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AG de rentrée de l'université

MessagePosté: Mardi 01 Sep 2009 17:28
par diogène
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Jeudi 17 septembre 2009 :
AG de rentrée de l'université à 13h (amphi à déterminer)

Re: AG de rentrée de l'université

MessagePosté: Mercredi 02 Sep 2009 15:38
par Corentin
Une ag pour quoi faire? a quel sujet?

Re: AG de rentrée de l'université

MessagePosté: Jeudi 03 Sep 2009 11:53
par Paul Anton
Pour continuer la lutte afin d'oeuvrer à la grève générale...

Re: AG de rentrée de l'université

MessagePosté: Jeudi 03 Sep 2009 21:11
par lucien
Faut avouer que les annonces lapidaires risquent de n'attirer que le gratin militant habituel... Bon courage !

Re: AG de rentrée de l'université

MessagePosté: Samedi 19 Sep 2009 21:14
par diogène
AG étudiante à l’université de Caen du jeudi 17 septembre 2009.

Initiée par la FSE, cette AG compte une petite centaine de personnes. La tribune revient sur les réformes (la LRU, entre autres) et le contexte. Une discussion s’ensuit sur le "que faire ?" Or, quelques uns affirment qu’un bilan doit être établi, ils sont très critiques, mais en terme voilé. Il est difficile de saisir ce qui est "critique" ou "apologie". Si la prudence est de mise, on ne pourra escamoter une réflexion.

Faut-il limiter la lutte à l’université ou viser le secteur public ou l’ensemble du salariat ? Cela suppose sur quelle base revendicative suivant la population visée. Pour l’instant, on semble cibler la population étudiante et le secteur public, ce qui n’exclue pas l’élargissement.

Coordination nationale universitaire :

Les "pro" : elle permet de prendre connaissance d’un retour d’information, de briser l’isolement local et de s’insérer dans des actions au niveau national.

Les "contre" : la démarche est prématurée ; de plus, les mandatés magouillent et s’autoproclament comme étant des leaders et portes paroles ; les "contre" soulignent les jeux de pouvoir entre les tendances, sous représentation des étudiants.

Décisions :

- pas de représentants à la CNU.

- mise en place d’un groupe de travail pour mobiliser. D'ailleurs, un comité de lutte est prévu le mercredi 22 septembre à 12 h 30.

- programation d’une AG de rentrée pour le mardi 13 octobre.

Appelle à l’AG débat du CLIC : le mercredi 14 octobre à 20 heures en amphi "Tocqueville" université de Caen campus 1


Diogène :

100 personnes c’est peu mais considérons qu’une bonne partie des étudiants ne sont pas rentrés.

Rappel : octobre à décembre 2008, les AG n’étaient guère mieux ; mais elles avaient réussi à mobiliser. Attendons donc de voir la suite.

Quelques interventions CNT-AIT :

La dernière lutte a du négatif et du positif.

Le positif c’est la convergence des luttes, un CNTiste procède à un rappel du CLIC. Il dit qu'il faut éviter la sectorisation et le corporatisme le plus plat. Sinon, on va droit dans le mur. Le CLIC est une bonne démarche pour construire la grève générale.

La difficulté de réaction massive dans l’éducation nationale et l’université tient au fait des intérêts corporatistes divergents. Beaucoup de salariés de l’éducation nationale se fichent du statut juridique de leur établissement (« autonome » ou pas, privé ou d’Etat). C’est la fiche de paie qui les motive et tant que celle-ci paraît positive, ils ne bougeront pas ou sur une base corporatiste. D’autres notamment des étudiants ont compris que leur avenir est la précarité et paupérisation. Ils peuvent constituer la première vague de cette nouvelle mobilisation. C’est bien de cette dernière qu’il faut viser.

