pas les choses au clair, je les considèrerai comme des ennemis.

En attendant, le présent sujet en est à sa 18ème page. Et je ne me sens pas redevable de quoi que ce soit envers les proprios de ce forum. Alors, merci pour la pub !
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Messagepar NOSOTROS » Mardi 10 Fév 2009 18:05

Je meurs sans haine pour le peuple allemand ! :lol:

Pour le reste, je suis en effet jaloux de ta secte qui a trouvé le secret de l'invisibilité (du pudding ...).
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Messagepar douddu » Mardi 10 Fév 2009 18:10

Tout comme il est très étrange que Douddu nous disent qu’à la cnt-ait on a toujours combattu des pratiques telles que celles qu’ils prêtent aux inculpés de Tarnac et leurs amis. Mais dans le même temps, la position officielle de son syndicat est de soutenir ces gens. Etrange, non ? Alors je pose la question : où veut-il en venir ? Pourquoi tant de mensonges et de calomnies en lei et place d’un réel débat critique ?



http://www.cntaittoulouse.lautre.net/ar ... rticle=206


En conséquence, nous appelons, en ce qui nous concerne, non à l’unité mais à la solidarité. Nous appelons chacun à garder son autonomie de pensée, d’expression et d’action. Nous appelons à la solidarité avec ceux qui subissent la répression que nous partagions ou pas leur point de vue, que nous pensions ou pas que leur tactique est erronée. Qu’ils soient militants syndicaux passant à l’action directe, qu’ils soient citoyens pris en flagrant délit de protection d’enfants, qu’ils soient présentés par les médias de la mouvance anarcho-autonome comme "détenteurs de fumigènes", ils sont tous, à leur façon, des résistants. Résistants à l’esclavage salarié, résistants aux rafles, résistants à la résignation. En tant que tels, ils ont notre sympathie, c’est certain. Mais ce n’est pas pour autant que nous scellerons des alliances politiques, citoyennes ou syndicales avec leurs mouvements respectifs, ou que nous nous priverons de tirer des bilans critiques de telle ou telle position idéologique ou stratégie. Et cela parce que, bien au-delà de la problématique de la répression, ce qui est posé, de façon concrète, c’est la nécessité d’un autre futur. XYZ


25/03/2008
douddu
 

Messagepar wiecha » Mardi 10 Fév 2009 18:28

De même, tous les apôtres du capitalisme moral qui chantent ici même que celui qui reçoit est obligé vis-à-vis de celui qui donne (on notera au passage que l’échange marchand semble constitué le seul échange possible. Quelle tristesse !) Alors je demande : wiecha, quand le conseil général te verse ton RMI ou la CAF ton APL ? tu te sens obligée ?


Allons bon, c'est reparti. Passons sur l'invective " apôtre du capitalisme moral " , et revenons au réel. Me sens je obligée ?
Non plus maintenant, contrairement à l'immense majorité des Rmistes par contre, qui à force de propagande et parce qu'ils vivent en système capitaliste, un système dont la contrainte ne repose pas que sur la force, mais aussi sur l' intégration des normes dominantes, pensent qu'ils "doivent " quelque chose en échange de ce qu'on leur donne. Et se sentent, et improductifs, et coupables.

Ce que je constate, c'est que ce type de sentiments est extrêmement facile à provoquer, puisqu'il correspond au dogme dominant, aux réflexes intégrés depuis fort longtemps.

Et que dans un groupe humain, même s'il se proclame opposé à ce mode de fonctionnement, si un conflit de fonds éclate, bien évidemment, il y a des possibilités de domination qui s'exercent à ce niveau là. Point barre.

Tu me réponds non pas chez Nous, ce Nous d'une position éthique. Très bien le débat est clos et définitivement. Personnellement, je ne crois pas, je l'ai déjà dit mille et mille fois ici, que l'éthique soit une protection suffisante et qui suffise à modifier les rapports de domination dans le cadre du monde capitaliste , qui n'est pas que domination physique.

Je pense par contre que le doute permanent, et une certaine lucidité sur les limites de toute forme d'organisation est la seule chose qui puisse permettre au débat de progresser, sinon on est dans ce qui se déroule ici, des contre modèles quasi parfaits qui s'opposeraient les uns aux autres.

