GARAS et CIE

Faut-il vraiment en préciser le contenu ?

Mac Carthy m'a démasqué !!!

Messagepar Cyril » Samedi 26 Jan 2008 5:31

C'est reparti pour un tour...

Alors attention, accrochez-vous bien, car là, on a atteind la pierre angulaire du débat, le clou du spectacle... Ou comment Nosotros - Mac Carthy m'a... DÉMASQUÉ ! :

NOSOTROS a écrit:
Ah ah ah ... As tu entendu parlé de Zaginflatch ?

La section serbe de l'AIT sait quant à elle à quoi s'en tenir quant au syndicat d'Auxerre ... (si tu étais effectivement à la CNT AIT comme tu le prétends tu sais de quoi je cause. Sinon, tu t'es démasqué, imposteur ...)


- Ah... ah... ah... Non je n'ai pas entendu parler de "Zaginflatsch" et cela ne me fais pourtant pas douter d'avoir été adhérent de la CNT-AIT de 2000 à 2004 !!! Ni de n'avoir pendant ces cinq ans vu aucune trace de la CNT-AIT d'Auxerre hormis le site internet dont je parlais, aussi bien en interne que sur l'extérieur... Mais peut-être étais-je sous hypnose ! J'espère que tu sauras me sauver de mon aveuglement, Noso.


À Invité :

Apparemment, tu as une vocation d'historien, voire même de philosophe : Qui sommes nous, d'où venons nous ? Je vais essayer de répondre à ces questions existentielles en restant zen :

Oui, Invité, une partie de l'histoire du Garas s'écrit dans les dernières convulsions de la CNT-AIT de Tours, dans ses ultimes tentatives de pointer les abus ayant cours à la CNT-AIT, et dans le dégout éprouvé par certains adhérents vis-à-vis de l'apathie majoritaire des membres de la CNT-AIT face à ces abus... une partie... et alors ? Qui était là en premier de l'oeuf ou de la poule ? Qui de la déception de voir la CNT-AIT s'enfoncer ou de l'envie de recréer autre chose ? Je t'avoue que même moi je ne peux pas répondre à cette question en ce qui me concerne... Mais ce dont je suis sûr c'est que cela va bien au-delà d'un texte de 10 pages auquel tu attribues un pouvoir quasi-mystique (c'est faire peu de cas du sens critique des militants qui l'ont lu) ou d'une commission x ou y pour réflechir à ce qui pouvait être fait...
Oui, il y a forcement eu une ambiguité, à Tours seulement sur le rapport entretenu entre l'UL CNT-AIT de Tours et le Garas de Tours : l'UL étant appellée à disparaître, les militants qui s'engageaient dans le Garas n'allaient pas jeter à la poubelle le travail qu'ils avaient fait pendant des années : des tracts ont étés repris, les nouveaux adhérents de l'époque ont pris la machine en route avec les anciens de la CNT-AIT, qui restaient adhérents à ce syndicat le temps de régler l'administratif, et les ultimes textes internes à la CNT-AIT, faisant suite au congrès de 2004.
...Et puis ?

...Et le retour de mon éternel doute : les anarchistes sont-ils capable de discuter ensemble sans se vautrer dans des guerres de chapelles ?

C'est vraiment typique : Nosotros qui m'apprend que je n'ai pas été adhérent à la CNT-AIT (c'est quand même très fort, merci de m'ouvrir les yeux Nosotros!!!) sous prétexte que je ne connais pas "Zaginflatch", toi qui dis que le Garas est "né dans le déshonneur" (rien que ça!)... et des débats à n'en plus finir sur qui était là en premier de l'oeuf ou de la poule...

Bref, ce qu'écrit ou fait le Garas aujourd'hui ne semble pas réellement intéresser grand monde sur ce forum, et toi comme Nosotros, vous ne semblez pas être capables de voir sans une grille de lecture qui divise l'anarchosyndicalisme en chapelles concurentes !

Allez, je ne lâche pas l'affaire, et propose comme à chaque fin de message (cela devient habituel !) de revenir au sujet initial : Ce qu'écrit, fait, veut, propose, le GARAS... En esperant que je pourrais enfin répondre à des questions/propositions/critiques précises sans faire de hors sujet, et que le débat cessera de voler en rase-mottes...

Cyril
Cyril
 

Re: Mac Carthy m'a démasqué !!!

Messagepar Invité » Samedi 26 Jan 2008 9:08

Cyril reste zen, car je remets sur le tapis l'origine du garas, car visiblement nous n'avons pas la même vision.

D'une, la brochure interne ne fait pas 10, mais plutot 30 pages; deux, elle n'a pas de pouvoir mystique hormis celui d'avoir bouté hors de l'UL les membres stigmatisés dans celle-ci et ce avec l'assentiment de tous les autres membres de l'ul par ailleurs quasi tous membres de la commission "lecture et reflexion sur l'anarchosyndicaliste". Toi tu considères cette brochure comme anodine, pourtant sa parution l'été, son contenu ne le sont pas et ses conséquences ne le sont pas non plus. Je trouve facile de t'en débarrasser comme ci ce n'était rien.

Chacun cherche à récrire son histoire pour avoir une bonne tenue. Je comprends trés bien que tu préfères occulter cette partie de la naissance du garas car elle n'est pas trés belle, et trés peu démocratique.

Vous dîtes avoir été obligé de passer par le stade du réseau avant d'établir le fédéralisme, moi je rajoute qu'avant le stade du réseau il y a eu cette brochure, et cette commission "Lecture et Reflexion sur l'AnarchoSyndicaliste", et je rajoute que cette derniere à donner son nom au garas.

Sinon vos textes ne sont pas forcément inintéressant, mais je t'en parlerai quand nous aurons résolu ce petit différent.


"La démocratie c'est comme l'amour qu'on appelle aussi la baise"
Invité
 

Messagepar douddu » Samedi 26 Jan 2008 12:28

la brochure interne ne fait pas 10, mais plutot 30 pages;

:lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol:

On reconnait bien là la pratique de ceux qui confondent anarchosyndicalisme et enculages de mouches, putain ils peuvent former de supers groupes là ! :lol:

Tu es fier de rebalancer le titre assassin :lol: de ce texte méprisant,


Cela me rappelle un gros pavé qu'on avait reçu de gens qui quittaient la cnt ait caen , un truc de 60 ou 70 pages complétement délirant ....qui s'appelait "vivre libre ou mourir" si j'ai bonne mémoire :lol:

C'est qu'ils sont fragiles nos enculeurs de mouches, un rien peut les tuer !

Sinon , sérieux, en dehors des études comportemantalistes de 30 pages mini . Le garas depuis 2000, quelles actions sur le terrain social ou sociétal ? en entreprise ? quelles réfléxions et bilan a partir d'une pratique militante réelle et autonome ?
douddu
 

Messagepar p'tit écolier » Samedi 26 Jan 2008 12:36

Ni de n'avoir pendant ces cinq ans vu aucune trace de la CNT-AIT d'Auxerre hormis le site internet dont je parlais



D'une part, si le syndicat était virtuel, je demande sur le champ que l'on me rembourse mes cotises!!!

Donc ce n'est pas Nosotros qui va essayer de te sortir de ton aveuglement mais moi:
"hormis le site internet", ben ce n'était quand même pas rien comme trace. A 4-5 clampins, on prend comme initiative locale de faire connaître la CNT-AIT sur le net, inexistante alors sur la toile.
Bon après, tu peux fantasmer sur Toulouse, et dire que c'était eux qui tiraient les rennes du site, mais perso, je ne les avais à l'époque encore jamais vus.

Pour info, puisque tu sembles ignorant: Zaginflatch était un groupe d'anars qui s'opposait à l'intervention de l'otan au Kosovo, leur publication éponyme avait été alors traduite en français, permettant par la même occasion de créer des contacts conduisant aujourd'hui à l'existence d'un groupe AIT en Serbie (mais lui aussi doit être virtuel).

Sinon, effectivement, on n'a pas connu une activité débordante, mais certainement proportionnelle à notre nombre. Je me souviens néanmoins d'un tract et d'une affiche sur le PARE (il en reste des traces si tu cherches bien), le soutien à la famille d'un jeune qui s'était "suicidé" en prison, et puis bon comme tout groupe: distribution de tracts, table de presse, collages.

DOnc, tu peux toujours nier l'existence de ce feu syndicat, mais bon, c'est sûr, à force de boire trop du bon vin de par chez nous, on finit par voire trouble.
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Messagepar Paul Anton » Samedi 26 Jan 2008 13:31

C’est fou à chaque fois c'est la même ritournelle … L’anti-leader dénonce le leadercheap chez l’autre en projetant son impuissance qu'il ne peut élever à l'impossible … De facto, c’est complètement paradoxal car l’anti-leader institue en règle générale le leadercheap.
"Salut Carmela, je suis chez FIAT ! Je vais bien... Si, si, nous pouvons parler tranquillement, c'est Agnelli qui paye !"
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Messagepar rosa. » Samedi 26 Jan 2008 16:28

éternel recommencement, le milieu anar (dont je fait parti) se boufe la queue et la gerbe par le cul...no comment
:evil: :evil: :evil:
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Messagepar NOSOTROS » Samedi 26 Jan 2008 19:54

les anarchistes sont-ils capable de discuter ensemble sans se vautrer dans des guerres de chapelles ?


