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MessagePosté: Mardi 23 Oct 2007 22:13
par diogène
Petit point sur la mobilisation

Bilan local et national de la mobilisation

Il semble que la mobilisation caennaise liée aux problèmes universitaires fût une des plus fortes, quoique faible du coté enseignants et IATOS, malgré l'appel intersyndical.

Si les explications sont complexes et dans l'absolu toujours difficiles à déterminer, plusieurs éléments peuvent être avancés :

- la volonté, l'entente des diverses sensibilités pour agir ; pour l'instant, c'est efficace
- un gros travail de propagande sur le terrain
- la forme de structure, un comité, qui de fait incorpore plus largement qu'une intersyndicale
- le contenu revendicatif plus large et plus en phase avec le quotidien, le vécu réel
- l'expérience acquise lors de la lutte anti-CPE/CNE, qui permet une certaine efficacité

Restent quelques critiques et propositions.

L'action n'est pas encore homogène
Les réflexes de chapelle font quelques fois irruption. Il faut s'assurer que les banderoles de l'AG soient en permanence déployées et que des "inorganisés" les portent. Pour l'instant, ce sont des militants FSE ou CNT-AIT qui s'en occupe : le carré de tête de manifestation doit donc être organisé à l'avenir.

Pas de prise de parole sur une question
Pas de réponse à la demande réitérée : que dire et que faire à la manifestation sur les régimes spéciaux de retraite ?
Proposition : appeler à rejoindre notre lutte et son AG, demander aux diverses mobilisations (facs, salariés, etc) d'inscrire la revendication "satisfaction des besoins sociaux fondamentaux : santé, logement, transports, éducation pour tous. Gratuité des services publics".

Les médias
Faut-il ou pas communiquer avec eux ? Il est gênant que la seule prise de parole échoua à l'UNEF. Celle-ci a tout droit de s'exprimer ; elle doit le faire en signalant qu'elle n'est pas mandatée par l'AG.
Proposition : information lapidaire à la presse : nos revendications, forme de notre structuration, comment et où contacter le comité.

Notre action n'est pas encore référentielle
Il lui manque un sigle pour être idéntifiée : à trouver.

Coordination nationale

Comme approuvé lors des précédentes AG, il ne faut pas, en l'état actuel de la mobilisation, multiplier les structures. Cette coordination fera croître le nombre de réunions, bouffera de l'énergie et du fric. De plus, à chaque fois (voir lutte CPE/CNE), les coordinations sont le jeu de magouilles, de luttes intestines, de rivalités d'organisations, de jeux d'égos démesurés. Au final, chaque tendance crée la sienne, pour se désavouer et discréditer les autres. Beaucoup de délégués s'autoproclament ou sont incapables de tenir ou rendre compte de leur mandat.
Même si les personnes présentes à ces réunions semblent compétentes, nous mettons le doigt dans un engrenage qui par la suite risque d'être négatif.
Les réunions nationales sans réelles mobilisations locales ni propositions d'AG, ce qui est l'état actuel du mouvement, vont se multiplier, faisant le lit de groupes organisés ayant les moyens d'y être présents. Ces coordinations seront téléguidées, créeront des conflits stériles et n'apporteront rien.
Actuellement, les moyens téléphoniques et Internent sont suffisants pour communiquer.
Proposition : rejeter pour l'instant la mise en place d'une coordination, mettre troute notre énergie pour mobiliser localement. Envoyer à toutes les mobilisations locales le premier tract de l'AG pour leur proposer d'en reprendre le contenu.

Elargir l'AG
Pour élargir son influence, peut-être faut-il changer l'heure (18 heures ?) : essayons et jugeons ensuite. Nous devrions de toute façon mettre sur pied une AG en soirée, moins centrée sur la gestion de la mobilisation, et dont l'objectif serait de permettre une discussion large, pour une meilleure cohésion.

