Journée du 21 janvier 2010

Manifestations, assemblées générales, actions en cours... les luttes en normandie !

Journée du 21 janvier 2010

Messagepar diogène » Lundi 25 Jan 2010 19:34

Caen, le 21 janvier 2010

Le matin :

A 9 heures, l'AG du personnel de l'éducation nationale à l'université de Caen réunit à peine une centaine de personnes. La tribune syndicale dresse son éternel constat. La FSU aurait proposé des comités locaux et départementaux de défense des service publics. On note un recul des mobilisations faisant perdre la partie et les réformes passent.

Vers 11 heures : environ mille personnes s'aèrent en manifestant dans les rues de Caen. La gauche politico-syndicale nous prépare sa prochaine messe électorale. Mais elle est déjà dite. La liturgie réformiste et les litanies des croyants se voulant être dans « la Raison » et « les Lumières » ne sont en réalité que dans les ténèbres. Leurs « agapes manifestantes » expriment la crainte de quitter les limbes de la cogestion. L'apocalypse libéral est là et l'Armaggedon (Sarkosy) vient aussi. Prophètes, papes et prêtres se doivent de rassurer le troupeau, de conduire celui-ci au temple : l'Etat.

Mais le temps passe, n'est-ce pas sa nature ?

Les pèlerins se fatiguent et ils désespèrent. Les louanges de l'Etat risquent de se changer en vociférations. La lapidation guette... A quand les coups de pieds au cul contre les marchands du temple et la crucifixion ?

Amen !

L'après-midi :

sur le coup de 14 heures, une AG appelée par un groupe se déroule à l'université. Environ une cinquantaine de personnes sont présentes. On commence par une sévère critique de la manifestation : nulle, atone, morbide, etc. Certains proposent des manifestations plus offensives, joyeuses ou festives. On s'interroge : "pourquoi ça ne mobilise pas ?" Les interventions convergent et divergent. D'un côté, on veut cantonner le cadre revendicatif à un aspect ultra-minimal et sectoriel, en se limitant exclusivement à la défense des services publics ; de l'autre, c'est la volonté affichée d'une lutte d'ampleur avec des revendications plus larges et unificatrices (comme l'accès aux besoins fondamentaux, par exemple). Les minimalistes défendent des intersyndicales ; quant à eux, les maximalistes opposent des comités de lutte regroupant des individus syndiqués ou non. Bref, ce sont toujours les mêmes problématiques qui se posent.

Le réformisme part du fait que nous sommes dans une impasse. Or celui-ci est complètement incapable de saisir en quoi il a pu grandement y contribuer. Faut-il lui rafraichir la mémoire : renforcement du capitalisme (compromis historique et restructuration), éclatement du lien social (corporatisme, individualisme du « moi-je »), acceptation de la crise, etc.

Les syndicalistes réformistes nous rétorquent que c'est la force de Sarkosy, les errements de la masse et son incapacité à comprendre ses propres intérêts que nos braves syndicalistes pensent vaillamment défendre. Tiens donc !

Et si en réalité une partie de la population n'avait plus aucune illusion sur le réformisme !
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