Que ne t'appliques tu pas cette belle maxime en premier ?

Donc, puisqu'on est dans un sujet sur le GARAS je t'ai proposé d'exposer ICI les positions du GARAS notamment sur le réseau (ça me semble être un bon départ pour une discussion de fond, non ?). Donc je te le redemande pour la Xième fois, est ce que tu peux nous fournir l'analyse que le GARAS fait de l'organisation en réseau, ,en quoi cela s'oppose au fédéralisme, au lieu d'opérer à chaque fois une diversion sur des histoires passées ? Mais peut être n'as tu en fait rien à dire ?
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Messagepar Invité » Samedi 26 Jan 2008 20:52

rosa. a écrit:éternel recommencement, le milieu anar (dont je fait parti) se boufe la queue et la gerbe par le cul...no comment
:evil: :evil: :evil:


Est ce à dire que tu préconise la castration?
Après tout pourquoi pas. Détruisons donc toutes les chapèles. :twisted: :twisted: :twisted:
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Messagepar Cyril » Samedi 26 Jan 2008 21:33

Bon, continuons donc à replonger dans le passé...
Je vais essayer de répondre point par point, en précisant tout de même que je ne prend la peine de répondre qu'aux interventions argumentées, car je prend la peine d'argumenter les miennes (donc tchao Paul Anton et la plupart des interventions de Douddu !)...
Ah si, je vais juste répondre à la question légitime de Douddu ("Le garas depuis 2000, quelles actions sur le terrain social ou sociétal ? en entreprise ? quelles réfléxions et bilan a partir d'une pratique militante réelle et autonome ?") en citant P'tit écolier : "et puis bon comme tout groupe: distribution de tracts, table de presse, collages.", et en rajoutant une invitation à consulter sur le site internet du Garas (voir précédemment) nos publications, qui font état de l'avancée de nos réflexion et d'actions menées (soutien à des luttes comme le CPE, diverses luttes à la Fac, investissement dans des collectifs, etc.).

À "p'tit écolier" :

- Que le syndicat d'Auxerre ait pu exister historiquement, à un moment ou à un autre, sur une période plus ou moins longue, ne fais aucun doute pour moi : je parle de son existence dans la période que j'évoque, c'est à dire la création du site internet.
Malheureusement, je ne suis aujourd'hui plus en mesure d'avoir accès à tous les éléments de cette histoire, car je n'ai plus que des archives personnelles : les Bulletins Intérieur et une bonne partie des archives "administratives" ont été en toute logique transférés au syndicat CNT-AIT de Chateauroux, qui était le dernier syndicat de l'UR Centre, et était créé de fraîche date au moment de la disparition de la CNT-AIT Tours.
Par contre, ce dont je me souviens avec certitude, c'est qu'au moment où le site est mis en place, le syndicat d'Auxerre n'a pas d'adresse postale, ne reçoit pas le BI, n'a aucune participation à la vie confédérale (pour un syndicat capable de créer un site internet bien founi, c'est plutôt troublant).
Et ce que je sais du webmaster du site, appelons-le Mr. X (les personnes présentes à ce moment savent de qui il s'agit) c'est qu'il est un ancien adhérent de Toulouse, qu'il a laissé un souvenir impérissable dans sa gestion du mandat SRI (secrétariat aux relations internationnales) en se positionnant par exemple au nom de la confédération sur la scission américaine de l'AIT ! qu'il a agressé la CNT-f au nom de toute la confédération saur des forums (sans l'aval de personne bien sûr), qu'il a créé en "freelance" et sans l'accord du syndicat de Paris, le premier intéressé, une section "Jeunes Libertaires" sur la capitale, malgré l'opposition de la CNT-AIT au congrès de 99 de créer des sections de ce type (et que cette "section" donnait comme adresse de contact le fameux site internet de Toulouse sur ses autocollants !!!), qu'il se définissait lui-même à l'époque comme un "sniper de l'Internet"!)... et que le syndicat de Toulouse a été le seul syndicat à lui donner le quitus pour la mandat SRI (c'est à dire approuver sa gestion) à la fin de son mandat !!!
Mr X donc, electron libre tantôt basé à Paris, tantôt à Toulouse, tantôt à Auxerre, reprend une coquille vide ou mourrante, et s'en sert comme paravent pour créer un site problématique (car ce site semble être le site confédéral pour le visiteur "lambda"), en donnant l'adresse de Toulouse comme siège social du dit site, et en publiant dessus majoritairement des textes du syndicat de Toulouse, et le Combat Syndicaliste Midi-Pyrénées.
Ce que je veux bien que tu m'expliques, P'tit écolier (puisqu'apparemment tu étais adhérent de ce syndicat, et si tu n'es pas le fameux Mr X), c'est pourquoi, si vous étiez 4 ou 5 adhérents vous avez laissé faire à X un site Toulousain à l'apparence confédérale, au nom d'Auxerre, pourquoi nous n'avons jamais eu de positionnement de votre part lors des congrès de cette période, pourquoi vous n'avez donné aucun démenti lorsque Tours a affirmé que le site était celui de Toulouse, pourquoi l'adresse du siège social de ce site internet était celle du syndicat de Toulouse, pourquoi trouvait-t-on majoritairement des CS midi-pyrénées sur le site et des textes du syndicat de Toulouse, Pourquoi ce site est devenu par la suite et comme par enchantement celui de Toulouse, après que tout cela ait été révélé, que Toulouse ait été mis sous pression (avec notamment une demande d'exclusion) !!!! Ca fait quand même très toulousain pour un site auxerrois, deux villes séparées par 650 km !!!
Alors je veux bien mettre de la bonne volonté à comprendre, peut-être que comme tu le dis je "fantasme" sur Toulouse tirant les rennes du site d'un syndicat auxerrois fantôme...
Mais même en admettant que le syndicat d'Auxerre ait eu une existence moribonde à ce moment, comment expliquer une telle OPA de Toulouse sur votre site alors même que le reste de la confédération (à commencer par la propre union régionale dont dépendait le syndicat) considérait le syndicat d'Auxerre comme inexistant !!?
On a eu droit à toutes les réponses mais jamais dans le vif du sujet. Jamais de réponse précise à ces questions simples... et surtout jamais de la part du syndicat d'Auxerre, mais de la part de Toulouse !!! Mais non, durant cette "affaire", seul le syndicat de Toulouse réagit, à coté de la plaque, sans donner aucune explication... Le "syndicat d'Auxerre", reste désespérément mutique, alors même qu'il est censé être au coeur de cet imbroglio !
Merci de répondre précisément, puisque j'ai enfin un adhérent d'Auxerre comme interlocuteur ! Quant à "Zaginflatch", très bien, très bien... Encore les relations internationnales, tient donc ! Serait-ce là la pate de Mr X ?!

Pour répondre à ta question, Invité : Quand je dis dix pages c'est que je reprends tes propres propos (voir ci-avant) : "termine son travail par plus de dix pages où il règles ses comptes avec trois membres de l'UL". Je n'ai pas réussi à remettre la main sur ce texte, du coup je me base sur ce que tu dis et j'ai cru comprendre que c'est ces dix pages que tu incrimines pour expliquer la création du Garas, je ne fais donc que me fier à tes propos... Je ne nie pas que l'ensemble du texte fasse 30 pages, et autant je me rapelle que ce texte existe, autant il ne m'a pas laissé un souvenir indélébile, contrairement aux débats qu'il a suscité ...mais je chercherais ce texte. Le nombre de pages ne change finalement pas grand chose, alors oui, 30 pages si tu es sûr de l'info... ce qui compte c'est de savoir quelles conséquences il a eu : et à ce propos je te répète que tu fais complètement abstraction du sens critique des adhérents ayant lu ce texte (la methode employée et le ton de ce texte ont fait polémique au sein du groupe, et l'auteur, qui n'est aujourd'hui plus au garas, a été moult fois critiqué sur sa façon de poser les débats)... Lorsque tu dis que les adhérents qui sont partis étaient ceux qui auraient été hostiles au Garas, tu es dans l'interprétation pure et simple : sur quoi te bases-tu sinon ton envie d'expliquer ceci par celà ? Tu les connaissais ?! Moi oui, et je sais que les problème soulevés avant leur départ étaient tournés vers l'investissement au sein de l'Union locale et des problèmes concrets (tenue des mandats, etc.) et non sur une adhésion à un projet encore flou à l'époque, d'éventuellement recréer quelquechose si des militants se barraient. Enfin, que les travaux d'une commission à l'époque (dans laquelle je n'étais pas investi) aient pu servir de base au travail que nous allions mener par la suite, c'est tout à fait possible... Comme je te le disais plus haut, il y a forcément eu des interractions entre la réflexion menée par des militants de moins en moins confiants en l'avenir de leur confédération (on fait quoi si la CNT-AIT ne réagit pas aux problèmes que nous dénonçons?), et le projet qui voyait le jour en parrallèle, suivi de près par ces mêmes militants (dont je le répète, un seul était adhérent au Garas jusqu'à l'approche du congrès CNT-AIT de 2004)... Pfou, que j'ai l'impression de devoir me répéter ! Mais tu veux absolument voir une sorte de putsch, le déshonneur comme tu dis, là où il y avait une situation forcément ambigüe du fait des projets des uns et des autres, et du fait que le garas de Tours se créait en parrallèle de la disparition de l'Union Locale de Tours : sauf que les nouveaux adhérents du garas de Tours veillaient au grain pour éviter toute confusion des genres, car eux ne voulaient pas être assimilés à la CNT-AIT, c'est aussi à prendre en compte. Ce qui va à l'encontre de ton interprétation, c'est simplement que le Garas n'avait en aucun cas besoin de l'Union Locale CNT-AIT de Tours pour exister, le terreau était là de toute manière, et la CNT-AIT de Tours était condamnée à disparaître en tout état de cause.
Les mécanismes sont compliqués, mais pour moi, au niveau local tourangeau, c'est la CNT-AIT dans son ensemble qui a fini le boulot, lors du congrès de 2004, en ayant une réaction très timide face aux abus que la CNT-AIT de Tours dénonçait. Pour plusieurs d'entre-nous, cela a fini de nous dégouter de la CNT-AIT, et du même coup de nous convaincre que nous péférions nous ralier au Garas naissant...
J'espère que cela répond au mieux à ta question, et je rapelle une fois de plus que je parle en mon nom et non en celui du Garas. L'objectivité parfaite, à ma connaissance, ça n'existe pas, ce qui fait que ma vision est forcément elle aussi une interprétation des évennements que j'ai vécu... Sauf qu'en tant qu'ancien de la CNT-AIT de Tours et adhérent du Garas de Tours, je pense être sur ce forum la personne la plus à même de raconter ce qui s'est passé, contrairement à toi qui ne te bases apparemment que sur un texte que tu as eu je ne sais comment, et qui n'a pas fréquenté ces structures à l'époque... ou alors on se connaît forcément, auquel cas me dire ton prénom faciliterait l'échange !!!