Ne pas utiliser la terminologie de l’adversaire qui nous enferme tactiquement dans son jeu. Si nous rejetons la loi d’autonomie, c’est qu’il ne n’agit pas d’autonomie, mais d’adaptation de l’université au besoin du libéralisme mondialisé. Il n’existe pas dans un système global comme le capitalisme d’autonomie structurelle ou individuelle.

Débattre d'une école ou d'un service public "tout autre" que ceux imposés par le système est certes fondamental, mais nécessite du temps. Cela n’empêche nullement de mobiliser contre les projets du gouvernement et du patronat. De plus tout projet « alternatif » au combien nécessaire ne pourra être acté que par une lutte d’ampleur, voire une révolution. Vu l’impossibilité du système et de la bourgeoisie de permettre que des entités sociales soient subverties. D’où la nécessité de la grève générale.  

Rejeter la logique libérale ne doit pas conduire à l’étatisme. Quelle que soit la nature juridique des entités : privé ou d’Etat, elles instituent l’inégalité, la hiérarchie, la domination et l’exploitation. Elles reproduisent et justifient les inégalités sociales.

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Pour mémoire :

POUR UNE REELLE RESISTANCE DES EXPLOITES ET OPPRIMES, POUR UNE UNITE DES LUTTES SOCIALES

Depuis plus de trente ans, patronat et État enchaînent les plans de restructuration et appliquent la même logique : augmenter la productivité, comprimer la masse salariale, mais aussi précariser, flexibiliser et "pacifier" les salariés par la peur du chômage. À toutes ces mesures, l’État rajoute la réduction du salaire indirect (c’est-à-dire les aides sociales). L’écart entre les niveaux de pouvoir d’achat grandit sans cesse et produit une ségrégation qui exclut une part croissante de la population, surtout en terme de qualité (logement, santé, nourriture, éducation...). Le résultat est patent : dégradation générale des conditions de vie des salariés, et constitution d’une masse de cinq à sept millions de pauvres. Les hauts revenus croissent proportionnellement aux inégalités, avec, en prime, l’arrogance des nantis, les pratiques sécuritaires et répressives, l’absence de démocratie, le contrôle social croissant, la remontée d’idéologies réactionnaires (religions, dirigisme, darwinisme social, anti-culture, militarisme, etc.).


Ayant poussé l’oppression sur les tous petits revenus jusqu’aux limites du supportable, la bourgeoisie concentre maintenant son bellicisme contre les couches qui ont des revenus supérieurs au SMIG, toujours suivant la même logique, en mettant en priorité (idéologie oblige) la fonction publique dans le collimateur. Pour cela, elle s’appuie sur une démagogique baisse des impôts. Malgré de confortables revenus, la grande bourgeoisie trouve la fiscalité "pénalisante", d’autant qu’elle utilise peu les services dits publics, préférant les officines privées. La moyenne bourgeoisie, dont la stupidité n’est plus à démontrer, s’en réjouit, ignorant qu’à terme, elle payera, directement et bien plus cher, des services qui sont pris en charge actuellement par l’impôt. Les pauvres se taisent, n’étant pas directement concernés par la réduction d’impôts. Or, en limitant le déficit budgétaire à 3 % et en aggravant les contraintes budgétaires par la réduction des recettes fiscales, l’État diminue de fait le financement du secteur public et induit une politique encore plus anti-sociale. Il crée aussi, artificiellement, les conditions du dysfonctionnement du service public ... dont il profitera pour dénoncer la mauvaise qualité, les coûts "exorbitants", le faible rendement et le je m’enfoutisme. Sournoise manœuvre qui résulte de l’application accélérée de l’AGCS (Accord Général sur les Commerces et les Services), c’est-à-dire de la mise en concurrence des services publics entre eux ou avec le privé. Public ou privé, dans tous les cas, on nous imposera de sacrifier au dogme de l’économie de marché : réduire les coûts de production pour être "compétitifs". De nouvelles dégradations des conditions de vie des salariés sont donc en perspective.