Je ne débats pas pour imposer la "position de classe " à la "position du Nous " , ça ne marche pas comme ça de toute façon.
Donc ça s'arrête là en ce qui me concerne, puisque ça ne va nulle part.
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Messagepar miguelito » Mercredi 11 Fév 2009 8:50

Wiecha, entièrement d'accord avec ce que tu dis : aucune méthode, aucun choix éthique ou stratégique ne peut garantir le retour de la volonté de domination. Ici, je réponds à des ragots qui prétendent que des gens - ceux de Tarnac - ont des rapports de dominants/dominés. Aussi, je demande des faits, des preuves. Parce que je connais bien ces personnes, ce sont mes amis, et je sais qu'il n'y a pas de tels rapports. Après, encore une fois, n'importe qui peut trahir ses idées, celui qui participe au fonctionnement d'une ferme en Corrèze comme le militant de la cnt-ait.

Enfin, nous partions d'un texte - l'Appel - qu'il faut critiquer, comme tout le reste.
Mais en matière de critique, nous avons droit à des conneries sur les supposés auteurs, sur ceux qui aiment ce texte (et aimer ne dispense pas de critiquer), etc.

Enfin, Douddu continue de cracher sur Tarnac tout en affichant les pauvres tracts de son orga qui prétendent soutenir. Nosotros te traiteras sans doute de girouette et Jean Picard de jésuite. Mais c'est vrai qu'un militant de la cnt-ait, c'est sacré sur ce forum. Au fait, on a pas le droit de critiquer, nous aussi ?
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Messagepar wiecha » Mercredi 11 Fév 2009 10:29

Salut,

Il m'arrive d'être une girouette, et ça ne me dérange pas, il vaut mieux à mon avis sentir le vent et en tenir compte, plutôt que s'arc bouter coute que coute quand on s'est planté dans les prévisions météo.

Personellement, il y a un paquet de trucs que je n'aurais pas cru imaginables ces derniers temps et en ce qui concerne l'anti terrorisme.

- que l'Etat en vienne à libérer autant d'inculpeEs, historiquement, c'est une énorme défaite face au concept même de "terroriste ", comme danger social ultime, libérer des monstres présumEs, ça détruit toute une partie de leur discours, et encore plus quand il s'afit d'Isa, ou ils sont censés avoir ce qu'ils présentent comme LA preuve ultime, la trace ADN

- moins reluisant, la gauche a réussi à revenir comme acteur "acceptable" de nos luttes et de nos résistances, et à imposer, au moins en partie et de nouveau le terrible discours sur les "innocents" qu'elle choisit au compte-gouttes et les "coupables " sur qui elle continue de tomber en tant que partie objective du pouvoir. L'oubli a fait son oeuvre, et la plupart des gens ne voient pas qu'elle accuse Alliot Marie d'appliquer des lois, en ce qui concerne l'anti terrorisme ou l'aide au séjour irrégulier qu'elle a fait elle même voter. Gros handicap pour l'avenir, pas dans la phase ascendante de la révolte ou nous sommes , mais pour l'inévitable moment ou se posera le "Et après ?" qui suit les explosions de colère et de solidarité.

- des bouquins comme l'Appel qui ne m'avaient absolument pas touché, qui m'avaient même ennuyé au moment de leur parution parce que je n'y voyais rien de neuf, ont suscité de fait, une émotion, une reconnaissance mutuelle, sur des bases que je ne partage pas , qui me semblent faussées pour certaines, et violemment criticables, mais peu importe puisque elles sont l'objet d'un débat chez des gens, dont certaines pratiques et certains points de vue me sont communs.

Donc, il y a au moins ces trois réalités: je peux trier si j'ai besoin de confort psychologique, prendre uniquement ce qui m'arrange , me contenter de critiquer en prenant appui sur le deuxième point pour répéter que "j'avais raison, ils parlent aux médias et font des comités de soutien ".

Mais je n'ai pas d'intérêt pratique à faire ça en l'état actuel des luttes, je ne fais pas d'angélisme, ça peut changer.
En tout état de cause, il y a un seul truc qui me rend Tarnac sympathique, et qui m'a fait revoir mes positions: dans le débat avec Karim, j'évoquais le problème des vieux avec qui personne n'a jamais d'affinités, et dans le dernier texte "Mise au Point ", que tu as posté ici, je trouve qu'il y a cette vision à mon avis fausse du "rôle moteur de la jeunesse ". A Tarnac, il y a eu cette expérience de l'épicerie et des repas ouvriers

Si ça , ça a pu se faire sur des bases aussi éloignées des miennes, alors, c'est qu'il y a quelque part sûrement un commun, peut-être pas écrit, mais c'est un constat objectif.