Pour répondre à Nosotros sur le débat réseau/fédéralisme :
Que je sache Nosotros, ce débat de choix d'organisation entre réseau et fédéralisme agite la CNT-AIT et non le Garas... Tu sembles donc exiger de la part du garas une position à ce sujet alors que ce débat ne nous concerne pas ! Pour notre part, nous avons choisi le fédéralisme comme mode d'organisation (sauf au tout tout début, quand la structure était embryonnaire) , car nous estimons que c'est la forme la plus démocratique d'organisation, et que cela est cohérent avec le projet de société que nous envisageons. Du fait de la sensibilité politique des adhérents du garas, la question ne se posait pas vraiment, nous avons donc peu écrit à ce sujet. Tu trouveras néanmoins des pistes de réponse sur le site du garas : http://garas.over-blog.org rubrique "texte d'orientation", au chapitre intitulé "fédéralisme", et de mémoire (mais je n'ai pas pris le tps de vérifier) quelques évocations du sujet dans notre journal (les vieux numéros, et si ma mémoire est exacte, le n°18). Désolé, je ne peux pas te répondre mieux car je m'exprime en mon nom, et je ne peux pas créer un texte du garas sur ce débat alors que ce texte n'existe pas.
Mais personnellement, voici ma vision (forcément carricaturale car je n'ai pas trois heures à y passer et je vais donc simplifier) : mon opposition au réseau tient au fait que ce système est à mon sens peu, voire pas démocratique, dans la mesure où il ne cherche pas à synthétiser les positions communes pour en tirer une orientation générale; le réseau, c'est un peu comme internet; chacun évolue dans son coin, des liens se tissent au gré des intérêts du moment, et ceux qui ont les moyens ont plus de visibilité que ceux qui ne les ont pas. Contrairement au fonctionnement fédéral autogéré, le réseau ne cherche pas à établir de règles communes à un ensemble d'entités qui veulent travailler ensemble, ou à mettre en commun de manière égalitaire les moyens. Cela dit, ce que je dis est valable uniquement si le réseau est choisi comme mode d'organisation à part entière. Il est à mes yeux possible d'appliquer le fédéralisme comme fonctionnement global, et de mettre en place, en complémentarité et ponctuellement, sur telle ou telle action donnée, un réseau, car c'est un mode d'organisation moins lourd, plus "dynamique". Je ne rejète donc pas en bloc le réseau, mais je rejète l'idée qu'une organisation révolutionnaire ne s'organise que comme cela, sans chercher à mutualiser des règles de fonctionnement, des moyens, des orientations...


Pour finir :

Allez, je garde l'espoir à la fin de ce message que mon intervention ait pu éclaircir les question existentielles de qui sommes nous, d'où venons nous, et que nous pourrons enfin parler de ce qu'écrit le Garas, de ce qu'il propose, de l'intérêt du projet, sans s'enfoncer jusqu'au cou dans les guerres de chapelles. Personnellement, je tiens en estime pas mal de monde à la CNT-AIT, et je ne me considère pas du tout en guerre, bien que j'ai quitté cette orga par dépit, avec l'impression que quelques uns foutaient la merde sans trouver de répondant... En ce sens je rejoins le ras-le(bol exprimé par rosa ("éternel recommencement, le milieu anar (dont je fait parti) se boufe la queue et la gerbe par le cul...no comment"), et je précise que je ne suis pas ici pour créer de la polémique : j'ai essayé jusqu'ici de répondre du mieux que je pouvais à ceux qui la créent.

Cyril.
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Messagepar NOSOTROS » Samedi 26 Jan 2008 21:53

Et ben mon coco... mais c'est X files ton truc ! Dis moi, le fameux X., il a un alibi pour l'assassinat de Kennedy ?

Le "syndicat d'Auxerre", reste désespérément mutique


Es tu sur que tu ne voulais pas dire "mythique" ? :lol:

le réseau ne cherche pas à établir de règles communes à un ensemble d'entités qui veulent travailler ensemble, ou à mettre en commun de manière égalitaire les moyens


Ah tiens ? Et d'où est ce que tu tiens ça ? En es tu certain ?
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Messagepar NOSOTROS » Dimanche 27 Jan 2008 0:10

Tiens au fait puisque tu as paumé tes archives quelques liens vers les sites du syndicat d'auxerre que j'ai trouvé sur google (comme ça tout le monde pourra vérifier si tes assertions sur "un site qui ne dit jamais qu'il est local", une absence d'adresse, aucune activités terrain entre 2001 et 2004) sont vraies ...)

http://cnt-ait.ifrance.com/accueil2.html
http://cntait89.free.fr/

(le texte sur le PARE est ici : http://cntait89.free.fr/tracts/amenagement.htm)

Il est vrai que sur ces sites on trouve une majorité de choses venant de Toulouse. Tu demandes pourquoi... C'est assez simple : pour publier quelque chose, encore faut il qu'il y ait de la matière ... On ne peut pas publier des textes qui soit n'existent pas, soit proviennent de groupes qui n'existent pas autrement que dans les BI et dont la seule activité est l'élevage de diptère pour se livrer dessus à des pratiques que tout anti-spéciste désapprouve formellement ? Chacun ses priorités. Qu'est ce qui fait qu'un groupe existe : qu'il passe son temps à préparer et publier des brochures internes de 10 ou 30 pages pour fliquer les uns et les autres (on voit qu'internet permet à cette tradition de perdurer :-) ) , ou qu'il essaye de développer les pratiques anarchosyndicaliste sur le terrain ?

Sur le SRI assumé par Auxerre laissant un souvenir impérissable, là par contre c'est vrai, notamment aux compagnons serbes et brésiliens. En effet, c'est grace au travail mené par le SRI auxerrois qu'une section de l'AIT a pu être crée en Serbie, et que les contacts ont été renoués au Brésil, débouchant sur la recréation de la COB. Ce travail du SRI de la CNT-F AIT d'ailleurs été salué nommément pour sa qualité par le secrétaire de l'AIT dans son rapport d'activité au Congrés de l'AIT à Grenade en 2000. Ironiquement, le rapport d'activité du secrétaire de l'AIT - et ses félicitations au SRI de la CNT d'alors - a été voté à l'unanimité des sections, sans commentaires ni réserves de la CNT française ! :lol:

Quant à "Zaginflatch", très bien, très bien... Encore les relations internationnales, tient donc ! Serait-ce là la pate de Mr X ?!


Décidément, si tu était vraiment un adhérent de la CNT AIT entre 2000 et 2004, il est impossible que tu es été ignorant de ce qu'étais Zaginflatch (ou alors certaines informations n'étaient pas distribuées à tous les membres de ton syndicat ...)

Zaginflatch est l'exemple même de ce que peut donner comme résultat l'activité en réseau, et notamment comment le réseau permet à une toute petite structure, sans moyen, de réaliser une campagne nationale et même internationale d'envergure réelle, avec des résultats concrets et tangibles.

Zaginflatch a été le début d'un grand succès politique et organisationnel de la CNT française d'une part, et de l'AIT ensuite. Que tu en ignores tout est pour le moins surprenant.