Face à cette nouvelle phase de l’offensive capitaliste, la résistance populaire doit se manifester. Mais nous devons d’abord analyser ce qui nous divise.

LE CORPORATISME

Pris dans une vision à très court terme empreinte d’un certain individualisme, beaucoup de salariés ne voient leur salut que dans la défense de leur statut particulier, sans réaliser qu’en agissant ainsi, ils se condamnent. Car le corporatisme, en isolant chaque secteur, loin de le protéger fait le jeu de la théorie des dominos : la chute de l’un entraîne inexorablement la chute d’un autre et ainsi de suite. Cela se passe soit directement (les 42 annuités pour la retraite, une fois imposées dans le privé, sont imposées sans coup férir dans le public) soit, plus subtilement, de façon indirecte. En effet, dans le système économique actuel toute amélioration sectorielle de la situation des salariés (et même le simple maintien de leurs conditions) est un obstacle à l’accroissement de la compétitivité (c’est-à-dire de l’augmentation continuelle des bénéfices patronaux) et entraîne rapidement par ricochet des "ajustements" (suivant les cas : restructuration, délocalisation, déqualification...).

Faute d’invariabilité de la valeur de la force de travail, toute amélioration catégorielle se retourne contre les salariés. Nous devons donc poser des revendications anti-corporatistes. Quelques pistes : revenu social, statut unique, égalité de traitement...

L’ELECTORALISME

On nous le dit à chaque fois : les élections seraient le moyen pour les opprimés de renverser la situation. Observons tout d’abord que les alternances gouvernementales n’ont rien produit de semblable. Abusivement présenté comme démocratique, le parlementarisme, produit de la délégation de pouvoir, favorise la démission au quotidien, déshabitue les individus de l’exercice du pouvoir politique et favorise les "spécialistes" de la politique et autres nantis. Défendre le parlementarisme, c’est accepter de se soumettre aux résultats des urnes, aux 82 % de suffrages qui ont hissé Chirac sur le pavois, c’est légitimer la politique anti-sociale qui en découle. C’est aussi attendre éternellement la "prochaine" élection pour espérer un changement, et, dans l’attente, continuer à se faire piétiner. C’est transformer la lutte sociale en champ clos de conflits entre fractions parlementaires qui, lorsqu’elles sont minoritaires se présentent comme "la" solution de rechange, avant de continuer toujours la même politique quand elles reprennent le pouvoir. Un mouvement de lutte qui chercherait à s’appuyer sur le parlementarisme ne peut que s’affaiblir et se diviser et oublierait la masse croissante d’exploités qui refuse le jeu électoral et s’abstient consciencieusement à chaque élection.

Si l’électoralisme divise, l’action directe construit au contraire le rapport de force puisque, par définition, elle est l’action collective et sans intermédiaires des opprimés en lutte. L’action directe est la base originelle du syndicalisme, celle qui lui a permis, un temps, de contrer les attaques du capital. Il est grand temps de renvoyer les bureaucrates, les permanents politiques et syndicaux, les "partenaires sociaux", les élus (politiques ou professionnels), les spécialistes du paritarisme (qui participent à la gestion anti-sociale des caisses et de l’administration) aux poubelles de l’histoire. Ils ont tous amplement démontré que leur objectif n’était pas de "défendre" les salariés. Ils sont là pour encadrer, pour contrôler. La trahison des "élites" syndicales n’est pas gratuite : des milliers de permanents en vivent, grassement payés par l’État, les patrons et les caisses sociales. Et même leurs tous petits services sont rémunérés (par exemple, les patrons payent rubis sur l’ongle à un simple délégué du personnel des heures, dites de délégation, pendant lesquelles il n’a pas travaillé).

QUELS TYPES DE STRUCTURE ?

A chaque lutte d’envergure, cette question se pose. On voit tantôt refleurir les cartels d’organisations, syndicales (derrière lesquelles on voit poindre le nez des organisations politiques), des coordinations plus ou moins préprogrammées. Comment peut-on avancer sur cette question ?