J'accorde en ce qui me concerne pas mal d'importance aux détails de ce genre, le RMI, le mal de dents, qui a le bon de garantie de la machine à laver, les prothèses de hanche et l'arthrose qui t'empêchent d'aller faire les courses et les solutions qu'on peut trouver ensemble à ça.
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Messagepar NOSOTROS » Mercredi 11 Fév 2009 10:57

Oui !

Tarnac est à mille lieux de "vive le feu" (ou alors vive le pot au feu) et c'est ça qui est intéressant. Il est plus dans le "vive la vie (avec toutes ses viscissitudes quotidiennes)" que le "vive la mort (absolue et définitive)".
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Messagepar miguelito » Mercredi 11 Fév 2009 11:04

Alors tarnac pour certains c'est un endroit où il se passe des choses intéressantes, sans souci de savoir qui ? Sur quelles bases idéologiques ?
Pour d'autres, c'est un repère d'anarcho-autonomes qui, quand ils ne cassent pas tout en manif, s'occupent d'activités agricoles, de cantine et d'épicerie. Et se faisant, ils font du fric, ils manipulent, ils recrutent en profitant des faiblesses d'autrui.

Chacun aura compris qu'une contribution signée Wiecha rencontre l'approbation des cons comme Nosotros (faut bichonner les sympatisants, des fois qu'ils souhaitent adhérer) mais quand c'est signé Miguelito, alors on crache.
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Messagepar NOSOTROS » Mercredi 11 Fév 2009 11:39

Bof ! C'est faire insulte à Wiecha que de croire qu'on puisse la faire adhérer ...

Ceci dit, Tarnac c'est plusieurs choses, plusieurs cercles ... (il y a des qui pluriels ... it is a small world) ...

Là ce dont je parle ce n'est pas tant de l'expérience de Tarnac que de son image, y compris auprès de la population locale. [je ne m'interesse pas aux intentions réélles ou prêtées, mais de ce qui est perceptible ... (être c'est percevoir ... disparition de la matière ... :-) ]

De ce qui est perceptible sensiblement de Tarnac, c'est un anti-idéalisme, aux antipodes de qui est perceptible de la lecture de l'Appel qui vient du fond des bois. On est au contraire en plein matérialisme : c'est qu'il faut bien manger ma bonne dame (et manger bien même). Certes, on danse aussi. Mais ce n'est pas l'essentiel : ce n'est pas l'air dans la panse de la cabrette qui réinsuffle la vie à Tarnac ...

C'est ça qui est paradoxal :

voila des gens qui ont la bouche pleine d'idéalisme, mais qui mettent en place des expériences hautement matérialistes,

des gens qui se réclament de l'invisibilité, et qui aujourd'hui se félicitent de la couverture médiatique,

des gens qui appellent à déserter et qui se retrouvent à s'assoir à côté d'élus écharpe en bandoulière,

des gens qui appellent à augmenter la puissance et qui se retrouvent dans des manifs impuissantes, organisées et prises en main de A à Z par la police ...

Ce retour sur terre, je dirai même "bienvenu de retour dans la société", est en effet intéressant. Il est le constat que nous sommes tous dans la même galère. Et c'est à partir de ces expériences concrètes à des milliers d'années lumières de spéculations intellectuelles, qu'il est possible de discuter et de faire ...
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Messagepar miguelito » Mercredi 11 Fév 2009 12:10

Bof ! C'est faire insulte à Wiecha que de croire qu'on puisse la faire adhérer ...


Sauf que c'est toi qui crois.

voila des gens qui ont la bouche pleine d'idéalisme, mais qui mettent en place des expériences hautement matérialistes,


S'organiser veut dire : partir de la situation, et non la récuser. Prendre parti en son sein. Y tisser les solidarités nécessaires, matérielles, affectives, politiques. C'est ce que fait n'importe quelle grève dans n'importe quel bureau, dans n'importe quelle usine. C'est ce que fait n'importe quelle bande. N'importe quel maquis. N'importe quel parti révolutionnaire ou contre-révolutionnaire.