Zaginflatch était une feuille d'info réalisé par des anarchistes des balkans (croates, bosniaques et serebes) en pleine guerre de Yougoslavie. Elle a été un lien contre le chauvinisme et le nationalisme. C'est le syndicat d'Auxerre qui s'est chargé de la version française pendant la guerre du Kosovo. Elle a été diffusée par Auxerre sur le principe du réseau (envoi aux structures de la CNT et extérieures susceptibles d'être interessées, charge ensuite à elles de le reproduire et diffuser en fonction de leurs moyens de diffusion réels). Résultat, il est avéré que plus de 12 000 copies du journal (5 numéros, soit plus de 2000 copies par numéro ... ) ont été diffusés dans tout le mouvement anarchiste et même au delà (mais visiblement pas à Tours ... on se demande pourquoi ? il n'y avait pas de photocpieuse en état demarche dans l'Indre en 2000 peut être ?).

C'est en grande partie grace au soutien moral mais aussi matériel (et je ne parle pas que d'argent) apporté par le syndicat d'Auxerre aux anarchistes yougoslaves qui se prenaient alors et la repression musclée de Milosevic dans la gueule et les bombes de l'OTAN sur la tête, (et alors que toute l'extreme gauche internationale et française - anar y compris - se déchirant entre un camp ou l'autre, laissant les internationalistes du troisième camp sans appui ...) que les copains de Belgrade n'ont pas baissé les bras, démoralisés, mais on eu le courage de faire face. Grace entre autre donc au soutien indéfectible de 4-5 gugus, ils ont résisté car ils ne se sentaient pas seuls et isolés.

Une fois la guerre finie, les bougres ont eu l'audace de continuer, toujours avec notre soutien, et même de participer activement au renversement de Milosevic (la photo du bulledozer attaquant le Parlement, conduit par un copain, a fait le tour du monde, de même que les drapeaux rouges et noirs dans les premières manif libres spontannées après la chute du Dictateur ...)

Puis en 2000, toujours avec notre soutien matériel, ils ont organisé la première rencontre anarchiste et anarchosyndicaliste des balkans, premier pas vers une fédération anarchiste des balkans.

Depuis le petit groupe de Belgrade s'est un petit peu étoffé, c'est même le plus gros groupe "d'extreme gauche" en Yougoslavie. Il est devenu section de l'AIT au congrès de 2004. Et des ramifications se créent en Slovénie, Croatie, Bosnie et Macédoine.

Alors peut être le syndicat d'Auxerre n'a t il pas envoyé de papiers à des congrès bureaucratiques pour satisfaire aux diptérophiles qui aiment à se donner de l'importance à coup de tampons et de titres ronflants. Mais il est certain a plus fait pour l'anarchosyndicalisme que Tours et le Garas réuni jusqu'ici ...
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Messagepar Cyril » Dimanche 27 Jan 2008 3:41

Mes explications manqueraient-t-elles de clarté ?

Nosotros, tu me sors de ton chapeau le vieux site cntait89.free.fr, antérieur aux faits que j'évoque, alors que tu sais très bien (ça n'est pas faute d'avoir été clair) que je parle de cnt-ait.info, devenu le site de Toulouse par la suite : je le cite de nombreuses fois dans mes précédents messages, alors ne fais pas semblant de ne rien percuter s'il te plait... ou alors tu ne comprends réellement pas de quoi je t'ai causé jusque là (après tout ça peut arriver, surtout à l'écrit), et là, je te conseille de lâcher l'affaire ou d'écouter mes explications, je vais essayer d'éclairer ta lanterne.
Au fait, tu ne sais pas ce que tu veux : quand on cite des noms, selon toi, on aide la police, et quand on parle de Mr X, justement pour ne pas citer l'individu nommément (tu sais d'ailleurs de qui il est question), ça devient "X files"... faudrait savoir non ?

Alors accroche-toi, parceque les choses vont encore se compliquer : je viens de retourner sur le site cnt-ait.info (donc pour ceux qui n'auraient pas suivi, ex-site internet d'Auxerre, devenu celui de Toulouse, géré par Mr X), et c'est devenu le site internet de l'interco Paris-Nord... Apparemment, il change d'étiquette au fur et à mesure des déménagements de X... Et une petite vérif' sur le whois de gandi.net (l'organisme qui attribue les noms de domaine sur internet) est instructive : Mr X est toujours le gérant du site, et l'adresse du siège social est toujours au 7 rue St Rémési, le local de la CNT-AIT de Toulouse...
Tu donnes des liens... Moi aussi, chacun peut donc vérifier ce que je viens de dire ici : http://www.gandi.net/whois en tapant "cnt-ait.info", puis recherche en cliquant "whois". Là encore je rapelle qu'il s'agit d'informations publiques, je ne révèle rien de sensible.
En même temps cela n'a rien d'étonnant que ce soit maintenant le site de Paris, puisque comme je l'avais dit (voir messages précédents), X a créé une section sur Paris, je suppose donc qu'il y habite maintenant.

ALORS CE QUI EST TRES MARRANT c'est que les liens que tu donnes à propos du site d'Auxerre pour illustrer la véracité de tes propos, étayent en fait les miens pour peu que l'on suive les liens jusqu'au bout; voici en effet comment l'ex-site d'Auxerre devenu celui de Toulouse quand l'affaire s'est invitée dans les débats internes de la CNT-AIT:

Je remet ici l'adresse que tu donnes :

http://cntait89.free.fr ---> Voici ce qui s'affiche :

"Vous êtes actuellement sur l'ancien site du Syndicat de l'Yonne.
Retrouvez toute l'actualité de l'anarcho-syndicalisme sur :
http://cntait89.multimania.com/
" --> suivons le lien :

Voici ce qui s'affiche :

"MERCREDI 13 MARS 2002
Le site de l'Actualité de l'Anarcho-syndicalisme a déménagé"


Et si on clique sur le lien en orange, intitulé "actualité de l'anarchosyndiocalisme a déménagé" en haut à gauche, on arrive où ?.......
...SUR CNT-AIT.INFO, le site de mr X, aux multiples casquettes dont le siège social est au local CNT-AIT de Toulouse !
:lol:

Donc CNT-AIT.INFO, appartenant en réalité à Toulouse, s'est bien revendiqué être le site d'Auxerre par le passé, tu ne peux plus le nier... Bon tu vas sans doute encore tenter une réponse à coté de la plaque, mais au moins, chacun peut vérifier que ce que je dis est vrai, ce qui va te compliquer la tâche.

Merci pour tes liens :wink:

Bon je serais curieux de voir quelles contre-vérités farfellues tu va encore me sortir pour tirer ton argumentation d'affaire...

Pour ceux qui ne comprendraient rien à tout celà (c'est vrai que c'est compliqué mais on ne peut pas se positionner sur ce débat sans faire l'effort de comprendre) je rappelle en quoi les infos ci-dessus présentent un intérêt : Fin 2001, début 2002 (à peu près) voit le jour un site internet qui a l'apparence d'un site officiel de la CNT-AIT (l'adresse, cnt-ait.info, est ambigüe, et il est écrit en tout petit "site animé par le syndicat d'Auxerre" ce qui laisse entendre que le site est un site officiel de la CNT-AIT, dont Auxerre a simplement la gestion technique).
Bien sûr, cela pose problème car si la CNT-AIT veut un site confédéral, elle doit le décider démocratiquement, et définir les modalités de sa gestion, et non se le voir imposer par un syndicat.
Or sur le faux site confédéral cnt-ait.info, bizarrement, on trouve principalement des textes émanant de la CNT-AIT de Toulouse (bizarre pour un site de la CNT-AIT d'Auxerre). Depuis quelques temps déjà à cette époque, les agissements de la CNT-AIT de Toulouse font débat dans la confédération : une tendance à s'exprimer au nom de l'ensemble du syndicat, en ne respectant pas les décisions collectives (par exemple, dans la gestion du journal).
En vérifiant, il est mis à jour ce dont certains se doutaient, à savoir que ce site polémique, censé être celui d'Auxerre (syndicat qui ne semble plus exister à cette période : plus d'activité au sein de la confédération, aucune adresse de contact, pas de présence ni de positionnements aux congrès d'alors), est en fait géré par le syndicat de Toulouse, par le biais du fameux X (voir les infos de gandi.net). Certains commencent donc à penser que la CNT-AIT de Toulouse a monté ce faux site confédéral mais sans l'assumer : voyant venir le risque de polémique, Toulouse aurait taté le terrain, en cherchant à faire croire qu'il était le fruit de l'hypothétique syndicat d'Auxerre (pour le moins fantomatique après 2001). Des syndicats réclament des explications (qu'Auxerre ne fournira jamais, et pour cause !), et une demande d'exclusion à l'encontre de Toulouse est même formulée... Et là comme par magie, ce site devient celui de Toulouse, qui maintenant au pied du mur, se résoud enfin à l'assumer (c'est le débaut de cet épisode qui est démontré par les liens fournis un peu plus haut, où on voit le site d'Auxerre de transformer en cnt-ait.info).
Aujourd'hui, très bizarrement, le site cnt-ait.info à encore changé de main, il est toujours géré par X, ancien adhérent de la CNT-AIT Toulouse, mais il se revendique maintenant site de la CNT-AIT "Paris Nord" (pourtant, sur le registre des noms de domaine internet, le siège social de ce site internet est toujours officiellement à Toulouse, voir gandi.net).

