Sans-papiers

Pour relier les luttes entre elles et les étendre...

Sans-papiers

Messagepar lucien » Dimanche 26 Mar 2006 20:32

Rien de nouveau mais ça ne fait pas de mal de le rappeler...

SANS PAPIERS
en lutte>>>coordination nationale

COMMUNIQUE
LA DELATION COMME PRATIQUE DE LA NOUVELLE LOI SARKOZY

Un courrier adressé à plusieurs maires de communes rurales de l'Isère nous est parvenu.
Sur papier à entête du Ministère de la Défense, provenant de « Région de Gendarmerie Rhône Alpes Groupement de l'Isère, Compagnie de La Tour du Pin, CBT Pont de Beauvoisin BTP ST Geoire en Valdaine », daté du 8 mars 2006 :

« Monsieur le Maire de la commune de…
Dans le cadre de la lutte contre les étrangers en situations irrégulières, je vous prie de bien vouloir nous faire parvenir par courrier ou fax une liste détaillée des étrangers, résidents sur votre commune.
Dans cette optique nous souhaiterions être destinataire du cadre administratif de leur séjour (carte de résident, etc...), ainsi que des validités de ces dernières.
Enfin, nous sommes à l'écoute de toute information utiles (sic) quant à la présence supposée de recours au travail clandestin sur divers chantiers en cours sur votre commune.
Par avance merci de votre collaboration dans ce domaine.
Signé/ Eric V. ? Gendarme, Officier de Police Judiciaire , BTP ST GEOIRE EN VALDAINE »

Cet appel à la dénonciation est scandaleux et rappelle une sinistre époque.


Ces pratiques ne sont que la conséquence logique des multiples modifications de la loi réglementant le droit au séjour, avec en ligne de mire la stigmatisation de l’étranger, et le maintient de celui-ci dans une situation d’extrême précarité.
Une précarité qui atteint toutes les couches de la société française comme le montre, entre autres, actuellement, le juste combat des étudiants, lycéens et salariés contre les CNE et CPE et l’ensemble des dispositions cont enues dans la loi dite de « l’égalité des chances ».

L’apprenti sorcier Sarkozy, après Pasqua, Debré, Chevènement, Vaillant, Sarkozy 1 et De Villepin, ne fait qu’en rajouter dans cette surenchère, par ses déclarations, circulaires et loi (CESEDA).

Mais ne nous cachons pas la face, ce qui est fait à l’étranger l’est pour tous.

La CNSP dénonce ce qui n’est pas une dérive, mais ce qui en fait n’est que la politique menée par le gouvernement actuel à l’instar des précédents.

La CNSP appelle tous les élus, les militants, les citoyens à dénoncer et à s’opposer fermement à de telles pratiques, de telles lois, et à exiger une politique de l’immigration progressiste respectant les droits de chacun et chacune.

Pour la régularisation de tous les sans papiers,
Pour le retrait de CESEDA, l’abrogation de la Circulaire du 21 février
Pour le respect du droit d’asile,
Pour la fermeture des centres de rétention,
Pour l’arrêt des expulsion,
Pour l’abrogation de la double peine,
Pour le droit d’accès à la santé,
Pour une politique progressiste en matière d’immigration respectant le droit à la liberté de circulation et d’installation.


Fait à Paris, le 26 mars 2006
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lucien
 
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Messagepar lucien » Mardi 25 Avr 2006 19:31

Quand diverses problématiques se recroisent (le problème du logement n'est bien sûr pas propre aux sans-papiers !)...
L'évacuation d'un squat géant dans l'impasse à Cachan
dimanche 23 avril 2006, 9h50

CACHAN (AFP) - Trois ans après l'arrivée de ses premiers occupants, le squat géant de Cachan (Val-de-Marne), dont l'évacuation "progressive et raisonnée" devait s'achever en décembre 2004, abrite encore aujourd'hui, au moins 600 personnes, ivoiriennes et maliennes pour la plupart.
Depuis la décision du tribunal de Melun du 14 avril 2004, d'ordonner l'évacuation du squat, une barre vétuste de cinq étages située sur un vaste campus universitaire, Fidèle Nitiema, délégué ivoirien des habitants, mène la mobilisation.

Assis sur le matelas de sa chambre de 9m², l'une des 300 de l'ancienne résidence universitaire, il demande à ce que la préfecture "prenne une mesure exceptionnelle". "Ici, c'est le plus grand squat de France, on ne peut pas seulement appliquer la loi", estime t-il.