Modalités d'action
Il faut agir sur le moyen terme, la mobilisation pouvant avoir des hauts et des bas et ne produire ses effets que dans quelques mois. Nous devons agir en amont.
Propositions : agir pour mobiliser les lycéens et les étudiants dans un premier temps. Pour cela, faire de petits défilés au RU, dans les amphis, les campus, et des opérations de collage (tracts, affiches) sur des sites (gare, université, lycées, IUT, quartiers).

MessagePosté: Mardi 23 Oct 2007 22:24
par diogène
Compte-rendu de l'AG du mardi 23/10

Ordre du jour : trésorerie, infos, loi Pécresse, coordination, organisation, modalités d'action.

Rappel de la loi Précresse
Reste un seul service publice d'éducation qui sera détruit. C'est une université à deux vitesses, un projet de type "américain", une vision "rentabiliste" répondant à un marché : une privatisation.

Point trésorerie
Il reste du fric !

Coordination
Après un débat nourri avec des "pour" et des "contre", l'AG décide d'envoyer un délégué. La consigne est d'être vigilant aux dérives possibles et de mandats impératifs. LE délégué pressenti ne se sent pas d'aller seul à Toulouse-Mirail. Le SNES propose de payer un deuxième délégué.

Médias
Là encore, un débat important eut lieu sur la nécessité d'une commission "médias". Le vote de l'AG sera majoritairement pour l'abstention ; la décision est renvoyé à la prochaine AG.

Prochaine AG
Il est décidé d'alterner les horaires, la prochaine serait à 17 h 30.

Après l'AG, un petit cortège fait le tour des amphis pour populariser le mouvement. Il se rend au campus 2.

Fin de l'info. !

MessagePosté: Mardi 23 Oct 2007 22:37
par NOSOTROS
Juste une question d'ordre sémantique : ne serait il pas préférable de changer le nom de la rubrique en "lutte contre la soit disant autonomie des facs" ?

MessagePosté: Vendredi 26 Oct 2007 22:56
par diogène
Comité de lutte du mercredi 24/10

Ordre du jour : AG du lendemain, trésorerie, existence du comité, bilan de la dernière AG.

AG du lendemain

Personne pour differ ; appel pour se voir jeudi à 10 h 30 ; confection d'une affiche d'appel à l'AG.

Point trésorerie
Il reste du fric.

Existence du comité
Celui-ci rassemble peu de monde et manque d'efficacité, d'où la proposition de renforcer le rôle directeur de celui-ci. Les militants de la CNT-AIT présents refusent la mise en place d'un comité central décisionnel et rappelent que seule l'AG décide. S'ensuit des propos vexatoires de la part de la tendance centralisatrice.

Bilan de la précédente AG
Semble-t-il plutôt négatif. Paraît-il que les débats font chier les étudiants, certains préférant quitter l'AG, que des interventions sont incompréhensibles, que la plateforme revendicative n'est pas mobilisatrice, qu'il faut revenir à la loi Pécresse, bref que les AG ne doivent pas discuter du fond mais des aspects agitatoires (les actions), les étudiants ne possédant a priori pas un habitus suffisant pour analyser en profondeur : c'est donc dans le comité, où s'affaire l'élite militante, la quintescence réflexive, que les choses doivent être discutées et décidées.
Malgré une certaine pression, les militants CNT-AIT présents diront que :
- si une AG, faite pour débattre et décider, doit nier ce principe, les partisans de cette ligne doivent demander en AG la suppression de celle-ci
- si des individus quittent l'AG sans s'exprimer, personne ne peut donner un sens à cela : ces personnes ont peut-être tout simplement envie de manger (l'AG avait lieu à la pause de midi) ou ont d'autres obligations.
- les personnes présentes saisissent très bien les enjeux et que c'est plutôt quelques syndicalistes qui se prennent pour l'élite stérilisent et sont en retard : la mobilisation actuelle doit être comprise sans sectarisme ni dogmatisme.

