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MessagePosté: Vendredi 31 Mar 2006 11:20
par Paul Anton
goldfax a écrit:Et quant aux noms d'oiseaux, je ne vois pas pourquoi on ne les utiliserait pas ! On est anars ou du PCF ? Ils savent très bien que nous ne les portons pas dans notre coeur, n'est-ce pas ? :evil:


Il ne s’agit pas de faire dans l’humanisme mais d’être prudent… :wink: 8)

MessagePosté: Vendredi 31 Mar 2006 11:24
par Paul Anton
Vroum a écrit:ce n'est pas à l'ordre du jour

d'ailleurs quand je dis "reprendre en main nos outils de luttes", cela n'exclut pas nos syndicats


Ah bon… :?: :idea:

Il me semble que pour toi le syndicalisme est d’essence réformiste…

Si j’applique ton raisonnement jusqu’au bout : il est d’une nécessité impérieuse de le détruire.

8) :twisted:

MessagePosté: Vendredi 31 Mar 2006 12:22
par tomatok
Vroum a écrit:ce n'est pas à l'ordre du jour

d'ailleurs quand je dis "reprendre en main nos outils de luttes", cela n'exclut pas nos syndicats

tu veux donc "déborder" ce que tu veux "reprendre en main" ??? :roll: :lol:
arrête un peu les blagues !
au fait c'est quoi ton syndicat ?

MessagePosté: Vendredi 31 Mar 2006 12:40
par Vroum
Je pense que toutes les organisations et formes d'organisations pré-existantes à la révolution ne sont et ne peuvent être révolutionnaires.

Donc les syndicats ne survivront ni au processus révolutionnaire, ni à la société sans classes.

Les syndicats en font partie, c'est pourquoi je pense que le syndicalisme est par essence réformiste car il est lié et il dépend du salariat.

Pour autant je pense que les sections suyndicales sont un endroit idéal en tant que militant anarchiste pour propager les pratiques anti-autoritaires et
autogestionnaires et je peux affirmer sans prétention que l'influence libertaire domine (je parle pour mon syndicat) largement sur toutes les autres influencesde type trotskystes, social-démocrate ...

Enfin, je ne me défini pas comme anarchosyndicaliste, je préfère me définir comme ouvrier anarchiste.

Sinon je suis syndiqué à Sud rail, section de 90 adhérents sur les 300 cheminots de mon boulot, syndicat régional de 450 adhérents essentiellement sur l'agglo rouennaise et un peu à caen, 7500 syndiqués sur la France.

et mon syndicat est un des rares à appeler à la grève générale contre le CPE et le reste...

mais on s'éloigne du topic ...

MessagePosté: Vendredi 31 Mar 2006 15:30
par miguelito
Encore une fois, on s'éloigne dans un hypothétique avenir radieux. "Les syndicats ne survivront pas à la société sans classe", sauf que leur fonction est de maintenir la société de classes. C'est à première vue un paradoxe, mais la lutte de classes maintient les classes, tandis qu'à partir du moment où nous refusons la "classement", nous refusons de parler le langage de la domination, nous refusons de rester empétrer sur le terrain boueux de l'ennemie. Ce débat n'est pas si éloigné du sujet consacré à l'émeute. Regardons bien ce qui se passe dans le monde : partout où le pouvoir est remis en cause de manière radicale, c'est la forme émeutière et insurrectionnelle qui apparaît. Et quand le pouvoir est remis en cause, ça n'est pas seulement l'Etat, ce sont aussi les partis politiques et les syndicats. L'exemple qui me vient à l'idée, c'est l'Algérie. Ce qui se passe depuis vingt ans dans ce pays est significatif.
Le préalable à une remise en cause conséquente de la domination en France, c'est la constituton d'une force autonome et matérielle qui rejette en bloc les vieilles organisations périmées, les vieilles idéologies sclérosées. Nous pouvons certes nous inspirer de ce que ceux qui nous ont précédé ont fait. Je pense que les luttes révolutionnaires, les moyens d'actions des anarchistes doivent être repris, discutés, améliorés, etc. Par contre, i l ne faut pas hésiter à combattre toute la partie du discours et des actes qui sont de toute évidence incompatible avec un assaut réel de ce monde pourri : syndicalisme, démocratie, culture, visibilité médiatique, tout ça c'est de la merde. On ne peut défendre des choses incompatibles et contradictoires, être syndicaliste la semaine et anarchiste le week-end, demander des subventions à l'Etat et vouloir sa liberté de parole, respecter les règles du jeu édictées par l'ennemie (élections syndicales et politiques, représentativité, négociations, gestion ou auto-gestion de ce monde) et prétendre verbalement à la révolution.
Le réformisme vise à maintenir ce monde, la réviolution vise à l'anéantir.