Soucieuse d'éviter une opération d'évacuation massive, la préfecture avait en août 2004 décidé avec le CROUS (oeuvres universitaires), propriétaire du bâtiment, de mettre en place une "cellule d'examen individuel", puis de procéder à l'évacuation "étage par étage".

Mais depuis décembre 2004, l'opération patine, le cinquième étage n'ayant jamais été entièrement évacué, même si une cinquantaine d'occupants étaient partis. Leurs chambres avaient été murées et 40 occupants avaient fait l'objet d'arrêtés préfectoraux de reconduite à la frontière (APRF), ce qui avait crispé les squatteurs et leurs soutiens.

Yaoda Boubackary, Ivoirien de 30 ans, est arrivé au squat en avril 2004. Lui veut, comme la plupart des occupants, faire sa vie en France. En situation régulière, il travaille en CDI dans une entreprise de sécurité. Certaines de ses fiches de paie affichent près de 1.500 euros.

La majorité des sans-papier -plus de la moitié des squatteurs- travaillent eux, au noir, même s'ils rechignent à le reconnaître. Bamba, 37 ans, qui vit dans une petite chambre d'étudiant, avec sa femme, un autre couple, et sa fille d'un an et demi, Afou, "une petite Française", veut "simplement, un logement et des papiers". Mais visiblement exaspéré par le blocage de la situation du squat, il envisage de retourner en Côte d'Ivoire, "quand la paix reviendra".

En janvier 2006, avec l'arrivée d'un nouveau préfet dans le Val-de-Marne, Bernard Tomasini, de nouvelles négociations se sont néanmoins engagées entre autorités, squatteurs et comité de soutien, qui regroupe notamment la Ligue des droits de l'Homme, Droit au Logement et la Cimade. Mais M. Nitiema a refusé en avril de signer un protocole d'accord, demandant que la préfecture cesse de s'appuyer sur le recensement de 2004 "qui n'est plus d'actualité". Beaucoup d'habitants se sont installés entre-temps, d'autres sont partis. Pour lui, les sans-papiers doivent au moins se voir délivrer un titre de séjour.

Selon Pierre Derrouch, directeur de cabinet du préfet, "la préfecture était prête à traiter le bâtiment dans sa globalité", mais toujours aux mêmes conditions: "proposition de relogement pour les personnes en situation régulière, hébergement des demandeurs d'asile, et APRF (reconduites à la frontière) pour les sans-papiers non régularisables".
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Messagepar zebulon » Vendredi 07 Déc 2007 10:14

Salut, je pense que ce topic pourrait peut-être servir de support principal au débat sur les "Sans-Papiers". En effet il n'y a pas de support spécifique à cette lutte qu'on retrouve abordée un peu partout sur le forum.



Militante du net a écrit: police accidentogène


http://www.wat.tv/swf2/198896X0D9d4f746435

Mercredi 3 octobre 2007, dans un contexte de rafles violentes et plaintes de
réfugiés pour brutalités après arrestations, un groupe de réfugiés érythréens dont
un enfant de 6 ans(passé depuis en Angleterre avec un autre de 9ans) se faisait à
nouveau coincé dans la rue Royale.
J'en ai alors profité pour mettre en accusation la politique violente de Sarkozy et
l'absurdité apparente des contrôles répétés de gens qui ont le droit international
de se sauver sans leur papier.
La police du commissariat de Calais n'a semble-t-il pas apprécié et est revenue
tenter de me heurter, alors que les CRS m'avaient repoussée sur la route étroite: un
involontaire accident de la circulation...
L'un des policiers dira aux témoins surpris de leur coup d'accélération "Elle prend
des photos" pour justifier leur coup d'accélération.
heureusement, je n'étais pas au milieu de la rue. je n'aurais pas eu le temps de
reculer entre deux véhicules garés.

Deux semaines plus tard, le même véhicule policier avait laissé des agresseurs
français s'extraire d'une bagarre avec des érythréens dont l'un d'entre eux avait
été blessé à coup de couteaux. Les réfugiés avaient alors noté le n° de la plaque
des policiers et celle des agresseurs impunis.
La liberté des uns se conjugue AVEC celle des
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Messagepar zebulon » Vendredi 07 Déc 2007 10:17

Militante du net


"Militante du net" certes mais pas que... Militante de la rue aussi !
La liberté des uns se conjugue AVEC celle des
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