En fait, deux lignes opèrent dans la mobilisation.

La tendance assembléiste-généraliste ne veut pas d'intersyndicale ou partidaire ou tout autre groupe constitué, ni d'un fonctionnement centralisé, d'une minorité décisionnelle, d'une démarche qui verticalise. Elle défend le principe de l'AG décisionnelle et que toute structe en émanant (comité, commission, mandatés, etc.) ne soient que des exécutifs. Elle rejette la limitation de la lutte à la seule loi Pécresse (statut d'autonomie des universités). Elle sait que l'abandon de cette loi revient à maintenir l'ancien cadre étatique d'une université dégradée. Elle comprend que la présence plus ou moins importante d'élus syndicaux dans les Conseils d'Administration des universités ne règle rien. Elle croit pas que les salariés gobent que le changement de patron serait un changement de gestion capitaliste. Elle affirme que le statut juridique d'une entité (privé, public, paritaire...) n'a que peu d'importance : ce qui importe, c'est le rôle de ces entités : paupérisation, contrôle social... ou mieux-être ? Elle affirme que vrai problème réside dans les conditions de vie des gens, actuellement insatisfaisantes, que le pouvoir oppose les catégories socio-professionnelles, les secteurs d'activité, les fonctionnaires aux salariés du privé, les actifs aux inactifs... Cela divise et affaiblit la riposte. Cette tendance est majoritaire dans l'AG, d'où le vote : comité ouvert à tous, abolition de la loi Pécresse, sauvegarde du statut de la fonction publique, satisfaction des besoins sociaux fondamentaux (logement, nourriture, santé, transports, éducation, etc.), notamment par la gratuité des services publics.

L'autre tendance, corpo-centraliste, voulait une intersyndicale, limiter la lutte à la loi Pécresse et l'action aux seuls acteurs universitaires, organiser le fonctionnement de la mobilisation selon un schéma vertical d'un comité directeur et d'une AG ne servant que de rideau de fumée démocratique, expliquer que la mobilisation est faible parce que pas centrée sur le statut d'autonomie. Elle pousse à des actions minoritaires et spectaculaires mais en fait vides de sens et de réelle radicalité. Peut-être que la campagne pour les municipales lui laissent peu de temps ?

MessagePosté: Vendredi 26 Oct 2007 23:21
par diogène
Compte-rendu de l'AG du jeudi 25/10

Ordre du jour : trésorerie, infos RESF, actualité du mouvement, contre-manifestation SOS Tout petits...

Vote des universités de Rennes et de Tolbiac pour le blocage à la rentrée. Rouen bloquerait en UFR Lettres. Il y a des AG ailleurs mais personne ne peut chiffrer le nombre d'acteurs. Le comité de luttes invite à l'usage modéré des prises de parole et à la responsabilité personnelle des intervenants, ainsi qu'à des AG motivantes.

L'AG décide d'organiser des débats thématiques, de faire des actions d'envergure intra-muros et hors fac.

Notre point de vue anarchosyndicaliste
Une participation, bien que toute relative, la plus forte depuis la 1ère AG. Beaucoup d'interventions ; les problèmes de fond abordés. Nous étions de ceux qui réclamaient des AG à 18 heures : l'AG décidera dans ce sens.
Plusieurs interventions liées à la tendance corpo-centraliste iront dans le sens d'une limitation des AG et d'une augmentation du pouvoir du comité, d'une limitation de la lutte à la loi Pécresse. La contradiction va apparaître suite à l'info. RESF, une personne proposant d'inclure l'abolition de la loi Hortefeu (décret ADN...) : la tendance corpo-centraliste affirme alors que cela ne peut être voté car l'AG ne connaît pas cette loi, qui aurait des aspects contradictoires à ne pas caricaturer, que cela élargie les revendications alors qu'ici, c'est la loi Pécresse qui nous concerne...