Bref, c'est suite à ce genre d'évennements obscurs (super la transparence), et au peu de réaction au sein de la confédération face à ce genre de tambouille opaque, que certains adhérents, dont moi, quitteront la CNT-AIT (et notamment la CNT-AIT de Tours, qui avait révélé la magouille) pour créer ou rejoindre le Garas...
Voilà pourquoi le fil de ce forum, initiallement consacré au GARAS, dérive depuis un moment sur de vieilles polémiques de la CNT-AIT, alors que ces deux organisations n'entretiennent pas de lien structurel.

Allez, à bientôt !

Cyril, qui comme d'habitude tient à préciser que ses opinions n'engagent que lui.
Cyril
 

Messagepar NOSOTROS » Dimanche 27 Jan 2008 16:25

Donc CNT-AIT.INFO, appartenant en réalité à Toulouse, s'est bien revendiqué être le site d'Auxerre par le passé, tu ne peux plus le nier...


Oui j'avoue, j'avoue, j'avoue tout. Monsieur X me menace pour raconter des conneries, sinon il me fouette et me fait des lavements :lol:

Ce que tu dis est complètement faux, mais bon pas la peine de s'évertuer à essayer de te le démontrer, c'est comme vouloir expliquer à un curé que dieu n'existe pas (même s'il le sait en son fort intérieur, pour ne pas perdre la face et son business il dira le contraire ...).

Bon, je crois que ton cas est sans rémission possible ...

(rfetrospectivement je me dis qu'on a été super zen de te supporter ...)

En attendant, si un jour on observe une disparition des drosophiles, sauvagement torturées, dans ton secteur, pas la peine de se lancer dans une investigation policière à ta façon. On saura d'où ça vient :lol:
Capitalismo delenda est
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Messagepar Cyril » Dimanche 27 Jan 2008 18:28

Comme à mon habitude, je vais répondre points par points :

:D

-"Oui j'avoue, j'avoue, j'avoue tout. Monsieur X me menace pour raconter des conneries, sinon il me fouette et me fait des lavements " dis-tu... Ca te fait rire, décidément on dirait, cette idée de "Mr X", non?... Je te parlerais bien de Mr X pendant des heures, pour le plaisir de te voire rigoler, mais je crois qu'à force tu rirais jaune car il a bien semé le caca dans ta confédération, Mr X... Je comprends mieux ton histoire de lavements.

-"ce que tu dis est complètement faux"... même ce qui est vérifiable, que fais tu des liens que je fournis ?! Je m'attendais à une argumentation plus solide !

-"mais bon pas la peine de s'évertuer à essayer de te le démontrer, c'est comme vouloir expliquer à un curé que dieu n'existe pas (même s'il le sait en son fort intérieur, pour ne pas perdre la face et son business il dira le contraire ...)." C'est clair que ça n'est pas la puissance de tes arguments qui va me faire douter. Quand à la mentalité de curé... J'ai récemment rencontré pour ma part une bonne soeur de l'anarchosyndicalisme qui croit dur comme fer qu'aucune manipulation n'est possible dans son orga car cette orga est estampillée "anarchiste" (donc elle est forcément pure et à l'abri du malin) et que des messies de l'avènement libertaire y font des miracles (comme par exemple transformer en un clic de souris le site internet d'Auxerre en celui de Toulouse, puis de Paris)

- "rfetrospectivement je me dis qu'on a été super zen de te supporter..."
Rfetrospectivement parlant, faudrait peut être penser à se montrer moins zen à supporter certains abus qui ont libre cours dans ta confédération.

-"En attendant, si un jour on observe une disparition des drosophiles, sauvagement torturées, dans ton secteur, pas la peine de se lancer dans une investigation policière à ta façon. On saura d'où ça vient" Ah ah ah, Jean Marie Bigard, arrête on t'a reconnu, je me pisse encore dessus de rire... Drosophyles ou pas, je suis mouché par ton argumentation béton, et ton humour décapant !

...Après tout tu as raison "Mieux vaut en rire qu'en pleurer", comme le disait le titre d'un texte de feu un syndicat de la CNT-AIT, paru peu avant le congrès de 2004.

Moi je trouve qu'on passe plutôt un bon moment, je te dis donc, à bientôt !

Cyril
Cyril
 

Messagepar p'tit écolier » Dimanche 27 Jan 2008 18:59

Apparemment, il change d'étiquette au fur et à mesure des déménagements de X.


Nan, là tu te trompes, c'est Mr. Z qui a démenagé avec lui le site vers Toulouse. Le problème, c'est qu'on était nomade et que l'on avait du mal à se sédentariser.



Ce que je veux bien que tu m'expliques, P'tit écolier (puisqu'apparemment tu étais adhérent de ce syndicat, et si tu n'es pas le fameux Mr X)


Nan, pas de risque, moi c'est Mr Y. En fait, je ne vais rien t'expliquer, parce que Toulouse ne m'a toujours pas dicté la réponse que je devais te faire
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Messagepar douddu » Dimanche 27 Jan 2008 19:16

quote]Ah si, je vais juste répondre à la question légitime de Douddu ("Le garas depuis 2000, quelles actions sur le terrain social ou sociétal ? en entreprise ? quelles réfléxions et bilan a partir d'une pratique militante réelle et autonome ?") en citant P'tit écolier : "et puis bon comme tout groupe: distribution de tracts, table de presse, collages.", et en rajoutant une invitation à consulter sur le site internet du Garas (voir précédemment) nos publications, qui font état de l'avancée de nos réflexion et d'actions menées (soutien à des luttes comme le CPE, diverses luttes à la Fac, investissement dans des collectifs, etc.). [/quote]

C'est bien peu , car le garas prétend depuis des années développer du concret et surtout critique ceux qui ne sont pas assez concrets a son gout .
On peut ainsi lire page 3 de ce sujet :

Citation:
Voici un petit texte que nous avons publié sur Tours. Face aux dérives que nous ne pouvons plus taire, ni acceptés, ils nous est apparu nécessaire d'apporter certains éclaircicements afin de sauver ce qui peut encore l'être.
CNT-AIT et GARAS : Où en sommes-nous ?
^ Sur la pratique anarchosyndicaliste : le syndicat de Grenoble a distribué un tract dans les manifs du mouvement des retraites où il est écrit que “ commencer la lutte en annonçant qu’on veut bien se laisser exploiter pendant 37,5 années, est une mauvaise stratégie, outre que cela dénote un manque de dignité regrettable ”. Quelle est la bonne stratégie ? La réponse est donnée à ceux qui “ manquent de dignité ” en gras au bas du tract : “ Nous devons avoir pour ambition d’abolir le salariat et le capitalisme qui survit grâce à lui, unis par la solidarité de classe ”. Des propos méprisants, de grandes affirmations théoriques, mais pas de choses concrètes qui auraient pu aider à faire avancer le mouvement (ce syndicat n’est pas isolé à avoir ce genre de démarche dans la CNT-AIT).
Le syndicat CNT-AIT de Tours.


Donc quand le garas nous chie un texte pendant le CPE c'est de l'action , quand c'est un syndicat de la cnt ait c'est une "affirmation théorique"

Cela a pour nom double langage .

De plus, voilà ma réaction a l'époque :

L'échec du mouvement de 2003 a bien démontré que la "stratégie" adopté par les syndicats était nulle .
Pourtant l'ex CNT AIT de Tours , maintenant au GARAS , regrette que la CNT-AIT n'ait pas suivie cette "stratégie" .Pourquoi vouloir nous faire adopter une telle "stratégie" qui n'en est pas une ? Car non seulement elle ne correspond pas a nos idées, mais en plus c'est une " stratégie" qui méne a la défaite?


C'est donc bien que ce qui nous sépare c'est une question de fond . 8)

Le garas , c'est toujours une resucé du syndicalisme radical , revu et corrigé par des enculeurs de mouche qui se prennent pour de grands penseurs .
douddu
 

Messagepar NOSOTROS » Dimanche 27 Jan 2008 23:26

Le CCI a justement pointé l'étroitesse du discours du GARAS, qui ne vise qu'à un eénième ressussée du syndicalisme (radical ?) : http://fr.internationalism.org/ri/353_garas (Le GARAS apporte sa contribution au sabotage syndical)

La grande nouveauté du GARAS c'est l'hybridation du syndicalisme à grand papa avec le primitivisme post-moderne (celui qui s'exprime par email). Ainsi dans leur texte de présentation on peut lire :

• Anticapitalisme :

Cinq raisons majeures nous conduisent à nous organiser sur des bases clairement anti-capitalistes


La raison number three est :

Le capitalisme détruit les valeurs morales, symboliques qui en ont permis l’émergence, mais aussi sa contestation, ainsi que la possibilité de reconstruire une société autre. En effet - et c’est sans doute le plus grave ! -, toutes les valeurs morales (au sens large du terme) qui préexistaient à la généralisation du système capitaliste, ont été digérées par lui, pour mieux soumettre et dominer. Or, ces valeurs sont peu à peu toutes détruites par le capitalisme et ce processus rend davantage improbable la réalisation effective d’une société libre égalitaire et décente


On est ici en plein mythe du "bon sauvage" ... C'était mieux avant le capitalisme ... Toutes les sociétés humaines pré capitalistes avaient les mêmes valeurs, le même imaginaire, le même mode de fonctionnement, , de représentation de l'univers et le même code de valeurs qui allait avec, c'est bien connu ... Les Azteques par exemple? Et ben c'était de joyeux drilles, égalitaires, solidaires, libertaires ... Les sacrifices humlains : une blague de potaches !