MessagePosté: Vendredi 31 Mar 2006 22:26
par Paul Anton
Au camarade Vroum,

je lui conseille de lire cet article qui fera sans doute plaisir à Miguelito...

:idea:

http://cnt.ait.caen.free.fr/forum/viewtopic.php?t=1141

MessagePosté: Mardi 04 Avr 2006 8:28
par guillermo
le lundi L'AG a voté encore la greve et le blokage ainsi q'une declaration pour la presse
avec lobjet de denoncer la violence policiere et la provocation et aussi reafirmer la solidarite avec les camarades emprisones et des mentions claires qui visent a la supresion du cpe d et du cne etla loi d'egalite de chances , l'apres midi laction prevue a la mairie adjointe a echoué , et les manifestants ont parti en maniff sauvage devant la mairie ou la police a procede a des arrestations . L es manifestants ont repondu a l'agression avec des bombes de peinture et apres une tentative docupation de la gare a provoque des nouveaux afrontements avec la police .Nous avons movilicé ensuite devant la ANPE tres encadres par la BAC et des car ramplis des gendarmes , nous avons aussi bloque une heure la circulation pour apres deconcentrer en douceur car Rouen vive sur un etat de siege avec des arrestations cibles , et la ville est pleine des policiers en civil ..
Nous attendons une bonne suite de la greve et la movilisation ce matin !!!

MessagePosté: Mercredi 05 Avr 2006 22:32
par guillermo
VOICI LE COMPTE RENDU DU PARIS NORMANDIE SUR LES EVENEMENTS DE HIER APRES LA MANIF

Les forces de l'ordre s'attendaient à des débordements hier à Rouen. Il y a en a eu. Moins que les fois précédentes, mais tout de même. Pour preuve, le nombre d'interpellations.

Selon un bilan provisoire dressé, en fin de journée, par l'état-major de la direction départementale de la Sécurité publique (DDSP), 50 jeunes ont été arrêtés. La plupart, pour des jets de cailloux ou de bouteilles de bière.

Tout a commencé en début d'après-midi. Alors que les syndicats sonnaient le glas de la manifestation du matin à l'issue d'un barbecue bon enfant, des jeunes se sont regroupés. Environ 250, selon la police. Certains pour manifester, d'autres pour en découdre. A quelques mètres de là, les attendait un impressionnant cordon de gendarmes mobiles.




Jeu du chat et de la souris



A partir de ce moment-là, jeunes et policiers ont joué au chat et à la souris dans les rues de Rouen. « On les repousse sur le pont », lançait un commissaire à ses troupes. Comme un écho, un jeune hurlait : « on remonte de l'autre côté ». La partie a duré tout l'après-midi. D'abord rive gauche, puis rive droite, puis rive gauche, puis rive droite. Pour s'éterniser dans le centre-ville.

Au-delà de ce « cache-cache » géant, quelques incidents sont survenus : des vitrines ont été brisées, un abribus a explosé, des poubelles ont été incendiées, trois voitures ont été retournées. « La situation est confuse. Ils évoluent par petits groupes. Se réunissent, se dispersent, se retrouvent, se dispersent à nouveau. Ils sont très mobiles », lâchait un responsable policier.

Hier à 19 h, des bandes de jeunes harcelaient toujours les forces de l'ordre rue Jeanne-d'Arc. Au cours de ces échanges, un policier a été blessé. Les Rouennais, eux, rentraient chez eux. Médusés par le spectacle.




B. L.

MessagePosté: Vendredi 07 Avr 2006 13:03
par guillermo
Hier l'ag a la fac a decidé de continuer la lutte avec un bloquage de lacces a l'autorute a grand quevilly , quelques 150 personnes ont tenue le blokage par quelques minutes , mais ici la repression est tres present , l'ag a ausi à apelle a une manif nocturne que a été un vraie succes , un cortege que devenait chaque fois plus grande a fure et a mesure quon tourné dans le centre ville et ailleurs , les gens encouragaient les manifestantes depuis leur fenetres , une revue murale est prevue pour pouvoir avoir notre voix , car le boycot des media est evident le blokage et la greve continue...la lucha continua!!!
hay que organizarse !!!

