Bon j'ai répondu au mieux à quelques questions, ou affirmations, posées par mes camarades anarchosyndicalistes sur ce forum... Mais j'aimerais ne pas décevoir leurs attentes et donc, être complet.
Puisque l'incrédulité (feinte ou non) continue de régner à propos de mes dires sur pourquoi (entre autres) la cnt-ait de Tours s'est barrée de la Confédération, voyons...
COMMENT LE SYNDICAT CNT-AIT DE TOULOUSE A CRÉÉ UN FAUX SITE DE LA CNT-AIT SANS L'ASSUMER ET SANS EN RÉFÉRER À PERSONNE AU SEIN DE SA CONFÉDÉRATION (super l'autogestion et la démocratie directe !):
Pour comprendre nous avons besoin d'un outil pour remonter le temps... Génial, ça existe ! Depuis quelques années, un site internet archive régulièrement et automatiquement tout site de la toile un minimum fréquenté :
http://www.archive.org/web/web.php
Et à ce titre, les évolutions du site CNT-AIT.INFO ont été archivées.
Si on va dessus et qu'on tape "
http://cnt.ait.info " dans le module "the way back machine", on arrive à une page qui liste des archives régulières espacées de quelques semaines... Ainsi chacun pourra vérifier mes dires...
Essayons d'y voir plus clair :
Archive du site cnt-ait.info du 05 juin 2002 -->
http://web.archive.org/web/20020605013737/http://cnt-ait.info/
Nous voilà sur le site tel qu'il se présente à l'époque, peu après son apparition... C'est clairement un faux site confédéral officiel, de la CNT-AIT dans son ensemble (adresse ambigüe "cnt-ait.info", et il est marqué en gros "BIENVENUE SUR LE SITE DE LA CNT-AIT" - il n'est mentionné nul part qu'il s'agit d'un site local).
Pour mémoire, ce site n'a évidemment fait l'objet d'aucune décision collective et démocratique au sein de la confédération (en congrès par exemple).
En haut à droite, une rubrique "Toulouse", la seule rubrique locale (seraient-ils plus légitimes que les autres à avoir un espace dédié sur ce faux site officiel ?)
Certains à la CNT-AIT s'interrogent alors légitimement : mais qui donc se permet de s'exprimer en notre nom à tous ? Nous n'avons pas voté pour la mise en place d'un tel site en congrès ??!!!
CNT-AIT.INFO le 21 septembre 2002 -->
http://web.archive.org/web/20020921185244/http://cnt-ait.info/
Le site s'est étoffé. Plus de rubrique "Toulouse"; pour le visiteur pas de doute, il s'agit bel et bien du site de la CNT-AIT dans son ensemble (mais une bonne partie du contenu est en provenance de la CNT-AIT de Toulouse, comme si c'était une des seules unions locales vraiment actives ! C'est du moins ce que doit se dire le visiteur lambda, puisqu'il croit être sur le site officiel de la CNT-AIT, et que rien n'est fait pour l'en détromper)
--> Un clic par exemple sur l'article "Confinez-vous qu'ils disaient" du module "derniers articles", et là, apparait en bas la mention ambigüe "
site autogéré par le syndicat de l'Yonne CNT-AIT" -->
http://web.archive.org/web/20020921185244/http://cnt-ait.info/article.php3?id_article=432
... Cette mention renforce l'impression d'un site officiel : ce n'est pas le site "
de la cnt-ait de l'Yonne" mais un site "
autogéré par la cnt-ait de l'Yonne". Autrement dit, tout laisse à penser pour le visiteur qu'il s'agit d'un site mis en place par la CNT-AIT dans son ensemble, mais seulement
géré techniquement par le syndicat de l'Yonne.
... De plus en plus étrange aux yeux de certains membres de la CNT-AIT, et ça se complique; en effet à cette époque, le syndicat de l'Yonne (ou "Auxerre") semble avoir cessé d'exister (plus de boite postale, pas de présence au congrès ni dans les débats internes de la CNT-AIT, pas d'abonnement au Bulletin Intérieur, etc.) : l'adresse de la CNT-AIT de l'Yonne donnée dans le site, à la rubrique "contacts", est périmée d'un an et demi à l'époque (elle date d'aout 2001), et elle n'apparait plus dans le bulletin intérieur de la CNT-AIT.