Par ailleurs, on peut lire aussi dans le même texte :

Nous refusons également au sein de notre regroupement toute religion quelle qu’elle soit ... Elle contient une morale qui ne correspond pas à l’idée que nous nous faisons de la liberté, et un code de vie oppressif et contraignant.


Ah flute, ce sont pourtant les religions qui ont façonnées les valeurs morales pré-capitaliste, celles dont la destruction rend toute révolution libertaire improbable !

il ne s'agit là que d'une des multiples perles que l'on peut lire dans ce texte d'anthologie.

Quand on sait que le maitre mot du GARAS est "cohérence", et qu'ils sont passés maitre dans l'art de l'enchainement de suites logiques pour démontrer tout et n'importe quoi, on ne peut que gentillement sourire devant cette copie digne d'une épreuve de bac en philo. Peut mieux faire, persévérez !
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Messagepar Invité » Lundi 28 Jan 2008 14:38

Je ne résiste pas au plaisir de retranscrire ici l'éloge funèbre du GARAS prononcé par le CCI (qui ne dit pas toujours que des conneries). Ite missa est !

Le GARAS apporte sa contribution au sabotage syndical

Toute la pratique du GARAS consiste à enfermer les ouvriers dans la logique syndicaliste. Ainsi, comme il le dit : "Mettre la pression sur les centrales par des appels répétés à l’extension de la grève par les AG peut jouer puisque de nombreux travailleurs veulent entrer en grève, mais à deux conditions qui ne sont pas toujours remplies : 1° faire un bilan des actions entreprises par les centrales, afin de les mettre dans l’embarras en montrant à leur base qu’elles sont inactives, ce qui les poussera à agir même timidement. 2° organiser par nous-mêmes l’extension de la grève en allant à la rencontre d’autres travailleurs, y compris des syndiqués de ces centrales." (LL n°4, p.5) Ne nous y trompons pas, cette proposition, sous des dehors radicaux, n’est que la version anarcho-syndicaliste du "mettre les Bernard Thibault, les François Chérèque, les Jean-Claude Mailly au pied du mur" des trotskistes de Lutte Ouvrière. C’est le moyen de subtile défense des syndicats utilisé depuis des années par les gauchistes de tout poil pour entretenir les illusions ouvrières sur leur nature véritable. Le GARAS assume le même rôle de rabatteur sur les centrales et le syndicalisme habituellement dévolu aux gauchistes dans leur tâche d’encadrement de la classe ouvrière. Pour ce faire, le GARAS n’hésite pas, dans sa critique des syndicats, à mettre de l’eau dans son vin en voyant "deux exceptions cependant, FO et SUD" [qui comprennent de nombreux éléments se revendiquant de l’anarcho-syndicalisme]. Il crédite ainsi le piège classique à double mâchoire tendu par la bourgeoisie aux ouvriers, et particulièrement les plus combatifs, insatisfaits de la modération des centrales : celui-ci consiste à leur présenter comme alternative des syndicats ou des structures analogues au langage plus radical, qui ont depuis longtemps fait la preuve de leur capacité à étouffer toute véritable lutte. Le GARAS a ainsi été le tenant jusqu’au boutiste de la grève générale défendue sur la fin du mouvement de 2003 par FO, chiffon rouge agité pour épuiser dans l’isolement les derniers carrés d’ouvriers combatifs de l’Education nationale. Adepte de "l’action directe", plongeant avec délectation dans les actions coup de poing, défouloirs sans perspective (occupations de gares, barrages routiers, etc.), il a ainsi lui-même apporté sa petite contribution à la réussite de la manoeuvre bourgeoise d’enfermement et d’épuisement des travailleurs de l’Education.

Dans sa quête d’un syndicalisme qui lave plus blanc, le GARAS nous explique que "le syndicalisme est une démarche pratique qui permet d’intervenir dans la sphère du travail : problèmes de salaire, de rapports avec la hiérarchie, de changements de contrats, de conditions de travail, de licenciements, de changement de statut…" (LL n°6, p.3) Il faudrait qu’il nous explique en quoi ce qu’il revendique se différencie de la pratique qu’il reproche aux grandes centrales "gestionnaires des structures de médiation du capitalisme dans le monde du travail (CE, commissions paritaires…)" ? Une fois débarrassés de leur emballage "radical", les actes et les prises de position du GARAS montrent qu’il se place exactement dans la même logique de défense et de gestion du capital.

Ainsi se propose-t-il de "bien étudier la situation économique des entreprises pour comprendre correctement les enjeux d’une lutte, et riposter de la façon appropriée." (Ibid.) Cette approche typiquement syndicale qui élève les limites sectorielles comme autant de divisions entre prolétaires et qui enferme chaque fraction du prolétariat dans "son" usine, "son" secteur, a, depuis des années, constamment été mise en avant pour entretenir le sentiment d’impuissance face aux attaques dans le but d'imposer les sacrifices à la classe ouvrière et la soumettre aux impératifs du capital national, ou bien pour semer des illusions sur une autre politique possible. Dans tous les cas, il s’agit de masquer aux yeux des prolétaires la faillite du capitalisme, comme système dans son ensemble, ainsi que la nécessité d’une lutte unie et globale de tout le prolétariat contre ce système.

C’est bien contre cette prise de conscience qu’est utilisé le "révolutionnarisme" à la GARAS voulant "…favoriser des projets allant à l’encontre de la logique marchande, (…) mettre en place des banques de semences non contaminées par les OGM, (…) créer des coopératives ayant entre autres buts de permettre à des travailleurs virés par leur patron de produire sans hiérarchie, sans logique de profit, en accord avec l’environnement…" (Ibid.) Cette version anarcho-syndicaliste "d’un autre monde possible" (sans détruire le capitalisme !) s’épanouit pleinement au sein du courant altermondialiste dont la bourgeoisie fait sans relâche la promotion. En répandant ses phrases creuses sur la construction d’une alternative au sein de la société capitaliste, le GARAS répand les illusions bourgeoises de la possibilité de son aménagement, alors que ce système et ses lois économiques, et l’Etat qui les incarne, doivent être détruits. Pas étonnant qu’il trouve sa place au sein de l’arsenal idéologique que déploie aujourd’hui la bourgeoisie. L’incapacité congénitale de l’anarcho-syndicalisme à s’attaquer aux racines de la domination de classe de la bourgeoisie en fait un bon moyen aux mains de celle-ci pour répandre un maximum de confusions dans les rangs du prolétariat pour le plus grand profit de la bourgeoisie et le maintien du système d’exploitation capitaliste : dans la période de décadence du capitalisme, réformer le système ne peut que signifier soumettre le prolétariat à sa barbarie.
Invité
 

Messagepar Cyril » Jeudi 14 Fév 2008 10:50

Bon, pas mal de questions sont soulevées...

Désolé je ne prend pas la peine de te répondre "p'tit écolier", puisque tu persistes à tourner ce que je dis à la dérision malgré les éléments que j'ai apporté et que chacun peut vérifier.

Pour les autres, je met de coté le fait de me faire traiter d'enculeur de mouche toutes les dix lignes : je ne compte plus les insultes de votre part Nosotros et Douddu, à croire que c'est une composante d'internet: l'interlocuteur n'est pas en face alors on se permet ce qu'on n'oserait pas en vis-à-vis. Pour ma part, ce que je dis sur ce forum à propos des magouilles de certains à la CNT-AIT, je les ai déjà dites en vis-à-vis aux intéressés, au congrès de 2004, et sans insulter personne...