Beaucoup d'interventions. Elles vont réaffirmer le rôle décisionnel de l'AG, le comité ne décidant rien et rappeler que les revendications vont au-delà du statut d'autonomie.

C'est avec beaucoup d'amusement que nous observons ceux qui, ne voulant pas élargir les revendications, vont se référer à la plate-forme qu'ils condamnent. En effet, selon eux, il est inutile d'inclure la loi Hortefeu puisque nous demandons l'accès de tous aux besoins sociaux fondamentaux. Risibles aussi lorsque, sous prétexte de modérer les prises de parole (histoire de museler tout anti-discours), ils multiplièrent et martelèrent leurs interventions.

Au final, une AG dynamique, stimulante, des interventions efficaces et pleines de bon sens. On vous le dit : ceux qui se prennent pour l'élite sont souvent en retard sur beaucoup de choses et par rapport à beaucoup de gens.

MessagePosté: Dimanche 28 Oct 2007 0:32
par Paul Anton
:arrow:

30 octobre 2007:
manifestation contre la loi d'autonomie des universités. Rdv à 14h au phénix

Débat sur la loi d'autonomie des universités amphi Tocqueville (campus 1). Horaire à déterminer

31 octobre 2007:
AG contre la loi d'autonomie des universités à 17h30 (amphi à déterminer)

MessagePosté: Mardi 30 Oct 2007 22:54
par Paul Anton
(les photos ont été chopées sur le forum de Résistance.)

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200 à 300 personnes dans les rues de Caen cet après-midi ...

MessagePosté: Mardi 30 Oct 2007 22:58
par tomatok
p'tain votre fac c'est un parking et un vieux batiment administratif pourri ?? désolé pour cette remarque sans intérêt mais c'est trop laid ! :?

MessagePosté: Mardi 30 Oct 2007 23:01
par Paul Anton
Cette université a été reconstruite à partir de 1948 … :D

MessagePosté: Vendredi 02 Nov 2007 10:26
par douddu
le tract de la cnt ait caen du 10/10/2007 a été diffusé a 500 exemplaires a la fac de Toulouse- Mirail

MessagePosté: Mercredi 07 Nov 2007 0:07
par diogène
Comité de lutte du lundi 29/10

Infos
Reprise des infos sur la situation des UFR de l'AG du 25/10.

Coordination
22 universités présentes, avec une bonne organisation et gestion de la coordination. Est présentée la liste des revendications de la coordination. Une petite discussion a lieu : la plate-forme de revendicative de la coordination est plus en retrait que celle de Caen. Comment statuer sur la coordinaton ? Reviennent les diverses critiques et risques de dérive de bonne foi ou pas. Le compte-rendu de la coordination sera distribué pour l'AG, seule habilitée à décider.

Présidence de l'université de Caen
La présidente prépare une rencontre avec les organisations siégeant au Conseil d'Administration. Le comité est critique : cela n'apportera rien ou pas grand'chose. A ce sujet, les orgas sont libres de leur choix ; le comité ne s'y impliquera pas.

Médias
Toujours pas de position depuis l'AG du 23/10.

Débats
Mardi à 18 heures, amphi. Tocqueville : présentation de la loi Pécresse puis débat libre.

Organisations
Seulement deux personnes à la diff' et action théatralisée annulée faute de préparation. 9 heures : diff' de tracts ; rassemblement le mardi à 14 heures devant le phénix. Prochaine coordination dans 15 jours.

AG du mercredi
Ordre du jour : infos, coordination, perspectives d'actions et revendications.


Notre point de vue CNTistes : plus de monde à ce comité ; ambiance plutôt froide mais moins tendue que le précédent. On redébat, répète, se redit... C'est un peu long mais ça continue son petit chemin.

MessagePosté: Mercredi 07 Nov 2007 0:42
par diogène
AG du mercredi 31/10

Ordre du jour : infos, coordination, actions, revendications...