S'organiser veut dire : faire consister la situation. La rendre réelle, tangible.

La réalité n'est pas capitaliste.

La position prise au sein d'une situation détermine le besoin de s'allier et pour cela d'établir certaines lignes de communication, des circulations plus larges. À leur tour, ces nouvelles liaisons reconfigurent la situation.

La situation qui nous est faite, nous l'appellerons « guerre civile mondiale ». Où rien n'est plus en mesure de borner l'affrontement des forces en présence. Pas même le droit, qui entre plutôt en jeu comme une autre forme de l'affrontement généralisé.

Ruiner toute communauté, séparer les groupes de leurs moyens d'existence et des savoirs qui y sont liés : c'est la raison politique qui commande l'incursion de la médiation marchande dans tous les rapports. Comme il a fallu liquider les sorcières, c'est-à-dire à la fois les savoirs médicinaux et les passages entre les règnes qu'elles faisaient exister, il faut aujourd'hui que les paysans renoncent à semer leurs propres semences, afin d'assurer la mainmise des multinationales de l'agroalimentaire et autres organismes de gestion des politiques agricoles.

Ces techniques politiques du capitalisme, les métropoles contemporaines en forment les points de concentration maximale. Les métropoles sont ce milieu où il n'y a presque rien que l'on puisse, à la fin, se réapproprier. Un milieu dans lequel tout est fait pour que l'humain se rapporte seulement à lui-même, se produise séparément des autres formes d'existence, les côtoie ou les utilise sans jamais les rencontrer.

Sur fond de cette séparation, et pour la rendre durable, on s'est appliqué à rendre criminelle la plus petite tentative de passer outre les rapports marchands.

Le champ de la légalité se confond depuis longtemps avec celui des contraintes multiples à se rendre la vie impossible, par le salariat ou l'auto-entreprise, le bénévolat ou le militantisme.

En même temps que ce champ devient toujours plus inhabitable, on a fait de tout ce qui peut contribuer à rendre la vie possible un crime.

Là où les activistes clament « No one is illegal », il faut reconnaître exactement l'inverse : une existence entièrement légale serait aujourd'hui une existence entièrement soumise.

Notre stratégie est donc la suivante : établir dès maintenant un ensemble de foyers de désertion, de pôles de sécession, de points de ralliement. Pour les fugueurs. Pour ceux qui partent. Un ensemble de lieux où se soustraire à l'empire d'une civilisation qui va au gouffre.

Il s'agit de se donner les moyens, de trouver l'échelle où peuvent se résoudre l'ensemble des questions qui, posées à chacun séparément, acculent à la dépression. Comment se défaire des dépendances qui nous affaiblissent ? Comment s'organiser pour ne plus travailler ? Comment s'établir hors de la toxicité des métropoles sans pour autant « partir à la campagne » ? Comment arrêter les centrales nucléaires ? Comment faire pour n'être pas forcé d'avoir recours au broyage psychiatrique lorsqu'un ami en vient à la folie, aux remèdes grossiers de la médecine mécaniste lorsqu'il tombe malade ? Comment vivre ensemble sans s'écraser mutuellement ? Comment accueillir la mort d'un camarade ? Comment ruiner l'empire ?

Nous connaissons notre faiblesse : nous sommes nés et nous avons grandi dans des sociétés pacifiées, comme dissoutes. Nous n'avons pas eu l'occasion d'acquérir cette consistance que donnent les moments d'intense confrontation collective. Ni les savoirs qui leur sont liés. Nous avons une éducation politique à mûrir ensemble. Une éducation théorique et pratique.

Pour cela, nous avons besoin de lieux. De lieux où s'organiser, où partager et développer les techniques requises. Où s'exercer au maniement de tout ce qui pourra se révéler nécessaire. Où coopérer. Si elle n'avait renoncé à toute perspective politique, l'expérimentation du Bauhaus, avec tout ce qu'elle contenait de matérialité et de rigueur, évoquerait l'idée que nous nous faisons d'espaces-temps aménagés pour la transmission de savoirs et d'expériences. Les Black Panthers aussi se dotèrent de tels lieux, à quoi ils ajoutèrent leur capacité politico-militaire, les dix mille déjeuners gratuits qu'ils distribuaient chaque jour, leur presse autonome. Bientôt, ils formèrent une menace si tangible pour le pouvoir que FON dut envoyer les services spéciaux pour les massacrer.

