Skate à caen

[lucien]

O-F publie ce jour un article sur le skate à caen ; rien de bien nouveau mais c'est bien de rappeler que la ville n'aime pas non plus les skateurs... Tous ces jeunes dans les rues... Et en plus ils n'ont pas tous l'âge pour voter !

Extraits...

En ville, les skatteurs toujours à l'amende

Régulièrement verbalisés, ils veulent établir le dialogue avec la municipalité. Les skatteurs sont tolérés sur le port de plaisance, pas aux abords du conservatoire ou du théâtre, où ils gênent les riverains. Les skatteurs du centre-ville se plaignent des amendes dressées par la police municipale. Les « adaptations » annoncées du dispositif réglementaire de 1953 tardent à se mettre en place. Les responsables des magasins spécialisés attendent vainement le dialogue et critiquent des choix clientélistes de la Ville, au détriment des jeunes.

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Les spots des skatteurs, endroits qu'ils affectionnent particulièrement, ont changé. On les voit moins en ville, sur la place du Théâtre ou aux abords du conservatoire, où « la mairie bichonne son électorat, des personnes âgées qui ne conçoivent pas que l'on puisse faire des figures avec une planche à roulettes », pense Stéphane. Par contre, ils sont nombreux sur les quais du port de plaisance... « Pour la carte postale californienne », s'énerve Gaylord.

[Anartoka]

article complet :

En ville, les skatteurs toujours à l'amende
Régulièrement verbalisés, ils veulent établir le dialogue avec la municipalité

Les skatteurs sont tolérés sur le port de plaisance, pas aux abords du conservatoire ou du théâtre, où ils gênent les riverains.
Les skatteurs du centre-ville se plaignent des amendes dressées par la police municipale. Les « adaptations » annoncées du dispositif réglementaire de 1953 tardent à se mettre en place. Les responsables des magasins spécialisés attendent vainement le dialogue et critiquent des choix clientélistes de la Ville, au détriment des jeunes.

« J'ai pris deux amendes en une semaine. » Encore un grain de sable dans les roulements des skatteurs. Florian Vincent, 21 ans, vient de se rendre compte qu'à Caen, la pratique de la planche à roulettes peut coûter cher. Très cher pour un jeune. « Deux fois 11 €. » Près de chez lui. La première contravention, il y a deux semaines, le long du château, rue du Vaugueux. « Je descendais accroupi sur ma planche. Quand le policier municipal m'a appelé, j'ai cru que c'était une blague. » La deuxième, rue Gémare, une semaine plus tard. « Je circulais tranquillement. »

Le dialogue de sourds se poursuit entre la municipalité caennaise et la tribu des skatteurs. Des rapports difficiles entretenus depuis des mois et qui aboutissent à la poursuite de la répression des amateurs de glisse urbaine.

Moyen de transport

Une partie des skatteurs revendique une pratique pour les seuls déplacements. « En centre-ville, c'est mon moyen de transport, comme le roller ou le vélo pour d'autres », plaide Florian, par ailleurs membre d'une coopérative de sensibilisation écologique. Un argument déjà avancé par les utilisateurs de « long board », ces planches allongées destinées seulement à rouler.

« Cette réglementation s'applique, mais il est rare que nous soyons amenés à verbaliser », affirme dans un premier temps Christian Deleuze, maire-adjoint chargé de la police municipale. Et les deux amendes ? « C'est étonnant mais c'est possible. Les procès-verbaux sont laissés à l'appréciation des agents de la police municipale. » Pas de nouvelle quant au dépoussiérage du vieil arrêté municipal de 1953, pourtant annoncé à l'automne. Le texte de l'après-guerre régit toujours la pratique du patin et de la planche à roulettes sur la voie publique.

Dans les magasins spécialisés, on connaît bien le problème. Selon les responsables, les sanctions pleuvent sur les skatteurs qui pratiquent le street, version acrobatique et urbaine du skate. Bien au-delà de ce que reconnaît la Ville. « Tous les mercredis, des gamins viennent me voir avec des amendes », lance Gaylor, 23 ans, gérant du magasin « All street ». « Les jeunes jouent à cache-cache avec les policiers municipaux, déplore Stéphane Alaux, responsable de « Bub shop skate ». Ils prennent amende sur amende. C'est dommage : ça leur donne une drôle de vision des agents, censés faire du contact et de la proximité. »

« Spots »

Les spots des skatteurs, endroits qu'ils affectionnent particulièrement, ont changé. On les voit moins en ville, sur la place du Théâtre ou aux abords du conservatoire, où « la mairie bichonne son électorat, des personnes âgées qui ne conçoivent pas que l'on puisse faire des figures avec une planche à roulettes », pense Stéphane. Par contre, ils sont nombreux sur les quais du port de plaisance... « Pour la carte postale californienne », s'énerve Gaylord.

Un double constat que ne contredit pas Christian Deleuze, qui évoque de rares accidents, avant de préciser : « On a des demandes de riverains à cause du bruit place du Théâtre, on sent une certaine gêne des personnes âgées. Quai Vendeuvre, on essaie de leur donner une certaine liberté. » Contre cette logique de confrontation, Stéphane prône « une démarche de dialogue, avec le sourire » en direction des passants les moins compréhensifs. En attendant de caresser le rêve d'un skatepark. Pas vraiment d'actualité.
Josué JEAN-BART.

[Julos]

Il est clair que la municipalité de caen n'est pas trop pour le développement de cette pratique...

Pour ce qui est du skatepark, solution qui a des points positifs et négatifs, il n'en sera pas question avant les prochaines élections municipales (3ans), tous les budgets sont bloqués jusque là. Bref tout le temps nécessaire pour élaborer un pur projet (je pense par exemple à un streetpark, un genre de place publique où la pratique du skate est permise , encouragée, sans pour autant ressembler à un ghetto de d'jeuns) Pourquoi pas sur la presqu'île près du port deplaisance? d'accord ce serait peut-être un peu 'californien'....


keep on riding
Skateboarding is not a crime.

[lucien]

Il est clair que la municipalité de caen n'est pas trop pour le développement de cette pratique...

Pour ce qui est du skatepark, solution qui a des points positifs et négatifs, il n'en sera pas question avant les prochaines élections municipales (3ans), tous les budgets sont bloqués jusque là. Bref tout le temps nécessaire pour élaborer un pur projet (je pense par exemple à un streetpark, un genre de place publique où la pratique du skate est permise , encouragée, sans pour autant ressembler à un ghetto de d'jeuns) Pourquoi pas sur la presqu'île près du port deplaisance? d'accord ce serait peut-être un peu 'californien'....


keep on riding
Skateboarding is not a crime.

Skatepark ou pas, y'a quand même un problème à régler avant trois ans : les amendes !

Par ailleurs, est-ce que la création d'un streetpark règlera cette "criminalisation" ? Je pense au contraire que la mairie s'en servira comme raison supplémentaire pour verbaliser le skate, ailleurs ("vous avez un endroit pour ça, bla bla bla...").

Pour le secteur de la presqu'île que tu cites, la mairie doit déjà savoir ce qu'elle va y faire : ça vaut peut-être le coup de se renseigner (si c'est pas déjà fait !). Sinon y'aurait, pas loin, le secteur de la future salle de musiques actuelles, histoire d'y concentrer tous ces délinquants : punks, teufeurs, skateurs...