Nous avons déjà souligné la contradiction insoluble entre ceux qui poursuivent des problématiques électoralistes et ceux qui veulent pratiquer l’action directe. Leur cohabitation est impossible dans une lutte. Il n’y a rien à discuter.

Deuxième observation. Les centrales syndicales dites représentatives [1] tout comme les intersyndicales qu’elles constituent au gré de leurs besoins sont de plus en plus souvent rejetées. A juste titre. Car, à moins d’être frappé de niaiserie congénitale, tout salarié qui participe à une lutte se rend compte que les syndicats ne sont là que pour encadrer et mettre des bâtons dans les roues.

De même, il faut être méfiant vis-à-vis de toutes les structures constituées soi-disant "pour être efficace", car, en réalité ceux qui les gèrent sont globalement les mêmes que l’on retrouve dans les partis, syndicats, conseils municipaux ou régionaux, associations... Qu’elle que soit l’étiquette sous laquelle ils se présentent à un moment donné, le but qu’ils poursuivent est toujours le même. Alors, comment faire ?

FONCTIONNEMENT VERTICAL OU HORIZONTAL

Notre expérience de terrain nous amène à penser que le plus efficace, ce sont des structures qui regroupent tous les individus (syndiqués ou pas) en accord avec les buts de la structure en question. Comment de telles structures doivent-elles fonctionner ?

Le mode de fonctionnement vertical (ou hiérarchique) est souvent présenté comme efficace sous prétexte que les débats démocratiques freineraient la prise de décisions. Or, une structuration verticale induit un appareil non-démocratique, des jeux de pouvoir, la quête de bonnes places au détriment des principes, la collaboration avec les bailleurs de fonds pour rétribuer les permanents, et, finalement l’institutionnalisation. Il suffit d’observer ce que sont devenus les partis et syndicats pour avoir un aperçu de cette évolution. Nous sommes loin du syndicalisme du début du siècle dernier, quand la CGT se référait à la démocratie et à l’action directe, à l’interprofessionnalisme et aux bourses du travail, à l’anti-capitalisme et à l’anti-étatisme, au rejet du militarisme, à la défense de la lutte des classes. A l’inverse, le mode de fonctionnement horizontal est, à terme, réellement efficace car il implique tous les membres dans les décisions et favorise une connaissance collective des enjeux, empêche ou rend difficile l’instrumentalisation de la lutte à des fins personnelles.

Le fait que chaque membre est à égalité de droit est réellement démocratique. L’horizontalité permet la mise en réseau des structures de résistance sans qu’aucune ne prive l’autre de ses prérogatives. Elle permet la coordination et l’action collective, favorise l’équilibration du singulier et du pluriel, harmonise l’intérêt particulier et général dans ce qu’il a d’indissociable. Ce choix du fédéralisme offre d’autres avantages en multipliant les centres de décision, il stimule l’empirisme par la multiplication des expériences puis par la sélection des plus adéquates. Il fragilise également l’attaque de l’adversaire qui tentera d’ailleurs d’amener la lutte sur le terrain du verticalisme et du centralisme, car il est plus facile de soudoyer, corrompre, réprimer, contrôler, manipuler quelques-uns que tous. Il suffit d’imaginer un mouvement de lutte dont l’unique centre nerveux serait par exemple à Paris : si le pouvoir met hors de service ce centre, quelle que soit la façon dont il s’y prenne (par la répression ou la corruption), tout s’arrête. S’il y a des centaines de centres fédérés et autonomes, c’est bien plus difficile pour le pouvoir de bloquer la lutte.