Récapitulons : des membres de la CNT-AIT découvrent avec stupeur qu'un faux site confédéral officiel de la CNT-AIT a été mis en place, sans avoir jamais voté pour ça en congrès... S'ils s'en tiennent à ce qui est marqué (en cherchant un peu) sur le site, c'est le syndicat de l'Yonne qui "autogère" cet abus, alors que ce syndicat n'a pas donné signe de vie depuis plusieurs mois !
...Du coup certains se renseignent, dont la CNT-AIT de Tours et la CNT-AIT de Laval... Ils vont sur gandi.net, rubrique "whois"...
Gandi.net, c'est un organisme qui vend et attribue les noms de domaine ("cnt-ait.info" est un nom de domaine). Le "whois" permet d'accéder aux informations administratives publiques d'un site (donc savoir qui est le responsable officiel). Et là surprise ! En tapant "cnt-ait.info" dans la rubrique "whois" de gandi.net, on découvre que l'administrateur est un ancien adhérent de Toulouse, et l'adresse officielle du siège social du site "cnt-ait.info" est le 7 rue St Rémésy à Toulouse : l'adresse du local CNT-AIT de Toulouse !
Bref, la CNT-AIT de Tours s'indigne auprès de la confédération et réclame des explications... Cela semble logique : la démocratie directe et les règles les plus élémentaires du fédéralisme veulent que personne ne s'exprime au nom de tous : il est donc scandaleux qu'un syndicat monte un faux site officiel dans le dos de la confédération.
Les responsables de cette trouble affaire sont-ils la CNT-AIT de Toulouse ou la (virtuelle à cette époque?) union locale de l'Yonne ?
Si on en croit le site, c'est l'Yonne mais si on creuse un peu, on voit que les administrateurs officiels sont la CNT-AIT de Toulouse !!!
Bref, des explications sont légitimement demandées...
...Des explications, le syndicat de l'Yonne, gérant soi-disant ce site internet, n'en donnera jamais (et pour cause!). Les adhérents de la CNT-AIT peuvent vérifier mes dires dans les bulletins intérieurs de l'époque. Bizarre, puisque c'est ce syndicat "fantome" qui est censé avoir mis en place un site de cette envergure !
Pendant toute cette polémique, la CNT-AIT de Toulouse nie, détourne le débat en accusant la CNT-AIT de Tours de révéler les coordonnées personnelles d'un militant et de "faciliter ainsi le travail de la police" (alors que les informations administratives de gandi.net, sur les gestionnaires du site, sont publiques, et que Tours a fait paraître l'info dans le bulletin
interne de la CNT-AIT ! pfft! quel meilleur moyen pour Toulouse de ne pas répondre ?!)
Bref, s'en suivra une demande d'exclusion pour la CNT-AIT de Toulouse, et là... comme par miracle, la situation se "régularise" : par un tour de passe-passe, la CNT-AIT de Toulouse "cogère" maintenant le site avec le (toujours aussi mutique et absent) syndicat de l'Yonne (c'est gros non ?!) pendant quelques temps, avant d'assumer la responsabilité du site.
Archive correspondante : cnt-ait.info en -->
http://web.archive.org/web/20031125181705/http://www.cnt-ait.info/
...Et encore, je vais vite en besogne en disant que la situation se clarifie !!! Voici ce qu'on lit en premier sur la page d'accueil : "
Sur ce site, géré par le syndicat de Toulouse, vous trouverez..." --> Toujours le gros abus, un site "CNT-AIT.INFO" "géré" par le syndicat de Toulouse, cela veut dire pour n'importe quel visiteur que c'est bien le site officiel, dont le syndicat de Toulouse a un mandat de gestion technique.
Et toute maladresse est exclue; un syndicat ayant l'expérience politique du syndicat CNT-AIT de Toulouse sait très bien ce qu'impliquent l'adresse mensongère du site, le gros titre "BIENVENUE SUR LE SITE DE LA CNT-AIT" et la mention "géré par" --> pour tout visiteur, c'est un site officiel de la CNT-AIT.