Débrayages d'hier
Peu suivis et des critiques sur l'effet négatif du déclenchement des alarmes, des insultes aux étudiants en cours, des propos agressifs, des prises de paroles effectuées par des personnes pas très efficaces, etc.
Décision de changer les méthodes d'intervention.

Journal
L'AG précédente ayant décidé de la création d'une petite gazette de la lutte, des personnes se sont réunies mais seules deux sont connues... On nous explique qu'en définitif c'est trop compliqué de faire un journal de l'AG et que celui-ci sera indépendant. Que de temps perdu puisqu'il fut dit que l'AG n'avait pas à discuter des projets qui lui étaient extérieurs. Reste que ce petit groupe ne respecte pas la décision de l'AG.

Coordination
24 délégations présentes, une plate-forme revendicative votée. Beaucoup de critiques car la plate-forme de coordination est en-deça de celle de l'AG de Caen. On nous explique que la coordination doit agir avec des positions majoritaires, que c'est la démocratie, or cela revient à rejeter les décisions de l'AG pour entériner celle d'une pseudo-coordination (voir Comité de lutte du lundi 22/10, ci-dessus).

Point de vue CNTiste : 24 délégations mais seulement 5 ou 6 mandatés par des AG, le reste étant des mandatés de partis ou syndicats. Ca sent un peu trop la récupération ; cette coordination n'a aucune base légitime, c'est une armée mexicaine. De plus, la convergence des luttes n'implique nullement de renoncements aux décisions locales par une prétendue entité supérieure, mais bien une unité de lutte aux choix pluriels, d'autant plus que nous connaissons les courants politiques de cette coordination. Si certains croient encore qu'un comité central de quelques dizaines de personnes peut décider pour tout le monde : ils se trompent.

Actions
Est proposée un occupation qui déclencherait selon certains une massification de la lutte, comme lors du CPE/CNE. A l'opposé, d'autres pensent que, en l'état actuel du rapport de force, une occupation retournerait contre nous beaucoup de personnes et par là une base de manoeuvre du pouvoir. L'action étant très minoritaire, il faut continuer sa popularation, faire des actions symboliques. L'idée d'une action pour la gratuité des transports en commun semble s'élaborer. Revient le débat sur les actions légales/illégales, ce qui a troublé l'AG dans ces choix d'action. Il faudrait poser clairement ce débat pour la prochaine AG, pour permettre à chacun d'agir en toute clarté.

Convergences des luttes
Là encore, grand débat : tout le monde fait sa tarte à la crème, son viatic discursif. En fait, c'est une arlésienne, puisqu'il n'y a pas de luttes. Travailler à les faire exister, telle est la tache pour la période. Courir après ou servir de supplétif aux luttes des régimes spéciaux, sur le statut de la fonction publique, ce n'est pas converger. Aller dans ce sens suppose que les acteurs de ces luttes viennent aux AG, participent aux actions, élaborent une plate-forme revendicative unifiante (celle de l'AG). A défaut, si ces secteurs obtiennent satisfaction, ils retourneront à leur petites existences. Chômeurs, Smicards, étudiants et usagers seront à nouveau laissés pour compte.


Cette AG fût chaotique, paralysée par les petits jeux de groupe et des interventions qui ne tiennent pas compte de la réalité. Multiplier les points à l'ordre du jour, les "il faudrait", les multiplications de structures, les interventions combinées pour marteler et faire passer son point de vue, se renier pour un jeu de copinage, se taire sur les outrages, etc., c'est aboutir à n'avoir aucune règle légitime. Chacun dénonce la marchandise mais se sert comme dans un magasin. L'autre n'est pas un alter-ego mais un instrument. On vous le dit : la fac est une marchandise. Il faut revenir à la raison : une mobilisation de 300/400 personnes, des AG de 200/300 personnes, un comité de 8-15 individus, telle est la réalité. Construire un mouvement démocratique, c'est aussi accepter une base commune et vouloir la défendre. Fantasmer, jouer au démago, c'est creuser la tombe de tout mouvement auto-organisé. Ne pas agir en conformité avec les moyens, la réalité de la mobilisation, c'est infantile. Bien sûr, si le but est la bonne tirade ou nuire à l'autre, se faire applaudir, alors...