EN CONCLUSION

Les attaques de la bourgeoisie ne rencontrent pas d’oppositions sérieuses. Les partis et syndicats de gauche ne permettent pas d’enrayer ces attaques parce qu’ils en sont complices, étant d’accord sur le fond avec les patrons. Il est temps que les exploités et les opprimés entrent en résistance, qu’ils se dotent de comités de lutte indépendants de l’État, des partis, des syndicats, qu’ils réalisent l’autonomie populaire, qu’ils avancent des revendications générales capables d’amener l’unité la plus large en rejetant le corporatisme, des revendications intercatégorielles, qu’ils associent en réseau les structures de lutte selon les bases du fédéralisme, qu’ils élaborent, face à la société bourgeoise et capitaliste, une société égalitaire et démocratique.

Jean Picard Novembre 2003

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http://cnt-ait.info/rubrique.php3?id_rubrique=91


Re: AG de rentrée de l'université

MessagePosté: Mardi 29 Sep 2009 22:48
par Paul Anton
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Appel à l'assemblée générale de rentrée !
L'année universitaire 2008-2009 s'est conclue par un mouvement de lutte sans précédent par sa durée (4 mois). Les principales raisons de cette colère peuvent se résumer ainsi :
- Application de la loi LRU et ses conséquences pour l'enseignement supérieur (orientation accrue des cursus pédagogiques vers le bassin économique local, renforcement des pouvoirs de la direction et gestion managériale des salarié-e-s, mise en concurrence des filières et des universités les unes contre les autres, etc.),
- Marchandisation de l'Education (91200 suppressions de postes dans l'éducation entre 2008 et 2012, réduisant considérablement l'encadrement pédagogique et renforçant la sélection),
- Ouverture du capital de la plupart des services publics, ce qui engendre notamment une aggravation des conditions de travail (augmentation de la charge de travail, contrats précaires etc.)
Dans ce contexte, enseignants, étudiants et personnels Biatoss se sont mobilisés dès janvier 2009. Et pourtant, le gouvernement est resté sans réponse en jouant sur l'épuisement, sinon par une répression policière, judiciaire et/ou pédagogique.
Une assemblée générale de l'université s'est réunie à nouveau le 17 septembre 2009 afin de :
- Faire état de la mobilisation 2008-2009 (bilan critique, perspectives etc.)
- Informer sur les conséquences de ses différentes réformes au sein de l'université.
- Tenter de trouver de nouvelles formes de luttes et construire un nouveau rapport de force.
En octobre, tous les étudiants reprennent les cours, c'est pourquoi l'assemblée générale a décidé de se réunir à nouveau le 13 octobre 2009 à 13h en amphi Tocqueville.
Il semble important de faire un état des lieux et d'établir de nouvelles perspectives. De plus, la crise économique aggrave les conditions de vie des étudiants et plus largement d'une partie croissante de la population. C'est pourquoi, une tentative de faire converger les luttes avec d'autres secteurs a été initiée, via la création du CLIC (Collectif de Lutte Inter-catégorielle du Calvados). Cette initiative a par exemple permis d'établir la revendication de la gratuité des besoins sociaux fondamentaux, et un appui réciproque avec les grévistes de Valeo.
Assemblée Générale,
le 13 octobre,
Amphi Tocqueville, 13h.

Re: AG de rentrée de l'université

MessagePosté: Mercredi 28 Oct 2009 20:59
par diogène
AG de l’université du 13 octobre 2009

On dénombre environ 2OO personnes. Il est proposé un rapide tour d’informations avant de débattre.

-informations : elles portent sur les jugements suites aux interpellations liées au dernier mouvement et sur les différents projets du gouvernement qui vise l’université.

-bilan du dernier mouvement : des représentants d’un comité anti-blocage font la panégyrique des méfaits du dernier blocage. Plusieurs personnes s’opposent à celui-ci. D’autres positions à ce sujet sont en demi-teinte. Il semble que la sensibilité générale est critique sur certains aspects du dernier mouvement, notamment la stratégie du blocage (les dégradations et l’alcool).