À cette époque, plusieurs syndicats de la confédération dénoncent depuis quelques temps les agissements anti-démocratiques de la CNT-AIT de Toulouse, le non respect récurent des décisions démocratiques fédérales de la part de ce syndicat et de son union régionale. Exemple : les décisions fédérales prévoient que le journal de la CNT-AIT, "le combat syndicaliste" soit diffusé tel quel par les syndicats. Libres à eux d'y rajouter un supplément local. Pourtant, l'Union régionale Midi-pyrénées modifie systématiquement le contenu du "combat syndicaliste" à sa sauce, évacuant certains articles du journal commun... et par là même envoyant aux orties les décisions prises en congrès, démocratiquement et collectivement.
Anarchistes ? Mais qui sont ces anars qui ne respectent pas l'autogestion qu'ils défendent à longueur de tracts et d'assemblées générales ? Qui montent délibérément un faux site internet officiel de leur confédération, pour s'exprimer au nom de tous ??? Qui sont ces anarchosyndicalistes qui ne répondent pas aux demandes de clarification émanant des syndicats de leur confédération, font régner l'opacité sur leurs agissements, en se cachant derrière le syndicat de l'Yonne, qui selon toute vraissemblance n'existe plus ?!
Plusieurs syndicats dénoncent ces agissements avant et pendant le congrès de 2004... Le syndicat de Toulouse se paye la tête du monde : ses délégués ne peuvent pas répondre à propos du site car "ils ne comprennent rien à internet"... un peu facile non ?! Pas besoin d'être informaticien et de maitriser le code HTML pour comprendre qu'un site soi-disant Auxerrois, appartenant en réalité à Toulouse, et se déguisant en faux site internet confédéral... peut poser quelques problèmes démocratiques à leurs camarades !
Mais à la CNT-AIT, organisation qui prône l'autogestion et la démocratie, l'exclusion semble un tabou, même quand certains se torchent le cul de cette autogestion, de cette démocratie, et des règles qui vont avec. Les réactions, hormis de la part de quelques syndicats, seront assez consensuelles.
Et c'est devant la réaction incroyablement molle de la plupart des syndicats de la confédération que les derniers membres de la CNT-AIT de Tours (dont moi) choisissent de se barrer au GARAS, pas de gaité de cœur.
Je me suis barré parceque je suis tombé de haut... Quoi, cette orga à laquelle j'adhère, que je défends, passe sont temps à réclamer la démocratie directe, l'autogestion, pour l'ensemble du système, et n'est pas foutue de la faire appliquer en son sein, même quand les abus sont plus gros qu'une maison ?!! Un syndicat peut se permettre de faire croire pendant des mois que son site est le site qui nous représente tous (en se cachant dans un premier temps derrière une structure "façade")... sans que cela ne pose de réel problème ?!
Bref, j'avais (et mes camarades de la CNT-AIT de Tours également) le sentiment que l'autogestion de la confédération n'est parfois que de la façade, et que des syndicats se permettaient de remettre en question notre fonctionnement, non en posant le débat, mais en nous mettant devant le fait accompli. Et par dessus tout le constat que ces louvoiements louches et ces abus criants, ne semblaient pas trop déranger la plupart des adhérents.
Pas de raison de rester dans ces conditions...
Bon voilà, encore une fois, et comme dans mes posts précédents, je met en ligne des infos vérifiables (pour ce qui est de l'historique du site internet cnt-ait.info stricto senso) par chacun, et vérifiables par les adhérents de la CNT-AIT (en ce qui concerne les polémiques internes) dans les archives des bulletins intérieurs de l'organisation, entre 2000 et 2004.
Je tiens à préciser une énième fois (tant pis se je me répète) que je met tout ça pour le tapis non pas pour attaquer la CNT-AIT (qui comporte beaucoup de militants sincères que je respecte) mais pour ne pas laisser d'autres participants dire tout et n'importe quoi, comme cela a été fait ici, sur les raisons qui ont poussé les militants de la CNT-AIT de Tours à rejoindre le GARAS.
Le sujet de ce forum était initialement centré ce qu'est le GARAS, mais il a dérivé sur l'histoire et la provenance d'une partie de ses militants (dont moi) qui ont auparavant milité à la CNT-AIT de Tours...
Voilà le pourquoi du comment. Ceux que cette pseudo-polémique n'intéresse pas et qui veulent se faire un début d'idée de ce qu'est la garas peuvent aller là :
http://garas.over-blog.org
Cyril, adhérent du GARAS et ex-adhérent de la CNT-AIT de Tours, s'exprimant en son nom...