Quiconque se constitue ainsi en force sait qu'il devient un parti dans le déroulement mondial des hostilités. La question du recours ou du renoncement à « Ia violence » n'est pas de celles qui se posent pour un tel parti. Et le pacifisme lui-même nous apparaît plutôt comme une arme supplémentaire au service de l'empire, à côté des contingents de CRS et de journalistes. Les considérations qui doivent nous occuper portent sur les conditions du conflit asymétrique qui nous est imposé, sur les modes d'apparition et d'effacement adéquats à chacune de nos pratiques. La manifestation, l'action à visage découvert, la protestation indignée sont des formes de lutte inadéquates au régime de domination actuel, le renforcent même, en nourrissant d'informations mises à jour ses systèmes de contrôle. Il paraîtra judicieux, par ailleurs, au vu de la friabilité des subjectivités contemporaines, même de nos dirigeants, mais au vu aussi du pathos larmoyant dont on a réussi à entourer la mort du moindre citoyen, de s'attaquer plutôt aux dispositifs matériels qu'aux hommes qui leur donnent un visage. Cela par souci stratégique. Aussi bien, c'est vers les formes d'opération propres à toutes les guérillas qu'il nous faut nous tourner : sabotages anonymes, actions non revendiquées, recours à des techniques aisément appropriables, contre-attaques ciblées.

Il n'y a pas de question morale de la façon dont nous nous procurons nos moyens de vivre et de lutter, mais une question tactique des moyens que nous nous donnons et de l'usage que nous en faisons.

« La manifestation du capitalisme dans nos vies, c'est la tristesse », disait une amie.

Il s'agit d'établir les conditions matérielles d'une disponibilité partagée à la joie.

De toute part on nous oppose le chantage d'avoir à choisir entre l'offensive et la construction, la négativité et la positivité, la vie et la survie, la guerre et le quotidien. Nous n'y répondrons pas. Nous voyons trop bien comment cette alternative écartèle puis scissionne et rescissionne tous les collectifs existants. Pour une force qui se déploie, il est impossible de dire si l'anéantissement d'un dispositif qui lui nuit est affaire de construction ou d'offensive, si le fait de parvenir à une relative autonomie alimentaire ou médicale constitue un acte de guerre ou de soustraction. Il est des circonstances, comme dans une émeute, où le fait de pouvoir se soigner entre camarades augmente considérablement notre capacité de ravage. Qui peut dire que s'armer ne participe pas de la constitution matérielle d'une collectivité ? Là où l'on s'entend sur une stratégie commune, il n'y a pas le choix entre l'offensive et la construction, il y a, dans chaque situation, l'évidence de ce qui accroît notre puissance et de ce qui l'entame, de ce qui est opportun et de ce qui ne l'est pas. Et là où cette évidence fait défaut, il y a la discussion et, dans le pire des cas, le pari.

D'une manière générale, nous ne voyons pas comment autre chose qu'une force, qu'une réalité apte à survivre à la dislocation totale du capitalisme pourrait l'attaquer véritablement, c'est-à-dire jusqu'à cette dislocation justement.

Ce dont il s'agira, le moment venu, c'est bien de faire tourner à notre avantage l'écroulement social généralisé, de transformer un affaissement à la manière argentine, ou soviétique, en situation révolutionnaire. Ceux qui prétendent séparer autonomie matérielle et sabotage de la machine impériale disent assez qu'ils ne veulent ni de l'une ni de l'autre.

Ce n'est pas une objection contre le communisme que la plus grande expérimentation du partage dans la période récente ait été le fait du mouvement anarchiste espagnol entre 1868 et 1939.

Il s'agit, comme nous le disions, de s'organiser sur la base de nos besoins - de parvenir à répondre progressivement à la question collective de manger, de dormir, de penser, de s'aimer, de créer des formes, de coordonner nos forces -et de concevoir cela comme un moment de la guerre contre l'empire.

des gens qui se réclament de l'invisibilité, et qui aujourd'hui se félicitent de la couverture médiatique,

des gens qui appellent à déserter et qui se retrouvent à s'assoir à côté d'élus écharpe en bandoulière,

des gens qui appellent à augmenter la puissance et qui se retrouvent dans des manifs impuissantes, organisées et prises en main de A à Z par la police ...