Douddu : Tu interprètes de travers ce qui est dit par la CNT-AIT de Tours : ce n'est pas le fait d'écrire un tract en guise d'action qui est dénoncé (beaucoup de groupes, à commencer par l'UL de Tours de l'époque, en sont souvent réduits à ça en raison d'effectifs réduits et d'absence de rapport de force). Ce qui est problématique c'est de dire que se battre pour 37,5 années de cotisations est un "manque de dignité", autrement dit mépriser les gens qui luttent, à travers un tract qu'on leur distribue. Toi qui n'aime pas les donneurs de leçons, tu verras sans doute ce qui est regrettable. Maintenant, effectivement, je crois que cette tendance n'est pas spécifique à la CNT-AIT mais se retrouve plus ou moins dans toutes les organisations à but révolutionnaire (le Garas y compris). C'est à mes yeux l'expression d'une dérive de la critique du réformisme, qui parfois tourne au mépris de ceux qui se battent contre certaines conséquences du capitalisme, sans pour autant le remettre en question dans son ensemble. C'est une chose que de parler d'erreur stratégique (là dessus je pense qu'on est d'accord pour dire qu'il n'y a pas lieu de suivre les mots d'ordre de la CGT et consorts), ou de pointer que ce combat est insuffisant, c'en est une autre d'affirmer que les gens qui se battent manquent de dignité, alors que dans le contexte actuel, c'est déjà pas mal de faire la démarche de se bouger le cul.
Comme je le disais il y a de cela quelques messages, aucune organisation n'est à mes yeux parfaite, à commencer par la mienne. Mais ça n'est pas un frein à mon adhésion, car contrairement à ce que tu imagines peut-être l'autocritique trouve sa place aux rencontres du Garas. Personnellement j'en ai ras la casquette de cette tendance sectaire et dogmatique qui veut que les révolutionnaires soient toujours plus enclins à critiquer leurs alliés potentiels, pour bien se rassurer sur leur "pureté" (notion terrifiante), qu'à critiquer leurs ennemis déclarés. Le Garas n'est pas exempt de cette dérive (même si c'est en train de changer, cela a fait partie des sujets soulevés aux dernières rencontres, voir notre texte paru dans la Lettre de Liaison n°21), et c'est aussi pour cela que je reprécise, comme je l'avais fait dans plusieurs messages précédents, que je ne me sens pas en guerre contre la CNT-AIT, que je considère être majoritairement composée de gens sincères. Si je m'acharne à rester dans ce débat et à revenir sur le passé, ça n'est pas pour décrédibiliser la CNT-AIT mais pour ne pas laisser dire tout et n'importe quoi sur l'ex CNT-AIT de Tours, sur les raisons qui ont poussé certains de ses membres à se barrer de la confédération, et sur la façon dont est né le Garas... et certainement pas parceque ce genre de débats à n'en plus finir m'amuse particulièrement. À titre d'info, un article paru dans la Lettre de Liaison et sur http://garas.over-blog.org le site du garas, défend la CNT-AIT contre des falsifications sur la scission de 93.

Sur le peu d'actions concrètes du garas ce que tu dis n'est pas faux, je ne crois pas avoir cherché à m'en cacher et je crois même l'avoir déjà dit : nous sommes une organisation groupusculaire, et nous faisons en fonction de nos petits moyens... Je ne désespère pas que nous nous développions dans un avenir plus ou moins proche, et qu'à ce moment là nous commencions à avoir les moyens de nos ambitions. Mais c'est sûr que de militer à une poignée ne facilite pas les grandes actions. Ça ne veut pas dire que nous ne fassions rien non plus: notre investissement dans la lutte contre le CPE (et sur l'ensemble de la loi sur "l'égalité des chances) par exemple, ne s'est pas résumé à de la diffusion de tracts. À Tours les militants du Garas ont été présents sur les actions d'occupations, de blocages des gares ou de la fac, de soutien aux inculpés, etc.


Pour ce qui est des incohérences du texte d'orientation du GARAS soulevées par le CCI voici ce que j'en pense :
À propos des "valeurs" pré-existant au capitalisme, je pense qu'effectivement c'est mal formulé : ce que tu mets trop de coté (et qui ne ressort pas assez dans le texte) c'est qu'il est question des "valeurs morales (au sens large du terme)". Il n'est donc pas ici question, contrairement à ce que tu en comprends, uniquement des valeurs dominantes (celles défendues par la religion effectivement), mais de toutes les valeurs morales, quelles qu'elles soient, même minoritaires (égalité, solidarité, liberté, etc.). Ce qui est dit est que ces valeurs ont été absorbées par le capitalisme (la solidarité étant par exemple détournée vers l'esprit d'équipe contre la concurrence, en entreprise, la liberté devenant "liberté d'entreprendre", l'égalité devenant "l'égalité des chances"... bref, les exemples de "digestion" de ces valeurs par le capitalisme sont légion).
Mais je suis d'accord; c'est mal dit, et je te remercie pour cette piste de modification du texte aux prochaines rencontres du GARAS.

Sinon pour le texte du CCI c'est beaucoup de mauvaise foi : pas mal de trucs sont sortis de leur contexte. Par exemple, quand le GARAS dit grosso-merdo "partons de petites luttes pour favoriser la conscience de classe, et montrer qu'on peut se battre contre le système, qu'on a intérêt à le faire", le CCI ne retient que le fait que le GARAS cautionne des "petites luttes" donc forcément réformistes, puisqu'il ne s'agit pas de changer le système dans son ensemble.

Je te signale quand même que la plupart des critiques du CCI pourraient s'appliquer pareillement à la CNT-AIT, donc tu ferais mieux de ne pas jouer avec le feu en instrumentalisant contre le garas les textes qui critiquent l'anarchosyndicalisme, si tu te revendique de l'anarchosysndicalisme.
Dans le passage que tu cites, il y a la phrase "L’incapacité congénitale de l’anarcho-syndicalisme à s’attaquer aux racines de la domination de classe de la bourgeoisie en fait un bon moyen aux mains de celle-ci pour répandre un maximum de confusions dans les rangs du prolétariat pour le plus grand profit de la bourgeoisie et le maintien du système d’exploitation capitaliste : dans la période de décadence du capitalisme, réformer le système ne peut que signifier soumettre le prolétariat à sa barbarie."...
Je n'ai pas l'impression que cela s'adresse exclusivement au GARAS, donc si tu veux que je réponde à ça en tant qu'adhérent du GARAS, ok, mais tu devras faire la même pour défendre l'anarchosyndicalisme en tant qu'adhérent de la CNT-AIT.
Je te trouve assez peu imaginatif de faire du copier-coller de textes marxistes pour critiquer le garas. Des textes marxistes qui critiquent la CNT-AIT je peux t'en trouver treize à la douzaine, mais ça n'est pas mon but. Je ne critique pas la CNT-AIT pour le plaisir, mais j'explique pourquoi je m'en suis barré (ça sera l'objet de mon post suivant)...

Cyril adhérent du GARAS (et s'exprimant seulement en son nom).
Cyril
 

La CNT-AIT, le site CNT-AIT.INFO, et la transparence

Messagepar Cyril » Jeudi 14 Fév 2008 11:30

Bon j'ai répondu au mieux à quelques questions, ou affirmations, posées par mes camarades anarchosyndicalistes sur ce forum... Mais j'aimerais ne pas décevoir leurs attentes et donc, être complet.

Puisque l'incrédulité (feinte ou non) continue de régner à propos de mes dires sur pourquoi (entre autres) la cnt-ait de Tours s'est barrée de la Confédération, voyons...

COMMENT LE SYNDICAT CNT-AIT DE TOULOUSE A CRÉÉ UN FAUX SITE DE LA CNT-AIT SANS L'ASSUMER ET SANS EN RÉFÉRER À PERSONNE AU SEIN DE SA CONFÉDÉRATION (super l'autogestion et la démocratie directe !):

Pour comprendre nous avons besoin d'un outil pour remonter le temps... Génial, ça existe ! Depuis quelques années, un site internet archive régulièrement et automatiquement tout site de la toile un minimum fréquenté :
http://www.archive.org/web/web.php
Et à ce titre, les évolutions du site CNT-AIT.INFO ont été archivées.

Si on va dessus et qu'on tape " http://cnt.ait.info " dans le module "the way back machine", on arrive à une page qui liste des archives régulières espacées de quelques semaines... Ainsi chacun pourra vérifier mes dires...

Essayons d'y voir plus clair :

Archive du site cnt-ait.info du 05 juin 2002 --> http://web.archive.org/web/20020605013737/http://cnt-ait.info/

Nous voilà sur le site tel qu'il se présente à l'époque, peu après son apparition... C'est clairement un faux site confédéral officiel, de la CNT-AIT dans son ensemble (adresse ambigüe "cnt-ait.info", et il est marqué en gros "BIENVENUE SUR LE SITE DE LA CNT-AIT" - il n'est mentionné nul part qu'il s'agit d'un site local).
Pour mémoire, ce site n'a évidemment fait l'objet d'aucune décision collective et démocratique au sein de la confédération (en congrès par exemple).
En haut à droite, une rubrique "Toulouse", la seule rubrique locale (seraient-ils plus légitimes que les autres à avoir un espace dédié sur ce faux site officiel ?)
Certains à la CNT-AIT s'interrogent alors légitimement : mais qui donc se permet de s'exprimer en notre nom à tous ? Nous n'avons pas voté pour la mise en place d'un tel site en congrès ??!!!


CNT-AIT.INFO le 21 septembre 2002 --> http://web.archive.org/web/20020921185244/http://cnt-ait.info/
Le site s'est étoffé. Plus de rubrique "Toulouse"; pour le visiteur pas de doute, il s'agit bel et bien du site de la CNT-AIT dans son ensemble (mais une bonne partie du contenu est en provenance de la CNT-AIT de Toulouse, comme si c'était une des seules unions locales vraiment actives ! C'est du moins ce que doit se dire le visiteur lambda, puisqu'il croit être sur le site officiel de la CNT-AIT, et que rien n'est fait pour l'en détromper)
--> Un clic par exemple sur l'article "Confinez-vous qu'ils disaient" du module "derniers articles", et là, apparait en bas la mention ambigüe "site autogéré par le syndicat de l'Yonne CNT-AIT" -->
http://web.archive.org/web/20020921185244/http://cnt-ait.info/article.php3?id_article=432
... Cette mention renforce l'impression d'un site officiel : ce n'est pas le site "de la cnt-ait de l'Yonne" mais un site "autogéré par la cnt-ait de l'Yonne". Autrement dit, tout laisse à penser pour le visiteur qu'il s'agit d'un site mis en place par la CNT-AIT dans son ensemble, mais seulement géré techniquement par le syndicat de l'Yonne.
... De plus en plus étrange aux yeux de certains membres de la CNT-AIT, et ça se complique; en effet à cette époque, le syndicat de l'Yonne (ou "Auxerre") semble avoir cessé d'exister (plus de boite postale, pas de présence au congrès ni dans les débats internes de la CNT-AIT, pas d'abonnement au Bulletin Intérieur, etc.) : l'adresse de la CNT-AIT de l'Yonne donnée dans le site, à la rubrique "contacts", est périmée d'un an et demi à l'époque (elle date d'aout 2001), et elle n'apparait plus dans le bulletin intérieur de la CNT-AIT.

