Inacceptable, irresponsable, dénie de démocratie. Il n’y a pas d’autres mots pour caractériser le discours de Jacques Chirac. Les propos Elyséens sont intolérables tant sur le fond que sur la forme. Si le président de la république voulait écœurer la jeunesse, bafouer son droit a être écouté, entendue, il ne pouvait pas mieux s’y prendre. Aux exigences de respect, d’égalité portée par des millions de citoyens, toutes générations confondues, il a fait le choix de son Premier ministre et d’une conception de la société dont la finalité et d’asservir la jeunesse, et au-delà, tous les individus. C’est la colère dans le pays. Tous les syndicats, partis de gauche, dénoncent le coup de force.
La jeunesse est révoltée par ce mépris.
La France s’alarme d’un pouvoir qui piétine à ce point la souveraineté populaire.
Avec la déclaration de Chirac, la droite persiste et signe.
Elle veut coûte que coûte imposer à notre pays des régressions sociales, un véritable recul de civilisation, qu’il refuse avec une détermination croissante depuis des mois.
L’attitude choisie est grave, irresponsable : Rien dans le discours ne peut résoudre la crise, bien au contraire, tout est faire pour la faire déraper.
Ce lamentable calcul sera une nouvelle fois mis en échec par la lucidité, l’intelligence du mouvement, par l’ampleur et la qualité de mobilisations, par les solidarités et les convergences qui se confirment entre la jeunesse et les aînés.
La droite est efficace sur une chose : elle a réussi à souder le pays contre sa politique rétrograde.
L’ampleur et la profondeur de la riposte nationale de mardi 4 avril, exprimera une nouvelle fois, la force de l’union populaire pour le retrait du CPE et de toute forme de précarisation, et pour l’ouverture d’un vrai chantier sur les questions de l’emploi des jeunes et du droit a la formation tout le long de la vie.
Voilà, je ne sais pas comment finir ce discours, mais je pense qu’il est au moins possible d’y puiser des idées majeures.
Bisous a tous. Venceremos !
Lilian Bellet