Cette AG n'ayant aucun sens, elle devrait être déclarée nulle par la prochaine. Sinon, chacun prendra ce qui le conforte et la logomachie se développera.

MessagePosté: Mercredi 07 Nov 2007 11:55
par tomatok
la classe, bravo et merci pour ces très comptes rendus diogène ;-)

MessagePosté: Mercredi 07 Nov 2007 20:06
par lucien
Le bâtiment Lettres est occupé depuis hier soir.
AG demain matin, a priori à 10h30 à Tocqueville.

MessagePosté: Jeudi 08 Nov 2007 20:13
par Meiling
Pour demain est ce que nous avons quelque chose de prévu AG, Manif ?

Quels sont les bâtiments qui seront encore bloqués pour demain ? Lettre .. J'ai entendu Science au Info mais je ne suis pas sur.

MessagePosté: Samedi 10 Nov 2007 10:21
par Paul Anton
Depuis ce jeudi, le bâtiment "sciences" est bloqué suite à la manifestation dans le centre ville. Celle-ci a regroupé 500 personnes.

MessagePosté: Lundi 12 Nov 2007 10:17
par Meiling
bonjour

Aujourd'hui Caen toujours bloqué
!! AG Prévue Mardi 13 novembre à 10h au Phénix. !!

MessagePosté: Lundi 12 Nov 2007 22:28
par diogène
Positionnement CNTiste pour l'AG du mardi 6/11

Médias
Une méfiance légitime à leur endroit. Cela ne doit pas empêcher de s'en servir : faire des actions sans médiatisation limite la popularisation de la lutte.
Proposition : comme déjà indiqué précédemment, information lapidaire aux médias avec nos revendicaions, dates et lieux des prochaines AG et du comité. Mise en place d'une commission médias. Ne pas accepter le jeu personnaliste des médias, comme l'interview de prétendu leader du mouvement.

Coordination
Rappeler qu'elle ne peut se subroger aux AG, seules les positions de ses dernières ont valeur pour chaque mobilisation. Que les coordinations soient ouvertes à des observateurs de la ville où elle se tient, ceux-ci ne pouvant intervenir puisque cela revient aux seuls mandatés.

Actions
Il faut décider de leur cadre ; symbolique, dur, légal, illégal, risqué ou pas ? Ne pas oublier le contexte de la lutte contre le CPE.

Il y a actuellement deux positions largement débattues. L'AG doit trancher de manière à ce que chacun puisse ensuite agir en conscience.

1ère position : actions minoritaires plus ou moins dures. Ex. : blocage limité, partiel ou définitif de site universitaire. Ce type d'action massifierait et populariserait la lutte.

2e position : le rapport de force n'est pas encore suffisant pour des actions plus fermes ; il faut continuer dans des actions symboliques du genre action momentanée sur des sites.

Tout choix tactique implique d'évaluer : les rapports de force, la légitimité de la lutte et les craintes éventuelles qu'elle implique

Beaucoup de gens sont contre ce que fait Sarko mais ils craignent un conflit dur, des grèves et blocages qu'ils ne sont pas prêts à assumer. Il faut veiller à ce que l'adversaire n'utilise pas cette crainte contre nous.

Les commissions

Là aussi, deux tendances. Ne peut-on pas les limiter pour éviter l'effet gouffre à énergie, la perte du contrôle par l'AG et que la lutte soit gérée par le comité ? Par ex., les médias : si on se limite au stricte nécessaire, il n'y a pas besoin d'une structure lourde. Pour l'action, idem : en l'état actuel des choses, ce n'est pas nécessaire et, a contrario, cela risque de poser de nombreux problèmes.