-débat sur les revendications, celles-ci sont-elles limitées à l’université ou doivent-elles être plus vastes ? Faut-il reconduire ou pas les revendications du dernier mouvement ? Les votes sont confus et cela nécessite de l’aborder à nouveau lors de la prochaine AG.

-défendre les services publics, mais lesquelles ? Là encore, le débat doit se poursuivre.

-perspectives : rappel de l’AG du CLIC, commencer le travail de popularisation et d’agitation sur la fac.

Diogène :

L’AG est moelle et personne ne se hasarde à faire des projections. Il semble que les positions sur le privé, le public et l’Etat, ne soient pas aussi manichéennes qu’auparavant. Faut-il y voir un effet de la CNT-AIT qui n’a de cesse de décrier l’étatisme ? Qu’une AG se questionne à ce sujet n’est pas neutre.

Un CNTiste rabroue les représentants autoproclamés d’un comité anti-bloqueur cache-sex de l’UNI.
« Sur les erreurs et dérives du dernier blocage, on ne vous a pas attendu. Comme d’autres, j'ai fait des critiques. Quand vous tenez pour responsable les grévistes du fait que des étudiants n’ont pu trouver du travail et terminer leur cursus, et que cette situation est pire pour des étudiants étrangers ; quand vous laissez croire à votre compassion envers les étudiants d’origine modeste et votre volonté de défendre la veuve et l’orphelin, c’est une pure escroquerie. En effet, c’est vous, gens de droite, qui organisez cet état d’exploitation et d’oppression. Comme il y a eu des imbéciles et des manipulateurs pour faire croire que, si la gestapo torturait, c’était la faute des résistants. Vous tentez l’ignoble et la manipulation absolue : transformer la victime en bourreau et l’exploiteur en bon samaritain. Mettons les choses à leur place : les grévistes, combien même font-ils des erreurs défendent le parti des exploités et des opprimés, en combattant l’exploitation généralisée par le capitalisme. Vous voulez continuez à piétiner les gens, nous le refusons. Nos intérêts sont inconciliables et nos positions sont donc antagoniques. Vous le savez très bien, vous défendez les intérêts de la bourgeoisie et nous ceux des exploités, c’est ce qu’on appelle la lutte des classes . »
Par contre, l’AG commettrait une double impasse, d’une part en ne reconnaissant pas les erreurs du dernier blocage ; d’autre part, elle ne lèverai pas également l’effet traumatique du dernier blocage et la crainte de sa ré-édition : elle laisserait à la droite l’argument dénonciateur d’actes peu productifs et, par là, son jeu de manipulation.


Un autre CNTiste prend la parole. Il pense qu’il faut mesurer les choses sur le dernier mouvement. On ne peut le considérer complètement comme un échec. En effet, l’expérience du CLIC est significative, parce qu’elle traduit la mise en application de ce qui n’avait pu se faire lors du mouvement contre le CPE/CNE en 2006 : aller sur plusieurs sites (CHU, Valéo…), poser un cadre revendicatif unifiant axé sur la gratuité des besoins fondamentaux (c’est s’attaquer à la reproduction de la valeur de la marchandise), pour amorcer une lutte intercatégorielle. Il précise que cette démarche de lutte intercatégorielle s’est produite dans plusieurs villes (Tours, Grenoble - cortège des étudiants et des ouvriers de Caterpillar, etc.) et que, depuis 2003, c’est une continuité sur la ville de Caen (« La commission interpro » de juillet 2003, devenant ensuite « Résistance », « le collectif de la résistance populaire autonome en 2007 », suite à l’élection de Sarkozy). Cet anarchosyndicaliste affirme qu’en l’état actuel de l’évolution du capitalisme : il ne peut y avoir qu’un mouvement de lutte intercatégorielle revêtant un caractère massif et sur une base anticapitaliste qui puisse instaurer un rapport de force capable de faire plier le gouvernement. Ce rapport de force est la grève générale. C’est pour cela qu’il ne s’est pas privé de dénoncer l’impasse du corporatisme.