Ces gens sont visés par la police et plus généralement par tout ceux qui sont obsédés par l'identité et l'identification. La vraie question est : pourquoi les flics ont tapé à Tarnac et pas ailleurs ?
Quant aux modalités du soutien, encore une fois, faire porter la responsabilité aux seules camarades mis en examen est particulièrement ordurier. Les proches, les habitants de Taranc et d'ailleurs qui se mobilisent pour arracher des griffes de l'Etat les inculpés n'ont pas tous les mêmes idées et les mêmes pratiques.
La médiatisation a été voulue par le pouvoir. On peut considérer que tous les mis en examen qui sont sortis de prison devraient partir en cavale. Et attaquer la Santé pour sortir Julien. Nosotros, t'es prêt a y aller ?
Quant à la réjouissance de la médiatisation, c'est comme le prétendu refus des "préoccupations matérielles" : il suffit de répéter le mensonge en espérant qu'il devienne ainsi une vérité.
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Messagepar NOSOTROS » Mercredi 11 Fév 2009 12:32

La vraie question est : pourquoi les flics ont tapé à Tarnac et pas ailleurs ?


en anglais on appelle ça la deception.

Quant au reste, je ne doute pas un instant que tous ceux qui soutiennent, pour les raisons qui leur sont propres mais sans être sur la même ligne politique que toi, ils ont le droit aux mêmes salopes, minables, ordures et autres flics ...

Ce besoin de marquer une distance et de flétrir en dit long ... Certaines références dans certains textes récents aussi ... Il faut absolument se démarquer. Affirmer sa singularité. Pour reprendre ton interrogation, pourquoi sur certains lieux on exhibe ce torrent d'insulte et pas ailleurs ?

PS :

Nosotros, t'es prêt a y aller ?


Pas avec des baltringues qui clament être invisibles et sont connus comme le loup blanc. Pas avec des gens qui disent qu'il faut être illégal et montent des SCI.

Par contre avec un Ferrara, qui du fond de sa gêole, réclame qu'on lui applique la loi, rien que la loi, toute la loi, pourquoi pas ?
Dernière édition par NOSOTROS le Mercredi 11 Fév 2009 12:38, édité 1 fois.
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Messagepar miguelito » Mercredi 11 Fév 2009 12:36

Ca nous fait une belle jambe !
Et puis je croyais qu'il était question de réjouissance. Faudrait savoir.
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Messagepar NOSOTROS » Mercredi 11 Fév 2009 12:39

Tu n'as pas compris.

Pour rester dans le domaine anglosaxon, tu n'as aucune intelligence.

Les flics, qu'il ne faut pas sous estimer, si. (1)

Ce qui répond surement à ta question.



(1) elle date même des années 80-90. relire les messages échangés ici à propos des textes de Raufer ... Aux échecs, celui qui a plusieurs coups d'avances est plutot bien engagé dans la partie ...)
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Messagepar miguelito » Mercredi 11 Fév 2009 12:42

Pour rester dans le domaine anglosaxon, tu n'as aucune intelligence.

Les flics, qu'il ne faut pas sous estimer, si. (1) *

Et toi, t'en as ? Tu partages ou tu dégueules ?
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Messagepar douddu » Mercredi 11 Fév 2009 18:19

Isa a fait un an de prèventive pour une simple tentative d'incendie de voiture , c'est énorme !

Quand au recul du pouvoir il était inscrit dans la réalité de la crise financiére , économique , sociale et idéologique qui est en train de se développer . Mais c'est un recul purement tactique sur des lignes bien connues , discussions avec les syndicats , retour du "social" , de la gauche .........pour lui , le principal est de gagner du temps , et il peut faire feu de tout bois

Comme je l'avais écrit a des compagnons qui parlaient de "dérive fasciste "il ya quelques mois , celle ci n'intervient qu'en réaction a des mouvements de masse qui n'arrivent pas a élaborer leur pouvoir autonome et qui sont dé lors condamnés a stagner avec tout ce que cela implique de lassitude et de possibilitées de contre attaques de la part de la réaction

C'est dans ce contexte qu'il faut comprendre non seulement l'intêrêt de la critique des textes de l 'Appel mais aussi maintenant des pratiques afférentes . Sur le fond le contenu n'apporte strictement rien de neuf et rien dont le lecteur puisse se saisir . Nous sommes dans l'impressionisme , autant dire que chacun y voit ce qu'il veut , c'est pourquoi je n'y reviens plus .