Le 8 novembre
Peut-on reprendre l'idée d'une action sur le transport (gratuité ?), justifiée par notre revendication de satisfaction des besoins fondamentaux, et par là relayer une université « service public » que condamne de fait la logique de l'autonomie des facs ?

MessagePosté: Lundi 12 Nov 2007 22:29
par diogène
Compte-rendu de l'AG du 6/11/07

200 personnes environ.

Le gros de l'AG s'est concentré sur l'action : blocage ou pas ? Visiblement, les interventions sont orientées vers le blocage. Il semble impossible de débattre sur les avantages et les inconvénients. Au constat des choix des groupes organisés, des surenchères verbales ou consciemment, l'occupation du bâtiment Lettres pour le soir-même est votée par 104 voix, 84 préférant le lendemain. Un militant proposera alors judicieusement de continuer l'AG en Lettres pour ne pas trouver porte close, ce qui fut décidé et l'AG continua donc en Lettres.

MessagePosté: Lundi 12 Nov 2007 22:30
par diogène
Compte-rendu de l'AG du 8/11/07

A 10h30, dans un amphi de 400 places environ : c'est plein à craquer et une file d'attente se forme à l'extérieur de l'amphi. Cette AG est un test de rapport de force et de réaction des gens.

Après les éternelles et réchauffées explications sur la loi Pécresse, présentation de la mobilisation au niveau national.

Présence de la presse et le rapport aux médias
Les Pour : sans écho médiatique, la lutte est peu connue et ne gène pas le pouvoir. Que la liberté de la presse est inaliénable, etc.
Les Contre : la presse est pourrie, favorable au pouvoir, déforme les faits sociaux, contrôlée par des lobbys financiers pro-sarko.
Deux journalistent essaieront de parlementer mais, devant certaines invectives, préféreront, irrités, quitter la salle.

Un référendum sur le blocage ?
Un débat a été demandé par l'AG. Au final, un vote massif confirmera qu'il n'y a pas à organiser de référendum, l'AG est indépendante et souveraine.

Débat sur la coordination
Les problèmes habituels sont soulevés (voir comité de lutte du 29/10 et AG du 23/10). Un membre de la CNT-AIT resoulève la question du lien entre la coordination et l'AG locale, le fait que la coordination ne peut se subroger aux AG locales souverraines. Le mouvement est pluriel dans ses choix et revendications. La coordination ne sert que de lien et de mise en commun du minimum : par ce fait, son contenu est réduit et ne peut-être opposé aux AG, forcémment plus diverses. A contrario, nous irions vers du monolithisme ou des dérives staliniennes, ce que d'autant nous sommes parfaitement informés des tendances agissant dans cette coordination.
Un militan FSE tente de contrer sur certains points. Un autre militant SUD étudiant, qui fut mandaté à l'AG de la 1ère coordination, va dans le sens du membre de la CNT-AIT.
Deux personnes sont finalement mandatées pour la coordination de Rennes, l'AG exprimant une grande prudence vis à vis des coordinations.

Blocage
C'est ce qui intéresse le plus l'AG. Un vif débat, soutenu, nourri, ferme mais courtois et honnêtement mené.
Les Contre invoquent la liberté d'étudier, la démocratie. Parmi eux, certains sont favorables à la lutte mais affirment l'aspect négatif du blocage, la difficulté pour les boursiers de planter une année d'études, etc.
Les Pour avancent qu'il n'y a pas d'autre choix, le gouvernement ne laissant que cette possibilité, qu'il vaut mieux perdre quelques semaines de cours que laisser appliquer une loi désastreuse pour l'enseignement.
Le vote sur le blocage (tout le monde est très attentif) aboutit à une poursuite du blocage et à son extension au bâtiment Sciences (par 300 voix : à vérifier).

Suite à l'AG, une manifestation de 400-500 personnes a lieu en ville.

Prochaine AG : demain matin mardi 13/11, sur la pelouse de l'université ou au gymnase.