MessagePosté: Vendredi 07 Avr 2006 14:09
par miguelito
La manif nocturne s'est terminée place Saint-Marc vers 23H15. Sur cette place, certains ont allumé un feu avec diverses poubelles. Des militants SUD, LCR et Gauche révolutionnaire, ainsi que qulques citoyens honnêtes, ont tenté d'éteindre l'incendie de manière fort autoritaire. Mais la résistance rencontrée les a fait capituler. Puis la manif est repartie, toujours plus sauvage, sans les les militants-flics obsédés par l'Ordre, quelques poubelles ont à nouveau flambée au milieu de la rue jusqu'à la dispersion place de l'hôtel de ville. Là, les derniers à être restés ont goûté gratuitement à la violence de la BAC qui déboula sans crier gare et sans motif apparent. Aucune arrestation mais un véritable tabassage en règle, juste pour le fun quoi !

MessagePosté: Vendredi 07 Avr 2006 15:06
par Laguigne
les comptes ont été réglés ce matin à l'AG. Mais au fur et à mesure du durcissement du mouvement, nous ne pouvons nous permettre de faire grand cas des échanges chaleureux entre radicaux et collabos. Ils sont aménés à trop se multiplier...

MessagePosté: Mardi 11 Avr 2006 11:31
par guillermo
je n'ai pasa été ni hier ni aujourdhui a la FAC mais je viens d'avoir de camardes au telephone et ça continue en forme a ROUEN greve et blokage reconduite avec une bonne participation aux AGS des activites sont prevues par tout la semaine et maniff a 14 heures en ville , ce matin petit cortege etudiants salmaries a 1030 donc ici ca continue sur les memes bses que a rennes et TOulouse , contrelensemble de la LOI d'egalite des chances , voila pour le petit compte rendu plus de's nouvelles ce soir
viva la huelga !!!!

Rennes

MessagePosté: Mardi 11 Avr 2006 11:41
par Federica_M
J'ai entendu à la radio que rennes avait appelé à la levée des blocages.

Info ou intox ?

MessagePosté: Mardi 11 Avr 2006 22:28
par Vroum
Voici le tract FA qui sera diffé à l'AG d'axelrad demain à 14h00 :

Agir au lieu de fléchir ! Il faut choisir !

Les millions de personnes ne sont pas descendues dans la rue pour la seule abrogation d’un article qui officialisait encore un peu plus la précarité.
Elles ont envahi le pavé pour en finir avec des politiciens et une société qui ne voient en nous qu’une ressource de plus dans leurs équations macabres.

Soit nous acceptons une sortie de crise qui ne changera en rien nos vies quotidiennes, et nous nous en remettons aux prochaines élections, soit nous disons assez et commençons à construire le « rêve générale »!





Lundi matin, le gouvernement a piteusement décidé de « remplacer » le CPE pour tenter de mettre fin au mouvement de colère générale de la jeunesse dont il avait dangereusement sous-estimé la détermination.

Deux mois de luttes intenses, de manifestations, de blocages, d’occupations ont eu raison de l’arrogance de ce gouvernement dont l’obstination n’avait d’égale que son mépris pour la jeunesse de ce pays. Cependant, si le symbole du CPE a bel et bien été retiré, la majeure partie de la « Loi sur l’égalité des chances » ainsi que le CNE sont conservés. Ainsi la lutte contre la précarité et l’arbitraire continue et l’essentiel est bien évidemment de maintenir la pression, et de pousser l’avantage, d’élargir nos revendications, bien au delà du simple remplacement d’un article de loi par un autre. Nous sommes en effet nombreux à penser que le CPE n’est jamais qu’un point de départ, le déclencheur d’une lutte visant rien de moins que le rejet du projet ultralibéral, la remise en question de l’aliénation capitaliste. Se contenter de la seule abrogation du CPE reviendrait dès lors à se contenter d’une demi-victoire, et donc se contraindre à assumer un demi-échec. Ce serait d’autant plus dommage que, sur de nombreux points, ce mouvement est exemplaire.