Plus instructive est l'activité extérieure des adeptes du "Nous ", on en voit a l'oeuvre dans ce forum, elle est dores et déjà digne d'analyse . Insultes ,menaces, logorrhée, répétition , c'est la technique de de la prise de tête . Là où le pouvoir cherche a gagner du temps en voilà qui aiment a en faire perdre .......

il importe peu que le contenu du discours soit dans la ligne confuse des écrits , car ici le contenu c'est le style . C'est le verbiage , aussi long que creux , ponctué de cris et d 'effets de manche , certes on ne voit pas les groupes "invisible" ( qui ont pour consigne d'avancer masqués ) , on les reconnait .

Le paradoxe c'est que cette culture de la singularité au prix de la confusion ( "malfaiteurs de tous les pays associons nous " .....cf ce qui a été dit pour la manif du 31/01/2009) produit une impression de désordre tout en respectant les fondations du sytéme . Dans certaines périodes ce paradoxe peut devenir un probléme . (C'est reculer que de rester stationnaire )

Si le discours de l'Appel et cie, n'apporte strictement rien a l'émergence de l'autonomie populaire , leurs tactiques , en l'instant du moins, contiennent en germe la lassitude qui comme on le sait rend possible la contre attaque du pouvoir .
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Messagepar wiecha » Mercredi 11 Fév 2009 19:18

La manifestation, l'action à visage découvert, la protestation indignée sont des formes de lutte inadéquates au régime de domination actuel, le renforcent même, en nourrissant d'informations mises à jour ses systèmes de contrôle.


Pourquoi cette affirmation péremptoire ? C'est à cause de ce genre de phrases que l'Appel m'avait énervé, que ça m'énerve toujours. On ne peut pas rayer d'un trait de plume, dire "inadéquates" ou pire "renforcement du contrôle " , parce qu'on revient toujours sur ce qu'on a dit, parce que la réalité de l'affrontement n'est pas binaire, qu'à un moment donné ce sont les visages découverts, souriants et offensifs, qui paralysent de peur ceux qui nous font face. Parce qu'il y a des moments ou dire " et bien j'en suis " et "voici mes papiers " est une force. N'était ce pas finalement l'objectif avoué de la manifestation nationale des comités de soutien. Ceux d'entre nous, qui sont venus pour cette seule raison, sans même un foulard sur le visage, marcher ostensiblement devant des dizaines de flics chargés de ficher et de recouper ont ils seulement renforcé le contrôle ?

Il me semble qu'on est dangereux que lorsqu'on est imprévisibles, quand on évolue sur une surface pour laquelle il faut toujours ériger de nouveaux murs, et pas sur une ligne qu'on peut fermer par un simple point.

C'est comme le passage sur les métropoles, ou il n'y aurait rien à se réapproprier. Pourquoi moins ou plus qu'ailleurs ?

La vraie question est : pourquoi les flics ont tapé à Tarnac et pas ailleurs ?


Non. La vraie question est : pourquoi cet élan de solidarité avec Tarnac quand les flics tapent partout ? Pourquoi les médias médiatisent-il Tarnac et pas le sabotage assumé par les deux précaires qui ont reconnu avoir bousillé les cables de la télé à Millau. Et je ne crois pas qu'il y ait une seule réponse
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Messagepar NOSOTROS » Mercredi 11 Fév 2009 19:35

Il me semble qu'on est dangereux que lorsqu'on est imprévisibles, quand on évolue sur une surface pour laquelle il faut toujours ériger de nouveaux murs, et pas sur une ligne qu'on peut fermer par un simple point.


:!: Très juste.

C'est le problème quand on s'enferme dans une tactique unique (le blocage pendant la LRU par exemple).

La vraie question est : pourquoi cet élan de solidarité avec Tarnac quand les flics tapent partout ?


Oui !

Ca a peut être à voir (entre autre) avec l'isolement (ou pas) ...

Et donc la notion du sur quoi se fondent les solidarités ?

Une affinité plus sur le vécu, la position (le classement ... ) que sur les idées partagées ?
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