Récapitulons : des membres de la CNT-AIT découvrent avec stupeur qu'un faux site confédéral officiel de la CNT-AIT a été mis en place, sans avoir jamais voté pour ça en congrès... S'ils s'en tiennent à ce qui est marqué (en cherchant un peu) sur le site, c'est le syndicat de l'Yonne qui "autogère" cet abus, alors que ce syndicat n'a pas donné signe de vie depuis plusieurs mois !

...Du coup certains se renseignent, dont la CNT-AIT de Tours et la CNT-AIT de Laval... Ils vont sur gandi.net, rubrique "whois"...
Gandi.net, c'est un organisme qui vend et attribue les noms de domaine ("cnt-ait.info" est un nom de domaine). Le "whois" permet d'accéder aux informations administratives publiques d'un site (donc savoir qui est le responsable officiel). Et là surprise ! En tapant "cnt-ait.info" dans la rubrique "whois" de gandi.net, on découvre que l'administrateur est un ancien adhérent de Toulouse, et l'adresse officielle du siège social du site "cnt-ait.info" est le 7 rue St Rémésy à Toulouse : l'adresse du local CNT-AIT de Toulouse !

Bref, la CNT-AIT de Tours s'indigne auprès de la confédération et réclame des explications... Cela semble logique : la démocratie directe et les règles les plus élémentaires du fédéralisme veulent que personne ne s'exprime au nom de tous : il est donc scandaleux qu'un syndicat monte un faux site officiel dans le dos de la confédération.
Les responsables de cette trouble affaire sont-ils la CNT-AIT de Toulouse ou la (virtuelle à cette époque?) union locale de l'Yonne ?
Si on en croit le site, c'est l'Yonne mais si on creuse un peu, on voit que les administrateurs officiels sont la CNT-AIT de Toulouse !!!
Bref, des explications sont légitimement demandées...

...Des explications, le syndicat de l'Yonne, gérant soi-disant ce site internet, n'en donnera jamais (et pour cause!). Les adhérents de la CNT-AIT peuvent vérifier mes dires dans les bulletins intérieurs de l'époque. Bizarre, puisque c'est ce syndicat "fantome" qui est censé avoir mis en place un site de cette envergure !

Pendant toute cette polémique, la CNT-AIT de Toulouse nie, détourne le débat en accusant la CNT-AIT de Tours de révéler les coordonnées personnelles d'un militant et de "faciliter ainsi le travail de la police" (alors que les informations administratives de gandi.net, sur les gestionnaires du site, sont publiques, et que Tours a fait paraître l'info dans le bulletin interne de la CNT-AIT ! pfft! quel meilleur moyen pour Toulouse de ne pas répondre ?!)


Bref, s'en suivra une demande d'exclusion pour la CNT-AIT de Toulouse, et là... comme par miracle, la situation se "régularise" : par un tour de passe-passe, la CNT-AIT de Toulouse "cogère" maintenant le site avec le (toujours aussi mutique et absent) syndicat de l'Yonne (c'est gros non ?!) pendant quelques temps, avant d'assumer la responsabilité du site.
Archive correspondante : cnt-ait.info en -->
http://web.archive.org/web/20031125181705/http://www.cnt-ait.info/

...Et encore, je vais vite en besogne en disant que la situation se clarifie !!! Voici ce qu'on lit en premier sur la page d'accueil : "Sur ce site, géré par le syndicat de Toulouse, vous trouverez..." --> Toujours le gros abus, un site "CNT-AIT.INFO" "géré" par le syndicat de Toulouse, cela veut dire pour n'importe quel visiteur que c'est bien le site officiel, dont le syndicat de Toulouse a un mandat de gestion technique.

Et toute maladresse est exclue; un syndicat ayant l'expérience politique du syndicat CNT-AIT de Toulouse sait très bien ce qu'impliquent l'adresse mensongère du site, le gros titre "BIENVENUE SUR LE SITE DE LA CNT-AIT" et la mention "géré par" --> pour tout visiteur, c'est un site officiel de la CNT-AIT.

À cette époque, plusieurs syndicats de la confédération dénoncent depuis quelques temps les agissements anti-démocratiques de la CNT-AIT de Toulouse, le non respect récurent des décisions démocratiques fédérales de la part de ce syndicat et de son union régionale. Exemple : les décisions fédérales prévoient que le journal de la CNT-AIT, "le combat syndicaliste" soit diffusé tel quel par les syndicats. Libres à eux d'y rajouter un supplément local. Pourtant, l'Union régionale Midi-pyrénées modifie systématiquement le contenu du "combat syndicaliste" à sa sauce, évacuant certains articles du journal commun... et par là même envoyant aux orties les décisions prises en congrès, démocratiquement et collectivement.
Anarchistes ? Mais qui sont ces anars qui ne respectent pas l'autogestion qu'ils défendent à longueur de tracts et d'assemblées générales ? Qui montent délibérément un faux site internet officiel de leur confédération, pour s'exprimer au nom de tous ??? Qui sont ces anarchosyndicalistes qui ne répondent pas aux demandes de clarification émanant des syndicats de leur confédération, font régner l'opacité sur leurs agissements, en se cachant derrière le syndicat de l'Yonne, qui selon toute vraissemblance n'existe plus ?!

Plusieurs syndicats dénoncent ces agissements avant et pendant le congrès de 2004... Le syndicat de Toulouse se paye la tête du monde : ses délégués ne peuvent pas répondre à propos du site car "ils ne comprennent rien à internet"... un peu facile non ?! Pas besoin d'être informaticien et de maitriser le code HTML pour comprendre qu'un site soi-disant Auxerrois, appartenant en réalité à Toulouse, et se déguisant en faux site internet confédéral... peut poser quelques problèmes démocratiques à leurs camarades !

Mais à la CNT-AIT, organisation qui prône l'autogestion et la démocratie, l'exclusion semble un tabou, même quand certains se torchent le cul de cette autogestion, de cette démocratie, et des règles qui vont avec. Les réactions, hormis de la part de quelques syndicats, seront assez consensuelles.
Et c'est devant la réaction incroyablement molle de la plupart des syndicats de la confédération que les derniers membres de la CNT-AIT de Tours (dont moi) choisissent de se barrer au GARAS, pas de gaité de cœur.
Je me suis barré parceque je suis tombé de haut... Quoi, cette orga à laquelle j'adhère, que je défends, passe sont temps à réclamer la démocratie directe, l'autogestion, pour l'ensemble du système, et n'est pas foutue de la faire appliquer en son sein, même quand les abus sont plus gros qu'une maison ?!! Un syndicat peut se permettre de faire croire pendant des mois que son site est le site qui nous représente tous (en se cachant dans un premier temps derrière une structure "façade")... sans que cela ne pose de réel problème ?!

Bref, j'avais (et mes camarades de la CNT-AIT de Tours également) le sentiment que l'autogestion de la confédération n'est parfois que de la façade, et que des syndicats se permettaient de remettre en question notre fonctionnement, non en posant le débat, mais en nous mettant devant le fait accompli. Et par dessus tout le constat que ces louvoiements louches et ces abus criants, ne semblaient pas trop déranger la plupart des adhérents.
Pas de raison de rester dans ces conditions...

Bon voilà, encore une fois, et comme dans mes posts précédents, je met en ligne des infos vérifiables (pour ce qui est de l'historique du site internet cnt-ait.info stricto senso) par chacun, et vérifiables par les adhérents de la CNT-AIT (en ce qui concerne les polémiques internes) dans les archives des bulletins intérieurs de l'organisation, entre 2000 et 2004.

Je tiens à préciser une énième fois (tant pis se je me répète) que je met tout ça pour le tapis non pas pour attaquer la CNT-AIT (qui comporte beaucoup de militants sincères que je respecte) mais pour ne pas laisser d'autres participants dire tout et n'importe quoi, comme cela a été fait ici, sur les raisons qui ont poussé les militants de la CNT-AIT de Tours à rejoindre le GARAS.

Le sujet de ce forum était initialement centré ce qu'est le GARAS, mais il a dérivé sur l'histoire et la provenance d'une partie de ses militants (dont moi) qui ont auparavant milité à la CNT-AIT de Tours...
Voilà le pourquoi du comment. Ceux que cette pseudo-polémique n'intéresse pas et qui veulent se faire un début d'idée de ce qu'est la garas peuvent aller là : http://garas.over-blog.org

Cyril, adhérent du GARAS et ex-adhérent de la CNT-AIT de Tours, s'exprimant en son nom...
Cyril
 

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