Si l’heure n’est pas au bilan, on ne boudera pas notre plaisir en rappelant que les pratiques autogestionnaires, les assemblées souveraines, le rejet des leaders, l’autonomie des individus et des groupes sont, le plus souvent, la règle. De même, le principe de l’action directe a connu ces dernières semaines de belles mises en application. Enfin, à la capacité de certains à s’affronter directement aux forces de police, fût-ce au prix de nombreuses arrestations, correspond la capacité qu’ont d’autres d’inventer de nouvelles manières de lutter, une réactivité par moment surprenante, un recours à l’humour et à la spontanéité, tout aussi essentiels. Pour autant, les regrets sont à peu près aussi nombreux que les raisons de se réjouir. Une fois de plus la grève générale, outil que nous préconisons et dont se réclament à présent nombre d’étudiants et de salariés, a été laissée au placard par des centrales syndicales toujours aussi frileuses.

La jonction tant souhaitée entre le monde du travail et celui de l’université a donc peu de chances de se réaliser. Autre jonction ratée : celle qui aurait pu, qui aurait dû se faire, entre les émeutiers de novembre et les grévistes d’aujourd’hui. Dommage. De ces occasions manquées il nous faudra, l’heure venue, tirer tous les enseignements. Et, pour reprendre une expression popularisée par le psychorigide de Matignon, veiller à le faire « sans tabou ». Pour le moment, l’important est d’amplifier la fronde, de veiller à ce que la colère ne retombe pas. Les anarchistes ne sont ni fiers ni heureux, ni même satisfaits de prendre pleinement leur part à la révolte actuelle. Ils en sont, naturellement. Et continueront d’en être.

Fédération anarchiste

11/04/06

Facs de Rouen : grève et blocage reconduits jusqu'au 2 mai

MessagePosté: Mercredi 12 Avr 2006 19:31
par Vroum
cet après-midi à 14h00 près de 800 étudiants et salariés se sont réunis à l'amphi Axelrad de la fac de lettre de Mont-St-Aignan( Rouen) et ont décidé de reconduire le mouvement de grève et de blocage jusqu'au mardi 2 mai (retour des vacances de l'académie de haute-normandie).

Demain jeudi manif nocturne dans les rues de Rouen

RDV 21h00 place de l'hotel de ville

Seule la lutte paie ! ! ! !

MessagePosté: Vendredi 14 Avr 2006 14:43
par guillermo
Maniff noucturne peu noubreuse, mais quelques 150 personnes , motives et festifs nous avons parcouru les petites rues du centre ville de rouen ,jusqua la rue de gros horloge ou la bac et la police en camoin et voitures diverses ont intervenue assez violentement kaos et dispersion avec quelques interpellations qui ont été bien tabases dans le camion , voila pour le bilan de hier soir , les detenus sont en train d'etre liberes progresivement .

MessagePosté: Dimanche 16 Avr 2006 12:46
par Vroum
Suite à la manif nocturne de jeudi soir, voici l'article de paris normandie dans son édition de samedi :

les 3 frères sont mal barrés, tandis que les 6 autres interpellés sont été relachés après le tabassage de rigueur sans qu'il y ait de poursuites à priori.




La manifestation dérape :

Une manifestation improvisée à Rouen s'est très mal terminé pour deux policiers, dont l'un a été grièvement blessé. Bilan: neuf interpellations.

La rue Jeanne-d'Arc, en centre-ville de Rouen, a été une nouvelle fois le théâtre de violences urbaines dans la soirée de jeudi, peu avant 22 h, où une cinquantaine de jeunes sont venus manifester contre le défunt CPE (Contrat première embauche) à l'appel de mouvements d'extrême gauche. Mais le rassemblement a très vite dérapé: poubelles incendiées et renversées, objets jetés sur la chaussée...

Sans attendre, les forces de l'ordre sont intervenues dans le but de rétablir le calme dans ce quartier déjà bien éprouvé lors des dernières manifestations anti-CPE. Neuf manifestants ont ainsi été interpellés. Des jeunes gens âgés de 16 à 24 ans, tous originaires de l'agglomération rouennaise. «Pour la plupart des désœuvrés ou se réclamant de mouvements anarchistes.» Au cours de l'intervention, deux policiers ont été roués de coups de pied par un adolescent, alors qu'ils se trouvaient à terre. L'un d'eux, un brigadier-chef de 31 ans, en poste à l'hôtel de police de Rouen, a été sérieusement blessé à la tête et au visage.

Tympan crevé

Transporté au CHU Charles-Nicolle, le médecin des urgences a diagnostiqué un tympan crevé, des dents cassées et un hématome important au niveau du crâne. Son collègue, un gardien de la paix de 28 ans, s'en est mieux sorti avec une blessure à la main qui lui vaut tout de même une incapacité temporaire de travail de dix jours. « Au delà des blessures, nos deux collègues sont dans un état de choc », indiquait hier un policier.

Leur agresseur, un garçon de 17 ans, domicilié à Sotteville-lès-Rouen, a été immédiatement placé en garde à vue, ainsi que ses deux frères âgés de 16 et 14 ans déjà connus pour des faits de violences. L'adolescent a été déféré hier soir au palais de justice de Rouen, qui devait statuer sur son sort. Mais son incarcération ne faisait guère de doute, d'autant que son placement en détention a été demandé par le parquet qui a par ailleurs ouvert une information judiciaire pour « violences volontaires sur agents de la force publique ».

C'est la brigade de voie publique de la Sûreté départementale qui est chargée de l'enquête.

MessagePosté: Lundi 17 Avr 2006 23:07
par Vroum
les suites de l'affaire de la manif nocturne du jeudi 13 dans le paris normandie de ce lundi, finalement les 6 interpellé-e-s de la manif sont poursuivis pour dégradations volontaires :

L'agresseur des policiers

Les deux policiers blessés jeudi soir en dispersant des manifestants sont ressortis de l'hôpital. Leur agresseur, âgé de 17 ans, est en prison.

L'adolescent soupçonné d'avoir frappé à coups de pied deux policiers, jeudi soir au cours de la dislocation d'une manifestation anti-CPE improvisée à Rouen, a été placé en détention provisoire à la maison d'arrêt Bonne Nouvelle. Il a été mis en examen par un juge des enfants pour « violences volontaires sur agents de la force publique ».

Sur instruction du procureur de la République, le parquet a ouvert une information judiciaire afin de permettre aux policiers de la sûreté départementale, en charge de l'enquête, de poursuivre leurs investigations sur commission rogatoire du magistrat-instructeur.

Quant aux deux policiers blessés, le plus grièvement blessé, un brigadier-chef de 31 ans en poste dans une unité de nuit à l'hôtel de police, il est ressorti de l'hôpital vendredi soir. Le médecin a diagnostiqué un tympan crevé, des dents cassées et un important hématome sur le crâne. En état de choc, il ne pourra pas reprendre ses activités professionnelles avant plusieurs semaines. Son collègue, un gardien de la paix de 28 ans, souffre de blessures à une main. Une interruption temporaire de travail de dix jours lui a été prescrit.

Feux de poubelles

Les faits se sont produits jeudi peu avant 22 h, rue Jeanne-d'Arc, dans le centre ville de Rouen. A l'appel de mouvements d'extrême gauche, une cinquantaine de jeunes gens s'étaient rassemblés pour protester une énième fois contre le défunt CPE (contrat première embauche). Très vite, la manifestation a dérapé. Des jeunes ont mis le feu à des poubelles, renversé du mobilier urbain et brûlé des cartons sur la voie publique, provoquant l'intervention des forces de l'ordre.

Au cours d'une des charges policières pour disperser les manifestants, trois frères âgés de 14, 16 et 17 ans et domiciliés à Sotteville-lès-Rouen ont été arrêtés. C'est au cours de cette interpellation que les deux policiers ont été pris à partie par le plus âgé. Jetés à terre par leur agresseur, les deux fonctionnaires ont alors essuyé une série de coups de pieds. Finalement, l'adolescent a été maîtrisé et ramené à l'hôtel de police.

L'enquête de la brigade de voie publique a permis d'établir les circonstances de cette interpellation. En vérité, les trois frères ne faisaient pas partie de la manifestation anti-CPE, mais sortaient d'un kebab voisin. C'est à la vue des policiers qu'ils se sont mis à courir se mêlant aux manifestants, qui avaient semé le trouble rue Jeanne-d'Arc et dont six d'entre eux ont été interpellés. Ces derniers, remis en liberté quelques heures plus tard, seront renvoyés devant le tribunal correctionnel pour « dégradations volontaires ».

MessagePosté: Dimanche 21 Mai 2006 22:31
par Invité
mardi 23 mai à partir de 10h30 devant le palais de justice de rouen, appel à un rassemblement pour obtenir l'amnistie générale des inculpé-e-s du mouvement anti-CPE

MessagePosté: Dimanche 21 Mai 2006 23:29
par lucien
Anonymous a écrit:mardi 23 mai à partir de 10h30 devant le palais de justice de rouen, appel à un rassemblement pour obtenir l'amnistie générale des inculpé-e-s du mouvement anti-CPE
c'est à l'initiative de qui, invité mystère ? :?